Allocutions
p. 17-21
Texte intégral
Mme Madeleine Van Campo. Directeur de Recherche, au nom de l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc.
1Monsieur le Chargé de Mission, représentant Monsieur le Directeur du Centre National de la Recherche Scientifique, Monsieur le Sous-Directeur de l’Archéologie, Monsieur le Président de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, Messieurs les Présidents, Mesdames, Messieurs.
2Au nom du Président, Louis Thaler, retenu à Paris, j’ai l’honneur de vous souhaiter la bienvenue à l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc. A une époque où l’archéologie s’ouvre de plus en plus à l’étude de l’environnement, l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc est particulièrement bien choisie pour accueillir les savants des diverses nationalités qui se retrouvent aujourd’hui ici, et pendant une semaine, pour s’interroger sur les origines du monde rural. Notre Université s’est fait une spécialité des recherches liées à l’écologie ainsi qu’à la paléoécologie. Plusieurs de ses laboratoires et équipes de recherches travaillent sur l’évolution des éco-systèmes des temps post-glaciaires, en particulier l’Institut des Sciences de l’Évolution, laboratoire associé au C.N.R.S., dirigé par le président Thaler, et le Centre d’Études Phyto-Sociologiques et Ecologiques Louis Emberger, laboratoire propre du C.N.R.S. La pluridisciplinarité, notamment les contacts permanents noués avec les naturalistes spécialistes de l’environnement, ont donné à l’archéologie une nouvelle dimension. L’homme est ainsi définitivement inséré dans un milieu qu’il subit et transforme tour à tour. L’étude paléoécologique permet désormais une meilleure approche des premiers phénomènes anthropiques, des plus anciennes activités d’élevage et de mise en culture, une meilleure compréhension des interactions entre les communautés et leur milieu dans une perspective évolutive depuis les derniers groupes de prédateurs jusqu’à un stade néolithique tardif, les implications de ces relations dans l’évolution des sociétés rurales et de leur environnement. C’est un honneur pour l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc que d’accueillir ainsi des chercheurs yougoslaves, italiens, suisses, belges, allemands, andorrans, espagnols, portugais, anglais, américains et français, qui, pour la première fois, se retrouvent autour d’une problématique bien définie : la naissance du monde agricole. Ce colloque doit beaucoup à l’activité de son Comité d’organisation, mais je sais qu’il n’aurait pu voir le jour sans l’aide de nombreux organismes dont le Centre National de la Recherche Scientifique, la Direction du Patrimoine, et notamment la Sous-Direction de l’Archéologie, le Ministère des Relations Extérieures et de nombreuses institutions de la région. Enfin la communauté scientifique réunie ici sera très sensible à la présence du Président et du Secrétaire Général de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques. Tout est en place pour que les débats soient animés et fructueux. Par ma voix, l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc vous souhaite un excellent Colloque.
M. Pierre Bonte. Chargé de Mission au Département des Sciences de l’Homme et de la Société, au nom du Centre National de la Recherche Scientifique.
