Les bassins de l’Escaut, de la Meuse et du Rhin
p. 131-142
Texte intégral
1C’est un grand honneur pour moi de pouvoir exposer devant vous quelques aspects de l’architecture en bois et en terre dans le nord-ouest de l’Empire romain. Cet exposé est une esquisse de notre région d’investigation et de son environnement, de la différenciation culturelle et fonctionnelle de l’architecture en terre et en bois, des techniques de construction les plus répandues et de leur durée. Quelques exemples concrets illustreront tous ces aspects.
2La région que j’ai choisie comprend le bassin de l’Escaut, de la Meuse, du Rhin et de l’Emse situés au nord des Ardennes, de la région de Sauer et du relief de l’Egge (fig. 2 et 3, p. 132). En ce qui concerne la géographie et le paysage, cette région forme une unité importante, comparable à une région comme la province de Britannia. Pendant la plus grande partie de l’époque gallo-romaine, elle était coupée en deux par la frontière de l’Empire que formait le Rhin. Elle comportait grosso modo les territoires de la Germania Inferior, de la Gallia Belgica ainsi que la partie nord de la Germania Libera jusqu’à la mer du Nord. Cette région nous permet d’étudier l’interaction entre le système culturel développé de l’Empire romain et celui des tribus germaniques, pour la plupart encore protohistoriques. L’architecture des habitats est un témoin de cette interaction. Un avantage secondaire pour l’archéologue d’un petit pays réside dans le fait qu’une telle délimitation du secteur d’étude diminue la barrière psychologique des frontières nationales modernes.
3Géologiquement, la région concernée comprend deux zones distinctes : à l’est et au sud se trouvent des terrains pléistocènes, des plateaux de sable, de lœss et des rochers constitués avant 10 000 av. J.-C. A l’ouest et au nord, on trouve des terrains holocènes, composés de plaines de sable, d’argile et de tourbe, des formations géologiques dues à l’influence des rivières et de la mer de 10 000 av. J.-C. jusqu’à nos jours.
4La pierre étant disponible uniquement dans l’extrême sud-est de cette région, le bois et la terre ont constitué les matériaux de construction essentiels durant toute la Pré- et la Protohistoire. Sur les plateaux pléistocènes et quelques parties élevées des plaines holocènes, on trouve des bois durs comme le chêne et le hêtre; des bois aimant l’humidité au contraire sont disponibles dans la plus grande partie du paysage holocène et dans quelques secteurs bas des plateaux pléistocènes.
5Généralement, dans les terrains pléistocènes, les conditions de conservation des matériaux organiques sont assez mauvaises et les vestiges des constructions se manifestent par des colorations dans la terre. Le terrain holocène, qui se trouve la plupart du temps au-dessous ou juste au-dessus du niveau de la mer, offre de meilleures conditions de conservation pour le bois. Le matériel organique est trouvé dans un état de conservation excellent là où la nappe phréatique a atteint il y a quelques décennies (ou même atteint encore actuellement) les niveaux d’habitation. Ceci est valable lorsque le bois a été conservé sous un important remblai, comme c’est le cas pour les habitats rehaussés ou les mottes et l’on peut alors distinguer jusqu’aux plaques d’herbes, feuilles et chaume.
Les différents types d’habitats
6L’architecture des habitats dans le nord-ouest del’Empire romain peut servir à mesurer le degré d’interaction entre le système romain allochtone et le système culturel autochtone et indigène. Pour cela il faut d’abord définir les antagonismes déterminants dans ces systèmes culturels (Bloemers 1983 a et b) (fig. 1). Ce sont, selon ma propre terminologie :
les vrais Romains, venant de l’Italie ou de la région méditerranéenne,
les Gallo-Romains, c’est-à-dire les Celtes romanisés et venant essentiellement de la Gaule,
les indigènes romanisés vivant à l’intérieur de la frontière romaine,
et enfin, les Germains autochtones, vivant en dehors de la frontière de l’Empire, en Germanie libre.

● 1. Différenciation fonctionnelle et culturelle des types d’habitats.

