1 S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 233-249 ; Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 55.
2 Lorsque Pirro prend sa retraite, sa chaire d’histoire de la musique est transformée en chaire de géographie coloniale, l’Institut d’art perdant ainsi l’un de ses deux enseignements musicologiques. Masson – maître de conférences « d’histoire des arts » jusqu’en 1935, puis « d’histoire de la musique moderne » – est nommé, en juillet 1937, professeur titulaire d’histoire de la musique (F-AP, boîte 610 [Masson]).
3 Fiche de renseignements de l’université de Paris, 14 octobre 1940, F-AN, AJ16 6080 ; F-AP, boîte 610 (Masson).
4 Claude Singer, Vichy, l’Université et les Juifs. Les silences et la mémoire, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Pluriel », 1992 : 48.
5 Les universités françaises dépendent du ministère de l’Éducation nationale qui se fait le relais de l’idéologie antisémite et autoritaire du régime : C. Singer, Vichy…, op. cit., 1992 : 94-100 ; Stéphanie Corcy, Jérôme Carcopino : un historien à Vichy, préface de Pascal Ory, Paris, L’Harmattan, 2001.
6 C. Singer, Vichy…, 1992: 47-60.
7 F-AN, AJ16 6080.
8 Voir Gilles Maigron, « Résistance et collaboration dans l’université de Paris sous l’Occupation », in André Gueslin dir., Les facs sous Vichy. Étudiants, universitaires et universités de France pendant la Seconde Guerre mondiale, Clermont-Ferrand, Publications de l’Institut d’études du Massif central, université Blaise-Pascal (Clermont II), coll. « Prestige », 1994 : 133-142 ; Lutz Raphael, « Navigieren zwischen Anpassung und Attentismus : die Pariser Universität unter deutscher Besatzung (1940-1944) », in Stefan Martens et Maurice Vaïsse dir., Frankreich und Deutschland im Krieg (November 1942-Herbst 1944). Okkupation, Kollaboration, Résistance, Bonn, Bouvier, 2000 : 701-725 ; C. Charle, La république des universitaires, op. cit., 1994 ; François Rouquet, « L’épuration des universitaires : défense et justification », in Marc Olivier Baruch dir., Une poignée de misérables. L’épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », 2003 : 229-242, ici 229. L’affectation du raciste notoire Georges Montandon à la chaire d’ethnologie et la création de la chaire d’histoire du judaïsme pour l’antisémite Henri Labroue constituent des exceptions notables à la politique de non-intervention dans la nomination des professeurs.
9 Voir P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001 : 247.
10 F-AP, fonds Masson, boîte n° 4.
11 Selon les notes de Masson concernant les programmes de cours et d’examen des années d’avant-guerre et d’Occupation, conservées aux archives du rectorat de la Sorbonne, voir surtout F-AP, V 610/4.
12 Paul-Marie Masson à Raymond Limard [ ?], 19 avril 1941, F-AP, fonds Paul-Marie Masson, boîte n° 3.
13 Entretien effectué avec lui en mai 2009 à Paris. Ces observations pourraient être recoupées avec les notes de cours de Renée Girardon pour les cours de Paul-Marie Masson de 1940 à 1943, conservées à la réserve du Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France.
14 Selon le rapport annuel de l’université de Strasbourg de 1942, elle est maître de conférences de musicologie à la Faculté de théologie protestante et chargée de cours à la Faculté des lettres : Université de Strasbourg 1942, Rentrée des Facultés 1942 – Rapport des doyens (Année scolaire 1941-1942) – Travaux de l’université (Année scolaire 1941-1942), s.l. s.n. : 84.
15 D-PAAA, Paris 1.138/Kult 10, Hochschulwesen (Universität Strassburg) ; Léon Strauss, « L’université de Strasbourg repliée. Vichy et les Allemands », in André Gueslin dir., Les facs sous Vichy. Étudiants, universitaires et universités de France pendant la Seconde Guerre mondiale, Clermont-Ferrand, Publications de l’Institut d’études du Massif central, Université Blaise-Pascal (Clermont II), coll. « Prestige », 1994 : 87-112.
16 Université de Strasbourg 1942…, rapport cité : 84.
17 Geneviève Thibault et François Lesure, « Yvonne Rokseth », nécrologie, Revue de musicologie, vol. 30, n° 85-88, 1948 : 76-90, ici 83-84 ; Université de Strasbourg 1942, rapport cité : 15 et 84.
