1 Seules les missions entretiennent quelques écoles primaires. Avant la Première Guerre mondiale, le gouvernement allemand de Qingdao crée également plusieurs écoles primaires, dans lesquelles l’enseignement, dispensé par des maîtres chinois, n’est cependant assuré qu’en langue chinoise (Weicker 1908 : 186). Pour les établissements supérieurs, cf. infra, chap. 5, p. 127 sq. Outre les écoles secondaires sino-allemandes, auxquelles est consacré ce chapitre, il existait également deux écoles spécialisées et une école pour jeunes filles. Ces établissements ne seront pas étudiés en détail dans ce travail, mais les principaux éléments d’information les concernant figurent au tableau 2. On pourra aussi se reporter à olz 1er juil. 1912a ; Denkschrift betreffend die Entwicklung des Kiautschou-Gebiets (Okt. 1901-Okt. 1902) : 15 ; Schmidt et Boelitz 1927-28, vol. 2 : 233-235 et 272-288 ; Erster Jahresbericht der deutsch-chinesischen MädchenschulezuTsingtau 1912 et or 1er févr. 1928a.
2 En allemand, ces établissements portent le nom de deutsch-chinesische Schule (école sino-allemande), deutsche Sprachschule (école allemande de langue), ou bien, selon la terminologie officielle, Propagandaschule (école de propagande).
3 Denkschrift des Auswärtigen Amts über das deutsche Auslandsschulwesen 1914 : 35 sq.
4 Il existe également des établissements secondaires à Shanghai et Qingdao, qui sont des écoles préparatoires aux écoles supérieures de ces deux villes. On se reportera aux chapitres relatifs aux écoles supérieures de Shanghai et de Qingdao, infra, chap. p. 131 sq. Par rapport aux autres écoles, celle de Jinan présente la particularité de posséder un musée créé en 1913 et ouvert au public. Le musée allemand pour la Culture, le Commerce et l’Industrie (deutsches Kultur-, Handels- und Industriemuseum) propose aux visiteurs différentes sections (astronomie, géologie et minéralogie, métallurgie, botanique et agronomie, etc.) où sont exposés les produits de l’industrie allemande. Le musée veut avant tout intéresser le public chinois aux réalisations de l’industrie allemande. Sa création est favorablement accueillie par la presse chinoise locale, notamment le Shandong ribao (Quotidien du Shandong) et Jinan ribao (Quotidien de Jinan). En fait, les initiateurs du musée y voient surtout un moyen de concurrencer le musée britannique qui existe à Jinan depuis 1905. Se reporter au tableau 2.
5 Seule l’école de Chengdu connaît au début quelques difficultés, car elle ne bénéficie pas de l’aide financière des commerçants allemands. En effet, dans les premières années du siècle, la ville de Chengdu n’est ouverte qu’aux missionnaires er aux fonctionnaires des consulats, et non pas aux autres étrangers. Grâce aux bonnes relations du consul allemand avec les autorités chinoises, celles-ci acceptent néanmoins la présence d’un enseignant allemand qui, officiellement, est employé du consulat. Elles l’engagent même comme professeur de langue et littérature allemandes à l’école supérieure de Chengdu (Schmidt et Boelitz 1927-28, vol. 2 : 252-256).
6 Denkschrift des Auswärtigen Amts über das deutsche Auslandsschulwesen 1914 : 29-31.
7 Certaines écoles, comme par exemple celles de Tianjin, de Canton et de Chengdu, proposent aussi des cours de langue allemande qui ont lieu le soir et sont destinés principalement aux adultes. Seul un petit nombre d’élèves habite à l’école même, alors que dans les écoles supérieures allemandes de Qingdao et de Shanghai, les élèves sont tous internes.
8 Voir acp, ae, film n° 30367 ; ainsi que Schmidt et Boelitz 1927-28, vol. 2 : 204.
9 Voir « Erster Jahresbericht der deutsch-chinesischen Schule in Canton über das Schuljahr 1909 » (acp, ae, film n° 30365). Les enseignants à l’école de Canton doivent faire face à plus de difficultés encore que leurs collègues du nord de la Chine. En effet, à Berlin, tous reçoivent une initiation au pékinois, ce qui, de l’avis d’un enseignant de Canton, est « aussi utile que peut l’être le norvégien à Naples » (Schmidt 1956b : 42-53).
10 Voir, entre autres, le règlement de l’école sino-allemande de Tianjin repris dans le rapport de l’enseignant Aring (acp, md, n° 644, fol. 201-202), ainsi que le règlement intérieur de l’école de Canton traduit ci-dessous Annexe 4.
