1 Pierre Laborie, Les Français des années troubles. De la guerre d’Espagne à la Libération, nouvelle édition, Paris, Seuil, coll. « Points. Histoire », 2003 : 65-80.
2 Sur l’historiographie de la Résistance, voir : Laurent Douzou, La Résistance française, une histoire périlleuse. Essai d’historiographie, Paris, Seuil, 2005 ; ainsi que les articles réunis par le même auteur dans Faire l’histoire de la Résistance. Actes du colloque international, 18-19 mars 2008, organisé par la Fondation de la Résistance et l’Institut d’études politiques de Lyon, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010.
3 L. Douzou, La Résistance française…, op. cit., 2005 : 286.
4 Voir P. Laborie, Les Français des années troubles, op. cit., 2003 : 73-74.
5 Voir principalement les fonds D-BA, R 70-Frankreich ; D-BAMA, R 35 ; F-AN, AJ40.
6 Sur ce groupement, appelé indifféremment Comité des musiciens du Front national, Front national des musiciens ou Front national de la musique, voir : Guy Krivopissko et Daniel Virieux, « Musiciens : une profession en résistance ? », in M. Chimènes dir., La vie musicale sous Vichy, op. cit., 2001 : 333-351 ; K. Le Bail, Musique, pouvoir, responsabilité…, op. cit., 2005 : 394-402.
7 Voir K. Le Bail, ibid. : 460-463.
8 Y. Simon, Composer sous Vichy, 2009 : 363.
9 Jacques Chailley, « Témoignages », Les Cahiers Boëllmann-Gigout, n° 4/5, 1999-2000 : 56-58 ; voir aussi id., « Marie-Louise Boëllmann-Gigout et la résistance au Conservatoire sous l’occupation allemande 1940-1945 », Les Cahiers Boëllmann-Gigout, n° 2/3, décembre 1997-mars 1998 : 66-69.
10 A. Poidevin, Claude Delvincourt, un musicien en Résistance, op. cit., 2003 : 81.
11 Voir G. Krivopissko et D. Virieux, « Musiciens : une profession en résistance ? », art. cité, 2001 : 341 ; K. Le Bail, Musique, pouvoir, responsabilité…, op. cit., 2005 : 395.
12 K. Le Bail, Musique, pouvoir, responsabilité…, op. cit., 2005 : 398.
13 Relaté par Jankélévitch dans la préface à la réédition de son ouvrage Le Nocturne en 1957 chez Albin Michel.
14 Dans le cadre des restitutions des biens spoliés en 1946 on lui attribue 287 ouvrages dont 217 sur la musique (Registre des attributions 1946, F-AN, F17 17992). Sa bibliothèque compte parmi les plus importantes des bibliothèques spoliées (« Liste des bibliothèques les plus importantes enlevées par les Allemands… », s.d., F-AN, F17 17992).
15 C. Singer, Vichy, l’Université et les Juifs, op. cit., 1992 : 65, 290-291, 315.
16 Solange Corbin de Mangoux à Paul-Marie Masson, 18 décembre 1940, F-AP, fonds Paul-Marie Masson, boîte n° 3, Correspondance avec étudiants 1931-1952.
17 Liste des anciens pensionnaires accessible sur le site de la Casa de Velázquez : http://www.casadevelazquez.org/pt/investigacao/anuario-de-los-miembros-y-de-los-miembros-antiguos/ (consulté le 12 octobre 2010).
18 Lettre du Dr. Bolongaro-Crevenna, Institut allemand, à Amédée Gastoué, Paris, 26 juin 1942, F-SFM, Lettres reçues.
19 Témoignages du Dr. S. de Sèze, du groupe Libération Nord, et d’André Lys, agent du réseau Andalousie, base Espagne, reproduits sans précision de la source dans la nécrologie de Solange Corbin de Mangoux par Jacques Chailley et Denise Jourdan-Hemmerdinger, Revue de musicologie, vol. 59, n° 2, 1973 : 312-316, ici 314. Il est possible que ces deux témoignages aient été produits dans le cadre des liquidations des réseaux de résistance dans les années 1950, où les responsables devaient produire une quantité de textes et d’attestations concernant les membres et personnes associées (voir Germaine Tillion, « Première résistance en zone occupée (du côté du réseau “Musée de l’Homme-Hauet-Vildé” », Revue d’histoire de la deuxième guerre mondiale, n° 30, avril 1958 : 5-22, ici 22).