3Il me faut avant toute chose excuser l’absence de Monsieur Papon, Directeur Général du C.N.R.S., qui n’a pu se dégager de ses nombreuses obligations pour participer à l’ouverture de ce Colloque. Je dois aussi excuser l’absence de Monsieur Maurice Godelier, Directeur du département des Sciences de l’Homme et de la Société, qui se trouve aujourd’hui même en Allemagne, chargé de présenter un bilan de la politique française de recherche en sciences sociales et de discuter de l’élargissement de la coopération franco-allemande. M. Godelier m’a d’ailleurs personnellement demandé de rappeler tout l’intérêt du département et son attachement propre aux travaux qui seront présentés au cours de ce Colloque. Je rappelle d’ailleurs qu’il avait contribué en son temps aux recherches sur les origines et la diffusion de l’agriculture et il eut vivement souhaité suivre vos travaux. J’essaierai de le remplacer donc de mon mieux. Ce Colloque sur « Les premières communautés paysannes en Méditerranée occidentale » a été organisé avec le soutien du C.N.R.S. après qu’un collectif de chercheurs en eut présenté le projet et après avis favorable du Comité National. Je vous rappelle qu’il s’inscrit dans une série de colloques internationaux du C.N.R.S., après celui de Tautavel en 1981 sur les méthodes de datations, celui de Nice en 1982 consacré aux plus vieux fossiles humains et celui de Roanne la même année sur les structures d’habitat paléolithique. Cet effort soutenu du C.N.R.S., dans le domaine de la préhistoire, ne pouvait laisser en dehors l’étude de la préhistoire récente, celle des premières sociétés rurales. Il pouvait d’autant moins le faire que plusieurs équipes du C.N.R.S., qui sont largement représentées dans cette salle, ont contribué à développer sur ce thème des recherches novatrices. Il s’agit, rappelons-le, du Centre d’Anthropologie des Sociétés Rurales de Toulouse, du Laboratoire d’Anthropologie et de Préhistoire des Pays de la Méditerranée occidentale à Aix, de l’équipe de Recherche 46 à Marseille, ainsi que la RCP 576, localisée à l’Université de Montpellier même. Il existait donc dans la région un potentiel de recherche important et la tenue de ce Colloque en reflète le dynamisme. Au nom du C.N.R.S. je tiens aussi à saluer les représentations étrangères, nombreuses et variées, qui nous permettront d’établir ici un bilan des travaux menés depuis plusieurs années sur le Néolithique de la Méditerranée occidentale.
4Le département des Sciences de l’Homme et de la Société du C.N.R.S., a mis au cœur de ses préoccupations l’organisation et le développement de l’interdisciplinarité, la constitution de ce que nous appelons de réels fronts interdisciplinaires. Aussi grande est notre satisfaction de constater la présence ici non seulement d’archéologues mais aussi de nombreux naturalistes. Les communications annoncées montrent que la restitution des paléo-milieux, leur évolution rapide sous l’action de l’homme seront un de vos thèmes majeurs de réflexion. On ne peut que se féliciter de cet effort de diversification et d’approfondissement des études préhistoriques faisant appel à des disciplines annexes et les intégrant à l’analyse. Cependant nous ne sommes pas seulement ici pour nous congratuler. Si j’ai évoqué tout à l’heure l’existence d’un important potentiel de recherches C.N.R.S. dans cette région et sur ce thème, il est clair que le dispositif actuel présente aussi des lacunes et qu’un certain nombre de problèmes se posent. Pour n’en citer qu’un j’évoquerai celui de la datation au carbone 14, après la disparition de la RCP dirigée par J. Thommeret qui était basée à Monaco. Je crois que ce Colloque peut permettre aussi un bilan de ces problèmes et d’avancer des propositions réalistes pour les résoudre. Nous sommes ouverts à ces propositions et désireux de poursuivre l’effort du C.N.R.S. en ce domaine.
5Je reviens maintenant au thème du Colloque lui-même. Certes je ne suis pas spécialiste de ces questions, même si la longue fréquentation du Comité National du C.N.R.S. m’a permis de me faire une certaine idée des recherches préhistoriques en cours. Néanmoins ce thème, « la formation des sociétés rurales », touche particulièrement l’ethnologue que je suis et qui a consacré une partie de ses propres recherches à l’étude des sociétés pastorales et de leur évolution. Je pense, et je souhaite que sortent de vos travaux des réflexions nouvelles sur la formation du Néolithique méditerranéen, sur les influences orientales et les apports locaux, sur les séquences originales de succession des inventions néolithiques et sur bien d’autres points. Les matériaux déjà recueillis dans cette région de la Méditerranée témoignent à eux seuls de la diversité des processus de néolithisation et donnent à penser sur la complexité des facteurs écologiques, économiques, sociaux et culturels qui interviennent pour déterminer cette étape clef de l’évolution de l’homme. Je suis naturellement plus particulièrement intéressé par l’importance de la composante pastorale de ces communautés rurales, en particulier au premier moment de la