11 Des enseignants des écoles supérieures sino-allemandes, ainsi que des écoles des missions allemandes, prennent également part à cette réunion. Voir le compte rendu de la réunion : acp, ae, film n° 30362.
12 Pour la question des réunions d’enseignants, voir également le compte rendu de la conférence de 1912 (acp, md, n° 781, fol. 77-92), ainsi que Der oal 4 août 1911 et 6 sept. 1912 ; olz juin 1912a ; dsa sept. 1913a. Le Journal des enseignants allemands en Extrême-Orient (olz) avait également tenté, dès 1910, de resserrer les liens entre enseignants en publiant un questionnaire portant sur les caractéristiques de chaque établissement et les problèmes d’enseignement. Le journal se plaint de ne pas avoir reçu suffisamment de réponses et lance un deuxième appel aux enseignants en republiant le questionnaire dans son numéro de juin 1912. Il n’a pas été possible d’établir si celui-ci a eu plus d’écho que le premier.
13 Voir acp, md, n° 78 I, fol. 29-30.
14 Voir « Erster Jahresbericht der deutsch-chinesischen Schule in Canton über das Schuljahr 1909 » : acp, ae, film n° 30365, et Fischer 1968 : 97-98.
15 L’école supérieure de médecine de Shanghai s’était déclarée prête à accepter, sans examen d’entrée, les diplômés de l’école de Canton (Der oal 14 juin 1912).
16 Pour l’ensemble de cette question, on se reportera au chapitre sur la langue allemande, infra, chap. 8, p. 205-209, ainsi qu’à acp, md, n° 644.
17 Voir la lettre du consulat de Canton, du 28 nov. 1911 a Bethmann Hollweg (acp, ae, film n° 30366).
18 Voir les rapports de l’école sino-allemande de Chengdu pour les années 1910, 1911, 1912 (acp, ae, film n° 30368).
19 Voir le rapport du consulat de Hankou au consulat général à Pékin, daté du 31 oct. 1920 (acp, md, n° 3365, fol. 265-269).
20 Voir, entre autres, l’accord signé entre la mission allemande et l’ancienne direction de l’école (acp, md, n° 3435, fol. 109-110) ainsi que Schmidt et Boelitz, op. cit. : 247. L’école sino-allemande de Canton connaît un sort très particulier, brièvement résumé ici. Après la Première Guerre mondiale, l’école passe sous le contrôle et le financement de la mission allemande, le gouvernement allemand ne pouvant plus en assumer le financement. L’établissement reste une école sino-allemande, reconnue en tant que telle par les autorités chinoises. Peu à peu l’école passe sous direction exclusivement chinoise ; les missionnaires n’occupent plus qu’un rôle consultatif. Ils continuent néanmoins à assurer l’enseignement en allemand et celui, facultatif, du latin et de la religion. Dirigée et financée par les Chinois, mais bénéficiant de subventions occasionnelles du gouvernement allemand, l’école maintient son objectif initial : préparer les élèves à des études en Allemagne, à l’université Tongji de Shanghai ou, à partir des années vingt, à la section de médecine de l’université Sun Yatsen. En juillet 1933, les autorités chinoises introduisent les examens provinciaux. Dès lors, les langues étrangères ne sont plus admises en tant que langues d’enseignement, mais seulement comme matières enseignées. A l’école de Canton, l’enseignement se fera dorénavant en chinois, l’allemand restant la première langue étrangère. En octobre 1938, l’occupation de Canton par les Japonais marque une nouvelle étape pour l’école. Une partie de l’établissement est transférée à Macao, l’autre demeure provisoirement à Canton, mais annonce des vacances de durée illimitée. Finalement, en été 1941, l’école de Canton part s’installer à Qujiang, capitale provisoire du Guangdong, puis, en 1942, plus au nord encore dans la province. Pour l’histoire détaillée de l’école, on se reportera à : acp, md, n° 3436 et Deutsch-chinesische Mittehcbule zu Canton : Jahresbericht für das Schuljahr 1935-1936 1936.
21 Pour certaines écoles, cette reconnaissance officielle intervient à la veille de la guerre entre la Chine et l’Allemagne, comme c’est le cas pour l’école de Jinan reconnue en 1916, ou encore celle de Tianjin, officiellement reconnue dans les premiers jours de 1917 (acp, md, n° 644, fol. 390-397).