1 Ces neuf établissements sont ceux de : Hankou, Harbin, Jinan, Mukden, Nankin, Pékin, Qingdao, Shanghai, Tianjin. Voir tableau i.
2 Ces établissements ne font pas l’objet d’une étude dans ce travail. Mentionnons simplement que l’école de Fangzi, à 170 km environ de Qingdao, créée en 1906, est réservée aux enfants des employés et ingénieurs allemands de la ligne de chemin de fer du Shandong. Cf. G. Lenz, « Die deutsche Schule in Fangtse », Deutschtum im Ausland, janv. 1907. L’école de Pingxiang accueille avant la Première Guerre mondiale les enfants des ingénieurs des mines allemands travaillant dans la région de Pingxiang (no mai 1920a). Quant à l’école de Zhifu, elle est créée en 1927 par plusieurs familles qui se cotisent pour payer à leurs enfants un instituteur particulier. Cf. acp, md, n° 3467, fol. 2-4.
3 L’école de Qingdao est créée en 1899 par l’association scolaire locale qui l’administre jusqu’en avril 1902, date à laquelle l’établissement passe sous le contrôle du gouvernement allemand de Qingdao. C’est, à l’époque, la seule école d’État hors d’Allemagne. Dès lors, et jusqu’à la perte de Qingdao en 1914, l’école sera intégralement financée par le gouvernement allemand. A partir de 1902, les filles n’ont plus accès aux classes secondaires et doivent fréquenter une école créée par des franciscaines allemandes, ouvertes aux élèves catholiques et protestantes. Le budget de 1908 du Reich allemand prévoyait bien la création d’une école secondaire pour filles, mais il ne semble pas que ce projet ait finalement vu le jour (Denkschrift betreffend die Entwicklung des Kiautschou-Gebietes [Okt. 1901-Okt. 1902] : 1903 ; Der oal 4 oct. 1907 et 3 janv. 1908).
4 Voir Denkschrift des Auswärtigen Amts über das deutsche Auslandsschulwesen 29 sq.
5 La première de ces conférences a lieu en juillet1927, la seconde à Pâques1928, la troisième à Pâques 1931. Il n’a pas été possible d’établir si d’autres conférences se sont tenues après 1931, mais il est permis de croire qu’avec l’arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes en 1933, ce genre de rencontres soient devenues inutiles, puisque le nsdap allait se charger d’apporter une solution à tous les problèmes existants. Pour les conférences d’enseignants, voir : or 1er juin 1928 et 1er juil. 1931 ; dsa juin 1928a.
6 Voir le rapport annuel de l’école de Shanghai : Jahresbericht über das Schuljahr Sept.1906 bis Juli1907 mit einem Abriß der Geschichte der Schule seit ihrer Gründung 1907 :19 p.
7 « Satzungen des deutschen Schulvereins Tianjin », acp, md, film n° 30367.
8 Prospect der deutschen Schule zu Shanghai 1905 : 1-3.
9 Voir Jahresbericht über das Schuljahr Sept. 1906 bis Juli 1907 mit einem Abriß der Geschichte der Schule seit ihrer Gründung 1907.
10 Certaines écoles, notamment celle de Pékin qui ouvre ses portes en janvier 1914, acceptent, dès cette date, des enfants métis (Schmidt et Boelitz 1927-28, vol. 2 : 204-213).
11 Chiffres cités dans l’article paru dans or 1er janv. 1933a, et qui publie les résultats d’un questionnaire distribué en 1930-1931 dans les écoles allemandes.
12 L’article cité ci-dessus précise aussi que les couples mixtes sont composés différemment selon les régions. En Chine centrale, les Allemands mariés à des étrangères le sont surtout à des Japonaises, alors qu’en Chine du Nord, ils épousent des femmes asiatiques mais aussi des Russes, et qu’en Mandchourie, ils prennent surtout des Russes pour épouses.
13 Les enfants venus d’URSS, dont les parents sont souvent originaires des pays Baltes, d’Ukraine ou de la région de la Volga, sont si nombreux à Harbin qu’au début de l’année scolaire 1932-1933, le russe est introduit comme langue facultative à l’école Hindenburg (or 1er mars 1934b).
