Démocratie patrimoniale et figures de l’immigré

Noël Barbe et Émilie Notteghem

p. 273-298


Extrait

« Le phénomène est courant, chez les colonialistes, de ne pas voir les colonisés : on massacrera donc des fantômes, c’est-à-dire personne. » (Genet 2010 : 571.)

1« Démocratie patrimoniale »… À lire ces mots, le lecteur pourrait s’attendre – puisque tel est l’air du temps – à ce que soient évoqués des dispositifs d’implication citoyenne ou de mobilisation patrimoniale, des agencements inclusifs et des mécanismes relevant d’une ingénierie sociale qualifiée par le recours sémantique à la désormais quasi sacro-sainte et polysémique « participation2 ».

2Ce serait, dans une approche substantialiste, faire relever la démocratie d’un régime formel, non de ce qu’elle est, c’est-à-dire un régime d’indétermination (Lefort 1994), irruptif, « qui sans cesse arrache aux gouvernements oligarchiques le monopole de la vie publique » (Rancière 2005 : 105). C’est à partir de la question démocratique qu’il s’agira de faire travailler le problème du « patrimoine de l’immigration », soit la production

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