« Le rap, ça vient d’ici ! »
Musiques, pouvoir et identités dans le Gabon contemporain
Depuis la fin des années 1980, le rap est devenu, au Gabon comme dans d’autres États du continent africain, le levier de constructions identitaires, de reconfigurations des rapports au politique et de transformations culturelles majeures. À l’inverse des discours abordant ce genre musical globalisé comme emblème de l’« occidentalisation » ou de l’homogénéisation culturelle, l’appropriation du rap a donné lieu, à Libreville, à des formes variées de réinventions de particularismes et de revendic...
Since the end of the 1980s, rap music has become in Gabon—as in other African countries—the crucible of major identity constructions, reconfigurations of power, and cultural transformations. Contrary to the idea that hip-hop would lead to a Westernisation or cultural homogenisation, the appropriation of this globalized musical genre has driven in Libreville to a various series of constructions of particularisms and claims for local, in the domains of gender, religion, nationalism, ethnicity of...
Éditeur : Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 10 août 2017
ISBN numérique : 978-2-7351-2387-2
DOI : 10.4000/books.editionsmsh.10414
Collection : Le (bien) commun | 8
Année d’édition : 2017
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7351-2379-7
Nombre de pages : 336
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Des musiques dans la ville du Gabon postcolonial
Des rappeurs et des femmes : masculinité, sexualité et pouvoir
La fabrique des catégories identitaires : religions, idéologies et musiques en circulation
Depuis la fin des années 1980, le rap est devenu, au Gabon comme dans d’autres États du continent africain, le levier de constructions identitaires, de reconfigurations des rapports au politique et de transformations culturelles majeures. À l’inverse des discours abordant ce genre musical globalisé comme emblème de l’« occidentalisation » ou de l’homogénéisation culturelle, l’appropriation du rap a donné lieu, à Libreville, à des formes variées de réinventions de particularismes et de revendications de la localité, se déclinant dans le registre du genre, du religieux, du rapport à la nation, à l’ethnicité ou à l’africanité.
Née d’une immersion de plus de huit années dans les réseaux du hip-hop gabonais et africain, l’ethnographie multisituée proposée dans cet ouvrage éclaire les entrelacements des pratiques musicales, des dynamiques identitaires et des rapports au pouvoir, en décrivant comment les rappeurs du Gabon se sont progressivement imposés comme des acteurs politiques majeurs d’un régime semi-autoritaire en mutation. Par le biais de l’anthropologie des pratiques musicales, cet ouvrage offre un axe de compréhension novateur à propos de l’histoire politique et culturelle du Gabon, et des scènes musicales qui contribuent à mettre en mouvement les villes africaines contemporaines.
Since the end of the 1980s, rap music has become in Gabon—as in other African countries—the crucible of major identity constructions, reconfigurations of power, and cultural transformations. Contrary to the idea that hip-hop would lead to a Westernisation or cultural homogenisation, the appropriation of this globalized musical genre has driven in Libreville to a various series of constructions of particularisms and claims for local, in the domains of gender, religion, nationalism, ethnicity of Africanity.Born from an immersion of more than eight years in Gabonese and African hip-hop networks, the multisited ethnography proposed in this book highlights the overlapping of musical practices, identity processes and politics. Through the anthropology of musical practices, this book finally provides an original lens to understand the political and cultural history of Gabon, and musical scences that contribute to move contemporary African cities.
Alice Aterianus-Owanga est anthropologue, actuellement maître assistante à l’université de Lausanne (boursière postdoctorante du Fonds national suisse), et réalisatrice de documentaires. Spécialiste du hip-hop et de l’histoire des musiques urbaines au Gabon, elle a récemment codirigé deux ouvrages collectifs : Aux sons des mémoires. Musiques, archives et terrain (Presses universitaires de Lyon, 2016) et La violence de la vie quotidienne à Libreville (L’Harmattan, 2016).
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