● 2. Les bassins de l’Escaut, de la Meuse, du Rhin et de l’Emse. 1. Limites schématiques des territoires des tribus et des Civitates – 2. Limites des territoires des tribus (incertaines) – 3. Limites de notre région d’investigation – 4. Frontière de l’Empire romain entre env. 50-400 A.D. – 5. Capitale des Civitates – 6. Concentrations des agglomérations indigènes – 7. Tribus connues par des textes anciens du Ier au IIIe s. ap. J.-C.
● 3. Sites mentionnés dans le texte.
7Une deuxième distinction s’impose, qui prend en compte les critères fonctionnels de l’architecture de l’habitat : militaire et civil, urbain et rustique, profane et religieux. L’architecture des castra et des castella montre, comme celle en pierre, toutes les caractéristiques de l’influence romaine classique, tant pour la fonction que pour la forme (fig. 4. 13). Elle servait à l’hébergement des soldats et de leurs officiers autour d’une cour carrée ou rectangulaire allongée. L’utilisation de constructions en bois est la règle durant tout le Ier s. av. J.-C. et leur remplacement par des bâtiments en pierre se fait peu à peu au cours du IIe s. Pour compléter ce tableau, il faut également remarquer le vallum, les portes et les tours de défense des fortifications.
8La maison urbaine possède souvent les mêmes caractéristiques que les bâtiments militaires comme le montre cet exemple dans la Colonia Ulpia Traiana à Xanten (Hinz 1975 : 853) (fig. 5). Les canabae legionis et les vici dans le contexte semi-militaire, ainsi que les vici civils, se caractérisent par la maison à plan basilical à une nef, parfois dotée d’un portique en façade. La maison de l’agglomération du Woerd vers Valkenburg en constitue un très bon exemple (Sorfatij 1977).

● 4. Nimègue. Résumé, jusqu’à mi-1978, des fouilles du Castrum (période 5| et des Canabae Legionis (env. 70-200 A.D.) d’après Noviomagus 1979, 50-1. 1. Sondages – 2. Voie – 3. Halle de marché (?) – 4. Fours – 5. Bâtiments en bois – 6. Voie – 7-9. Maisons en pierres – 10-11. Monuments funéraires (?) – 12. Amphithéâtre – 13. Camp militaire.
● 5. Xanten. Reconstitution d’une insula artisanale. D’après Hinz 1975, 853.
● 6. Kerkrade. Villa Rustica avec deux étapes, respectivement à plan basilical et à plan ramassé. D’après Brunsting 1950. 1. Pieux en bois. 2. Pieux en bois (supposés). 3. Fondations en pierres.
9La ressemblance avec les plans de l’oppidum de l’Age du Fer tardif de Manching en Allemagne du Sud et le rôle important des commerçants et artisans gallo-romains font penser que ce type de plan pourrait remonter à une tradition celtique (Krämer 1962 : Beil. 3-4). On peut également supposer la même chose pour les origines de la villa rustica avec « Eckrisaliten » ou « à plan ramassé » si typique pour la partie occidentale de l’Empire romain (Percival 1976 : 134-7) (fig. 6). Cette villa peut très bien être considérée comme un développement de la maison à plan basilical à laquelle ont été ajoutés, à des époques différentes, des portiques et des tours d’angles élevées (Van Es 1981 : 181-94). Les plans des villae et des vici réunissaient au début sous le même toit des fonctions d’habitat et de travail. Tous les bâtiments romains et gallo-romains ont en commun le fait que les éléments porteurs de la construction sont incorporés dans les murs internes et externes.
10La maison à plan basilical et à trois nefs qu’on retrouve dans les régions allant de l’estuaire de la Meuse jusqu’au Danemark, en longeant les côtes de la mer du Nord, est purement germanique. Dans le sud des Pays-Bas et le nord de la Belgique ont été trouvées également ces dernières années des maisons avec des divisions internes formant deux (fig. 7) ou trois nefs1 (fig. 16. 1). Toutes ces fermes indigènes ont une fonction d’habitat et une fonction de travail, ou d’étable ; les éléments porteurs sont constitués par des poteaux, souvent plus lourds et installés plus profondément et individuellement dans le sol que les poutres verticales des murs. Durant toute l’époque romaine, la majorité de ces maisons continuent d’être construites en bois. Grâce aux récentes recherches belges, nous avons pu constater la pénétration, à l’époque romaine tardive, du « Grubenhaus » ou « maison enterrée », introduite dans le nord de l’Empire par les Laeti et Foederati de la Germanie libre. Il s’agit d’une cabane enterrée, dont seul le toit dépasse et dont la fonction est typiquement artisanale ; elle sert par exemple pour l’installation de métiers à tisser (Chapelet 1980 ; De Boe 1982 et 1983 ; Van Impe 1983).

