Essai de bibliographie thématique
p. 167-186
Texte intégral
À propos de L ’« espace du Temple » en Inde et en Asie du Sud, la matière bibliographique prend corps à partir de matériaux aussi riches que disparates, éclatés selon les thèmes et distribués géographiquement de façon inégale.
1L’effort se porte ici à regrouper une information par une analyse critique des sources, directement ou non aux prises avec le sujet.
2La multiplicité des registres appartenant à la problématique retenue nous a conduits à distinguer plusieurs catégories. S’ajoute à cette difficulté première, une distribution complexe de l’information répartie dans des ouvrages aussi différents que les publications officielles de Census, Gazetteers, Surveys, etc., des collections, des monographies de temples, des ouvrages sur la religion et la société, des ouvrages d’anthropologie sociale, des études de textes, des traductions, des commentaires critiques, des analyses ponctuelles et des études de cas incluses dans des articles et des ouvrages à caractère monographique.
3Par ailleurs, il existe toute une littérature publiée en Inde, attenante aux temples et présentée sous forme de guides et de brochures diffusées sur les sites mêmes, sans compter les commentaires critiques que nous en donnent des auteurs non indiens.
4Rangés par rubriques et sous-rubriques thématiques, ces ouvrages sont suivis d’une liste de travaux de référence à replacer au sein des études récentes sur le temple. Ce classement mérite cependant d’être expliqué. Loin de constituer des catégories fermées, il ouvre au lecteur non spécialiste un choix de rubriques répondant lui-même à une sélection qui a son arbitraire. D’autre part, dans ces différentes catégories, on remarquera l’absence de certains « classiques » que l’on n’a pas jugé bon d’inclure ici, considérant seulement les ouvrages susceptibles d’alimenter l’analyse sociologique.
5Le noyau d’ouvrages autour duquel s’est animé le travail de l’équipe comporte les titres suivants ; A. M. Hocart : The Temple of the Tooth (1931) ; Kings and Councillors : An Essay in the Comparative Anatomy of Human Society (1936) ; Les Castes (1939) ; P. Mus : Borobudur : les origines du stūpa et la transmigration : essai d’archéologie religieuse comparée (1932-1934) ainsi que la collection d’articles réunis dans l’ Angle de l’Asie (1977) ; L. Dumont : Définition structurale d’un dieu populaire tamoul : AiyaNar, le maître (1953) ; Une Sous-caste de l’Inde du Sud : organisation sociale et religion des Pramalai Kallar (1957).
6À partir de là, une critique cette fois largement appuyée sur une littérature d’origine anglo-saxonne a permis de définir « négativement » la perspective que l’on se proposait d’adopter. Il s’agit principalement d’ouvrages du courant transactionnaliste américain représenté par des auteurs comme A. Appadurai, C. A. Breckenridge et B. Stein. Ces travaux fondés sur les archives locales et sur les rapports de l’administration sont essentiellement concentrés sur les rôles économiques et politiques des sanctuaires.
7Les compétences et les intérêts des différents membres de l’équipe rendaient par ailleurs inévitable que certaines rubriques soient plus nourries que d’autres. Aussi, sans proposer pour autant une bibliographie par trop sélective et par trop orientée, les ouvrages retenus ici reflètent néanmoins l’esprit d’un choix et la nature des perspectives auxquelles correspondent les différentes contributions de ce double volume.
8À cette orientation bibliographique s’adjoignent des listes de références d’ouvrages après chaque article. La répétition de certains titres était inévitable. Chacune de ces listes reste cependant marquée de la spécialisation ou de l’illustration d’un propos n’ayant pas nécessairement pour le lecteur la même importance.
9On a voulu privilégier ici les aspects monographiques et thématiques des grandes disciplines, laissant aux auteurs des articles l’érudition et les références à la fois locales et théoriques nécessaires à leur argumentation.