18 Claude Delvincourt, lettre au secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la Jeunesse, 29 mai 1941, F-AN, AJ37 427.
19 Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 54-55.
20 « Les heures de juin-juillet au Conservatoire national de Paris », notice non datée [année scolaire 1940/1941], non signée, F-AN, F21 8093.
21 Jean Gribenski, « L’exclusion des Juifs du Conservatoire », art. cité, 2001 ; id., « L’antisémitisme au Conservatoire : du recensement des élèves juifs à leur exclusion (1940-1942) », L’antisémitisme français sous l’Occupation, n° 198 de la Revue d’histoire de la Shoah, mars 2013 : 363-381 ; voir aussi entre autres les sources conservées dans les fonds F-CDJC, CX-4 ; F-AN, AJ37 409 ; F-AN, F17 13391. L’ancien élève Devy Erlih rapporte en 2003 que les élèves juifs les plus doués étaient inscrits officieusement, et donc illégalement, en 1941 (Aurélien Poidevin, Claude Delvincourt, un musicien en Résistance [automne 1941-été 1944], mémoire d’histoire, université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis, 2003, inédit : 61-62), mais il s’agit de fait de ce pourcentage autorisé.
22 Arrêté du 30 décembre 1940 modifiant la composition du Conseil supérieur d’enseignement du Conservatoire national de musique et d’art dramatique (Journal officiel du 19 février 1941) ; arrêté du 3 juillet 1941 nommant les membres du Conseil supérieur de l’enseignement du Conservatoire national de musique et d’art dramatique (Journal officiel du 5 juillet 1941) ; note pour le secrétaire d’État, non signée, 16 avril 1941, F21 8093.
23 S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 280.
24 Il dispense des cours d’histoire de la littérature et de la musique à Florence avant d’être mobilisé en 1914, et occupe le poste de directeur de l’Institut français de Naples de 1920 à 1930. Il est nommé chargé de cours à la Sorbonne en 1931, puis maître de conférences en 1934, avant de devenir professeur sans chaire par décret du 5 juillet 1937 (F-AN, AJ16 6080, dossier de personnel Paul-Marie Masson).
25 Arrêté du ministre secrétaire d’État à l’Éducation nationale du 22 juillet 1943 (F-AN, AJ16 6080, dossier de personnel Paul-Marie Masson). En général, les nominations de maîtres de conférences ou de professeurs à la Sorbonne étaient votées par une assemblée des professeurs, puis confirmées ou rejetées par le ministère de l’Éducation nationale.
26 Une partie de ces aspects a été étudiée de manière plus détaillée dans notre article « Les musicologues français face à Vichy. Le cas Paul-Marie Masson », portail Musique de l’EHESS, 2006, http://musique.ehess.fr/document.php?id=169.
27 Toutes les informations concernant l’idéologie, les centres d’intérêt et les sources intellectuelles de Masson proviennent du fonds personnel très volumineux conservé à la médiathèque Gustav Mahler, à Paris.
28 Voir notamment ses nombreux articles dans la radicale Dépêche de Toulouse de 1930 à 1939.
29 « Philosophie de la paix », rubrique Hommes et choses, La Dépêche de Toulouse, 9 septembre 1939.
30 Voir notamment ses articles de La Dépêche du 27 avril ou du 3 décembre 1938.
31 « Contre », rubrique Hommes et choses, La Dépêche de Toulouse, 22 avril 1939.
32 Voir notamment « L’éducation musicale de l’enfance », rubrique Hommes et choses, La Dépêche de Toulouse, 11 juillet 1938.
33 Sur le collaborationnisme de gauche, voir J. Jackson, France. The Dark Years, op. cit., 2001 : 195-198, P. Burrin, La France à l’heure allemande, op. cit., 1995 : 391-402, P. Ory, Les collaborateurs, op. cit., 1980 : 128-145.
34 J. Jackson, France. The Dark Years, op. cit., 2001: 196.
35 F-AP, fonds Paul-Marie Masson, boîte n° 3.
36 Comme Jean Fabry, conseiller national et ancien ministre de la Guerre de la Troisième République, Georges Claude, de l’Académie des sciences, partisan convaincu de la collaboration qui intégrera le cabinet Bonnard en 1942, ou Robert Trébor, président de l’Association des directeurs de théâtres de Paris, relais de la Propaganda-Staffel pour toutes questions de gestion et de contrôle (C. Singer, Vichy, l’Université et les Juifs, op. cit., 1992 : 99 ; G. Maigron, « Résistance et collaboration dans l’université de Paris… », art. cité, 1994 : 136).
