1 J. Allouch, Erotique du deuil au temps de la mort sèche, Paris, Epel, 1995, p. 17.
2 S. Freud, « Deuil et mélancolie », in Métapsychologie, Paris, Gallimard, 1968 (1re éd. allemande, 1916), p. 146.
3 Ibid, p. 147. Ce que confirme G. Raimbault : « Travail de deuil ? Ce terme qualifie le processus inconscient dont le sujet subit les effets sans en avoir la maîtrise. Ce travail se fait en nous, malgré nous. En ce point réside l’ambiguïté de la formule “ faire son deuil ”. », G. Raimbault, Parlons du deuil, Paris, Payot, 2004, p. 18.
4 Ibid
5 Selon la jolie expression de M. Molinié dans Soigner les morts pour guérir les vivants, Paris, Les Empêcheurs de tourner en rond/Le Seuil, 2006, p. 65.
6 Ces auteurs n’en auraient pas moins tendu à faire du deuil une véritable maladie : respectivement M. Molinié, Soigner les morts., op cit, p. 65-66 et J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 46-48.
7 Groupe de réflexion, Diagnostic prénatal, op cit, compte rendu de la réunion du 9 janvier 1991, p. 53, souligné par nous.
8 M. Hanus, La pathologie du deuil, Paris, Masson, 1976, cité par J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 42
9 G. Gorer, Ni pleurs ni couronnes, Paris, Epel, 1995 (1 re éd.), p. 157, cité par J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 48.
10 «, Bref, Freud pense le deuil comme l’unique barrière, l’unique plage séparant le mort de son anéantissement. Cela fait beaucoup, sur les épaules de l’endeuillé », J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 114, cité par M. Molinié, Soigner les morts., op cit, p. 69-70.
11 J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 140-141.
12 Voir I. Grubich Simitis, Freud, retour aux manuscrits Faire parler les documents muets, Paris, Puf, 1997, cité par M. Molinié, Soigner les morts., op cit, p. 81. Sur les effets du judaïsme de Freud sur sa théorie, voir M. Lussier, Le travail de deuil, genèse d’un concept, Paris, Puf, 2007.
13 Et plus exactement dans sa seconde partie, intitulée : « Notre attitude devant la mort », in S. Freud, « Considérations actuelles sur la guerre et la mort », in Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1977 (1 re éd. allemande, 1915), p. 253 et suiv.
14 S. Freud, « Deuil et mélancolie », art. cité, p. 147-148.
15 Ibid, p. 148.
16 Ibid, p. 148.
17 Moustafa Safouan cité in G. Raimbault, Parlons du deuil., op cit, p. 17.
18 J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 66-67. Pour une remise en cause de ce réalisme dans l’épreuve de réalité contemporaine : « Mais surtout : que va-t-on montrer à l’enfant comme étant ce qu’il a perdu ? Un cadavre ? Mais non, ce n’est pas ça qu’il a perdu ! Une photo du mort ? Mais la photo est bien là ! L’amour ? La haine ? Le mépris ? » (p. 42).
19 « Travail du deuil », in J. -B. Pontalis et J. Laplanche (sous la dir. de D. Lagache), Vocabulaire de psychanalyse, Paris, Puf, 1967, p. 504.
20 G. Delaisi de Parseval, « Requiem pour des mort-nés », art. cité, p. 172.
21 Lettre à Ludwig Biswanger, 11 avril 1929, in S. Freud, Correspondance, 1872-1939, Paris, Puf, 1966, p. 421-422. Merci à Silvia-Luz FernandezKatz de m’avoir signalé ce texte.