néolithisation, voire dans certaines sociétés encore fondées sur la chasse et la cueillette. Je n’ai pu m’empêcher d’évoquer, à la lecture de ces données, ce que l’on peut observer dans certaines communautés africaines à une époque moins ancienne, et même très récente, et relevant de l’observation ethnographique. Par exemple en Afrique de l’Est, des sociétés de chasseurs-cueilleurs, les Torobo, vivent en relation étroite avec des agropasteurs et des éleveurs Massaï ; sur des modes divers et dans des relations plus ou moins hiérarchiques la relation entre ces deux groupes se perpétue du Kenya au Burundi. De nombreux traits laissent penser que ces chasseurs sont des restes de populations plus anciennes. Toutefois considérées en termes plus dynamiques, ces relations témoignent aussi d’une symbiose étroite : les éleveurs en période de crise peuvent changer leur mode de vie et rejoindre les chasseurs ; à l’inverse, en acquérant du bétail, valeur économique, politique et culturelle dominante généralement, ces chasseurs peuvent aussi se transformer en éleveurs. Des sections entières de la société Massai sont ainsi composées de ces Torobo. Autres lieux, autres temps. Je n’opèrerai pas même un rapprochement avec les faits historiques dont vous traitez vous-mêmes. Les données dont dispose le préhistorien sont de toute autre nature ; cependant la diversité des situations de néolithisation dont vous témoignez s’inscrit en soi contre un évolutionnisme trop rapide et souligne les interrogations que l’on peut avoir sur les déterminations de ces changements.
6Je vous souhaiterai pour conclure le meilleur déroulement de ce Colloque dont nous attendons maintenant avec impatience et confiance les résultats.
M. ChristopheVallet, Sous-Directeur de l’Archéologie au Ministère de la Culture.
7Je voudrais tout d’abord vous dire les regrets de Monsieur Pattyn, Directeur du Patrimoine, qui a été dans l’impossibilité de se joindre à nous comme il l’aurait souhaité et qui m’a chargé de le représenter à l’ouverture de cette manifestation. La Direction du Patrimoine en effet tient à rendre hommage au travail remarquable de préparation de ce Colloque international qui a été accompli par les responsables de son organisation, en particulier par M. Guilaine, M. Courtin, M. Roudil, M. Vernet et tous ceux qui les ont assistés et qui sont parvenus à réunir autour d’un thème essentiel les meilleurs spécialistes internationaux. Cette initiative nous est apparue particulièrement intéressante et la Direction du Patrimoine a tenu à lui apporter son appui à la fois à travers la Sous-Direction de l’Archéologie qui a contribué d’une manière non négligeable au financement de ce Colloque et à travers sa Mission des Relations Extérieures qui a concouru à la réalisation de l’exposition sur les « Premiers paysans de la France méditerranéenne » qui se tient ici à Montpellier depuis le début du mois de mars et qui présente les résultats les plus significatifs des recherches effectuées en France du Sud sur le thème de ce Colloque. La décision d’apporter un appui important au présent Colloque est révélatrice en fait du rôle qu’entend jouer la Sous-Direction de l’Archéologie dans l’organisation de colloques, qu’il s’agisse de colloques régionaux ou nationaux, par exemple pour dresser le bilan d’un projet adopté par le Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique, mais aussi de colloques internationaux, qu’il s’agisse de colloques organisés à l’initiative de la Sous-Direction de l’Archéologie, comme le récent Congrès d’Archéologie Urbaine de Tours, ou le congrès qui doit se tenir prochainement sur l’Art pariétal ou bien de colloques au sein desquels la Sous-Direction coopère avec d’autres organismes tel celui-ci ou le prochain Congrès International d’Archéologie Chrétienne. Il nous paraît essentiel en effet de favoriser le dialogue des archéologues français avec ceux d’autres pays européens, pour ne pas nous enfermer dans des perspectives trop étroitement hexagonales. Il est d’ailleurs à mon sens très souhaitable que se développe une coopération très étroite entre la Sous-Direction de l’Archéologie, le C.N.R.S., les Universités, le Ministère des Relations Extérieures pour favoriser de telles réunions et intervenir lors d’un deuxième temps dans l’édition des Actes. Sur le plan plus scientifique maintenant, la programmation instaurée par le Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique a certainement contribué à mieux structurer la recherche. Le Néolithique n’y compte pas pour peu, plusieurs programmes lui sont en effet consacrés, Programme P 26 sur les séquences stratigraphiques et chronologiques du Mésolithique à l’apparition de la métallurgie, Programme P 27 sur les villages et camps néolithiques, Programmes P 28 et P 30 sur les nécropoles néolithiques et les sépultures collectives. Un projet de recherche qui s’intitule « Des sociétés de chasseurs aux sociétés d’agriculteurs dans le Sud de la France », coordonné par M. Guilaine, au sein du Programme P 26, s’inscrit même tout à fait dans le cadre de la présente manifestation scientifique.