37 « Requiem », Grand Festival Mozart, Paris, 30 novembre au 7 décembre 1941, programme, n. p., F-BN Mus, fonds Paul-Marie Masson.
38 Paul-Marie Masson, « L’État et l’activité musicale. Les grands concerts parisiens pendant les saisons 1940-41 et 1941-42 », Revue des beaux-arts de France, n° 4, avril/mai 1943 : 233-240 ; « Les “Prix de Rome” de musique depuis l’armistice », ibid., n° 8, décembre 1943/janvier 1944 : 89-96.
39 Toutes les informations sur la SFM proviennent des archives de la Société (dossiers Lettres reçues 1937-1945, Pereyra, SFM Correspondance 1939-1942 et SFM Correspondance 1939-1942 [Gastoué]) et des comptes rendus de ses activités dans les Rapports et Communications, sauf indication contraire.
40 Voir Marie-Louise Pereyra, lettre à Gastoué, 22 février [1941], F-SFM, SFM Correspondance 1939-1942 (Gastoué).
41 La demande est transmise aux autorités allemandes le 18 juillet 1941. Tous les documents concernant la demande d’autorisation sont conservés dans le fonds F-SFM, La Société française de musicologie sous l’Occupation.
42 Marie-Louise Pereyra, lettre à Amédée Gastoué, 17 mars 1941, F-SFM, Pereyra.
43 Lettre à Gastoué, 3 décembre 1941, F-SFM, Pereyra.
44 Formulaire de demande d’autorisation rempli en allemand, juin 1941, F-SFM, La Société française de musicologie sous l’Occupation.
45 Après la Libération, la moyenne monte soudainement à 30 membres présents de juin à décembre 1944, et se stabilise enfin en 1945 avec 26 (chiffres obtenus dans les rapports d’activité publiés dans la Revue de musicologie et les Rapports et Communications).
46 Rapports d’activité de la Revue de musicologie et des Rapports et Communications.
47 Les lettres confidentielles de Marie-Louise Pereyra à Gastoué indiquent une fuite avant avril 1942. La SFM lui restitue son poste dès son retour en 1945.
48 Marie-Louise Pereyra, lettre à Gastoué, 12 août [1941], F-SFM, Pereyra.
49 Rapport lu lors de l’interrogatoire de Guillaume de Van par la police judiciaire en 1946, cité par Lucien Sabah, « Introduction », in William Gueydan de Roussel, Journal de Gueydan « de » Roussel, 1940-1944. Un agent de la Bibliothèque nationale et de la Gestapo, textes réunis et présentés par Lucien Sabah, préface de Jacques Valette, Paris, Klincksieck, 2000 : 66.
50 Lettres de Pereyra à Gastoué, 26 décembre 1941 et 20 avril 1942, F-SFM, Pereyra.
51 Lettre à Gastoué, non datée [entre le 24 juin et le 20 juillet 1942], F-SFM, Pereyra.
52 Lettre à Gastoué, 17 août [1942], F-SFM, Pereyra.
53 Commissariat général aux questions juives, « Liste des actions et parts bénéficiaires appartenant à des personnes juives et placées sous administration provisoire (publication faite en application de l’article 13 de la loi du 22 juillet 1941) », Journal officiel du 26 décembre 1942.
54 Lettre à Gastoué, « jeudi » [entre le 24 juin et le 7 octobre 1942], F-SFM, Pereyra.
55 Lettre d’Adrienne Thérèse Dukas à Masson, non datée, F-SFM, Lettres reçues ; esquisse d’une nécrologie (non-publiée), ibid.
56 L’Information musicale, n° 151, 31 mars 1944 : 252.
57 [Anonyme], « Marie-Louise Pereyra », nécrologie, Revue de musicologie, vol. 24, n° 73/74, 1945 : 47-48.
58 L’Information musicale, n° 1, 22 novembre 1940 ; cité d’après M. Chimènes, « L’Information musicale… », art. cité, 1997 : 92.
