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Introduction

Un nouveau régime de pratiques : identifier des suspects, gouverner des populations avec l’ADN

p. 9-21


Extrait

1L’incorporation de la preuve et de l’indice chez les suspects, autrement dit l’idée que l’identité et le danger peuvent être détectés à partir du corps, n’est pas nouvelle1. Dès l’anthropologie physique du xixe siècle, le corps du criminel, objet du savoir médical puis biomédical, a été mis à contribution pour la recherche d’éléments de preuves scientifiques et légales de culpabilité, que ce soit avec des approches fondées sur la craniométrie2 ou sur les empreintes digitales (Aas 2006). Néanmoins, les technologies génétiques apportent aujourd’hui des réponses sur l’identité biologique des personnes pouvant être communiquées bien plus facilement qu’auparavant. Concrètement, les analyses génétiques, appelées empreintes génétiques par analogie aux empreintes digitales, permettent notamment de comparer un ADN laissé sur une scène d’infraction à celui d’un individu connu des services de police3. Cet usage se développe dans un contexte d’appréhension croissante des questions sociale

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