Peindre contre le crime
De la justice selon Pierre-Paul Prud’hon
Mit der Malerei gegen das Verbrechen. Über Gerechtigkeit nach Pierre-Paul Prud’hon
Peint en 1808 pour une salle d’audience du Palais de Justice de Paris, le tableau de Pierre-Paul Prud’hon, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime, a toujours été considéré comme un chef-d’œuvre du romantisme français, mais a rarement été étudié sous l’angle de l’histoire du droit pénal. Pourtant, les débats contemporains autour de la question du libre arbitre jouèrent un rôle fondamental dans le choix de son iconographie. Selon la conception invoquée par Prud’hon, l’homme agiss...
Das von Pierre-Paul Prud’hon 1808 für einen Gerichtssaal des Pariser Palais de Justice angefertigte Gemälde La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime wurde schon immer als ein Hauptwerk der französischen Romantik betrachtet, selten jedoch auf seinen rechtsgeschichtlichen Kontext befragt. Dabei spielten die zur Zeit seiner Entstehung geführten Diskussionen um den freien Willen des Menschen eine grundlegende Rolle für seine ikonografische Wahl. Prud’hon setzt sich darin mit der Auff...
Éditeur : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Centre allemand d’histoire de l’art
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 18 novembre 2020
ISBN numérique : 978-2-7351-2743-6
DOI : 10.4000/books.editionsmsh.24572
Collection : Passerelles
Année d’édition : 2020
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7351-2707-8
Nombre de pages : 135
Peint en 1808 pour une salle d’audience du Palais de Justice de Paris, le tableau de Pierre-Paul Prud’hon, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime, a toujours été considéré comme un chef-d’œuvre du romantisme français, mais a rarement été étudié sous l’angle de l’histoire du droit pénal. Pourtant, les débats contemporains autour de la question du libre arbitre jouèrent un rôle fondamental dans le choix de son iconographie. Selon la conception invoquée par Prud’hon, l’homme agissant librement est pleinement responsable de ses actes, y compris de ses crimes – responsabilité qui confère au législateur le droit moral de fixer des sanctions, même sévères. Les réflexions d’Emmanuel Kant revêtent dans ce contexte une importance majeure. Prud’hon en eut probablement connaissance par l’intermédiaire du commanditaire du tableau, Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot, préfet du département de la Seine, auquel est attribuée ici la paternité du programme iconographique. À travers la présente monographie, Thomas Kirchner montre combien cette célèbre peinture est l’exact reflet des discussions juridiques et philosophiques qui animèrent la France révolutionnaire, et donnèrent naissance au nouveau Code pénal et à un nouveau Code d’instruction criminelle.
Das von Pierre-Paul Prud’hon 1808 für einen Gerichtssaal des Pariser Palais de Justice angefertigte Gemälde La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime wurde schon immer als ein Hauptwerk der französischen Romantik betrachtet, selten jedoch auf seinen rechtsgeschichtlichen Kontext befragt. Dabei spielten die zur Zeit seiner Entstehung geführten Diskussionen um den freien Willen des Menschen eine grundlegende Rolle für seine ikonografische Wahl. Prud’hon setzt sich darin mit der Auffassung auseinander, dass der frei handelnde Mensch voll für seine Taten, auch die Verbrechen, verantwortlich ist, was wiederum dem Gesetzgeber das moralische Recht einer selbst harten Bestrafung gibt. In diesem Zusammenhang waren die Schriften von Immanuel Kant von besonderer Bedeutung. Von ihnen dürfte Prud’hon durch den Auftraggeber des Bildes, den Präfekten des Département de la Seine Nicolas-Thérèse-Benoît Frochot, erfahren haben, der hier als Autor des Bildprogramms betrachtet wird. Mit dem vorliegenden monografischen Essay zeigt Thomas Kirchner auf, wie exakt dieses berühmte Gemälde die rechtstheoretischen und philosophischen Diskussionen widerspiegelt, die im Zuge der Französischen Revolution Eingang in ein neues Strafgesetzbuch und eine neue Strafprozessordnung fanden.
Thomas Kirchner est directeur du Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris) depuis 2014. Il a été titulaire de la chaire d’histoire de l’art moderne et contemporain à la Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg, avant d’obtenir en 2002 la chaire d’histoire de l’art de la période moderne à la Goethe-Universität Francort-sur-le-Main. Il a été professeur invité dans plusieurs universités européennes et nord-américaines. Ses recherches portent principalement sur l’art français du XVIIe au XIXe siècle et sur l’art après la Seconde Guerre mondiale.
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