1. Fête, rite et théâtre

p. 23-38


Extrait

1L’Indra Jâtrâ népalais relève simultanément de la fête, du rite et du théâtre, et peut être abordée sous ce triple aspect. Elle relève de la fête car elle suscite une effervescence collective spécifique que seul ce type de célébrations peut entraîner, du rite parce qu’elle engendre et soutient la croyance en des êtres surnaturels, du théâtre en raison des très nombreuses productions à caractère théâtral qu’elle occasionne. Trois notions manifestement complexes, aux contours parfois indistincts et aux réalités changeantes selon les lieux et les âges. Elles s’inscrivent toutes dans ce que nous avons appelé la fonction spectaculaire, une notion qui couvre bien d’autres domaines d’activité de l’homme, telle la parure, le vêtement, peut-être aussi l’architecture, tout ce qui contribue d’une quelconque manière à mettre en avant le corps, le jeu et les métamorphoses. Un des objectifs de cette enquête est justement de souligner les convergences entre différentes formes d’arts performa

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