8Le retard français en matière d’étude du Néolithique, et notamment des sites de plein air, est en train de se combler assez largement. Le Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique consacre à l’étude du Programme P 27 sur les camps et habitats néolithiques de plein air les plus fortes sommes attribuées à un thème en matière de fouilles programmées et les crédits du fonds d’intervention pour l’Archéologie de sauvetage ne font qu’accroître cette dynamique. Il est vrai que c’est surtout la moitié nord de la France qui profite de ce courant et je voudrais citer ici les exemples remarquables de Larzicourt (Marne), de Cuiry-les-Chaudardes (Aisne) pour le Danubien, de Noyen-sur-Seine en région parisienne, de Nieul-sur-l’Autize pour le Centre-Ouest. La France méditerranéenne, une des zones classiques de l’étude du Néolithique a, pour sa part, longtemps privilégié la recherche des stratigraphies. Provence, Languedoc, monde caussenard, régions servies par de nombreuses grottes et abris qui se prêtaient admirablement à une telle approche, ont permis d’établir l’articulation chronologique et culturelle des civilisations néolithiques à l’image de ce que M. L. Bernabo-Brea avait notamment réalisé dans la grotte des Arene Candide en Ligurie. C’est finalement depuis peu que le Sud de notre pays s’est ouvert à la fouille de grands habitats de plein air avec l’étude des sites chasséens de la vallée de la Garonne, ou celle en cours de plusieurs sites du 3e millénaire en Languedoc et en Provence. Sur cette lancée, il faut donc aujourd’hui penser à mettre en chantier l’étude de grands habitats du Mésolithique ou du Néolithique ancien, périodes pour lesquelles l’information est sensiblement plus réduite. Pour sa part la Sous-Direction de l’Archéologie, avec le Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique, est prête à contribuer à cette approche par une politique incitative adaptée aux objectifs scientifiques poursuivis. Je n’abuserai pas davantage de votre temps et vous souhaite un très bon déroulement de ce Colloque.
Professeur John Evans, Président de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques.
9Quand je dis que c’est pour moi un réel plaisir de pouvoir aujourd’hui féliciter comme Président de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques les organisateurs de ce Colloque sur « Les premières communautés paysannes en Méditerranée occidentale » et de souhaiter à cette rencontre tout le succès possible, je suis loin de parler dans un sens purement officiel. C’est en effet un thème avec lequel je me sens étroitement lié parce que je me suis investi pendant bien des années — cela fait à peu près 30 ans maintenant — dans des fouilles, des recherches, qui ont eu pour but l’éclaircissement de quelques aspects des problèmes que soulève l’étude de l’épanouissement de ce genre de vie que nous appelons Néolithique, autour des côtes et dans les îles de la Méditerranée. Naturellement donc je témoigne d’un intérêt très vif pour toutes les questions qui vont être discutées au cours des quatre prochains jours. En effet il y a eu des progrès assez remarquables pendant les dernières années dans l’étude de cette époque si importante dans la Préhistoire de la Méditerranée. Ces progrès nous ont apporté de nouvelles possibilités de comprendre et d’expliquer comment s’est produit cette extraordinaire transformation qui a remplacé des groupes qui subsistaient encore entièrement à travers la chasse et la collecte, par d’autres qui, pour la première fois, vivaient principalement des produits de l’élevage et de l’agriculture. Les recherches qui ont contribué à ces résultats ont été effectuées non seulement par des archéologues mais aussi par des spécialistes de plusieurs disciplines scientifiques. Le processus a donc été interdisciplinaire en même temps qu’international, et je crois que ce Colloque qui est aussi interdisciplinaire et international, vient très opportunément faire le bilan de tout ce qui a été accompli jusqu’ici. Il est vrai que