1 J. Le Goff, P. Nora, eds., Faire de l’histoire. Pour la conjoncture présente, voir, entre autres, 20 ans, Le Débat, 110, 111, 112, 2000. Pour l’histoire, Olivier Dumoulin, Le rôle social de l’historien, De la chaire an prétoire, Paris, Albin Michel, 2003.
2 F. Hartog, J. Revel, eds., Les usages politiques du passé, Paris, Éd. de l’EHESS, 2001 (« Enquête » 1).
3 Vincent Duclert, « Les enjeux actuels de la politique des archives », Regards sur l’actualité, La Documentation française, 303, 2004, p. 57-66. Au cours des dernières années, rencontres, colloques, publications se sont multipliés autour de la question ou de la crise des archives. Entre autres initiatives, le séminaire organisé depuis 2002 à l’EHESS.
4 C’est moi qui souligne.
5 Jean Favier, Daniel Neirinck, « Les archives », in F. Bédarida, éd., L’histoire et le métier d’historien en France, 1945-1995, Paris, Éd. de la MSH, 1995, p. 89-110. Utile comme état des lieux, ce texte est, pour le reste, parfaitement lisse.
6 Krzysztof Pomian, « Les archives », in P. Nora, éd., Les lieux de mémoire, 3, 3, Paris, Gallimard, 1992, p. 163.
7 Arlette Farge, Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989.
8 F. Hartog, J. Revel, « Note de conjoncture historiographique » in Id., eds, Les usages politiques du passé, p. 13 -24.
9 Sonia Combe, Archives interdites, Les peurs françaises face à l’histoire contemporaine, Paris, Albin Michel, 1994, Karel Bartosek, Les aveux des archives, Prague-Paris-Prague, 1948- 1968, Paris, Seuil, 1996.
10 V Duclert, « Les historiens et les archives, Introduction à la publication du rapport de Philippe Bélaval sur les Archives nationales », Genèses, 36, 1999, p. 132-162.
11 V. Duclert, « Les enjeux actuels de la politique des archives », p. 63.
12 Ch. Péguy, Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, 1987 (« Bibliothèque de la Pléiade »), t. 1, p. 1222.
13 Voir le dossier « Le centenaire des Cahiers de la Quinzaine », Esprit, 260, janv. 2000, p. 22-53.
14 Jules Isaac, Expériences de ma vie, Paris, Calmann-Lévy, 1959.
15 Ibid., p. 266.
16 Ch. Péguy, Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, 1988 (« Bibliothèque de la Pléiade »), t. 2, p. 1053-1267.
17 Id., « De la situation faite à l’histoire », Œuvres en prose complètes, t. 2, p. 494.
18 Ch. Péguy, « Bernard Lazare », Œuvres en prose complètes, t. 1, p. 1207-1245.
19 Lettre citée par Robert Burac, Œuvres en prose complètes, t. 2, p. 1776. Pierre Deloire est un des noms utilisés par Péguy dans les Cahiers.
20 Ch. Péguy, Œuvres en prose complètes, t. 2, p. 1361.
21 Ibid., p. 874.
22 Ch. Péguy, Œuvres en prose complètes, « Notre jeunesse », t. 3, 1992, p. 55 : Bernard Lazare était « l’un des plus grands noms des temps modernes », « l’un des plus grands parmi les prophètes d’Israël ».
23 Ch. Péguy, « Bernard Lazare », Œuvres en prose complètes, t. 3, p. 1211 : « Le commencement de l’Affaire fut quand un homme [...] résolut de montrer que le capitaine Dreyfus était innocent. » Dreyfus est arrêté et mis au secret le 15 octobre 1894, le 17 novembre Bernard Lazare publie un article dans La Justice, « Le nouveau ghetto », où il dénonce la campagne antisémite entourant l’arrestation. Mathieu Dreyfus le rencontre en février 1895 et aussitôt Bernard Lazare rédige un mémoire sur le procès, en relevant les illégalités. Ce premier mémoire, « Une erreur judiciaire. La vérité sur l’affaire Dreyfus », ne sera édité qu’en novembre 1896 à Bruxelles et envoyé sous pli fermé aux journaux et aux parlementaires : Dreyfus est « innocent », le procès doit être « révisé ». Dans un second mémoire, publié un an plus tard, il insiste sur le rôle de l’antisémitisme dans toute l’Affaire et termine ainsi : « J’ai défendu le capitaine Dreyfus, mais j’ai défendu aussi la justice et la liberté ». Voir Jean-Denis Bredin, Bernard Lazare, Paris, Éd. de Fallois, 1992 ; V. Duclert, L’affaire Dreyfus, Paris, La Découverte, 1994 ; id. « Les intellectuels, l’antisémitisme et l’affaire Dreyfus », Revue des études juives, 158,1999, p. 105-211.