14 Mentionnons ici les chiffres portant sur les élèves étrangers dans les écoles allemandes en 1937, chiffres donnés dans un article de W. Bock (or déc. 1937a) :

Notons que les deux écoles ayant le plus faible pourcentage d’élèves étrangers, celles de Jinan et de Nankin, doivent toutes deux fermer leurs portes en 1937, en raison du nombre insuffisant d’élèves.
15 Schmidt et Boelitz 1927-28, vol. 2 : 272-288 ; ainsi que acp, md, n°1260, fol. 60-66, fol. 89-98.
16 Pour l’ensemble du « cas Voigt », se reporter à acp, md, n° 3471, fol. 2-85.
17 Lettre au ministère des Affaires étrangères à Berlin, datée de mars 1940, acp, md, n° 3330, fol. 10-11.
18 En 1939, par exemple, sur les 172 élèves allemands que compte l’école de Shanghai, 149 sont membres des Jeunesses hitlériennes. Voir le rapport annuel de l’école allemande de Shanghai pour l’année 1939-1940.
19 À l’heure actuelle, il existe à Pékin deux écoles allemandes. L’une est réservée aux enfants des diplomates et citoyens de la République démocratique allemande résidant en Chine. Créée dès le début des années cinquante, elle compte environ 35 élèves. Une dizaine d’enfants fréquentent en outre le jardin d’enfants. L’établissement, qui est gratuit, est assimilé aux écoles en RDA. La seconde école existe depuis 1978 et accueille surtout les enfants de diplomates, enseignants, journalistes, etc., d’Allemagne fédérale, ainsi que plusieurs élèves d’autres nationalités. La rémunération des enseignants incombe en partie à l’Office central pour l’enseignement à l’étranger (Zentralstelle fur das Auslandsschulwesen), organisme dépendant du ministère des Affaires étrangères, et en partie à l’association scolaire (Schulverein) que les parents d’élèves ont constituée à Pékin. L’école remet aux élèves un certificat scolaire qui doit leur permettre d’accéder aux établissements scolaires en Allemagne fédérale.
20 Un ancien élève mongol de l’école allemande de Pékin affirme qu’à partir de 1933 il faut, lors de l’inscription, remplir un formulaire attestant l’ascendance aryenne du candidat. A sa remarque qu’il lui était impossible de compléter cette rubrique du questionnaire, on lui aurait répondu : « Est aryen celui qui n’est pas juif. » Par la force des choses, les écoles se conforment parfois de manière approximative aux lois raciales édictées par Berlin.
21 Se reporter également au tableau des publications allemandes en Chine, Annexe i.
22 L’article est maintenu dans l’abréviation pour permettre de distinguer Der oal du journal Ostasiatischer Lloyd (oal, Lloyd d’Extrême-Orient) qui paraît à Shanghai entre 1936 et 1945.
23 Rapport en date du 23 juin 1916, acp, md, n° 584, fol. 3.
24 Pour les différents titres des publications se reporter au tableau sur la presse allemande en Chine, Annexe i.
25 Journal juridique sino-allemand et Courrier Orient-Occident.
26 Respectivement : le Quotidien de Pékin, le Journal de la brigade allemande, le Quotidien pour la Chine du Nord, le Courrier de Chine, la Gazette pour la région allemande de Jiaozhou, l’Observatoire germano-asiatique, le Courrier de Jiaozhou, les Dernières nouvelles de Qingdao, le Lloyd d’Extrême-Orient, le Journal allemand de Chine, l’Extrême-Orient.
27 Notons ici que par décret du 22 juillet 1907, le gouvernement allemand décide de verser régulièrement à C. Fink une rémunération. Le rédacteur en chef de Der oal devient ainsi un salarié du gouvernement, le journal restant néanmoins une entreprise privée. Il est bien certain qu’étant rétribué par le gouvernement allemand, C. Fink défendra dans Der oal la politique de ce même gouvernement. Voir les notes secrètes de Buri (consulat général de Shanghai) au chancelier Bethmann Hollweg, datées du1er mars 1911 et du 6 mars 1912 (acp, md, n° 580, fol. 327).
28 Voir acp, md, n° 573, fol.144-145.
29 Voir le rapport du consul général allemand à Shanghai au chancelier von Bülow, en date du 28 oct. 1904 (acp, md, n° 574, fol. 247-249).