20 J. Chailley et D. Jourdan-Hemmerdinger, « Solange Corbin de Mangoux », nécrologie citée, 1973 : 314.
21 Henri Davenson (Henri-Irénée Marrou), Traité de la musique selon l’esprit de saint Augustin, Neuchâtel, Éditions de la Baconnière, coll. « Les Cahiers du Rhône », 1942 ; id., Le livre des chansons, ou introduction à la connaissance de la chanson populaire française. S’ensuivent cent trente-neuf belles chansons anciennes choisies et commentées, Neuchâtel, Éditions de la Baconnière, coll. « Les Cahiers du Rhône », 1944.
22 Pierre Riché, Henri Irénée Marrou historien engagé, Paris, Cerf, 2003 : 64-70, 76-80 ; C. Singer, Vichy, l’Université et les Juifs, op. cit., 1992 : 193. Pierre Riché décrit amplement différentes prises de position politiques d’Henri-Irénée Marrou tout au long de l’Occupation, qu’il interprète cependant dans un esprit souvent apologique.
23 Henri Davenson, « Plaidoyer pour une musique impure », Esprit, 8e année, n° 95, décembre 1940 : 1-17.
24 G. Thibault et F. Lesure, « Yvonne Rokseth », nécrologie citée, 1948 : 83.
25 Université de Strasbourg 1944, Rentrée des Facultés – Rapport des doyens (Année scolaire 1943-1944) – Travaux de l’université (Année scolaire 1943-1944), s.l. s.n. : 9-18 et 31.
26 Elle figure sur une « Liste des noms des personnes spoliées en rapport avec le service et la situation de Strasbourg » établie par les bibliothèques municipale et universitaire de Strasbourg, F-AN, F17 17978.
27 La SFM continue à lui envoyer les numéros de la revue à son adresse à Clermont-Ferrand (Carte postale de Rokseth à Eugène Borrel, Clermont-Ferrand, 11 octobre 1944, F-SFM, Lettres reçues).
28 Bernard Lortat-Jacob, « L’ethnomusicologie en France », Acta Musicologica, vol. 62, fasc. 2-3, mai-décembre 1990 : 289-301, ici 289.
29 Alice L. Conklin, « Civil society, science, and Empire in late republican France. The foundation of Paris’s Museum of Man », Science and Civil Society, vol. 17 de Osiris, 2e série, 2002 : 255-290, ici 256-257 ; D. Fabre, « L’ethnologie française à la croisée des engagements… », art. cité, 1997 : 326, 329, 333-334.
30 A. Conklin, « Civil society, science, and Empire… », art. cité, 2002: 289-290.
31 Claudie Marcel-Dubois, Bernard Mauguin, Gilbert Rouget, et al., « L’enseignement de l’ethnomusicologie en France », Revue de musicologie, vol. 59, n° 1, 1973 : 18-37, ici 26.
32 Sur le développement de l’ethnomusicologie française, voir aussi B. Lortat-Jacob, « L’ethnomusicologie en France », art. cité, mai-décembre 1990.
33 Gilbert Rouget, « Le Département d’ethnomusicologie du musée de l’Homme. Maison mère de la discipline en France et dispositif en péril », L’Homme, vol. 3-4, n° 171-172, 2004 : 513-523, ici 514.
34 Entretien avec Gilbert Rouget, Paris, 22 mai 2009.
35 « Sur deux instruments de musique des Batas (Nord-Cameroun) », Journal de la Société des africanistes, vol. XIII, 1943 : 123-151.
36 « Rapport du Front National Universitaire sur l’épuration au Musée de l’homme », non daté, non signé, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C.
37 Voir par exemple Florence Gétreau, « Le patrimoine musical de deux musées parisiens », in Myriam Chimènes dir., La vie musicale sous Vichy, op. cit., 2001 : 183-199, ici 197. Dans sa nécrologie d’André Schaeffner, Jean Gergely mentionne « ses démêlés avec la Gestapo », et semble résumer les sentiments de la discipline entière en le décrivant comme « le représentant le plus éminent et le plus intègre d’une génération intermédiaire et sacrifiée » (« André Schaeffner », Revue de musicologie, vol. 66, n° 2, 1980 : 259). Gilbert Rouget n’a pas souhaité s’exprimer sur les activités résistantes de son ancien supérieur et collègue lors de l’entretien qu’il nous a accordé en 2009.
