Après les corps en morceaux : morceaux choisis, morceaux de choix, en Grèce et à Rome
“Bodies in Pieces”: Selected Pieces, Finest Excerpts, in Greek and Roman Worlds
p. 7-15
Texte intégral
1Le corps constitue un objet anthropologique majeur qui intéresse les historiens de façon notable depuis le début des années 90. Sous cet angle, en mobilisant les apports de la sociologie, de la sémiotique et de l’anthropologie, le corps est un des biais pour penser les sociétés, en particulier, en Grèce et à Rome. En effet, l’intérêt porté au corps, dans diverses directions – le corps biologique et sa dimension médicale, le corps support d’une technique et d’une action dans des contextes variés, le corps-apparence, le corps métaphorique – a produit de nouvelles analyses sur le politique, les pratiques sociales, les dynamiques religieuses et l’esthétique. Ces études ont porté aussi bien sur le corps dans son entier comme un tout que sur des parties singulières1.
2Notre dossier, lui, présente quatre « morceaux choisis », des contributions de choix s’intéressant aux parties de corps antiques isolées, distinguées. Cette réflexion fait suite à deux premières rencontres, dont les actes ont paru sous le titre Corps en morceaux. Démembrer et recomposer les corps dans l’Antiquité classique2. Cette première enquête considère le corps conçu comme une entité physique et « plastique » composée de parties isolées constitutives d’un tout corporel aussi bien physique que métaphorique, des parties douées de qualités et de valeurs spécifiques issues d’un corps unique ou le composant, reconfiguré et dupliqué. C’est précisément la relation de la partie au « tout » ou au « corps total » qui a été l’objet de nos investigations : de la dislocation corporelle par le biais de mutilations ou démembrements à l’unité et aux recompositions. Ces questionnements ouvrent, d’une part, sur la définition de l’individu, de son identité ou de sa négation ; également sur la question de pratiques rituelles réelles comme imaginaires pour réfléchir à la valeur que les sociétés anciennes confèrent à l’intégrité corporelle ou à un membre spécifique ; enfin sur les conceptions holistiques du corps par les médecins et les thérapeutiques associées ou encore par les philosophes. Ils nous ont conduit, d’autre part, à réévaluer la façon dont les Anciens concevaient un corps perfectible voire parfait, à partir de discours tant littéraires qu’iconographiques et artistiques.
3Dans ce prolongement, notre perspective ici se concentre plus spécifiquement sur la représentation d’un membre ou d’un organe conçue dans sa singularité, comme sur l’isolement conceptuel d’une partie corporelle sur laquelle différents types de discours – médical et / ou symbolique – peuvent se pencher. Comment doit-on comprendre les dispositifs, visuels et intellectuels, consistant à isoler une partie du reste du corps ? Quels sont les enjeux de ces stratégies d’isolement, d’isolation (selon une acception plus ou moins active, volontaire, de la séparation), voire de distinction, dans le sens d’une opposition de l’organe au reste du corps, en même temps qu’on l’élève à un statut différent ?
4Ce sont ces mécanismes que nous interrogeons à travers différents dispositifs de représentation. On part nécessairement de représentations, dans la mesure où l’isolation effective d’une partie du corps relève de mises en pièces corporelles dont la réalité ou le caractère mythique a déjà fait l’objet d’enquêtes lors de nos premières rencontres3. Dès lors donc que l’on choisit de représenter un organe autonome par rapport au reste du corps, il peut s’agir de créer un effet de bizarrerie, comme Empédocle imaginant la formation cosmologique des corps des êtres vivants, où les organes se cherchent les uns les autres, « des têtes nées sans cou, des bras errant nus et privés d’épaule, des yeux dépourvus de fronts, des membres solitaires errant », avant de s’unir et de se composer, parfois de manière aléatoire4. Cette vision d’organes se déplaçant de manière autonome provoque un indéniable malaise, parce qu’ils ne sont pas en connexion avec un corps, et un corps ordonné, cohérent : les premières tentatives n’aboutissent qu’à des monstres stériles.