30 Voir le rapport sur la presse allemande à Tianjin du consulat de Tianjin à la légation à Pékin, en date du 23 sept. 1912 (acp, md, n° 585, fol. 80).
31 Ibid. Voir également supra, p. 84, pour la collaboration de von Brandt, ministre plénipotentiaire, au journal Der oal.
32 Voir la lettre de Wendschuh au ministre plénipotentiaire Mumm von Schwarzenstein, datée du 18 nov. 1905 (acp, md, n°587, fol. 288-289).
33 Nous ne tenons pas compte ici de la presse des missionnaires, quelle que soit leur nationalité.
34 Voir le rapport de la légation allemande à Pékin, au chancelier von Bülow, du 9 nov. 1905 (acp, md, n° 576, fol. 3-9).
35 Pour les détails concernant les tentatives allemandes en vue de créer une presse en langue chinoise, voir acp, md, n° 575, fol. 209-211 ; n° 576, fol. 249-250, fol. 253-257. Notons encore que dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, certains consulats allemands encouragent le financement de journaux chinois par la communauté allemande. En général, ils voyaient là un moyen de défendre les intérêts commerciaux et culturels allemands face à la concurrence anglo-saxonne ou japonaise (acp, md, n° 580, n° 582). L’article dans Der oal 20 sept. 1912a dévoile également la stratégie à appliquer en matière de propagande : entrer en contact avec les journalistes et rédacteurs chinois, créer un centre de traduction de la presse allemande qui fournirait aux rédactions des articles en chinois, fonder un centre de dépouillement de la presse chinoise, etc. Fang Hanqi, dans son ouvrage sur l’histoire des périodiques chinois modernes (1981 : 38-39) mentionne la création à Tianjin, en 1895, d’un journal allemand en langue chinoise : Zhibao (Journal de la franchise), sans donner toutefois d’autres précisions. Parmi les autres ouvrages consultés, aucun ne cite Zhibao.
36 Voir acp, md, n° 579, fol. 41.
37 Ces données figurent dans une lettre du consulat général à Shanghai au chancelier Bethmann Hollweg, en date du 2 mars 1911 (acp, md, n° 579, fol. 198-204). Le chiffre de 1 600 abonnés paraît néanmoins bien élevé. Il est probable que certains de ces abonnements sont gracieusement offerts par la rédaction de Xiehebao.
38 Avant son arrivée en Chine en 1908, Karl Fischer était le responsable d’un mouvement de jeunesse allemand. En Allemagne, il avait étudié le chinois au Séminaire oriental de l’université de Berlin. En arrivant à Qingdao, il trouve un emploi dans une firme commerciale allemande qui ne le satisfait pas. C’est alors que C. Fink lui suggère de créer un journal allemand en langue chinoise et lui propose une rapide formation de journaliste en l’engageant dans la rédaction de Der oal.
39 Voir acp, md, n° 3774, fol. 101-102.
40 Voir la lettre du consulat général allemand de Shanghai au ministère des Affaires étrangères à Berlin, datée du 9 janvier 1023 (acp, md, n° 3774, fol. 85).
41 Voir acp, md, n° 3774, fol. 1-5, fol. 68, fol. 78-80. Pour le Casque d’acier en Chine, cf. supra, chap. i, p. 27 sq.
42 Voir acp, md, n° 3774, fol. 79a-80, note ultra-confidentielle de la légation allemande au consulat à Canton, datée du 21 août 1922.
43 Voir les lettres de la légation allemande à Pékin adressées au consulat général de Tianjin, datées du 5 janv. 1931 et du 14 nov. 1932 (acp, md, n° 3781, fol. 271, fol. 273).
44 Lettre du ministre plénipotentiaire von Borch, datée du 31 août 1929, au ministère des Affaires étrangères à Berlin (acp, md, n° 3784, fol. 10-11).
45 Note du ministère allemand des Affaires étrangères à la légation à Pékin, datée du 16 févr. 1932 (acp, md, n° 3785, fol. 201).
46 Voir le rapport du consulat général à Shanghai sur la presse allemande de Shanghai (acp, md, n° 3775, fol. 314-315).
47 Dans un article intitulé « Le crépuscule des idoles marxistes » (« Marxistische Goetzen-Dämmerung »), la rédaction de Die Brücke écrit, entre autres : « Pour le peuple allemand, le cauchemar marxiste est terminé (...). C’est au national-socialisme qu’il revient de tirer le peuple allemand de la profonde misère dans laquelle l’ont plongé treize années de domination marxiste et de lui redonner foi en un avenir qui lui apportera travail et pain (...) » (br 25 févr. 1933a).