59 Bernard, lettre à Glachant, ministère des Affaires étrangères, Vichy, 28 juin 1941, cité d’après M. Chimènes, « L’Information musicale … », art. cité, 1997 : 101. Dans ce rapport Bernard défend farouchement son indépendance morale et économique vis-à-vis de l’occupant, tout en soulignant le grand respect de ce dernier pour la culture et le patriotisme français, ainsi que les rapports « extrêmement agréables » que Bernard entretiendrait avec les Allemands qui lui laisseraient toutes les libertés journalistiques. Cette lettre est à prendre avec précaution puisqu’elle exagère largement le refus de Bernard de collaborer – collaboration qu’attestent pourtant ses articles publiés dans les Cahiers franco-allemands et Les Nouveaux Temps, ou encore sa participation au voyage Mozart à Vienne cinq mois plus tard (voir chap. 10).
60 P.-M. Masson, « L’État et l’activité musicale… », art. cité, avril-mai 1943 : 233-240 (article daté de décembre 1942).
61 En témoigne le fonds personnel de Masson conservé à la médiathèque Mahler.
62 Voir S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 279-281.
63 Marc-Olivier Baruch, « Vichy, les fonctionnaires et la République », in Marc-Olivier Baruch et Vincent Duclert dir., Serviteurs de l’État. Une histoire politique de l’administration française, 1875-1945, Paris, La Découverte, 2000 : 523-538, ici 538.
64 Voir P. Ory, La belle illusion, op. cit., 1994 : 291-336.
65 Yvonne Rokseth, « Projet de programme pour un Institut national de musicologie », soumis à Julien Cain le 31 décembre 1936, F-BN, A 65/9.
66 Si les acteurs dénoncent alors fortement le mauvais niveau et l’insuffisance de la pratique musicale du peuple français, les historiens estiment avec le recul que l’immédiat avant-guerre est une période faste de la vie musicale populaire française en termes de niveau, de quantité des manifestations et de politique culturelle. Voir par exemple P. Ory, La belle illusion, op. cit., 1994 ; J. Pasler, Composing the Citizen, op. cit., 2009.
67 « L’éducation musicale de l’enfance », La Dépêche de Toulouse, 11 juillet 1938 (Masson souligne).
68 Voir P. Potter, Die deutscheste der Künste, op. cit., 2000.
69 Jacques-Gabriel Prod’homme, « L’éducation musicale en France », Pariser Zeitung, 12 juin 1942 : 5.
70 Robert Bernard, « Conférences », Les Nouveaux Temps, 30 mars 1941 : 2.
71 Id., « La musique au temps de la Renaissance », Les Nouveaux Temps, 25 mai 1941 : 2.
72 Brochure publicitaire de la collection, jointe à une lettre de Jacques Madaule, secrétaire général de la collection « Bibliothèque du Peuple » des Presses universitaires de France, à Jacques Chailley, 8 juillet 1941, F-AN, AJ37 447. Les volumes, d’une soixantaine de pages, furent vendus à 4 francs chaque. À titre de comparaison, en janvier 1941, un litre d’huile coûtait 120 francs sur le marché noir parisien, le kilo de beurre 90 francs ; le prix du journal était de 1 franc en mai 1941, de 2 francs en 1944 (P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001, annexe « Repères chronologiques » ; S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 253).
73 Brochure publicitaire de la collection…, archive citée ; les soulignements sont originaux.
74 Voir P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001 : 266-270.
75 B. Dubot, « La Librairie Larousse… », art. cité, 2009 : 128.
76 Éditée à Angoulême, cette revue devient à partir de septembre 1942 Grande France littéraire et documentaire, puis à partir de juin 1943 Les Nouveaux Cahiers de France.
77 Wilfred Douglas Halls, The Youth of Vichy France, Oxford, Clarendon Press, 1981 ; V. Chabrol, « L’ambition de “Jeune France” », art. cité, 1990 : 161-178 ; Bernard Comte, « L’esprit d’Uriage », in J.-P. Rioux dir., La vie culturelle sous Vichy, op. cit., 1990 : 179-202 ; pour la politique musicale visant la jeunesse, voir Bernadette Lespinard, « Le répertoire choral des mouvements de jeunesse », in M. Chimènes dir., La vie musicale sous Vichy, op. cit., 2001 : 269-291 ; Yannick Simon, « Les Jeunesses musicales de France », in ibid., 2001 : 203-215.