5Mais quand, dans le monde mis en ordre, on représente des organes isolés du reste du corps, il s’agit d’une forme de distinction qui centre le discours sur leurs propriétés, voire leur agentivité. On pense d’abord à la catégorie des « ex-votos anatomiques », dont des exemplaires sont souvent réunis par type d’organe, dans des assemblages plus ou moins artificiels, dans les présentations muséographiques (fig. 1) – comme sur la couverture du dossier –, et qui peut aussi provoquer aujourd’hui un effet de bizarrerie, et des réactions étonnantes de la part du public moderne, comme le met en évidence Laurent Haumesser dans son article « Faire des pieds et des mains : quelques remarques sur les représentations de parties isolées du corps dans l’Antiquité et sur leur réception à l’époque moderne ». Dans l’Antiquité, il n’est pas toujours possible de restituer les modes d’exposition de ces artefacts représentant des parties du corps au bout de la chaîne de la pratique votive, bien caractérisée dans les cultures grecques, italiques, romaines et gallo-romaines, mais l’importance des assemblages de pieds, de jambes, d’yeux, d’oreilles trouvés dans certains sanctuaires en révèlent l’enjeu, comme le montre Olivier de Cazanove dans sa contribution « Pieds et jambes. Enquête sur une catégorie “banale” d’offrandes anatomiques ». Nous renvoyons ici à ses travaux antérieurs5 et à l’introduction de son article dans ce dossier, qui rappellent que ces organes isolés soit ont longtemps intéressé les médecins, qui cherchaient des modèles anatomiques pour en étudier les pathologies, soit ont été interprétés comme des symboles de l’attention sensible que les dieux auraient apportée aux dédicants. En d’autres termes, il n’est pas évident de les considérer « juste » pour ce qu’ils sont : des parties du corps, en elles-mêmes, avec une forme d’autonomie – souvent une maladie et sa guérison, éventuellement indépendante du reste du corps, mais constituant un tout cohérent et fonctionnel (un pied comprenant les os, les muscles, les tendons, la peau : quand bien même l’os serait le seul lésé ou fracturé, on ne le trouve normalement pas seul présenté en ex voto).
6De fait, dans les différents dispositifs cultuels mettant en scène des offrandes résolutoires d’un vœu, la première analyse suggère que l’organe représenté exprime, par analogie de nature iconique, la guérison de la partie du corps malade ou blessé, comme c’est le cas le plus souvent. Mais on peut aussi comprendre, dans d’autres contextes, certains artéfacts représentant des parties du corps comme des expressions de type indiciel : c’est le cas sur les plaques provenant de l’amphithéâtre et du théâtre d’Italica, près de l’autel de Némésis Caelestis (fig. 2)6, où le contour de paires de pieds est représenté, en relief ou gravé, comme des empreintes : interprétés comme des témoignages de dévotion, des rituels d’accueil ou les marques de l’épiphanie divine, ces images ont pu jouer d’une certaine polysémie. Ces parties du corps isolées en contexte rituel ont enfin souvent été interprétées dans un sens symbolique, l’organe signifiant sa fonction : de la part du dédicant (la bouche signifiant « parler », les yeux « voir », le pied « marcher », le phallus « être fertile », etc.) ou de la divinité elle-même (les oreilles signifiant « écouter avec attention », d’où « exaucer »). Même si cette fonction symbolique ne concerne probablement que peu de cas, la question se pose, en l’absence de corps autour de l’organe, de savoir à qui il appartient : dans un contexte cultuel, les yeux ou les oreilles sont-elles celles d’un malade, ou de la divinité qui le voit, l’écoute ou marche vers lui ? Dans une culture où la plupart des divinités sont anthropomorphes, ce n’est pas l’organe en lui-même, mais le contexte qui permet de trancher. Dans un cas comme dans l’autre, l’isolation de la partie du corps essentialise sa fonction. Outre la fonction, enfin, certains organes ont une valeur métonymique plus manifeste que d’autres : une tête est susceptible de représenter l’individu, comme une main portant une offrande exprime le geste de donner, mais plus largement la piété du dédicant qui se fait spectacle7. Dans des contextes funéraires, un os resectum peut signifier le corps du défunt qui n’a pu être enseveli intégralement8.
7Toutefois, les offrandes anatomiques ne sont pas les seuls organes représentés isolément, loin de là. On les retrouve dans de nombreux champs de représentation, du théâtre aux décors de vases en passant par les bijoux. Les différents dossiers posent tous la question essentielle du contexte de production et de réception de ces images. En particulier, on remarque que certaines parties du corps sont susceptibles, plus que d’autres, d’être affectées d’une agentivité, une agency particulière, en soi – sans qu’il soit nécessaire de les rapporter à un corps ou à une identité quelconque. Le fait est que, prises isolément, certaines parties du corps sont dotées de qualités qui leur sont propres : l’épaule, le pied, le phallus, les yeux, les seins, les oreilles ou encore les poils ou les cheveux. Certaines sont reconnues comme des « espaces corporels » de la beauté, d’autres sont douées de puissance et de force, d’autres encore ont des vertus apotropaïques, certaines stimulent la mémoire : c’est l’objet de la contribution de Véronique Dasen, qui s’intéresse en particulier au motif des doigts pinçant le lobe de l’oreille sur les gemmes. Par cet exemple comme dans d’autres dossiers, c’est souvent l’association de deux organes ou deux parties du corps qui fait ou précise le sens, comme l’œil et le phallus – les phallus volants munis d’un œil voyeur sur des vases grecs9, comme le phallus repoussant le mauvais œil, avec un arsenal d’autres armes, sur une célèbre mosaïque d’Antioche10.
