Post-scriptum et remerciements
p. 107-108
Texte intégral
1La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime, de Pierre-Paul Prud’hon, a déjà fait l’objet de nombreux commentaires. L’important essai d’Helen Weston202, mais surtout le catalogue très documenté et détaillé de Sylvain Laveissière, de 1986, ainsi que son analyse du tableau pour l’exposition monographique de 1997-1998, ont mis en évidence la genèse de l’œuvre et apporté une démonstration convaincante de sa signification artistique203. Pourquoi, dans ces conditions, se lancer dans une énième étude ? Pourquoi reprendre un sujet que j’ai déjà traité il y a près de trente ans204 ? Je pourrais répondre en premier lieu que je n’avais pas osé, alors, consacrer un livre à un seul et unique tableau ; depuis, j’ai compris l’avantage de ce format qui permet de décrire une œuvre dans toute sa complexité et ses interactions avec son temps, mais aussi d’aborder d’autres problématiques contemporaines – même si cette démarche risque parfois de nous conduire aux limites de nos compétences. Ensuite, mes centres d’intérêt ont évolué, sans pour autant m’amener à renier les résultats de mes recherches antérieures. Si en 1991, vraisemblablement stimulé par les débats sur le rôle social de l’art dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la Révolution française, je m’étais plutôt intéressé aux discours artistiques et théoriques de l’époque, je souhaitais aujourd’hui me concentrer davantage sur l’origine même du tableau. J’avais également des doutes : avais-je alors jugé le rôle de l’artiste de façon erronée, ou du moins imprécise ? M’étais-je demandé comment Prud’hon avait pu accéder aux connaissances requises par son œuvre ? M’étais-je interrogé, par ailleurs, sur les personnes ayant participé directement ou indirectement à son histoire ? Enfin, plus encore que jadis, la postérité de la toile, mais aussi de ses copies, me semble faire partie intégrante de l’œuvre et de sa signification.
2Je tiens ici à remercier Sylvain Laveissière, dont le catalogue de 1986 et le matériel qu’il a rassemblé à la Documentation du département des Peintures du musée du Louvre forment le socle de tout travail sur le tableau de Prud’hon. Ma reconnaissance va aussi au Getty Research Institute, et à son ancien directeur Thomas W. Gaehtgens, dont l’invitation en août 2018 m’a procuré la tranquillité nécessaire pour étudier à nouveau la toile, et dont la bibliothèque et les Special Collections m’ont aidé à mener des investigations nouvelles. J’exprime enfin toute ma gratitude au département des publications françaises du Centre allemand d’histoire de l’art Paris, notamment à sa directrice Mathilde Arnoux, qui a assuré un remarquable suivi de ce volume en collaboration avec Sira Luthardt, aidée par Sandeep Sodhi pour l’iconographie. Que Mathilde Arnoux soit aussi chaleureusement remerciée pour sa lecture critique du texte. Un très grand merci également à Aude Virey-Wallon pour sa traduction, à Olivier Grussi et Guillaume d’Estève de Pradel pour leur relecture, à Jacques-Antoine Bresch pour sa mise en pages, ainsi qu’à Ulli Neutzling et son équipe pour la conception du nouveau design graphique de la collection Passerelles.
Notes de fin
202 Weston, 1975 (note 35), p. 353-363.
203 Cat. exp. Prud’hon, 1986 (note 8) ; cat. exp. Prud’hon, 1997 (note 70), p. 222-235.
204 Thomas Kirchner, « Pierre-Paul Prud’hons “La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime” – Mahnender Appell und ästhetischer Genuss », Zeitschrift für Kunstgeschichte, t. 54, 1991, cahier 4, p. 541-575, URL : http://archiv.ub.uni-heidelberg.de/artdok/290/.
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