Bibliographie
Bibliographies
Deux ouvrages de références doivent être mentionnés : il s’agit des bibliographies éditées par Maureen Patterson, South Civilization : A Bibliographie Synthesis en collaboration avec William J. Alspaugh (1981), et, par Barron Holland (1979), Popular Hinduism and Hindu Mythology : An Annotaded Bibliography. Citons également une bibliographie spécialisée en histoire de l’art d’Hermann Kulke : Bibliography of the Works of Hermann Goetz dans : Hermann Goetz, Studies in the History, Religion and Art of Classical and Medieval India ed. par H. Kulke (1974) dont le propos n’est qu’indirectement relié à la sociologie du temple, mais qui contient bon nombre d’indications et de références fort utiles.
Publications officielles
Census
Parmi les sources officielles, le Census de l’Inde de 1961 est responsable de la série de volumes sur les foires et les fêtes de chaque État. Quelques-uns d’entre eux attachent une attention particulière aux sanctuaires ; Census of India 1961, vol. IX, Part VII-B, Fairs and Festivals ed. par P. K. Nambiar ; Census of India 1961, vol. XX, Part 7 B Himachal Pradesh, Fairs and Festivals ed. par R. Chandra Pal Singh ; Census of India 1961, vol. 15, Part 7 B Uttar Pradesh, Fairs and Festivals ed. par R. I. Verma and P. P. Bhatnagar ; Census fo India 1961, tout le volume 9, Part 11 D. du Madras, Temples to Madras State ed. par P. K. Nambiar and K.C. Narayana Kurup.
Ces volumes fournissent de vastes données sur les lieux de cultes et sur les fêtes. Ils contiennent des informations sur les différentes divinités, les horaires des cérémonies et les observances à respecter. Dans le même esprit, citons également l’ouvrage de K. Deva, Temples of North India (1969) ; de A. Banerji, Temples of Tripura (1968) et encore de B. K. Barua et H.V. S. Murthy, Temples and Legends of Assam (1965).
Gazetteers
Textes souvent anciens, marqués par la curiosité et par l’esprit d’inventaire caractéristiques de l’administration coloniale, ils constituent d’importantes sources d’informations. Notons par exemple l’Imperial Gazetteer of India 1498-9, Provincial Series, qui donne l’exacte localisation des principaux lieux saints connus en Inde. Des données supplémentaires sont à recueillir dans les Gazetteers des différentes provinces. Tous se présentent sous forme de répertoires des ressources propres à une région précise. Les Gazetteers de districts s’ajoutent à cette liste, mais, pauvrement indexés, ils demandent une exploration minutieuse de leurs différentes sections pour localiser des renseignements pertinents dans une information dispersée. Citons le District Gazetteer d’Uttar Pradesh qui donne une liste des lieux où se tiennent les fêtes et nous renseigne sur les horaires des cérémonies et sur le nombre approximatif des visiteurs.
Le Bureau officiel chargé des études anthropologiques en Inde publie régulièrement des collections qui, pour partie, contiennent d’importants détails d’ordre ethnographique en rapport avec le Temple :
Anthropological Surveys
Goswamy, B. B., morab, S. G. (1970), Castes and Temples in Mysore, in : Research Programme on Cultural Anthropology and Allied Disciplines ed. by S. C. Sinha. Calcutta, Anthropological Survey.
Similairement, les archéologues du Gouvernement sont à l’origine de travaux à caractère monographique dévolus aux grands sanctuaires historiques :
Archeological Surveys
Bhubaneswar (1958), Archeological Survey of India, New Delhi. Mitra, D. (1968 ; 1976), Konarak. Archeological Survey of India, New Delhi.
Collections
D’un intérêt souvent limité, les collections de littérature populaire et de folklore fournissent cependant de précieuses indications. Parmi les plus importantes, retenons : Mate, M. S. (1962 ; 1970), Temples and Legends of Maharashtra, Bombay, Bharatiya-Vidya Bhavan ; compte rendu par J. Varenne (1963), in : Journal Asiatique, CCLI, p. 407.