78 Discours du 13 août 1940 repris dans Philippe Pétain, La doctrine du Maréchal classée par thèmes, s.l., s.d. [1943] : 57.
79 A. Cœuroy, Histoire générale du Jazz…, op. cit., 1942 : 220-221.
80 Charles Braust, « L’Histoire générale du jazz par André Cœuroy », Pariser Zeitung, 8 août 1942 : 7 : « Le jazz est d’abord rythme, avant d’être musique. Il est rythme comme la vie elle-même. […] Il est donc très naturel que le jazz agisse spontanément sur l’instinct rythmique de la jeunesse, qui bat la mesure depuis toujours au plus profond d’elle-même, instinct nécessaire et puissant comme les battements de son cœur, et qui ne demande qu’à se libérer par la danse. […] [Le jazz] est aussi et de plus en plus musique, sous l’influence croissante de la culture européenne, qui en élève et purifie l’esprit chaque jour davantage, en le débarrassant du fauve parfum de brousse propre aux Noirs, tout en conservant le meilleur de son style. »
81 Sur les Scouts de France, voir Étienne Fouilloux, « “Intellectuels catholiques ?” Réflexions sur une naissance différée », Vingtième siècle, revue d’histoire, n° 53, janvier-mars 1997 : 13-24 ; Christian Guérin, L’utopie Scouts de France. Histoire d’une identité collective, catholique et sociale, 1920-1995, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », 1997 (sous Vichy, voir les pages 240-309).
82 B. Lespinard, « Le répertoire choral des mouvements de jeunesse », art. cité, 2001 : 270-271.
83 Ibid. : 271.
84 Voir V. Chabrol, « L’ambition de “Jeune France” », art. cité, 1990 ; B. Lespinard, « Le répertoire choral… », art. cité, 2001 : 273.
85 V. Chabrol, « L’ambition de “Jeune France” », art. cité, 1990 : 167.
86 Robert Mangeon, régisseur de la musique à Jeune France, à Chailley, 3 novembre 1941, F-AN, AJ37 409 ; Chailley à Jacques Madaule, Presses universitaires de France, 21 décembre 1943, F-AN, AJ37 447.
87 Voir la correspondance de Chailley à ce sujet (F-AN, AJ37 410), ainsi que Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 198-202.
88 Chailley à monsieur Flamant, Jeune France, 2 décembre 1941, F-AN AJ37 409.
89 Lettre de Chailley à Alfred Bofinger, 17 décembre 1940, F-AN, AJ37 447 ; Lettre de M. Datte, Radio Paris, à Jacques Chailley, s.d., et réponse de Chailley à Datte, 19 octobre 1942, F-AN, AJ37 410. Nous ne savons pas si Chailley a donné d’autres émissions à Radio Paris.
90 Contact. Organe de liaison des cadres de la jeunesse. Supplément Documentation, édité par le secrétariat général de la Jeunesse, n° 1 [1er octobre 1942] : 366-367. Pour la participation de Chailley : Chailley au secrétariat général du Concours national de chansons de marche et de chansons chorales pour la jeunesse française, 9 octobre 1942, F-AN, AJ37 410.
91 Lettres de Chailley à MM. Petitgirard, Cœuroy et Marty, directeur de l’Institut national d’éducation générale, octobre à décembre 1943, F-AN, AJ37 447.
92 Comptes-rendus signés « JC » dans la Revue de folklore français et de folklore colonial. Organe de la Société du folklore français et du folklore colonial, parus de l’été 1940 à la fin 1941. Chailley est le seul membre de la Société à avoir ces initiales avec Jean Choleu, président de la Fédération régionaliste de Bretagne.
93 Revue de folklore français et de folklore colonial, 12e année, n° 1, janvier-mars 1941 [visa de censure du 2 octobre 1941] : 61.
94 Georges-Henri Rivière, Ordre de service n° 41.11. Organisation provisoire du musée des Arts et Traditions populaire (à dater du 1er janvier 1942), 15 décembre 1941, F-MuCEM, ATP Musée Historique 1941 ; F-MuCEM, dossier de personne Claudie Marcel-Dubois.
95 F-AN, F21 4906/2 f.
96 C. Faure, Le projet culturel de Vichy, op. cit., 1989 : 218.
97 F-MuCEM, Dossier de personne Claudie Marcel-Dubois.
98 Qui devient à partir du n° 4, 15 novembre 1942 : Documents pour les jeunes.
99 Claudie Marcel-Dubois, « Qu’est-ce que le folklore », rubrique Le Folklore, Contact. Organe de liaison des cadres de la jeunesse. Supplément Documentation, n° 2, 15 octobre 1942 : 53-58.
