1 Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, 1, 65, trad. V. Fromentin, Paris, Les Belles Lettres, 1990.
2 Isocrate, Panégyrique, 50.
3 Denys, Opuscules rhétoriques, t. 1, Les orateurs antiques, Paris, Les Belles Lettres, 1978, 1, 1, 7.
4 Ibid., 1, 3, 1.
5 Ibid., 1, 4, 1. André Hurst, « Un critique dans la Rome d’Auguste », Aufstieg und Niedergang der romischen Welt, 11, 30, 1, 1982, p. 839-865. Sur les façons romaines de parler grec, voir Florence Dupont et Emmanuelle Valette-Cagnac, eds., Façons de parler grec à Rome, Paris, Berlin, 2005.
6 Denys, Antiquités, 1, 4, 2.
7 Ibid, 1, 8, 4.
8 Ibid., 1, 8, 1.
9 Ibid., 1, 8, 3.
10 Ibid., 1, 90, 1.
11 Polybe, Histoire, 9, 2-7
12 Denys, Lettre à Gn. Pompeius, 6.
13 Denys, Antiquités, 1, 8, 3 ; 11, 1.
14 Ibid., 1, 7, 3.
15 Domenico Musti, « Tendenze nella storiografia romana arcaica, studi su Livioe Dionigi d’Alicarnasso », Quaderni Urbinati di Cultura Classica, 10, 1970. D. Briquel, « L’autochtonie des Étrusques chez Denys d’Halicarnasse », Revue des Études Latines, LXI, 1983, p. 65-86.
16 Carmine Ampoloe Mario Manfredini, eds., Plutarco, Le vite di Teseoe di Romolo, Fondazione Lorenzo Valla, Mondadori editore, 1988, en particulier p. 262-278.
17 Jean-Louis Ferrary, Philhellénisme et impérialisme, en particulier p. 537-539.
18 Denys, Antiquités, 1, 10-13.
19 Même si les historiens romains ont suivi un muthos grec (1, 11, 1), l’important est que ce soit eux qui l’énoncent.
20 S’ils ne sont pas eux-mêmes autochtones, les Romains sont descendants d’autochtones puisque les Arcadiens, eux, le sont. Mais ce point ne retient pas l’attention de Denys.
21 Voir par exemple, comment Denys traite l’aporia du voyage d’Enée pour tenter d’établir du pithanos, du « convaincant » (1, 45 sq.).
22 Denys, Antiquités, 7, 70-73.
23 Jean-Paul Thuillier « Denys d’Halicarnasse et les jeux romains », MEFAR (Antiquité) 87, 1976, p. 563-581.
24 Strabon 1, 2, 15.
25 Plus largement encore, la démonstration de Denys prend place dans toutes les réflexions, véritable genre, développées par les Grecs sur les origines des peuples. Voir Elias Bickerman, « Origines Gentium », Classical Philology, XLVII, 1952, p. 65-81. Elle est également liée à ce phénomène (de plus en plus manifeste à partir de l’époque hellénistique), que l’épigraphie enregistre et sur lequel Louis Robert a souvent attiré l’attention : l’usage de l’idée de parenté (suggeneia). Les décrets et la langue de chancellerie font place et droit à ces prétentions et revendications. Ainsi la petite cité d’Héraclée (du Latmos) revendique sa parenté avec les Etoliens (L. Robert, Documents d’Asie mineure, Paris-Rome, 1987, p. 177-185). Voir aussi D. Musti, « Sull’idea di sungeneia in iscrizioni greche », Annali della Scuola normale superiore di Pisa, 32, 1963, p. 225-239.
26 Pierre-Claude-François Daunou, Cours d’études historiques, Paris, Taillandier, 1842-1849, vol. 13, p. 96.
27 (Père) F. Le Jay, Les Antiquitez Romaines de Denys d’Halicarnasse, la traduction de 1723, d’abord anonyme, est due à Bellanger. Chantai Grell, « Les origines de Rome : mythe et critique. Essai sur l’histoire aux xviie et aux xviiie siècles », Histoire, Economie, Société, 2, 1983, p. 255-280 ; Id., Le Dix-huitième siècle et l’Antiquité en France, 1680-1789, Oxford, Voltaire Foundation, 1995.
28 Pouilly ouvre le débat avec sa « Dissertation sur l’incertitude de l’histoire des quatre premiers siècles de Rome » (15 décembre 1722), Mémoire de l’Académie, t. 6, Sallier répond, Pouilly réplique, Sallier contre-attaque (il ne consacrera pas moins de quatre mémoires à l’affaire), Fréret s’en mêle (17 mars 1724) : « Sur l’étude des anciens historiens et sur le degré de certitude de leurs preuves ».
29 Louis de Beaufort, Dissertation sur l’incertitude des cinq premiers siècles de l’histoire romaine, Utrecht, 1738 ; 2e éd. en 1750, rééd., Paris, 1866. Sur Beaufort, Mouza Raskolnikoff, Histoire romaine et critique historique dans l’Europe des Lumières : la naissance de l’hypercriticisme dans l’historiographie de la Rome antique, Rome, École française de Rome, 1992, p. 389-477.
