1 Art. 2 du décret n° 93-861 du 18 juin 1993.
2 On compte au total quatre permanenciers : deux issus de la direction prévision et deux de la direction générale.
3 Sud-Est (Aix-en-Provence), Sud-Ouest (Bordeaux), Nord (Lille), Centre-Est (Lyon), Île-de-France-Centre (Paris), Ouest (Rennes) et Nord-Est (Strasbourg).
4 Ces organismes ont désormais fusionné avec les Centres opérationnels de zone (COZ).
5 Une notion du droit civil impose également une « obligation de moyens renforcés » qui complexifie quelque peu cette définition. Elle prévoit que celui qui est légalement ou contractuellement tenu à une obligation d’information (de conseil) doit prouver qu’il a exécuté cette obligation.
6 Nous n’avons pas pu véritablement cerner les conséquences en interne de ce dépassement du seuil. Cela se manifeste-t-il par des consignes hiérarchiques particulières, où les chefs prévisionnistes seraient plus regardants sur la diffusion des alertes ? Toujours est-il que la force de la contrainte de ces modes d’évaluation reste réelle, si l’on en croit les prévisionnistes.
7 Météo France a créé en 1993 son propre modèle, Arpege, qui possède un paramétrage spécifique aux prévisions sur la France. Arpege fournit deux fois par jour des prévisions avec une résolution de 15 km sur la France et de 250 km aux antipodes. Ce modèle a été remplacé en 2008 par le modèle Arome, dont le paramétrage est plus précis.
8 Le logiciel appelé « modèle numérique de prévision » comporte des « boîtes » élémentaires qui renferment les caractéristiques des phénomènes climatiques (pluie, neige, froid, etc.) pour permettre les multiples variables de calcul permettant de prévoir leurs formations.
9 Pour des explications sur la formation classique des tempêtes, voir le site de Météo France : comprendre. meteofrance.com.
10 Voir la rubrique « Dangers météorologiques » du site de Météo France : meteofrance.com.
11 Les bulletins d’alerte sont numérotés de la manière suivante : le premier numéro (ici 37) correspond au numéro de l’alerte lancée durant l’année ; le second (ici 2) correspond au nombre d’alertes annoncé dans le mois. Le BRAM 37. 2 correspond donc au 37e bulletin lancé en 1999 et le 2e au mois de décembre.
12 Sud Ouest fait état de vents à 110 km/h : Sud Ouest, « Tempête : des dégâts relativement minimes », 27 décembre 1999.
13 UTC (Universal Time Coordinate) est une « unité de temps universel » utilisée par les météorologues. Comme nous allons fréquemment utiliser cette unité de mesure, retenons qu’il suffit d’ajouter une heure pour avoir le fuseau horaire français : 8 UTC équivaudra donc à 9 heures du matin sur le territoire national.
14 Une fois que l’interaction barocline commence à être visible, la formation d’une tempête est estimée par les prévisionnistes à deux à trois jours.
15 Tempête destructrice qui a touché la côte ouest de la France et plus particulièrement les Landes et la Bretagne (Finistère).
16 Nous touchons là l’une des limites de la reconstruction de ces faits. Nous ne sommes effectivement pas en mesure d’expliquer pourquoi les autres prévisionnistes du SCEM présents à ce moment ont suivi l’avis de leur chef prévisionniste. De même, on pourrait se demander pourquoi, face au refus de ses collègues régionaux, cette prévisionniste n’a pas alerté son responsable hiérarchique, le permanencier responsable de la prévision. Nous n’avons pu savoir les détails de sa décision de se conformer à ses collègues régionaux à ce moment-là.
17 Le creusement de la dépression est évident sur une image satellite que l’on peut voir dans le retour d’expérience de Météo France sur ces événements : on y voit une importante vapeur d’eau sur laquelle les prévisionnistes reportent les observations d’altitude afin de mesurer l’amplitude de l’interaction barocline. L’aspect de la vapeur d’eau très particulière (blanche opaque) est le signe patent d’un début d’ascendance (signe du creusement) (Baleste et al, 2001, p. 59-60).
18 Les météorologues mesurent la taille du creusement grâce à la latitude de la dépression, aux valeurs centres du jet et à celles de la dépression. Pour plus de détails, voir la rubrique « Formation des tempêtes » sur le site de Météo France (meteofrance.com).
19 Voir note 4 de l’introduction de la partie 1, p. 30.
20 Les trois grandes dernières tempêtes que la France a connues avant celles de 1999 sont celle de décembre 1987 en Bretagne, celle de février 1990 et celle de février 1996 qui balayèrent le nord de la France, avec des vents à 147 km/h.
21 Un des capteurs de vents situés en pleine mer au large de La Rochelle enregistre des vents de 45 nouds au large, et 25 nouds au plus près de la côte (soit respectivement 83,34 et 46,3 km/h). Il fait état de la mesure de pression exceptionnelle : 970 millibars dans sa partie sud-ouest. Nous nous fondons ici sur une cartographie fournie par le CMIR Sud-Ouest élaborée pour la tempête du 27 décembre 1999.
22 Nous nous appuyons ici sur la même cartographie fournie par le CMIR Sud-Ouest.