22 M. Hanus, Pathologie du deuil, Paris, Masson, 1976 ; M. Abiven, Humaniser l’hôpital, Paris, Fayard, 1976.
23 M. -F. Bacqué et M. Hanus, Le deuil, Paris, Puf (coll. « Que sais-je ? »), 2000.
24 Ph. Ariès, L’homme devant la mort, op cit, p. 574-575, phénomène souligné et partiellement analysé par J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 53-54
25 « À plusieurs reprises, dit Ph. Ariès, lorsque j’ai rencontré des psychologues, j’ai tenté de dialoguer avec eux, je voulais savoir ce que pouvait être leur vue sur l’histoire. Sur ce terrain-là, j’avoue ne pas avoir tellement avancé », Collège d’échanges contemporains, La mort d’aujourd’hui, Marseille, Rivages, 1982, p. 127 ; tandis M. Vovelle dit laconiquement : « Ce dialogue avec les psychologues fait partie des pierres d’attente que nous devons poser pour des développements futurs », cité in P.-Y. Baudot, Evènement et institution Les funérailles des présidents de la Republique, thèse en science politique, Université Paris-1-Panthéon-Sorbonne, 2005, p. 561, note 7.
26 L.-V. Thomas, « Le renouveau de la mort », in P. Cornillot et M. Hanus (eds.), Parlons de la mort et du deuil, Paris, Éditions Frison- Roche, 1997.
27 P. -Y. Baudot, Événement et institution., op cit, p. 555, note 5. Nous devons à cet auteur toute l’analyse de la création et de l’évolution de la Société française de thanatologie.
28 Par exemple, après la catastrophe aérienne de Charm-el-Cheick, dans La Croix (« Comment vivre de tels deuils », 9 janvier 2004) ou dans deux « Rebonds » de Libération lors de la Toussaint, les 1er novembre 1998 et 1999. C’est en tant que « psychologue et président de la Société de thanathologie » que Michel Hanus est aussi entendu lors de la commission parlementaire constituée à la suite de la mort de Vincent Humbert (source : Dépêche AFP, 18 novembre 2003) : nous citons ici intégralement les informations figurant in P. -Y. Baudot Événement et institution., op cit, p. 559, note 1.
29 M. -F. Bacqué et M. Hanus, Le deuil, op cit
30 En dépit de l’affirmation réitérée des auteurs selon laquelle chaque deuil est « nécessairement unique, comme unique est l’histoire des relations entre deux personnes. Le deuil est intime ; il se fait dans le secret du cour ; il a besoin de silence » (Ibid, p. 4) ou encore : « cela confirme que chaque patient et chaque soignant est unique. Il n’y a pas de stéréotypes du travail du deuil » (Ibid, p. 69).
31 Une page est consacrée à Freud et deux pages et demie aux freudiens (Ibid, p. 22 et suiv.).
32 Ibid., p. 20-21.
33 Voir les sous-chapitres « La réactualisation de l’ambivalence » et « La culpabilité », Ibid., p. 39 et p. 41.
34 Ibid., respectivement p. 37, 37 et 40.
35 M. Hanus, Les deuils dans la vie : deuils et séparations chez l’adulte et chez l’enfant, Paris, Maloine, 1998 (1 re éd.), p. 129.
36 M. -F. Bacqué et M. Hanus, Le deuil, op cit, p. 5.
37 M. Hanus, Les deuils dans la vie., op cit.
38 M. -F. Bacqué et M. Hanus, Le deuil, op cit, p. 26.
39 Car « Il est un peu court de considérer le deuil et le travail de deuil comme de simples périodes de la vie, alors qu’il s’agit d’un processus incessant qui parcourt toute l’existence [.] » (Ibid, p. 4).
40 Ibid, p. 18.
41 Ibid, p. 6.
42 Voir M. Dupont et A. Macrez, Le décès à l’hôpital Règles et recommandations à l’usage des personnels, Rueil-Malmaison, Lamarre (coll. « Les guides de l’AP-HP »), 2002.
43 J. -B. Pontalis et J. Laplanche (sous la dir. de D. Lagache), Vocabulaire de psychanalyse, op cit, et J. -M. Quinodoz, Lire Freud Découverte chronologique de l’œuvre de Freud, Paris, Puf, 2004. Les premiers évoquent en dehors de Freud, Robert Herz, et le second, Mélanie Klein-par un texte daté de 1935-comme seul véritable prolongement à la théorie freudienne du deuil et de la mélancolie (Ibid, p. 172-178).