30 Beaufort, Dissertation sur l’incertitude, p. 138 (éd. 1866).
31 Ibid., p. 129.
32 Ibid., p. 135.
33 Eduard Schwartz, « Dionysios », Real Enzyklopädie, V, 1905, col. 934-961.
34 M. Egger, Denys d’Halicarnasse, Essai sur la critique littéraire et la rhétorique chez les Grecs au siècle d’Auguste, Paris, 1902, p. 232.
35 Ibid., p. 294.
36 Glen W. Bowersock, Augustus and the Greek World, Oxford, 1965 ; E. Gabba, « La "storia di Roma arcaica" di Dionigio d’Alicarnasso », Aufsteig und Niedergang der romischen Welt, II, 30, 1, 1982, p. 799-816, avec les références, dans la bibliographie, des nombreux articles consacrés par Gabba à Denys. Dès lors qu’on traite les Antiquités non comme histoire, mais plutôt comme historiographie des origines, deux raisons, pour Gabba, de s’intéresser à Denys : il apporte un témoignage sur la mentalité d’un Grec de l’époque d’Auguste. Par sa fidélité aux sources qu’il a utilisées, il nous permet d’appréhender quelque chose de l’annalistique romaine des IIe et Ier siècles, de ses méthodes et de ses enjeux. Ainsi Gabba estime que la « Constitution de Romulus » du livre II est l’écho d’un pamphlet politique de l’époque de Sylla. Voir aussi Cl. Schultze, « Dionysius of Halicarnassus and his audience », in S. Moxon, éd., Past perspectives, Cambridge, Cambridge University Press, 1986, p. 121-141.
37 Denys, Antiquités, 1, 89, 3.
38 Ibid., 1, 5, 3.
39 Par exemple, les Aborigènes contre les Barbares (Sikèles) (1, 16, 1), ou les Aborigènes associés aux Pélasges toujours contre les mêmes Sikèles (1, 20, 1).
40 Denys, Antiquités, 1, 89, 4.
41 Ibid., 1, 90, 1. Caton, Origines, 1, 19 (Servius, Ad Verg. Aen. 5, 755) : « De fait il n’est pas prouvé que Romulus ou les siens ne connaissaient pas le grec à cette époque, j’entends l’éolien ; c’est ce qu’affirment Caton dans son archéologie romaine et le très savant Varron dans le préambule de ses écrits sur Pompée : Evandre et les autres Arcadiens étaient jadis venus en Italie et avaient répandu la langue éolienne parmi les Barbares. » Voir E. Gabba, « Il Latino come dialetto greco », Mélanges A. Rostagni, Turin, Bottega d’Erasmo, 1963, p. 188-194.
42 Michel Casevitz, Le vocabulaire de la colonisation en grec ancien, Paris, Klincksieck, 1985, p. 128-130, 202-205.
43 Denys, Antiquités, 1, 85, 6.
44 Hésiode, Travaux, 11-16.
45 Denys, Antiquités, 1, 87, 1-2.
46 En revanche, Rome, une fois surmontée cette crise où elle a failli ne pas naître, sera qualifiée par Denys de polis koinôtatê (1, 89, 1).
47 Denys, Antiquités, 1, 87, 3 : apo te tou adelphou kai politikês allêloktonias.
48 Pour Denys, en effet, le récit le plus crédible (pithanôtatos) fait mourir Rémus avant que ne s’engage l’opération de la fondation proprement dite. Il est le seul de son avis.
49 Plutarque, Vie de Romulus, 9, 2.
50 Isocrate, Éloge d’Hélène, 36, Panathénaïque, 129. Sur Thésée, Claude Calame, Thésée et l’imaginaire athénien, Légende et culte en Grèce antique, Lausanne, Payot, 1996.
51 Voir supra p. 107-110.
52 Denys, Antiquités, 1, 9, 4.
53 Ibid., 2, 12, 4.
54 Ibid., 2, 9-10.
55 Ibid., 2, 11, 2.
56 Denys, 2, 16-17. L’ouverture de la cité, donc le mélange, est, dans ce contexte, présentée comme une supériorité indubitable de Rome. Voir Philippe Gauthier, « Générosité romaine et avarice grecque : sur l’octroi du droit de cité », Mélanges W. Seston, Paris, Éd. de Boccard, 1974, p. 207-215 et Id., « La citoyenneté en Grèce et à Rome : participation et intégration », Ktema, 6, 1981, p. 167-179). Ainsi, estime Denys, c’est le nombre et non la faveur de la Fortune qui a permis à Rome de se sortir des crises les plus graves : comme par exemple après le désastre de Cannes. Denys est, en revanche, beaucoup plus réservé sur l’affranchissement des esclaves (2, 16-17), qui donne, aujourd’hui, lieu à des abus injustifiables.
57 Denys, Antiquités, 1, 89, 1.