1 Grande pièce tissée presque carrée (environ 110 x 120 cm) et formée de deux lés cousus bord à bord. Elle tient parfois lieu de châle pour les femmes, mais est surtout utilisée pour porter les charges les plus diverses (petit enfant, produits de la terre, bagages etc.)

2 Ch’uya : rite d’aspersion qui consiste à incliner le récipient pour laisser couler quelques gouttes de son contenu sur le sol, sur de la coca, sur une offrande. Ch’uyaska : action de faire la ch’uya.

3 Feuilles de coca minutieusement choisies, généralement au nombre de trois et que l’on offre à Pachamama.

4 Mon attitude au cours de cette première coupe de cheveux où j’assumai le rôle de parrain a été volontairement passive. Je connaissais les grandes lignes du rituel comme aussi les différents gestes à accomplir (libations, préparation du k’intu, k’intusqa, etc.) Mais soucieux de me conformer à la tradition j’ai voulu que les indigènes me montrent ce qu’ils attendaient de moi, qu’ils m’apprennent mon rôle. J’ai donc attendu qu’ils me soufflent, en quelque sorte, ce que je devais faire.

5 Espèce de châle rectangulaire tissé en laine d’alpaga. Il peut être orné d’une bordure surajoutée large d’une dizaine de centimètres, en coton ou en velours, elle-même décorée de divers motifs stylisés -oiseaux, fleurs, feuilles - piqués à la machine. Si le phullu est tissé à Chia, son enjolivement est confié à quelque commère du chef-lieu disposant d’une machine à coudre.

6 L’alcool a été apporté par Jesús. Mais j’en ai moi-même fourni, qui a été bu entre la fin du repas et le début des préparatifs.

7 Seul Melchior a été témoin-parrain à l’occasion du mariage civil de Jesús et Victoria. Vicentina n’est appelée marraine par le couple que parce qu’elle est l’épouse de Melchior.

8 Petit napperon tissé, de forme quadrangulaire et dans lequel les femmes - plus rarement les hommes - après en avor replié les pointes, conservent leur coca.

9 Plante résineuse couverte d’un fin duvet et qui croît, dans la région de Chia, au-dessus de 3 500 m d’altitude. Les divinités l’apprécient. R. Karsten (1979 :192) écrit que le « botaniste finlandais H. Lindberg est parvenu à reconnaître qu’elle appartient à la famille des composées, apparentée probablement au genre des gnaphales (gnaphalium) ».

10 Graine de coca. On en trouve toujours dans la coca que l’on achète sur les marchés. Utilisée dans le contexte des cérémonies magico-religieuses, chaque graine symbolise une arroba (11,350 kg) de coca.

11 Divinité protectrice de la communauté. Au nombre de trois (deux frères, une sœur), ces Apu locaux, comme ceux des communautés voisines, sont subordonnés à un Apu principal qui s’incarne dans le plus haut sommet de la région. Les trois Apu tutélaires de la communauté occupent chacun un degré hiérarchique (l’Apu Yanaccaca est l’aîné) et ont chacun un champ spécifique d’influence. Ils portent le nom de la montagne qu’ils habitent.