● 7. Oelegem. Reconstitution d’une ferme à plan basilical à deux nefs. D’après De Boe 1980, 35.
● 8. Valkenburg. Castellum romain, période 2. Mode de construction d’un mur en poutres de bois, torchis et argile. D’après Van Giffen. 1940-4, pl. 38.
11L’architecture religieuse comprend deux types de bâtiments : le temple gallo-romain presque carré avec une cella rehaussée et le sanctuaire classique rectangulaire allongé et d’influence hellénistico-classique. Les exemples de sanctuaires en bois sont très rares. Pour le premier type, on peut citer le temple de Gournay-sur-Aronde en Picardie2, pour le deuxième probablement l’exemple de l’agglomération indigène de Rijswijk aux Pays-Bas (Bloemers 1978 : 189-91) (fig. 16. 4).
12En ce qui concerne les techniques de construction, on peut noter également des différences caractéristiques entre l’architecture gallo-romaine et l’architecture indigène. En général, les constructions romaines en bois utilisent le principe de la sablière comme fondation (fig. 8) : on creusait un fossé dans lequel venait reposer une sablière, sur laquelle on posait des poteaux verticaux qui formaient les éléments porteurs de la construction. Les vides entre les poteaux étaient remplis par un clayonnage. Même si, durant la fouille, on ne trouve pas de vestiges en bois, la présence d’un tel fossé peut indiquer la méthode de construction. Pour les constructions indigènes, au contraire, on a coutume d’enterrer individuellement les éléments porteurs ainsi que les poutres des cloisons (fig. 9). Le clayonnage se trouve parfois dans un fossé peu profond, mais il ne remplit pas la fonction de fondation. Le mur peut être également construit avec des mottes d’herbe empilées. Comme moyen d’assemblage, on utilisait généralement le système de tenons et de mortaises ou des clous.

