1 P. Laborie, L’opinion française sous Vichy, op. cit., 2001 : 238-239.
2 Parmi les auteurs d’expertises figurent d’importants musicologues comme Wolfgang Boetticher, Herbert Gerigk, Rudolf Sonner et Rudolf Gerber : D-BA, NS 15/101 et 185.
3 Pamela Potter signale que la production de biographies de compositeurs double entre la République de Weimar et le « Troisième Reich », et attribue cet engouement à l’intensification de la recherche sur les caractéristiques nationales (P. Potter, Die deutscheste der Künste, op. cit., 2000 : 257-277).
4 La position ambivalente de Gallimard sous l’Occupation, qui n’est qu’un exemple assez représentatif de celle de l’édition française de l’époque, est bien étudiée des historiens, mais entre la très nette proximité avec les services allemands et les gestes équivoques d’opposition, une évaluation claire de la politique de cet éditeur reste aujourd’hui tout aussi difficile qu’à l’époque de l’épuration. Voir entre autres P. Fouché, L’édition française sous l’Occupation…, op. cit., 1987 ; P. Burrin, La France à l’heure allemande, op. cit., 1995 : 335-338.
5 « Mozart », L’Information musicale, 5 décembre 1941 : 427-428.
6 F-BN, A 65/9. Sur le Comité Claude Debussy, voir chapitre 6.
7 [Anonyme], « Guy de Pourtalès, Phantastische Symphonie. Hector Berlioz und das romantische Europa, übersetzt von Hélène Chaudoir, Verlag Paul Hugendubel, München 1940 », compte rendu, Cahiers franco-allemands/Deutsch-französische Monatshefte, 8e année, janvier-février 1941 : 60-61, ici 61. L’auteur se réfère aux écrits antérieurs de Pourtalès, dont La vie de Franz Liszt de 1925.
8 S. Corcy, La vie culturelle sous l’Occupation, op. cit., 2005 : 109-113 ; Anne-Lise Delacrétaz, « Guy de Pourtalès », in Dictionnaire historique de la Suisse, http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F16202.php (consulté le 20 avril 2010).
9 In Richard Wagner, Vues sur la France, suivies d’hommages à Richard Wagner et de deux conférences sur Wagner et la France par H. S. Chamberlain (Vienne 1892), traduit par Robert Pitrou, avant-propos et commentaires de Gustave Samazeuilh, Paris, Mercure de France, 1943 : 222-230.
10 Pour Liszt, voir P. Potter, Die deutscheste der Künste, op. cit., 2000 : 189, 284 ; id., « Musicologie et nazisme », in Jean-Jacques Nattiez dir., Musiques. Une encyclopédie pour le XXIe siècle, vol. 2, Paris, Actes Sud, 2004 : 785-798, ici 791-792. Gluck fait notamment l’objet de deux biographies, celle de Rudolf Gerber (Christoph Willibald Ritter von Gluck, Potsdam, Athenaion, coll. « Unsterbliche Tonkunst », 1941) et celle de Hans-Joachim Moser (Christoph Willibald Gluck. Die Leistung, der Mann, das Vermächtnis, Stuttgart, Cotta, 1940).
11 P. Landormy, Gluck, op. cit., 1941: 7-8. L’Allemand Ernst Bücken n’apprécie pas, dans son compte rendu par ailleurs positif, la caractéristique d’« intrigant » que Landormy octroie à Gluck : « Paul Landormy : Gluck », compte rendu, Deutschland-Frankreich. Vierteljahresschrift des Deutschen Instituts/Paris, 1re année, n° 1, 1943 : 149-150.
12 Gluck, op. cit., 1941 : 8.
13 La vie de Franz Liszt, op. cit., 1941 [1925] : 136, 289.
14 Ibid.: 142, 189-190.
15 Gluck, op. cit., 1941: 241.
16 Ibid.: 189-192.
17 La vie de Franz Liszt, op. cit., 1941 [1925] : 148, 272, 312 et 314.
18 Guillaume de Van, « Note pour Monsieur l’Administrateur », 22 décembre 1942, dossier d’épuration Guillaume de Van, F-AN, F17 16942. Les points d’exclamations qui sou lignent les propos dans les extraits de cette note cités par la suite appartiennent au texte original.