38 Si le nom de Schaeffner n’apparaît pas sur la liste des résistants du Musée établie par Yvonne Oddon (« Rapport sur mon activité de résistance 1940-1941 », non daté, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/1.), ni sur une « Liste des membres du Secteur Vildé du Réseau du Musée de l’Homme 1940-1941 » (non signée, non datée, ibid., 2 AP 2C/2. a), il figure sur une « Liste complète des membres du réseau et des membres de l’amicale du réseau », beaucoup plus longue que les deux précédentes (« Réseau Musée de l’Homme, Palais de Chaillot, Paris 16e. Liste complète des membres du réseau et des membres de l’amicale du réseau », non signé, non daté, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/2. b), ainsi que sur une liste établie par Georges-Henri Rivière – qui ne faisait pas partie du réseau – en août 1944 (« Comité de Résistance Vildé-Levitsky », liste nominative envoyée à monsieur Siegwald, gouverneur militaire, Gouvernement militaire du palais de Chaillot, 24 août 1944, F-MuCEM, ATP Musée Historique 1944).
39 Sur l’histoire du réseau du musée de l’Homme, voir Marianne Mahn-Lot, « Le réseau du musée de l’Homme », Historiens et Géographes, n° 369, 2000 : 197-202 ; Claude Aveline, « Souvenirs des ténèbres », Franc-Tireur, 11 septembre 1944 ; ministère de la Défense éd., Le réseau du musée de l’Homme. Une épopée tragique, Paris, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, coll. « Mémoire et citoyenneté », 2000 ; D. Fabre, « L’ethnologie française… », art. cité, 1997 ; G. Tillion, « Première résistance en zone occupée… », art. cité, avril 1958.
40 Michel Leiris, Journal 1922-1989, édition établie par Jean Jamin, Paris, Gallimard, 1992 : 389, 402.
41 G. Tillion, « Première résistance en zone occupée », art. cité, avril 1958.
42 Ibid. : 20.
43 André Schaeffner, Michel Leiris, Roger Falck, Gilbert Rouget, Jean Aubier, « Rapport du Front National Universitaire sur l’épuration au Musée de l’homme », non daté, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/6. d) ; rapport non daté d’André Schaeffner sur les événements, F-MH, fonds Paul Rivet, 2 AP 1C SCHA. Les sources se contredisent sur la date de la rafle : voir Le réseau du musée de l’Homme…, op. cit., 2000 : 3.
44 Témoignage déposé le 31 janvier 1945 en faveur de Georges-Henri Rivière, menacé par l’épuration : F-AN, F17 16949, dossier d’épuration Georges-Henri Rivière, cité d’après F. Gétreau, « Recherche et maintien de la tradition musicale populaire en France », art. cité, 2009.
45 Note non signée, 25 février 1941, attestant qu’« à partir du 1er mars 1941 cessent de faire partie de l’équipe des “Aides chargées du classement” au Conservatoire : Prod’homme, Gastoué, Schaeffner » (F-BN, A 65/9).
46 « Er ist nach dem Urteil de Vans der gefährlichste sämtlicher von ihm abgebauten Bibliothekare. Sein Umgang waren nur Juden und er soll vor allem starke kommunistische Neigungen haben. Er ist jetzt als Abteilungschef im Musée de l’homme tätig. De Van behauptet, dass von den früheren Angestellten dieses Museums ein Teil erschossen worden sein soll. Er hatte dieses Schicksal am ehesten Herrn Schaeffner zugedacht. Aufgrund einiger Reisen, die Schaeffner in andere Erdteile unternommen hat, wird er von seinen Freunden als der größte Fachkenner der exotischen Musikinstrumente bezeichnet. » (Herbert Gerigk, note, 16 décembre 1942, D-BA, NS 15/320)
47 Copie manuscrite par Schaeffner d’un extrait de lettre de Bernard Faÿ à Schaeffner, 5 mars 1941, F-SFM, SFM Correspondance 1939-1942.