44 M. Torok, « Maladie du deuil et fantasme du cadavre exquis », in N. Abraham et M. Torok, L’écorce et le noyau, Paris, Flammarion, 1987 (1 re éd., 1978), p. 239.
45 Mais curieusement pas de celle d’« objet substitutif » : il est plutôt entendu aujourd’hui que le mort – ou à tout le moins l’enfant mort – ne doit pas être remplacé.
46 J. Allouch, Érotique du deuil., op cit, p. 16.
47 Soit 9 personnes.
48 1983, Estok ; 2001, Samuelson ; 2005, Kavanaugh. Nous renvoyons de nouveau pour ce type de références aux enquêtes citées dans les tableaux du chapitre 3, p. 81-87.
49 1983, Estok ; 1994, Revak-Lutz ; 1998, Rand ; 1994 Harper ; 2001, Samuelson ; 2005, Kavanaugh.
50 1994, Revak-Lutz ; 1998, Rand ; 2005, Kavanaugh.
51 C. Chave, F. Damageux-Grégoire, F. Dauphin et F. Schaller, La sage-femme face à l’interruption médicale de grossesse, op cit, p. 29.
52 Ibid, p. 7, souligné par nous.
53 Ibid, p. 4.
54 1978, Cohen, p. 729, souligné par nous.
55 J. Cameron, J. Taylor et A. Greene, « Representations of rituals and care in perinatal death in British midwifery textbooks 1937-2004 », Midwifery, vol. 24, n° 3, 2008, p. 335-343.
56 A. Lundqvist et T. Nilstun, « Neonatal death and parents’grief », Scand J Caring Sci, n° 12, 1998, p. 199.
57 1971, 1976, 1979, Lewis.
58 J. Cullberg, « Mental reactions of women to perinatal death », Psychosomatic medecine in obstetrics and gynecolgy, 3rd Int Congress, Londres, Karger, 1972, p. 326 et suiv.
59 .1994, Rousseau, p. 28 et p. 23.
60 1978, Cohen
61 Ils datent des années 1970 pour les États-Unis, 1980 pour la Grande-Bretagne (1985 : protocole émis par le Royal College of Obstetricians and Gynecologists), et, à quelques exceptions près, des années 1990 pour la France.
62 2002, Valat, p. 131.
63 S. Gosme-Séguret (ed.), Le bébé du diagnostic prénatal, Ramonville- Sainte-Agne, Érès, 2003, souligné par nous.
64 Entretien avec Maryse Dumoulin, 2007.
65 M. Dumoulin, S. Valat et M. -B. Dehouck, « Des médecins réfléchissent sur le deuil », Formation européenne de formateurs à l’approche médicopsycho-pédagogique dans le domaine de la périnatalité, Montpellier, 1993.
66 C. Aussilloux, « Les allers et retours entre clinique et recherche », in 1993, Laroche, p. 58.
67 Voir S. Fainzang, La relation médecins-malades : information et mensonge, Paris, Puf, 2006 et A. Paillet, Sauver la vie, donner la mort. Une sociologie de l’éthique en réanimation néonatale, Paris, La Dispute, 2007.
68 Une immersion dans le catalogue de la bibliothèque interuniversitaire de médecine (BIUM) nous a permis d’en prendre la mesure
69 Loi du 31 juillet 1991, devenue l’article L. 6111-1 dans le code de la santé publique. Merci à Marc Dupont pour cette information. Souligné par nous.
70 « Il existe peu de travaux statistiques sur les complications psychiatriques des pertes périnatales pour les parents [.] Il existe en revanche de très nombreuses observations cliniques sur les dégâts psychologiques occasionnés par les deuils périnataux [.] Le deuil périnatal constitue, il faut le prendre en compte, un vrai problème de santé publique », G. Delaisi de Parseval, « Requiem pour des mort-nés », art. cité, p. 170-171.
1 Mes remerciements à Magali Molinié, Anne Danion et Silvia-Luz Fernandez-Katz pour leur relecture du présent chapitre, dont les interprétations n’engagent que son auteur.