24 Ch. Péguy, Œuvres en prose complètes, t. 3, p. 58.
25 Id., « Bernard Lazare », Œuvres en prose complètes, t. 1, p. 1211- 1212.
26 Ibid. p. 1214, 1215.
27 Ibid. p. 1219. Comme s’il dialoguait une fois encore avec Péguy, Febvre terminera son « Face au vent, Manifeste des Annales nouvelles » de 1946, en retrouvant la formule « celui-là seul est digne de ce beau nom d’historien qui se lance dans la vie tout entier [...] » (Combats pour l’histoire, p. 43). Si la phrase commence avec Péguy, elle se poursuit en faisant appel à Michelet.
28 Ch. Péguy, « Bernard Lazare », Œuvres en prose complètes, t. 1, p. 1223.
29 Ibid., p. 1228.
30 Carlo Ginzburg, Le juge et l’historien, Considérations en marge du procès Sofri, trad, fr., Lagrasse, Éd. Verdier, 1997, p. 20-21.
31 Adriano Sofri, ainsi que ses camarades Ovidio Bompressi et Giorgio Pietrostefani, ont été condamnés en 1988, à la suite des aveux d’un repenti (et sans preuve), à vingt-deux ans de prison pour leur participation au meurtre d’un commissaire de police en 1972.
32 Hannah Arendt, Juger, Sur la philosophie politique de Kant, Paris, Seuil, 1997, p. 115. Dans la deuxième de ses Considératios inactuelles, Nietzsche aborde la question de l’objectivité du jugement, Œuvres, I, Paris, Gallimard (« Bibl. de la Pléiade »), 2000, p. 536-543. Sur la question non pas proprement du jugement, mais du raisonnement à partir de singularités, voir J. -Cl. Passeron et J. Revel, eds., Penser par cas, Paris, Éd. de l’EHESS, 2005 (« Enquête » 4).
33 Gérard Noiriel, Sur la « crise » de l’histoire, Paris, Belin, 1996, p. 176,207.
34 François Dosse, L’histoire, Paris, Armand Colin, 2000 ; voir aussi, dans une collection d’histoire pour étudiants, Antoine Prost, Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil, 1996.
35 Krzysztof Pomian, Sur l’histoire, Paris, Gallimard, 1999.
36 Jean-Pierre Rioux, Jean-François Sirinelli, eds., Pour une histoire culturelle, Paris, Seuil, 1997.
37 René Rémond, éd., Pour une histoire politique, Paris, Seuil, 1988, p. 12, 19.
38 Jacques Le Goff, Saint Louis, Paris, Gallimard, 1996. F. Dosse, Le pari biographique, Écrire une vie, Paris, La Découverte, 2005.
39 Arnaldo Momigliano, Problèmes d’historiographie ancienne et moderne, Paris, Gallimard, 1983.
40 J. Le Goff, P. Nora, eds., Faire de l’histoire, p. XIII. K. Pomian, « L’histoire de la science et l’histoire de l’histoire », Annales E. S. C., 1975, p. 935-952, plaidait pour une nouvelle histoire de l’histoire ; Charles-Olivier Carbonell, Histoire et historiens, une mutation idéologique des historiens français, 1865-1885, Toulouse, Privât, 1976.
41 Le livre de Roger Chartier, Au bord de la falaise, L’histoire entre certitudes et inquiétude, Paris, Albin Michel, 1998, qui rassemble des textes publiés entre 1983 et 1995, témoigne de ces années et propose des analyses et des pistes.
42 Annales E. S. C., 2, 1988, 6, 1989, p. 1322. B. Lepetit, éd., Les formes de l’expérience, Paris, Albin Michel, 1995, et J. Revel, éd., Jeux d’échelles, La micro-analyse à l’expérience, Paris, Gallimard/Le Seuil (coll. « Hautes Études ») 1996, prolongèrent la réflexion.
43 Marcel Gauchet, Le Débat, 50, 1988, p. 166, et Le Débat,. 103, 1999, p. 135.
44 Michel de Certeau, L’écriture de l’histoire, Paris, Gallimard, 1975.
45 Paul Ricœur, Temps et Récit, Paris, Le Seuil, 1983-1985 ; voir supra, p. 164-165.
46 Enquête, anthropologie, histoire, sociologie, 1, 1995, Marseille, Ed. Parenthèses. La revue est désormais une collection qui, partant des convergences entre les trois disciplines, interroge et confronte leurs démarches et leurs procédures respectives.
47 F. Dosse, L’empire du sens, L’humanisation des sciences humaines, Paris, La Découverte, 1995.
48 F. Hartog, Régimes d’historicité.