Monographies de temples
Elles ont l’avantage d’aborder le temple de façon assez exhaustive, voire érudite, nous donnant l’occasion d’y puiser un donné fourmillant de détails recouvrant à la fois les origines mythiques et historiques des sanctuaires locaux et mentionnant des inscriptions et des textes attenant aux temples. La plupart présentent l’éclairage historique ou sociologique que souhaite leur donner leur auteur. Citons l’une des plus anciennes et des plus exemplaires, celle de K. K. Pillay (1953) The Sucindram Temple : A Monograph. Cet ouvrage inclut à la fois l’arrière-plan historique et les intrications des observances rituelles et de l’architecture sans que l’auteur y veuille développer une thèse particulière ; citons aussi les travaux de M. Jha (1971) tels que : The Sacred Complex in Janakpur : Indological, Sociological, Anthropological, Philosophical Study of Hindu Civilization, ou encore K. C. Mishra (1971) The Cult of Jagannath. À propos de l’Orissa, signalons que plusieurs universités allemandes (Heidelberg, Fribourg, Tübingen) effectuent un travail interdisciplinaire en collaboration avec des chercheurs indiens. Ce travail essentiellement historique aborde la mythologie par une étude critique des textes, en confrontant l’hindouisme observé dans les temples avec les traditions locales et en particulier tribales. Ce type de recherche s’illustre sous la plume de A. C. Eschmann, H. Kulke et G. C. Tripathi (1978), éditeurs du livre : The Cuit of Jagannath and the Regional Tradition of Orissa. Pluridisciplinaire, cet ouvrage collectif, essentiellement historique et archéologique, n’adopte que secondairement un point de vue anthropologique. Il étudie le rôle et la place que tient le culte dans la vie culturelle et politique ainsi que ceux des facteurs économiques du temple. La perspective historique s’ attache à voir comment l’hindouisme s’élabore à un plan institutionnel. Parmi les nombreux travaux de H. Kulke, citons son article : (1978) Tribal Deities at Princely Courts : The Feudatory Chiefs of Orissa and their Ishtadevata contenu dans les Proceedings of the International Seminar on Folk Culture (ed. par S. Mahapatra, Cuttack.). Parmi les études monographiques sur le temple, l’Inde du Sud constitue un domaine privilégié. À propos du Tamilnad, il convient de citer à titre de monographie exemplaire l’ouvrage de L. Dumont (1957) : Une Sous-caste de l’Inde du sud : Organisation sociale et religion des Pramalai Kallar. L’analyse des cultes locaux, de la disposition des panthéons et du calendrier rituel, révèle une dichotomie du divin qui rappelle l’opposition sociale faite entre le pur et l’impur pour distinguer les différents groupes sociaux. Citons aussi le livre de M. L. Reiniche (1979), Les Dieux et les hommes : étude des cultes d’un village du Tirunelveli, une étude de la religion observée dans un village avec toutes ses implications concernant la collectivité locale (contrôle et financements des fêtes, expression des organisations sociales et relations de complémentarité entre dieux et démons).
Dans le domaine cinghalais, citons l’ouvrage de G. Obeyesekere (1978) : The Firewalkers of Kataragama : The Rise of Bhakti Religiosity in Buddhist Sri Lanka. C’est ici le problème d’un site dont la coloration bouddhique reprend en fait des pratiques explicitement hindoues (marches sur le feu, etc.) et dont les croyances s’apparentent elles aussi à cette forme de syncrétisme religieux. Citons aussi l’ouvrage de H. L. Seneviratne (1978), Rituals of the Kandian State.
Quelques monographies d’ambition plus modeste méritent cependant d’être consultées :
Chaudhuri, B. (1974), The Bakreshwar Temple : A Study on Sacred Complex. Calcutta, Calcutta University.
Jindel, R. (1976), Culture of a Sacred Town : A Sociological Study of Nathdwara. Bombay, Popular Prakashan.
Mahalingam, T. V. (1970) Studies in the South Indian Temple Complex. Dharwar, Karnataka University.
Parvathamma, C. (1972), A Study of Functional Aspects of Temple Ceremonies, The Eastern Anthropologist, XXV (2), pp. 123-135.
Prabhu, S. (1971), Special Study Report on Bhuta Cult in South Kanara District, Mysore, Census of India 1971, Series 14.
Raman, K. V, (1975), Sri Varadaraja Swami Temple, Kanchi. New Delhi, Abhinav Publishers.
Rao V. N. Hari (1976), History of The Srirangam Temple, Art and Architecture. Tirupati, The Sri Venkateswara University Press.