48 Le fonds Oddon conserve une copie dactylographiée de l’article, envoyée « à titre confidentiel et d’avertissement » par le Groupement académique pour la renaissance de la Science française, le 11 octobre 1941, aux professeurs du Muséum d’histoire naturelle (F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/2. d). Sur Ploncard, ethnologue raciste, voir D. Fabre, « L’ethnologie française à la croisée des engagements », art. cité, 1997 : 341-342.
49 Peut-être Adalbert Kutz, auteur d’une thèse soutenue à l’université de Francfort, Musikgeschichte und Tonsystematik. Studien zur Entwicklung der Musik in der Stadtkultur (Berlin, Junker und Dünnhaupt, 1943).
50 Épisode répété sous serment par Oswald Estrade-Guerra au procès-verbal du 13 décembre 1944, voir sa lettre à l’administrateur général, « Pour le comité d’épuration », 25 septembre 1944, F-AN, F17 16942, dossier d’épuration Guillaume de Van. Rappelons que les enquêtes de l’épuration, qui se sont déroulées dans des conditions peu réglementées, ont pu donner lieu à des règlements de compte, et que les témoignages d’inculpation ne peuvent donc pas toujours être considérés comme source fiable.
51 Extrait du procès-verbal du mercredi 13 décembre 1944, Déposition de M. Schaeffner, F-AN, F17 16942, dossier d’épuration Guillaume de Van.
52 André Schaeffner, Michel Leiris, Roger Falck, Gilbert Rouget, Jean Aubier, « Rapport du Front National Universitaire sur l’épuration au Musée de l’homme », non daté, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/6. d.
53 Comme l’indique le journal de l’association : Le Résistant de 1940, n° 2, 1946 : 2-3.
54 Entretien avec Gilbert Rouget, Paris, 22 mai 2009.
55 M. Leiris, Journal…, op. cit., 1992 : 391, 402.
56 Ibid. : 391 et 405.
57 Georges-Henri Rivière, « Comité de Résistance Vildé-Levitsky », août 1944, liste nominative envoyée à monsieur Siegwald, gouverneur militaire, Gouvernement militaire du palais de Chaillot, 24 août 1944, F-MuCEM, ATP Musée Historique 1944 ; André Schaeffner, Michel Leiris, Roger Falck, Gilbert Rouget, Jean Aubier, « Rapport du Front National Universitaire sur l’épuration au Musée de l’homme », non daté, F-MH, fonds Yvonne Oddon, 2 AP 2C/6. d ; M. Leiris, Journal, op. cit., 1992 : 402.
58 Cité d’après D. Fabre, « L’ethnologie française… », art. cité, 1997 : 340.
59 Entretien, 2009.
60 « Musique savante, musique populaire, musique nationale » [1942], texte établi par Denise Paulme et présenté par Jean Jamin, Gradhiva, n° 6, 1989 : 68-88.
61 Nigel Simeone, « Messiaen and the Concerts de la Pléiade », Music & Letters, vol. 81, n° 4, novembre 2000 : 551-584, ici 569.
62 Notamment les récits héroïques donnés par l’organisatrice Denise Tual, à l’origine du projet, récits qui ont été repris aveuglément par la majeure partie de la littérature : Denise Tual, Itinéraire des Concerts de la Pléiade, 18 f., s. d. [1990], inédit, F-BN, Département de la musique ; id., Le temps dévoré, Paris, Fayard, 1980.
63 Les contacts soutenus de Gallimard avec la propagande allemande et le recrutement de Drieu La Rochelle à la direction de la Nouvelle Revue française, avancés en 1946 par l’accusation contre Gaston Gallimard, sont en effet contrés par la défense qui évoque entre autres « les Concerts de la Pléiade où n’était jouée que de la musique française devant une assistance française ainsi qu’en témoignent Maurice Hewitt et Olivier Messiaen ». Ces témoignages sur les Concerts de la Pléiade sont relatés par Pascal Fouché d’après le dossier de défense de Gallimard (P. Fouché, L’édition française sous l’Occupation …, op. cit., 1987, vol. 1 : 228).
64 Sur Denise et son mari Roland Tual, voir François Porcile, Les conflits de la musique française (1940-1965), Paris, Fayard, coll. « Les chemins de la musique », 2001 : 94.