des études qui ont une grande fascination en elles-mêmes n’ont pas nécessairement une importance très étendue. Cependant, dans le cas de ce Colloque, il est évident que l’importance du sujet s’étend bien au-delà des limites géographiques et archéologiques que l’on s’est fixées. En premier lieu les transformations que l’on essaie d’expliquer ont eu des conséquences très importantes pour ce qui concerne l’histoire de l’Europe entière. De plus ce thème participe d’un processus plus vaste qui a amené une révolution dans la manière de vivre des hommes dans presque toutes les régions du monde et qui a constitué le fondement pour toute manifestation de civilisation plus avancée. Je suis donc très heureux que l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, organisation qui tente d’encourager le progrès des recherches préhistoriques dans le monde entier et d’aborder les problèmes fondamentaux de l’évolution de l’Humanité, ait valorisé ce Colloque. Je vous souhaite de sa part tout le succès possible quant aux deux tâches que ce Colloque se propose : évaluer, en premier lieu, les progrès réalisés à ce jour et, deuxièmement, orienter les recherches pour les prochaines années.
M. J. Guilaine, au nom du Comité d’organisation.
10Mesdames, Messieurs,
11Les membres du Comité d’organisation vous remercient d’avoir répondu à leur appel pour débattre des problèmes liés à la transition du monde des chasseurs-cueilleurs à celle des premiers agriculteurs en Méditerranée centrale et occidentale. Ils sont tout particulièrement sensibles à la présence de nombreux chercheurs étrangers qui ont accepté de venir confronter leurs résultats à ceux de leurs collègues français. Pourquoi ce Colloque se tient-il à Montpellier ? Certes la position plutôt centrale de cette cité dans le cadre géographique considéré a constitué un élément déterminant en faveur du choix de cette ville. Mais il faut savoir aussi que des contingences historiques n’ont pas été étrangères à la décision du Comité d’organisation. C’est en effet un Montpelliérain, le Docteur Jean Arnal qui, dès 1953, en publiant dans la revue espagnole « Zephyrus » une « structure du Néolithique français », renouvelait de façon originale notre vision des premières civilisations paysannes de l’hexagone. On n’oubliera pas aussi que l’administration de la Direction des Antiquités Préhistoriques de la Circonscription de Montpellier fut assurée pendant près de 20 ans par M. Max Escalon, l’un des pionniers en France de l’étude du Néolithique cardial. Choisir Montpellier c’était donc aussi une façon de reconnaître les efforts de nos aînés.
12Pour ce qui concerne les recherches liées à l’environnement, la place éminente tenue par l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc dans ce domaine nous a confortés dans notre décision. D’un point de vue pratique, le Comité d’organisation a essayé avec beaucoup de difficultés de limiter le nombre des communications, en équilibrant du mieux les rapports généraux, les exemples monographiques représentatifs, les approches les plus pointues dans le domaine des sciences naturelles, mais les thèmes étant nombreux et les recherches toujours plus diversifiées, il avoue s’être piégé ou s’être fait piéger si l’on considère à la fois le nombre particulièrement élevé des communications et l’impossibilité de prendre en compte d’intéressants postulants à une communication. Heureusement ceci peut être rattrapé par de larges discussions à condition que nous sachions maîtriser le temps disponible par un effort collectif. C’est pourquoi nous vous demandons des exposés brefs, faisant appel à l’essentiel. Une discussion d’ensemble plus générale aura lieu en fin de Colloque. Le Comité d’organisation tient à remercier les autorités administratives, scientifiques et universitaires qui ont bien voulu accorder leur parrainage à cette manifestation ainsi que les institutions qui ont aidé moralement et matériellement à l’organisation de cette rencontre.
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