Ray, A. (1969), The Paśupatināth Temple : Nepal, Man in India, vol. 49, pp. 10-23.
Van Den Hoek, A. W. (1979), The Goddess of The Northern Gate : Cellataman as The Divine Warrior of Madurai in : Asie du Sud, traditions et changements. Paris, C.N.R.S., pp. 119-130.
Wirtz, P. (1972), Kataragama, The Holiest Place in Ceylon. Colombo, Lake House Investments.
À titre d’exemple, citons dans cette rubrique de monographies, la thèse de J. L. Chambard (1980) Atlas d’un village indien : Piparsod (Madhya Pradesh). L’ouvrage permet d’étudier les rapports du temple à la localité et son éventuelle association avec des cultes de lignées.
Architecture et histoire de l’art
Architecture
Parmi les ouvrages classiques, citons :
Brown, P. (1956), 2 vol., Indian Architecture. Bombay, D.B. Taraporevala.
Fergusson, J. (1876-1910), 2 vol., History of Indian and Eastern Architecture. London, Murray.
Art and Archeology Paper s (1979), n° 16, Mobile Architecture in Asia : Ceremonial Chariots Floats and Carriages. Bombay, Max Müller Bhavan.
Art and Archeology Papers (1980), n° 17, Ritual Space in India : Studies in Architecture, ed. by J. Pieper. Bombay, Max Müller Bhavan.
Banerjee, N. R. (1980), Nepalese Architecture. Delhi, Agam.
Bernier, R. M. (1979), The Nepalese Pagoda : Origins and Style. New Delhi, S. Chand.
Filliozat, V. (1976), Le Temple de Tirumankaiyalvar à Hampi. Pondichéry, Institut français d’indologie.
Noble, W. A. (1981), The Architecture and Organisation of Kerala Style. Paris, Anthropos.
Pillai, J. M. Somasundaram (1935 ; 1958), The Great Temple at Tanjore. Tanjore, The Palace Devastanams.
Wiesner, U. (1978), Nepalese Temple Architecture ; its characteristics and its relations to Indian Development. Leiden, Brill.
Architecture et Histoire de l’art
Fabri, C. L. (1963), An Introduction to Indian Architecture. London, Murray.
Goetz, H. (1955). The Early wooden temples of Chàmba. Leiden, Brill.
Goetz, H. (1967), Studies in The History and Art of Kashmir and the Indian Himalayas. Wiesbaden, O. Harrassowitz.
Rao V.N. Hari, cf. ci-dessus rubrique « monographies ».
Iconographie
Harle, J. C. (1963), Temple Gateways in South India : The Architecture
and Iconography of the Cidambaram Gopuras. Oxford, B. Cassirer. Kramrisch, S. cf. ci-après liste finale.
Kramrisch (1981), Manifestation of Shiva ; catalogue d’exposition. Philadelphia, Philadelphia Museum of Art.
Architecture, histoire et iconographie
Sheperd-Slusser, M. (1982), Nepal Mandada, a Cultural Study of the Kathmandu Valley, vol. I : text, vol. II : ill. Princeton, University Press.
Srivastava, V. S. (1963), Ancient Temples of Mewar (from the Earliest Times to 8th. cent. A.D.), The Researchers, I, pp. 39-53.
Volwahsen, A. (1968), Inde bouddhique, hindoue et jaïna ; préf. de W. Henn. Fribourg, Office du livre, architecture universelle.
Histoire de l’art
Patnaïk, N. (1971), Odissi Dance. Bhubaneswar, Orissa Sangit Natak Akademi, Museum Building.
Régnier, Rita (à paraître), Étude des bois de chars processionnels.
Sivaramamurti, C. (1968), The Chola Temples, Tanjavur, Cangaikanda, Cholapuram and Darasuram. New Delhi, Div. of Archaeology in India.
Archéologie
Nagaswamy, R. (1970). Gangaikondacholapuram. Madras Department of Archaeology, Govt. of Tamilnad.
Sarkar, H. (1974), The Kampaharesvasar Temples at Tribhuvanam. Madras, Department of Archaeology, Govt. of Tamilnad.