65 P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001 : 266-284.
66 Pour une analyse de la stratégie politique de la maison Gallimard et de ses rapports ambigus avec l’occupant, ainsi que sur le rôle important qu’a joué la Nouvelle Revue française de Drieu La Rochelle au sein du collaborationnisme intellectuel, voir entre autres P. Fouché, L’édition française sous l’Occupation, op. cit., 1987 ; P. Burrin, La France à l’heure allemande, op. cit., 1995 : 335-338 ; S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 179-183.
67 Claire Maingon, « La galerie Charpentier, à Paris, en 1942 : un effort de propagande nationale au service de l’opportunisme individuel », in Agnès Callu, Patrick Eveno et Hervé Joly dir., Culture et médias sous l’Occupation. Des entreprises dans la France de Vichy, Paris, Éditions du CTHS, coll. « CTHS-Histoire », 2009 : 159-169, ici 160.
68 Lettre de Messiaen à Denise Tual, Fuligny-par-Ville-sur-Terre, 18 avril 1943, reproduite in N. Simeone, « Messiaen and the Concerts de la Pléiade », art. cité, novembre 2000 : 580. La prière de Messiaen de veiller, pour la création des Visions de l’Amen en mai 1943, à envoyer une invitation à Yvonne Loriod et aux deux tourneurs de pages afin qu’ils ne soient pas empêchés d’entrer par le service d’ordre « draconien », est mal interprétée par Simeone, qui y voit une allusion à un contrôle « nécessaire pour s’assurer que ni des occupants allemands ni des collaborateurs notoires ne seraient admis aux concerts » (p. 558). Preuve en est que parmi les invités du public se trouve Gerhard Heller de la Propaganda-Staffel.
69 Ils sont en partie visibles sur les photos du public conservées dans le fonds de la Pléiade au Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France.
70 Serge Moreux, « La musique : Concert de “La Pléiade” », La Gerbe, 5 août 1943 : 4.
71 Tony Aubin, « Première audition : de la Pléiade », Comœdia, 22 mai 1943 : 5.
72 Marcelle Auclair, « Ma semaine à Paris », Marie-Claire, coupure de presse non datée [saison 1943/1944], F-BN, Département de la musique, fonds de la Pléiade, Rés. Vm. Dos. 70 (23).
73 Arthur Honegger, « Premières auditions : Olivier Messiaen à la Pléiade », Comœdia, 15 mai 1943 : 5.
74 Lettre de Poulenc à André Jolivet, Noizay, [octobre 1943], in Francic Poulenc, Correspondance 1910-1936, éditée par Myriam Chimènes, Paris, Fayard, 1994 : 543-544.
75 Jann Pasler, « Concert programs and their narratives as emblems of ideology », in Jann Pasler, Writing through Music. Essays on Music, Culture, and Politics, New York, Oxford University Press, 2008: 365-416.
76 André Schaeffner, texte sans titre, programme de concert, Concerts de la Pléiade, 21 juin 1943, salle Gaveau, n. p. (F-BN, Département de la musique, fonds de la Pléiade).
77 Un jeu complet des programmes est conservé dans le fonds Concerts de la Pléiade au Département de la musique de la BnF. La programmation détaillée de chaque concert est listée par Simeone (« Messiaen and the Concerts de la Pléiade », art. cité, novembre 2000).
78 Voir J. Pasler, « Concert programs and their narratives as emblems of ideology », art. cité, 2008.
79 F. Nicolodi, « Nationalistische Aspekte im Mythos von der „alten Musik“ in Italien und Frankreich », art. cité, 1991; Franz Körndle, « Das „germanische Tonsystem“. Musikwissenschaft und Mittelalterforschung in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts », in Isolde von Foerster, Christoph Hust et Christoph-Hellmut Mahling dir., Musikforschung, Faschismus, Nationalsozialismus, actes du colloque, Schloss Engers, 8-11 mars 2000, Mayence, Are-Edition, 2001: 197-210. Sur le discours musicologique patriotique environnant les concerts de musique ancienne organisés par Amédée Gastoué à l’occasion du congrès de la SIM tenu à Paris en 1914, voir : Sara Iglesias, « “Le devoir est partout.” Reflets de la guerre dans la fondation de la Société française de musicologie en 1917 », in Stéphane Audoin-Rouzeau et al. dir., La Grande Guerre des musiciens, Paris, Symétrie, 2009 : 203-214.
