1 Toutefois, le nombre de chaînes que le foyer américain moyen regarde est resté à peu près le même, passant de 15,0 en 2004 (qui est l’année où Nielson a commencé à prendre ces statistiques) à 15,4 en 2005 et à 15,7 en 2007 (Mandese, 2007).
2 Cependant, selon Nielsen Media Research, le consommateur moyen ne regarde que 15 chaînes par semaine, malgré l’augmentation rapide du nombre des chaînes à sa disposition (OCDE, 2007 : 175).
3 De plus, selon la même enquête Pew, 11 % seulement des nouveaux blogs concernent la politique (Lenhart et Fox, 2006 : ii-iii).
4 Le projet Internet Pew indique cependant que les utilisateurs montrent une grande préférence (62 %) envers les contenus vidéo professionnels : seuls 19 % d’entre eux disent préférer les contenus amateurs, alors que 11 % déclarent ne pas avoir de préférence (Madden, 2007 : 7). Maintenant que de plus en plus d’entreprises diffusent leurs contenus vidéo en ligne, la tendance ne semble plus être aux contenus vidéo générés par les utilisateurs (quoique ce phénomène soit peut-être temporaire).
5 Jawed Karim est allemand d’origine, mais vit aux États-Unis depuis l’âge de 13 ans ; Steven Chen est arrivé aux États-Unis de Taiwan à l’âge de 8 ans.
6 Cf. www.boxofficemojo.com/alltime/weekends (au 5 août 2008).
7 En Chine, on appelle la commercialisation du marché intérieur des médias chinois guan ting bing zhuan pour décrire le processus par lequel les branches des médias dont la performance économique laisse à désirer sont fermées ou annexées à des groupes médiatiques commerciaux, ou transformées en entreprises commerciales (Huang, 2007 : 418). Entre 2003 et 2007, 677 organes de presse du parti ou du gouvernement ont ainsi été fermés et 325 autres se sont vu transformer en groupes de presse commerciaux.
8 Les studios hollywoodiens d’après la Seconde Guerre mondiale étaient également verticalement intégrés et exerçaient aussi un contrôle disproportionnel sur le marché mondial du cinéma à travers quelques acteurs privilégiés. Toutefois, avec la numérisation et la globalisation, les conglomérats contemporains du multimédia contrôlent aujourd’hui un éventail beaucoup plus large de plates-formes de diffusion (Warf, 2007).
9 La figure II. 1 n’est valable que pour février 2008. Elle ne reflète pas les nombreux partenariats temporaires établis par ces entreprises. Par exemple, même si c’est NBC Universal qui a obtenu les droits de diffusion pour les Jeux olympiques d’hiver qui ont eu lieu à Turin en 2006, elle a signé un contrat avec ESPN.com (qui appartient au groupe Disney) pour la fourniture de contenus et en a passé un autre avec Google pour la publicité. La figure II. 1 ne donne donc qu’un aperçu, à un moment spécifique, des liens qui unissent ces entreprises. La forme que prennent ces liens ainsi que leur contenu varient selon les fluctuations de leur portefeuille de propriétés. Toutefois, le fait que ces données correspondent à une période spécifique ne remet pas leur intérêt analytique en question (Arsenault et Castells, 2008b). En effet, nous proposons un modèle organisationnel et stratégique des réseaux mondiaux des entreprises mutimédias sujet à variations dans sa composition mais qui pourrait bien rester le même au cours des années à venir. Nous espérons en effet que d’autres chercheurs reprendront ce schéma, afin de le remettre à jour, d’augmenter son envergure et de le corriger.
10 Le classement annuel Global 500 du Financial Times est publié en ligne à l’adresse suivante : http://0-www-ft-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/reports/ft5002007.
11 Dans l’ensemble, ces sociétés d’investissement ne sont guère réglementées. En effet, dans de nombreux pays (et en particulier aux États-Unis), la réglementation des médias impose des limites aux sociétés qui contrôlent la gestion au jour le jour d’une entreprise médiatique. Ces sociétés n’étant en règle générale pas réglementées, l’augmentation des investissements des entreprises de sociétés de capital-investissement a facilité l’intensification parallèle des préoccupations quant aux ramifications de la propriété. De plus, même si ces sociétés échouent à interférer dans les affaires quotidiennes de ces entreprises, on n’a pas manqué de se demander si elles n’abusaient pas de leur influence. Par exemple, en 2007, les fonds d’investissement Harbinger Capital Partners et Firebrand Partners se sont servi de l’influence que leur donnait leur possession combinée de 4.9 % des parts de New York Times Company pour proposer quatre directeurs à cette société lors de sa réunion annuelle en 2008.
12 Ainsi, le gouvernement des États-Unis, dont le budget publicitaire est de 1132,7 milliards de dollars, a la vingt-neuvième place dans son classement des principaux annonceurs américains (Advertising Age, 2007). Ce processus est d’autant plus complexe que les budgets publicitaires des grands groupes du multimédia sont parmi les plus importants du monde.
13 Pour une analyse bien étayée et exhaustive des changements fondamentaux introduits par cette politique, voir le numéro spécial de l’International Journal of Communication consacré à la neutralité des réseaux dans le volume de l’année 2007.