Vogel, J. P. (1911), Antiquities of Chamba State, Archaeological Survey of India. Calcutta, Superintendent Govt. Printing, New Imperial Series, vol. I.
Publications indiennes, textes et traductions
Dans cette section, le Tamilnad fait preuve d’une grande richesse. En voici quelques exemples. Le département d’archéologie de l’État du Tamilnad édite des inscriptions et a publié des monographies de temples. Il s’agit d’études sur l’histoire, les inscriptions, l’architecture et la sculpture, parmi lesquelles on peut citer : Gangaikondacholapuram par R. Nagaswamy (1970) ; Sri Thyagaraja Temple, Thiruvarur par S. Ponnusamy (1972) ; The Kampaharesvara Temple at Tribhuvanam par H. Sarkar (1974) ; Rajendra Vinnagar (Tirunelveli) par R. Tirumalai (1980).
On trouve aussi des publications d’ordre purement religieux tels que les recueils de temples ou mahātmya « glorification » qui est le nom générique donné aux recueils de légendes associées à un lieu saint (tīrtha) rédigés dans le style des Purāna à date ancienne et d’autre part, toute une littérature moderne non spécialisée sur le temple, publiée en tamoul, plus rarement en anglais par des lettrés, des universitaires ou simplement des dévots (bhakta). Dans les années récentes, ce sont souvent des publications collectives. Ainsi : Temple and its Significance par S. Viraswamy Pathar, Trichy (1974) ; TiruciRRampalam kõyil éd. par Somalai, Madras, Somu Nulagam (1979) (ouvrage collectif en tamoul et en anglais sur le temple de Cidambaram) ; Temple India publié par V. Rendra Prakashan, Madras (1981), principalement sur des temples des quatre États du Sud de l’Inde. Ce sont aussi des ouvrages publiés par les organismes de gestion (Devasthanam) des grands temples. Il s’agit en général de petits guides donnant des informations sur le temple et un résumé du mahtāmya en tamoul et en anglais. Récemment sont apparus des volumes commémoratifs en tamoul avec quelques articles en anglais publiés le plus souvent à l’occasion d’un rite d’ablutions (kumbhābhiseka). On citera par exemple : Souvenir, Suchindram, Kanyakumari Devaswom Board (1971) ; The Madurai Temple Complex, kumbhābhisheka Souvenir ed. par A. V. Jeyechandrum, Madurai (1974).
À côté de ces travaux, signalons un programme d’édition de textes traditionnels relatifs aux sanctuaires qui constituent un corpus très important émanant de l’Inde du Sud mais aussi du Nord.
Par ailleurs, les manuscrits étudiés de la collection du Sud sont loin de donner des textes intégraux, comme le fera apparaître aussi le catalogue en projet des manuscrits de la bibliothèque de l’Institut Français d’Indologie de Pondichéry qui débutera par celui des textes agamiques. Ce sont des recueils de citations, considérés dans la tradition des textes révélés auxquels se réfèrent les tantra ainsi que la plupart des protocoles rituels des grands temples qui permettent d’évaluer l’utilisation faite de ces textes. Parallèlement à l’édition de ces textes, l’I.F.I. a entrepris une compilation des demi-vers agamiques pour établir un répertoire. Derrière l’édition, l’élaboration philologique permet de faire l’histoire de l’École Française d’Extrême-Orient et des différents courants s’accompagnant d’un effort croissant d’éclairage critique.
Ces textes, en plus de leur valeur technique (rituel, architecture, iconographie) sont aussi des textes philosophiques. Ils restituent une vision globale des choses et les recherches menées en faveur de leur édition en font ressortir le caractère encyclopédique vécu. Ont été réalisés :
Les éditions de textes par le pandit N. R. Bhatt avec la collaboration des pandits Sambadan et Ramanujan : rauravāgama, 2 vol., publ. I.F.I. 18, 1961 et 1972 ; mrgendrāgama, I.F.I. 23, 1962 ; ājitāgama, 2 vol., I.F.I. 24, 1963 et 1967 ; matangapara-meśvarāgama, I.F.I. 56, 1977 ; analyse du pūrvakāmikāgama, Bulletin de l’École Française d’Extrême-Orient, LXIV, 1977, pp. I- 38.
