La dette souveraine
Depuis la crise de 2008, la question de la dette publique s'est imposée sur le devant de la scène politique. Loin d'être réductible à une question de bonne gestion financière, la dette, dans sa forme contemporaine, reconfigure profondément les rapports entre l'État et ses citoyens et va jusqu'à mettre en question la souveraineté de l'État-nation.
À partir de l'analyse de la crise de la démocratie engendrée par l'explosion de la dette publique proposée par le sociologue allemand Wolfgang Stre...
Éditeur : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 2 juillet 2020
ISBN numérique : 978-2-7132-3104-9
DOI : 10.4000/books.editionsehess.12343
Collection : Raisons pratiques | 26
Année d’édition : 2018
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7132-2730-1
Nombre de pages : 312
Julia Christ et Gildas Salmon
Présentation. Les logiques de la dérégulation : penser la sociogenèse de l’État néolibéral à partir de Du temps achetéLe capitalisme au-delà de l’État : l’impossible régulation
Colin Crouch
Laurent Vannini (trad.)
La mondialisation et le triomphe ininterrompu du néolibéralismeQuelle est la force du lien ?
Souveraineté nationale, intégration européenne et mondialisation économique
Jürgen Habermas
Julia Christ (trad.)
Démocratie ou capitalisme ?Misère des États-nations et de leur fragmentation au sein d’une société mondiale intégrée par le capitalisme
Robert Boyer
Nathalie Ferron (trad.)
Le BrexitSouveraineté nationale contre internationalisation de l’économie
Bruno Karsenti
Sociologie de l’État de consolidationUne société néolibérale ?
Benjamin Lemoine
Dette souveraine et classes socialesPlaidoyer pour des enquêtes sur la stratification sociale et l’ordre politique produits par la dette de marché
Jean-Michel Rey
Immuniser l’Europe contre le réel politiqueRéflexions sur la rhétorique de l’économie politique contemporaine
Bilan et perspectives
Yves Duroux, Julia Christ et Gildas Salmon
Entretien« On ne fabrique pas un peuple en lui donnant du pain. Ni une constitution »
Depuis la crise de 2008, la question de la dette publique s'est imposée sur le devant de la scène politique. Loin d'être réductible à une question de bonne gestion financière, la dette, dans sa forme contemporaine, reconfigure profondément les rapports entre l'État et ses citoyens et va jusqu'à mettre en question la souveraineté de l'État-nation.
À partir de l'analyse de la crise de la démocratie engendrée par l'explosion de la dette publique proposée par le sociologue allemand Wolfgang Streeck dans Du temps acheté, qui publie dans ce volume un essai inédit en langue française, C. Crouch, J. Habermas, R. Boyer, B. Karsenti, M. Cuillerai, J.-M. Rey et Y. Duroux ordonnent leurs réflexions autour de trois questions : est-il possible de réguler un capitalisme financier qui s'est largement émancipé du cadre étatique au sein duquel s'était construit le compromis d'après-guerre entre capital et travail ? L'intégration européenne est-elle un obstacle ou un atout pour remettre une économie globalisée sous contrôle démocratique ? Comment le néolibéralisme, en faisant pénétrer les logiques marchandes jusque dans la subjectivation des citoyens, altère-t-il le principe de cohésion des sociétés démocratiques contemporaines et, partant, le type de réflexivité et d'action politique qui peuvent avoir prise sur leur devenir ?
L'enjeu de ce dossier est de remettre au premier plan du questionnement des sciences sociales le lien que l'économie entretient avec la politique, les dangers qu'un capitalisme livré à lui-même représente pour les démocraties modernes, mais aussi la capacité des États à le mettre à contribution pour la construction d'une société politique juste.
Julia Christ (dir.)
Philosophe, Curapp/IMM-LIER/Institut für Sozialforschung Frankfurt – CNRS.
Gildas Salmon (dir.)
Philosophe, Institut Marcel Mauss (LIER) – CNRS-EHESS.
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