19 La fin de la IIIe République et la guerre. 4 juin 1936-11 juillet 1940, op. cit., 1941. La revue officielle du pétainisme France, Revue littéraire et artistique (n° 6, décembre 1941 : 192) salue ce livre dans un long et élogieux compte rendu comme « premier récit véritablement objectif des événements ». Je remercie vivement Yannick Simon de m’avoir indiqué l’existence de cet opuscule.
20 La fin de la IIIe République…, op. cit., 1941 : 6.
21 Ibid. : 73. Voir aussi la lecture de l’ouvrage dans le contexte de la politique éditoriale de Larousse par Bruno Dubot : « La Librairie Larousse pendant la Seconde Guerre mondiale, le temps d’un blé noir ? », in Agnès Callu, Patrick Eveno et Hervé Joly dir., Culture et médias sous l’Occupation. Des entreprises dans la France de Vichy, Paris, Éditions du CTHS, coll. « CTHS-Histoire », 2009 : 123-138, ici 132-133.
22 Petite histoire de la musique en Europe, op. cit., 1942 : 108, 115.
23 Malgré son nationalisme prononcé et sa subjectivité, la Petite histoire de la musique en Europe a été rééditée plusieurs fois jusqu’en 1992 et servit longtemps de manuel de référence. Je remercie Yannick Simon de cette information.
24 Ibid.: 95-97, 115-118, 152.
25 « Herr de Van machte mehrere namentliche Angaben, die sich auf seine bedrohte Stellung in der Bibliothek [sic] nationale bezogen. Ausserdem nannte er die Neuerscheinung : „ Petite nouvelle histoire de la musique “ [sic] von Dufourq [sic] (erschienen Ende 1942), in der der Jude Gustav Mahler verherrlicht und der Jude Arnold Schönberg als Vater der neuzeitlichen Musik gepriesen werde. (!) Die Unterredung war allseitig aufschlussreich: Dr. Biederbick beschloss, sich mit der Angelegenheit eingehender zu befassen. » Franzi Berten-Jörg, Hauptarbeitsgruppe Frankreich/Amt Musik, « Bericht vom 1.-6. Februar 1943 in Paris », Paris, 8 février 1943, D-BA, NS 30/65. La même utilisation du point d’exclamation pour souligner le rôle attribué à Schönberg pourrait indiquer que de Van a aussi communiqué son rapport écrit à Berten-Jörg.
26 Wolfgang Boetticher, Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg/Sonderstab Musik, « Aktennotiz, Betrifft : Paul Landormy, „ La musique française après Debussy “ », 7 avril 1943, F-CDJC, CXLI-177.
27 « Bei einem französischen Musikbuch wird man andere Maßstäbe anlegen dürfen und die Umstellung auf kulturpolitischem Gebiet sich entwickeln lassen. Ein Buch, das jedoch wie im vorliegenden Fall die jüdische Musik in einer ganz unsachlichen Weise lobt, ist nicht tragbar. » (Ibid.)
28 « […] ein Buch über moderne französische Musik, das wirklich einer geistigen Zusammenarbeit Frankreichs mit Deutschland dient und nicht dem Zerstörungswerk der Gegner weiter Vorschub leistet » (ibid.).
29 Consultables au Bundesarchiv Berlin : D-BA, NS 15/185. Pour les activités de Boetticher en France durant l’Occupation, voir Willem De Vries, Kunstraub im Westen 1940-1945, op. cit., 2000 : 193-198.
30 Yvan Christ, « La musique française après Debussy, par Paul Landormy », compte rendu, Idées, 3e année, n° 22, août 1943 : 68.
31 Serge Moreux, « La musique », La Gerbe, 13 mai 1943 : 4.
32 Paul-Marie Masson, « Paul Landormy, La musique française après Debussy », compte rendu, Rapports et Communications, n° 2, 1943 : 38-39 ; Robert Bernard, « À propos d’un Concert (G. C. P. du 11 juin) et d’un Livre (La musique française après Debussy, de P. Landormy) », L’Information musicale, n° 123, 3e année, 2 juillet 1943 ; André Cœuroy, « Jeune musique française », compte rendu, Je suis partout, 25 juin 1943.
33 La musique française, vol. 3, Après Debussy, op. cit., 1943 : 31-34, 376.
34 Ibid. : 50, 61-65.
35 Y. Simon, « Les écrits… », art. cité, 2003 : 123.
36 H. R. Jauß, Ästhetische Erfahrung…, op. cit., 1982: 370.