Les travaux sur des textes post- ou para-agamiques : étude du rituel par H. Brunner-Lachaux à partir de l’édition et traduction de la somaśambhupaddhati (3 vol., I.F.I. 25, 1963, 1968, 1977) ; étude de la doctrine philosophique par M. Hulin à partir de la traduction de la section de la doctrine et du yoga du mṛgendrāgama, I.F.I. 63, 1980. Autres ouvrages à consulter :
Acharya (1942), Mānāsara Vāstu Sastra. Poona Bhandarkar Institute.
Biardeau M. (à paraître), Histoire de poteaux : variations védiques autour de la Déesse.
Boner A., Rathsharma, S. (1972), New Light Sun Temple of Konarak, Four Unpublished Manuscripts on Construction History and Ritual of the Temple. Varanasi, Chowkamba Sanskrit Series Office.
Dagens B., (1977), Les Enseignements architecturaux de l’Ajitāgama et du Raurāvāgama : études sur les Agama Šivaites, I, Pondichéry, I.F.I., 57. (Ce travail vient en complément de son édition critique avec traduction du Mayamata, 2 vol., I.F.I., 40, 1970, 1976).
Dessigane, R. (1964), Les Légendes civaites de Kañcipuram : analyse de
textes et iconographie, en collab. avec P. Z. Pattabiramin et J. Filliozat. Pondichéry, I.F.I., 27.
Dessigane, R., Pattabiramin, P. Z. et Filliozat, J. (trad. et ed.), (1960), La Légende des jeux de Çiva à Madurai : d’après les textes et les peintures. Pondichéry, I.F.I., fasc. 1, texte ; fasc. 2, planches.
Filliozat, P. (1975), Le Droit d’entrer dans les temples de Śiva au xie siècle, Journal Asiatique, CCLXIII (3-4), pp. 103-117.
Geib, R. (1975), Die Indradyumna Legende-Ein Beitrag zur Geschichte des Jagannatha Kultes. Wiesbaden.
Gros, F., Nagaswamy, R. (1970), Uttaramērūr, Légendes, Histoires, Monuments avec le Pāncavaradkṣetra māhātmya, ed. par K. Srinivasacharya, Pondichéry, I.F.I., 39.
Rao V. N. Hari (1961), Koïl Olugu : The Chronicle of The Srirangam Temple with Historical Notes. Madras, Rochouse.
Shulman, D. Dean (1980), Tamil Temple Myths : Sacrifice and Divine Marriage in The South Indian Tradition. Princeton, University Press.
Temple et société : les pèlerinages
Abondance et variété des sources sous-tendent cette rubrique. L’ouvrage de S. M. Bhardwaj (1973), Hindu Places of Pilgrimage in India : A Study in Cultural Geography, dresse un panorama assez complet de la géographie sociale des lieux de pèlerinage en Inde. En voici les indications maîtresses pouvant être utiles au lecteur.
Le matériel épique et puranique livre pour sa part dans le « Livre de la forêt » (Âranyakaparvan) du Mahābhārata plusieurs sections consacrées à la description et aux mérites attachés à la visite d’un grand nombre de lieux sacrés (tīrthas), (The Mahābhārata, 1941, éd. critique de V.S. Sukthankar). Les Purāṇas renseignent sur la période allant du ive siècle au xie siècle. Traditionnellement, dix-huit Mahā-Purāṇas sont reconnus par les Hindous. Ces abrégés religieux contiennent des matériaux sur les concepts, rituels et observances. Les Purāṇas mettent l’accent sur les Mahātmyas des lieux saints. Les versions sanscrites des Purāṇas ont été éditées et publiées par la Bibliotheca Indica et un certain nombre d’études critiques à propos des Purāṇas sont parues en anglais, par exemple : G. S. Gyani (1964) Agni Purāṇa : A Study, Varanasi, et S. C. Kantwala (1964), Cultural History from The Matsya, Baroda.