100 Voir les fonds d’archives du Conservatoire (F-AN, AJ37), ainsi que celui de Masson concernant ses activités à la Sorbonne, conservé aux Archives du rectorat de la Sorbonne. Dufourcq se retrouvera d’ailleurs à la tête des Jeunesses musicales de France après la guerre.
101 J.-G. Prod’homme, « L’éducation musicale en France », art. cité, 12 juin 1942.
102 André Cœuroy, La musique et le peuple en France, Paris, Stock (Delamain et Boutelleau), coll. « Études françaises », 1941 : 10, 133-134.
103 Lettre de Chailley à Cœuroy, 4 octobre 1943, AJ37 447.
104 P.-M. Masson, « L’État et l’activité musicale… », art. cité, avril-mai 1943 : 239.
105 Robert Bernard, « Courrier musical », Les Nouveaux Temps, 6 avril 1941 : 2.
106 Lettre du Dr. Klaehn au ministre secrétaire d’État à l’Éducation nationale, 22 août 1941, F-AN, F21 8093. En réponse à une demande de renseignements sur l’organisation de l’enseignement musical en Allemagne, l’auteur de la lettre lui joint de la documentation national-socialiste.
107 F-AN, F21 8093. Les autres membres du comité sont Hautecœur (président), André Bloch, Henri Busser, M. Caillot, Claude Delvincourt, Georges Hue, Jacques Larmanjat, Max d’Ollone et Henri Rabaud.
108 Myriam Chimènes, « Alfred Cortot et la politique musicale du gouvernement de Vichy », in id. dir., La vie musicale sous Vichy, op. cit., 2001 : 35-52, ici 35. Sauf indication contraire, l’ensemble des informations de ce paragraphe sur Cortot et son Comité provient de cet article ainsi que du chapitre équivalent de Yannick Simon (Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 77-85).
109 « Projet de création d’une direction ou d’un commissariat à la Musique et aux Théâtres lyriques », Paris, 20 mars 1941, transmis pour examen et avis au secrétaire général des Beaux-Arts, F-AN, F21 5312, cité par M. Chimènes, « Alfred Cortot… », art. cité, 2001 : 38.
110 Alfred Cortot, « Office de contrôle des manifestations artistiques pouvant engager le bon renom de la culture et de l’art français à l’étranger », rapport du 29 juillet 1940, F-AN, F44 2, cité par M. Chimènes, « Alfred Cortot… », art. cité, 2001 : 43.
111 Lagebericht der Propaganda-Staffel Paris der Propaganda-Abteilung Frankreich (compte rendu sur la situation établi par la Propaganda-Staffel Paris de la Propaganda-Abteilung, France), Paris, 31 août 1942, D-BA, R 55/20519.
112 Alfred Cortot, « La mission du Comité d’organisation professionnelle de la musique », L’Officiel du spectacle, supplément de la Semaine à Paris, sous le contrôle du Comité d’organisation des entreprises de spectacle, 15 avril 1943 : 1. Voir aussi le Bulletin officiel du Comité professionnel de l’art musical et de l’enseignement libre de la musique, n° 1, janvier 1944, supplément du n° 400 de Musique et Radio, cité par Y. Simon, Composer sous Vichy, op. cit., 2009 : 81.
113 Loi n° 538 du 14 octobre 1943 instituant le Comité professionnel de l’art musical et de l’enseignement de la musique, Journal officiel du 7 décembre 1943.
114 O. Dumoulin, « Les historiens au service de l’État ?… », art. cité, 2000 : 139-140.
115 Alfred Cortot à Paul-Marie Masson, 10 février 1944, F-SFM, Lettres reçues.
116 Alfred Cortot à la SFM, 8 mars 1944, F-SFM, Lettres reçues ; « Assemblée générale du 30 juin 1944 », Rapports et Communications, 1944, numéro unique : 47.
117 Cité d’après M. Chimènes, « Alfred Cortot… », art. cité, 2001 : 44.
118 Ibid.
119 Correspondance entre Cortot et Bernard Faÿ, F-BN, A 65/9, dossier Comité de la Radio.
120 Voir P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001 : 229-265.