48 Remarquons que les seules études dans lesquelles il est brièvement fait mention de la presse allemande après 1933 sont celles de F. van Briessen (1977 : 102) et Machetzki (1982 : 57 sq.). Toutefois F. van Briessen, lui-même journaliste à Shanghai dans les années quarante, présente le Ostasialischer Lloyd (Lloyd d’Extrême-Orient) comme étant le seul journal allemand paraissant alors en Chine méridionale, sans signaler l’existence de l’organe du parti nazi (oab).
49 En 1935, cette subvention se transforme en prime de Noël (Weihnachtszuwendung) à répartir entre tous les employés allemands et chinois du journal (acp, md, n° 3782, fol. 200-201 ; n° 3775, fol. 40-42).
50 Voir acp, md, n° 3775, fol. 70, fol. 313-314.
51 Le titre du journal est bien Tsingtau Advertiser ; il s’agit vraisemblablement d’une erreur d’impression dans l’en-tête de l’article (Tsingtao au lieu de Tsingtau).
52 Voir la note confidentielle de Kriebel, consul général à Shanghai, datée du 30 avril 1936 et adressée au consulat général à Tianjin (acp, md, n° 3782, fol. 35-36).
53 Voir acp, md, n° 3780, fol. 1-4.
54 Voir acp, md, n° 3783, fol. 3.
55 Ces indications sur le Shanghai-Anzeiger figurent dans une lettre de Simon-Eberhard, rédacteur en chef du dsz à la légation à Pékin, datée du 26 avril 1934 (acp, md, n° 3775, fol. 188-189). Voir également la note du consulat général à Shanghai au ministère des Affaires étrangères, datée du 9 mai 1934 (acp, md, n° 3775, fol. 177-179).
56 E. Wilberg, rédacteur en chef de la revue, aurait dit à l’époque à une personne de sa connaissance qui nous a rapporté ce propos en octobre 1981 à Pékin : « Il y a suffisamment de journalistes qui font de la politique. Ma Jonque est une jonque de paix entre Allemands et Chinois. Je ne veux pas écrire pour les nazis et je ne peux pas écrire contre eux. »
57 Voir la lettre du consulat général à Shanghai au ministère des Affaires étrangères, datée du 28 sept. 1939 (acp, md, n° 3779, fol. 12-13).
58 Voir acp, md, n° 3783, fol. 5.
59 L’agence de presse Transocean (Haitongshe) est présente en Chine depuis les années vingt. Mais c’est à partir de la fin des années trente qu’elle commence à jouer un rôle important lorsque, avec l’occupation japonaise, la plupart des autres agences étrangères sont écartées du marché de l’information. En 1940, Transocean possède des bureaux à Shanghai, Nankin, Hankou, Pékin, Tianjin, Qingdao, en Mandchourie et à Chongqing, seule ville où l’agence allemande se trouve en concurrence sévère avec Reuter (voir le rapport annuel de Transocean pour l’année 1940, acp, md, n° 4261, fol. 238-260). Transocean fournit à l’ensemble de la presse non allemande de Chine les informations en provenance d’Allemagne. Mais e service de presse de l’agence est également vendu par abonnement aux résidents allemands, aux représentations diplomatiques, aux hôtels, etc. Il existe également en Chine le Bureau allemand d’information (Deutsches Nacbrichtenbüro ou dnb) qui transmet en Allemagne les informations recueillies en Chine et en Extrême-Orient.
60 Dans ses mémoires, K. Mehnert (1981 : 258-260) n’évoque qu’assez brièvement son séjour à Shanghai pendant les années de guerre.
61 Voir apbn, md, P 3-3, vol. I.
62 Pour les jugements que portent les consulats allemands sur la presse allemande, se reporter également à leurs différents rapports (acp, md, n° 3776).
63 Le terme de presse allemande n’englobe pas ici la presse de langue allemande publiée par les réfugiés allemands ayant fui l’Allemagne nazie. Cet aspect de la question est abordé supra, chap. 2, p. 59 sq.