80 Philippe Gagnat, « Le Concert de la Pléiade à la Galerie Charpentier », Beaux-Arts, 20 février 1943 : 11.
81 Les programmes de concert, de style très homogène, sont en effet probablement tous rédigés par Schaeffner, qui signe une partie des textes et qui est le seul musicologue de l’équipe d’organisation.
82 Léo Préger, élève de Nadia Boulanger, a notamment composé avec Messiaen et Yves Baudrier un spectacle grand public patriotique sur Jeanne d’Arc, Portique pour une jeune fille de France (Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 196-198).
83 Poulenc à Paul Collaer, Beaulieu, 20 août 1943, in F. Poulenc, Correspondance, op. cit., 1994 : 540-541.
84 À ne pas confondre avec l’association du même nom fondée par Pierre Schaeffer avec le soutien du secrétariat général à la Jeunesse, qui œuvre pour la culture et la pratique musicales de la jeunesse française.
85 N° 2, décembre 1943 : 69-71.
86 S. Moreux, « La musique : Concert de “La Pléiade” », La Gerbe, 5 août 1943.
87 Comme le rappelle Tony Aubin dans une critique des deux concerts publics de juin 1943 dans Comœdia : « Il faut essayer à dire une fois la vérité. M. Strawinsky n’est Français ni de race, ni de naissance, ni de formation, ni d’esthétique, ni de pensée, ni de langage, ni d’inspiration, ni de savoir. C’est là un fait et tout le génie du monde n’y peut rien. […] Sa place est des toutes premières parmi les maîtres de la musique. Mais il n’a jamais rien raconté qui soit de nos mœurs et de nos climats. » (Coupure de presse non datée, conservée dans le fonds de la Pléiade du Département de la musique, BnF)
88 Voir Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 45-46.
89 Sur la position de Poulenc durant l’Occupation, voir ibid. : 340-347.
90 Ibid. : 100, 109-110.
91 Ibid. : 106, 113-123, 363 note 122.
92 Laurence Bertrand Dorléac, L’art de la défaite. 1940-1944, 2e édition, Paris, Seuil, 2010 : 125 note 48.
93 Charles Duvelle, « Rencontre avec André Schaeffner (1980) », entretien, Les fantaisies du voyageur. XXXIII Variations Schaeffner, vol. 68, n° 1-2 de la Revue de musicologie, 1982 : 366-380, ici 380.
94 Gerhard Heller, qui fréquente les Concerts de la Pléiade, contribue à la légende en affirmant qu’on y aurait joué des chansons de Milhaud, alors que lui-même, Piersig et Jünger se trouvaient parmi le public – anecdote peu crédible qu’il ne reprendra pas dans son autobiographie en 1981 (voir Fred K. Prieberg, Handbuch Deutsche Musiker 1933-1945, [CD-Rom], 2e édition, Kiel, Kopf, 2009, version gratuite, http://www.fred-prieberg.de/handbuch.html [consulté le 5 mai 2011] : 8865).
95 Voir M. Schwartz, « „Eine versunkene Welt“… », art. cité, 2001: 291.
96 Voir par exemple le rapport mensuel de la Propaganda-Staffel Paris, 31 janvier 1943, D-BA, R 55/20519 ; ainsi que le chapitre 4.
97 Si en Allemagne la musique des états ennemis (dont la France) est bel et bien interdite, ce principe n’est appliqué aux territoires occupés qu’avec des adaptations, afin d’éviter des perturbations trop fortes de la vie culturelle locale. La musique russe est autorisée en France en raison de la présence importante d’émigrés russes opposants au communisme, comme l’indique un rapport mensuel de la Propaganda-Staffel (1er avril 1943, D-BA, R 55/20519).
98 Sur Heller, voir S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, 2005 : 76-77, 216.
99 Gerhard Heller, Un Allemand à Paris, 1940-1944, Paris, Seuil, 1981 : 125. Heller écrit que l’écrivain Ernst Jünger avait été invité avec lui, mais Jünger ne mentionne aucun Concert de la Pléiade dans son journal.
100 G. Krivopissko et D. Virieux, « Musiciens, une profession en résistance ? », art. cité, 2001 : 343-344.