Aux sources médiévales d’inspiration puranique s’intégrent tous les travaux religieux sanscrits encyclopédiques qui se rapportent aux lieux de pèlerinages. L’ouvrage médiéval le plus utile semble être le Kryakalpataru de B. Laksmidhara au tout début du xiie siècle dont un volume intitulé Tīṛthavivecana Kāṇḍam traite exclusivement des lieux saints d’Inde. L’éditeur de ce travail, R. Aiyangar, le considère comme l’un des répertoires (nibandhas) les plus complets de cet âge. D’autre part, B. P. Mazumdar dans sa Socio-Economic History of Northern India, consacre un chapitre entier à l’étude des pèlerinages au xie et xiie siècles. Se fondant sur de nombreuses sources sanscrites, il a pu montrer le déclin probable de quelques lieux sacrés et l’ascendance de certains autres.
Les sources persanes à mentionner sont principalement les travaux d’Alberuni datant du xie siècle et ceux d’Abu’l Fazl du xvie siècle. Alberuni’ s India traduit en anglais par E. Sachau a été composé dans les 1030 après J.-C. Son sous-titre donne une assez juste idée du contenu : Compte rendu de la religion, la philosophie, la littérature, la géographie, la chronologie, l’astronomie, les coutumes, les lois et l’astrologie de l’Inde. Le chapitre 66 est consacré aux pèlerinages. La connaissance des lieux saints semble fondée en partie sur l’autorité du Vāyu Purāṇa et du Matsya Purāṇa, mais son compte rendu se limite à l’Inde du Nord. L’ouvrage d’Abul Fazl « ’ Ain-I-Akbari » présente sans doute plus de valeur à cause du plus grand nombre de lieux sacrés qui y sont décrits, et de la connaissance intime qu’avait l’auteur de l’Inde et des écritures saintes hindoues.
La littérature de voyages et de récits, que l’on ne peut qualifier de scientifique, représente cependant un certain niveau de compréhension des pèlerinages de la part des étrangers à l’Inde. Ainsi, le classique attribué à tort à l’Abbé Dubois : A Description of the Character, Manners and Customs of the People of India, (1862), Madras. (Cf. S. Murr (1977), Nicolas-Jacques Desvaulx (1745-1823), véritable auteur des Mœurs, Institutions et Cérémonies des peuples de l’Inde de l’Abbé Dubois, in Purusārtha III, pp. 245-267. (1983) Émergence du discours sur l’Inde, in Puruṣārtha VII ; (à paraître) (éd.), vol. I : « Mœurs et Coutumes des Indiens » de G.L. Coeurdoux, s.j. et N.J. Desvaulx ; vol. II : « Le Père Cœurdoux et l’ethno-apologétique »).
Parmi les études descriptives, on peut citer H. Von Glase-napp, Heilige Stätten Indiens, (1928), Munich. Il s’agit d’un travail descriptif des lieux sacrés jaïns et hindous importants de l’Inde, de l’actuel Pakistan et du Népal, incluant de nombreuses photos de temples. L’auteur qui décrit les lieux avec force références à base mythologique ne discute ni l’aspect philosophique du pèlerinage ni le développement historique de ces lieux sacrés. Le Holy Places of India de B. C. Law (1940), Calcutta, complète l’ouvrage de H. Glasenapp en consacrant une section aux lieux sacrés bouddhistes. Citons encore les travaux de J. H. Dave Immortal India ; 4 vol., (1959-61), Bombay, où sont livrées des informations détaillées sur l’origine des lieux, leur(s) divinité(s), les saisons des fêtes. Dans Les pèlerinages (1960) Paris, un chapitre de C. Jacques de l’Institut Français d’Indologie de Pondichéry, traite des lieux de pèlerinage en Inde. La description des lieux y reste fragmentaire mais la signification du pèlerinage s’y dégage très bien. Enfin, l’introduction de K.V. R. Aiyangar au Tīṛthavivecana kāṇḍam de Krtyakalpataru demeure une très bonne présentation du concept traditionnel de pèlerinage dans l’hindouisme.