8Il reste encore à s’interroger sur les parties du corps principalement concernées (phallus, œil, oreilles, main, utérus, etc.), leurs proportions, leur nature (attribut sexuel, organe interne…). On pourrait, de plus, se demander si certaines parties sont « insécables » parce qu’impensées (coude, cerveau ?) ou pour d’autres raisons qu’il s’agit de déterminer (cœur, bouche ?). On regarde si, outre les parties sexuées, on observe une opposition de genre, d’âge, de distinctions sociales et politiques entre les parties du corps représentées ou observées isolément. On cherche le sens d’une spécificité, d’une aptitude, d’un pouvoir ou d’une anomalie, positive comme négative, sa distinction par un vêtement ou une parure ou, inversement, l’exhibition par une image d’une partie normalement cachée par un dispositif vestimentaire11. Tel est tout l’intérêt de s’arrêter sur des morceaux choisis ou de choix.
9Ainsi, singulariser un morceau de corps conduit à distinguer un morceau de choix et ainsi à établir des hiérarchies corporelles, à définir des aptitudes. Le suggère, par exemple, un passage du Timée de Platon :
Imitant la figure du tout laquelle est sphérique, les dieux ont introduit ces révolutions dans un corps sphérique. C’est ce que nous appelons maintenant la tête, qui est la partie la plus divine et qui commande à toutes celles qui sont en nous. À la tête, les dieux ont uni, soumis et donné pour le corps tout entier. Et ils ont pourvu à ce que la tête participât ainsi à tout ce qu’il pourrait y avoir de mouvements. Afin donc que, circulant sur la terre, laquelle offre des saillies et des dépressions de toute sorte, elle ne fût embarrassée pour franchir les unes et pour se tirer des autres, ils lui donnèrent le corps pour véhicule, afin qu’elle se mût avec plus d’aisance. De là vient que le corps s’est allongé et qu’il a donné naissance à quatre membres, longs et flexibles, construits par le dieu pour le transporter. Par la prise et l’appui que ces membres lui donnent, il est capable de progresser à travers des lieux de toute sorte, et il transporte au-dessus de tout le reste, la demeure de ce qu’il y a en nous de plus divin et de plus sacré. Voilà comment et pourquoi des pieds et des mains ont poussé à tous. Et, estimant que la face antérieure est plus noble et plus capable de commander que la face postérieure, les dieux nous ont donné la faculté de nous mouvoir principalement de ce côté-là. Il fallait donc que la partie antérieure du corps humain eût des caractères distincts et dissemblables de ceux de la partie postérieure. C’est pourquoi, en premier lieu, sur la peau de la tête, les dieux ont placé, de ce côté-ci, le visage, et c’est sur lui qu’ils ont réparti les organes qui servent à toute les prévisions de l’âme. Et ils ont décidé que la direction appartiendrait à ce qui se trouve naturellement sur la face antérieure. Entre tous ces organes, ils ont façonné en premier lieu les yeux porteurs de lumière, et ils les ont implantés dans le visage à peu près pour la raison que voici … Car lorsque les paupières, que les dieux ont imaginées pour préserver la vue, sont fermées, elles retiennent en dedans la puissance du feu. Celle-ci, à son tour, calme et apaise les mouvements intérieurs, et cet apaisement produit le repos … Pour la voix et l’audition, notre raisonnement sera encore le même : les dieux nous en ont fait présent pour la même cause et en vue de la même fin12.
10Le philosophe insiste sur la solidarité des organes corporels tout en les singularisant les uns des autres en raison de leurs qualités et capacités à gouverner l’ensemble qu’ils forment. La tête domine ; elle constitue la pièce maîtresse, le corps étant à son service, avec la mise en exergue des mains / bras et des pieds / jambes. Du visage, il n’est question que des yeux et des paupières, autrement dit de la vision ou de son absence, essentielle pour Platon : « le plus grand bienfait » (47a), ce après quoi seules des facultés corporelles (voix et ouïe) sont mentionnées et non plus les organes qui les commandent.