● 9. Ede. Plan d’une ferme à plan basilical à trois nefs avec respectivement à gauche et à droite les parties étable et habitat. D’après Van Es 1973, fig. 2.
● 10. Zuid‑Holland. Reconstitution géologique et archéologique du site entre le Ier et le IIe s. ap. J.-C. – 1. Vieilles dunes et plages de sables – 2. Tourbe, probablement avec des lacs – 3. Sédiments – 4. Dépôt alluvial – 5. (= B) Fouille Rijswijk – 6. Municipium Aelium/Aurelium Cananefatium – 7. Camps romains – 8. Camps romains (supposés) – 9. Sites romains et indigènes : A. Castellum Valkenburg. B. Fouille de l’agglomération indigène de Rijswijk. C. Fouille de l’agglomération indigène de Kethel.
13La longévité de ce genre de construction de bois fait l’objet de discussions aux Pays-Bas. Les estimations vont de trente à quarante ans jusqu’à plus de quatre-vingts ans. Dans deux cas spécifiques, les habitats indigènes de Rijswijk et de Wijster, bien connus par une bonne stratigraphie chronologique, les maisons semblent avoir eu une longévité moyenne de trente à quarante ans (Bloemers 1978 : 37 et 45; Van Es 1967 : 365-6). Une durée de vie du même ordre peut être appliquée aux constructions militaires en bois. Dans tous les cas, toutes les réfections ou les réparations ont été laissées de côté.
Quatre exemples de sites fouillés
14Je voudrais maintenant confronter l’exposé qui précède à quatre résultats de fouilles. Chaque type d’habitat représente une de ces variantes :
15- le castellum du village de Valkenburg, près de l’estuaire du Rhin,
16– les canabae legionis à côté de castra de la dixième légion à Nimègue,
17– la maison indigène romaine dans le marais de Kethel vers Rotterdam,
18– et enfin, l’habitat indigène de Rijswijk où une maison de même type semble s’être transformée en une sorte de villa rustica (fig. 2 et 10).
■ Le castellum auxiuarum de Valkenburg
19Le casfellum auxiliarum de Valkenburg compte en gros six périodes allant de 40 ap. J.-C. jusqu’au milieu du IIIe s. ; seule la première phase, les années 40-41, sera prise en compte (fig. 8 et 11) (Glasbergen 1967 : 24-40, 128 et 135 ; Glasbergen e.a. 1974 : 6-13). Les bâtiments et les fortifications sont construits en bois. Le bois est dans un état de conservation exceptionnel, grâce à l’altitude (5 à 30 cm en-dessous du niveau actuel de la mer) et grâce à un remblai de 2 m d’épaisseur. Le plan du camp est conforme au plan romain classique : il est divisé en praetentura et retentura par un cardo et un decumanus; les bâtiments sont disposés autour d’un atrium comme pour les principia et l’habitat du commandant ou les fabrica. Les murs constituent les éléments porteurs des bâtiments. On a pu étudier en détail la partie inférieure de la plupart des murs sur une élévation d’environ 70 cm. Dans des fossés de 25 cm de profondeur et de 30 à 40 cm de largeur, ont été installées des poutres rectangulaires, longues de 18 cm et larges de 10 cm, et assemblées selon le système du demi-bois. Tous les 60 à 100 cm, ces poutres comportent des mortaises rectangulaires destinées à recevoir les éléments porteurs rectangulaires se terminant en bas par un tenon. Ces éléments porteurs ont des mortaises prévues pour l’assemblage horizontal des traverses. Entre ces traverses, sont tressés verticalement des branchages, retenus par les traverses inférieures. Ce clayonnage sert de support à l’enduit en argile qui descend jusqu’à la sablière. L’épaisseur du mur, d’environ 15 cm, correspond à celle des éléments porteurs, sans doute visibles de l’extérieur. L’emploi de bois différents reflète ce qui est disponible dans les milieux humides et marécageux, c’est-à-dire le frêne et l’aulne. Ces bois sont utilisés pour la plupart comme éléments porteurs ; le chêne n’est employé que sporadiquement.

● 11. Valkenburg. Castellum romain période I – 1. poteaux de bois verticaux – 2. murs en torchis – 3. Seuils – 4. Latrines – 5. Meules – 6. Foyer – 7. fosse à incinération. D’après Glasbergen e.a. 1974, fig. 3.
■ Les canabae legionis de Nimègue
20Les canabae legionis de Nimègue du camp militaire de la dixième légion, stationnée entre 71 et 104 ap. J.-C., offrent un exemple tout à fait différent de celui du castellum de Valkenburg (Noviomagus 1979 : 50-6) (fig. 4. 5 et 7-9, 12). L’altitude du site a empêché le bois de se conserver, supprimant ainsi beaucoup de renseignements. Du reste, les plans sont complètement différents. Le type de maison le plus répandu possède un plan basilical à une nef, parfois avec une division intérieure. Pour le moment, nous avons pu constater comme technique de construction aussi bien l’emploi de sablières que d’éléments porteurs installés individuellement dans le sol. Le plan peut être considéré comme courant pour les vici militaires et civils. Ces maisons ont pu avoir une fonction d’habitat et une fonction artisanale ; à Nimègue, l’artisanat comprenait des activités de verrerie et de forge. Ce type de plan est également connu dans les vici en Gaule d’où une grande partie du savoir-faire de ce genre d’artisanat est originaire. Ceci est une raison, parmi d’autres, qui permet de penser que les origines de ce type de maison sont à chercher dans l’arrière-pays de la frontière rhénane.