La littérature descriptive se trouve bien représentée chez les anthropologues. Ainsi, A. Bharati a montré un intérêt considérable pour l’institution du pèlerinage à la fois du point de vue conceptuel et descriptif. Son Pilgrimage in The Indian Tradition (1963) est une enquête bien documentée sur la nature du pèlerinage, son développement, et sa relation avec les traditions bouddhistes, hindoues et tantriques. Bharati prend la question du pèlerinage essentiellement sous l’angle religieux. C. G. Diehl par ailleurs, approche la pratique du pèlerinage dans une perspective pragmatique et suggère que les pèlerins ont des objectifs bien définis en vue, (1956), Instrument and Purpose, Studies on Rites and Rituals in South India. Cette analyse est peut-être l’une des meilleures, même si elle n’est concentrée que dans une seule région culturelle, en l’occurrence tamoule. Une bonne approche descriptive est fournie dans : Little Communities in an Indigenous Civilization dans Village India, ed. par Mckim Marriott (1955), ainsi que dans l’ouvrage commun : Network and Centers in the Integration of Indian Civilization, (1958) de B. Cohn et mckim Marriott.
Parmi les géographes, P. Deffontaines traite plusieurs aspects des sites de pèlerinage dans Géographie et Religions (1948). Il précise leur localisation, la spécificité et la périodicité des pèlerinages. Il tente de discuter de la signification des pèlerinages dans le contexte plus large de « circulation ». Plus récemment, nous trouvons l’ouvrage de D. E. Sopher, Pilgrim Circulation in Gujarat (1968). Celui-ci fait apparaître clairement le bien-fondé d’utiliser les groupes de castes comme critère de compréhension des problèmes de géographie sociale en Inde. Mais il ne répond pas à des questions concernant la fréquentation de certains lieux spécifiques par certains pèlerins ou bien les bases du pèlerinage en tant qu’institution ou encore les facteurs pertinents associés aux différentes places sacrées.
Des guides de voyages de pèlerins sont édités par le département de tourisme du Gouvernement de l’Inde où figurent les lieux sacrés les plus importants et les plus fréquentés. Quelques agences privées incluant des organisations religieuses publient des guides pour pèlerins : par exemple, le Sri Sita Rama Nma Sankirtana Sangham à Guntur (Inde du Sud) publie des guides de voyages dans les langues régionales aussi bien qu’en anglais tels que Pilgrim’s Travel Guide (1963), 2 vols., de V. R. Ragam. Le Bharatiya Vidya Bhavan a publié des monographies sur des temples et des légendes du Bihar, de l’Andhra Pradesh, du Tamilnadu et du Maharashtra. Elles donnent habituellement une description détaillée des légendes à propos des divers temples aussi bien que des informations historiques ou de voyages, écrites par des personnes bien informées. Elles sont formulées sur un mode dévotionnel qui diffère de l’effort d’objectivité des auteurs de Gazetteers. Par exemple, le Tīrthānka de Kalyāṇa publié par la Gita Press (1957) constitue sans doute le catalogue descriptif le plus complet des tīrthas de l’Inde.
En dehors des Census et des Gazetteers déjà cités comme sources très précieuses d’informations, on peut consulter avec profit les registres de pèlerins et les archives conservées par des prêtres (pandari). Diverses maisons de repos de pèlerins (dharmaśālā) et maisons de logement proches des lieux sacrés importants tels que Hardwar possèdent en effet des registres qui, lorsqu’ils sont bien tenus, consignent l’origine des pèlerins, leur caste et leur profession. Les prêtres (purohit) tiennent depuis des générations les registres (bahī) contenant la date et le but des venues de leurs visiteurs. Bien que difficiles de consultation et parfois peu rigoureux, ces documents peuvent être d’une grande valeur pour les historiens d’histoire sociale et pour les géographes. Ainsi, B.N. Goswamy (1966) a utilisé pour ses recherches les registres suivants : The Records kept by Priests at Centers of Pilgrimage as a source of Social and Economie History. Voici par ailleurs quelques titres à consulter :
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Ouvrages de référence
Sans faire double emploi avec les découpages thématiques qui précèdent, cette rubrique réunit des ouvrages de caractère synthétique dont les orientations d’école ou les points de vue particuliers peuvent servir de base de réflexion.
Sociologie de la religion
Auer, G., Gutschow, N. (1974), Bhaktapur, Gestalt Funktionen und religiöse Symbolik einer Nepalischen Stadt im Vorindustriellen Entwickungs-stadium. Darmstadt.
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