11Cette conception hiérarchique du corps envisagé comme une somme de parties généralement solidaires traduit une façon de penser l’harmonie du monde, en particulier celle de la cité comparée à un corps humain13. De plus, cette hiérarchie corporelle, la primauté de certains membres ou organes sur les autres nous conduit à nous interroger sur leurs spécificités pour les Anciens dans différents contextes : philosophico-politique, comme ici, médical, rituel et religieux si l’on attache à la vaisselle de banquet, à ses formes ou aux images qui la composent comme l’envisage Nikolina Kei dans sa contribution intitulée « Du corps mutilé aux membres magnifiés », ou encore aux consécrations d’objets qui prennent leur forme dans de multiples sanctuaires ; esthétique si l’on considère la statuaire, érotique ou encore agonistique et sportive. Dans ce dernier cas, on peut noter que des corps bien conformés par le ponos de l’entraînement sont susceptibles d’être jaugés non pas nécessairement dans leur globalité mais en s’attachant à l’évaluation de morceaux choisis. Ainsi, dans les Nuées d’Aristophane, aux vers 1009-1023, le Raisonnement juste rappelle en s’adressant au jeune homme de valeur quelles sont les parties de son corps qu’il se doit de modeler correctement au gymnase plutôt que de les négliger par le bavardage en fréquentant l’agora des sophistes :
Si tu fais ce que je te dis et y applique ton esprit, tu auras toujours la poitrine robuste, le teint clair, les épaules larges, la langue courte, la fesse grosse, la verge petite. Mais si tu pratiques les mœurs du jour, d’abord tu auras le teint pâle, les épaules étroites, la poitrine resserrée, la langue longue, la fesse grêle, la verge grande, la … proposition de décret longue ; il te fera tenir pour honnête tout ce qui est honteux, et pour honteux tout ce qui est honnête, et par surcroît, il te souillera du vice immonde d’Antimachos (trad. H. Van Daele, Les Belles Lettres, CUF, Paris, 1980).
12Les athlètes ne sont que « poitrine, épaule, cuisse et fesse. Des volumes, et puis un teint lumineux14 ». De fait, carnation et odeur sont discriminants mais aussi, selon les cas, la poitrine, les épaules, les fesses, la verge puis la langue, organe utile aux maîtres à parler et à leurs élèves.
13Ainsi la partie, le fragment de corps isolé et les métaphores organiques, le plus souvent dépersonnalisés, leur valeur et leur agentivité, parfois leur assemblage, sont-ils bons à penser. Tel est l’objet de ce dossier consacré à des morceaux choisis.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Voir, pour un bilan historiographique, Gherchanoc 2015 ; Bodiou, Mehl 2019.
2 Gherchanoc, Wyler à paraître.
3 Gherchanoc, Wyler à paraître, première partie : « Démembrements corporels dans les mondes anciens : mythes et pratiques » (articles de Ludi Chazalon, « Étriper, égorger, démembrer, décapiter : révélations des peintres de vases grecs » ; Françoise Frontisi-Ducroux, « Actéon mis en pièces » ; Élisabeth Rousseau, « Corps démembrés et mutilés de l’âge du Fer : questionnements sur la notion du corps-cadavre chez les Gaulois » et Yannick Muller, « L’amputation d'extrémités dans les sources grecques : des mythes à la réalité »).
4 Empédocle, fr. 57-61 Burnet.
5 Notamment Cazanove 2016 et 2017.
6 Puccio 2010.
7 Sur ces différentes perspectives, voir également Hughes 2017, notamment le bilan historiographique p. 4-16.
8 Graham 2009.
9 Frontisi-Ducroux 1998, p. 262-273.
10 Mosaïque d’Antioche, Maison du Mauvais œil, iie s. p. C. Hatay Arkeoloji Müzesi, Antakya, inv. 1024. Elliott 2016.
11 Voir, par exemple, Wyler 2011.
12 Platon, Timée, 44d-47c (traduction légèrement modifiée d’A. Rivaud, Les Belles Lettres, CUF, Paris, 1985).
13 Cf. aussi Platon, Timée, 69d-70ab où le corps mortel, enveloppe de l’âme, est divisé en trois parties principales (tête, poitrine /cœur et abdomen / aine) ; Tite Live, Histoire romaine II, 32, 7-12 à propos de l’apologue du consul Menenius Agrippa, dans le contexte d’une sédition qui menace la concorde et l’harmonie de Rome en 493 av. J.-C. : les organes et parties du corps (ventre, bras, mains, bouche, dents) doivent être nécessairement solidaires pour le bon fonctionnement et la force de l’organisme sans quoi le corps (métaphore de la cité) dépérit. Sur le corps comme une cité ou plus généralement la cité comme un corps, voir Brock 2000 et 2006 ; Squire 2015.
14 Voir Brulé 2006, p. 281.
Auteurs
Université de Paris, ANHIMA UMR 8210
Université de Paris, ANHIMA UMR 8210
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Des femmes en action
L'individu et la fonction en Grèce antique
Sandra Boehringer et Violaine Sebillotte Cuchet (dir.)
2013