● 12. Nimègue. Plans des bâtiments en bois des Canabae legionis à côté du camp militaire.
● 13. Kethel. Plan et coupe d’une ferme à plan basilical à trois nefs. D’après Modderman 1973, 155, fig. 6-7.
■ La maison indigène de Kethel
21Le plan de Kethel vers Rotterdam, dans l’estuaire de la Meuse, constitue un bon exemple de maison à plan basilical à trois nefs, caractéristique des fermes germaniques le long de la côte continentale de la mer du Nord (Modderman 1973) (fig. 13). L’habitat se trouve à 2,80 m en-dessous du niveau actuel de la mer, au bord d’un ruisseau qui drainait les marais environnants. La maison datant du IIe s. fut abandonnée à cause de la montée de la nappe phréatique. Ici encore le bois est dans un état de conservation exceptionnel. La structure comprend une pièce d’habitation dans la partie est, large de 4,50 m et longue de 9 m, comme le prouve l’emplacement d’un foyer. Des seuils indiquent l’emplacement des entrées latérales. La partie étable et grange, longue de 12 m, se trouve côté ouest. Les éléments porteurs sont constitués d’une double rangée de poteaux, divisant le bâtiment en un large hall et deux bas-côtés où devait se trouver le bétail, vu les quantités considérables de fumier qui ont été trouvées. La partie comprise entre les entrées latérales était couverte d’une couche de branchages, probablement utilisée comme aire de travail. Le bétail se trouvait dans les deux bas-côtés qui, comme le prouvent d’autres exemples, pouvaient être divisés perpendiculairement par des cloisons en torchis. Les murs latéraux ne sont pas construits de la même façon que ceux des bâtiments du castellum de Valkenburg. Une série de trous de minces poteaux porteurs, espacés de 40 à 60 cm, est creusée dans la terre. Le clayonnage était posé horizontalement entre ces poteaux et ensuite enduit d’argile. Nous n’avons pas de renseignements sur les divers bois employés. Or, la comparaison avec, par exemple, la maison de l’Age du Fer à Assendelft montre que ces poteaux sont souvent en chêne, parfois en frêne et en aulne, et que les cloisons et les clayonnages sont généralement en aulne et en saule.
■ L’habitat indigène de Rijswijk
22Le dernier exemple présenté ici concerne une agglomération romano-indigène du Ier au IIIe s. à Rijswijk, vers La Haye, à une distance de 15 km de Kethel et à 3 km de la ville romaine de Forum Hadriani (Bloemers 1978) (fig. 14). Le site a été fouillé dans sa totalité. Le type de maison le plus répandu est à nouveau la ferme à plan basilical à trois nefs avec des espaces d’habitat et d’étable (fig. 15 et 16. 2). Or, à partir de ce type indigène se développe curieusement une sorte de petite villa rustica (fig. 16. 3). La partie habitat est construite en pierre et en bois sur une fondation en argile brûlée et en tuiles brûlées ; l’étable est remplacée par un bâtiment en pierre de trois pièces avec hypocauste et peintures murales. Cette évolution, sans parvenir à une vraie villa à plan ramassé comme par exemple Voerendaal (Bloemers 1981 : 90-1), montre quelles conséquences pouvait avoir la rencontre des techniques et des types de constructions germaniques indigènes et des influences romaines et gallo-romaines dans le nord-ouest de l’Empire romain3.

● 14. Rijswijk. Agglomération indigène avec son système parcellaire.
● 15. Rijswijk. Reconstitution d’une ferme indigène à plan basilical à trois nefs (cf. fig. 16.2).

● 16. Rijswijk. Plans de différents bâtiments de l’agglomération indigène. 1. Maison à plan basilical à une nef avec foyer – 2. Maison à plan basilical à trois nefs avec partie étable (droite) et partie habitat (gauche). – 3. Maison à plan basilical à trois nefs avec foyer et appentis en pierres. – 4. Temple en bois – 5. Grenier en bois.
Abréviations
23B.A.R. : British Archaeological Reports.
24B.R.O.B. : Berichten van de Rijksdienst voor het Oudheidkundig Bodemonderzoek.
25J.V.T. : Jaarverslag van de Vere(e) niging voor Terpenonderzoek.
Bibliographie
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Bibliographie
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