X
p. 1259
Texte intégral
Xénéion ou Xénioi
1Association formée en 1810, à Athènes, par des artistes et des architectes, amateurs de l’Antiquité grecque. Il s’agit en fait de « la première association internationale d’archéologues » (R. et F. Étienne), avant la création de l’Institut de correspondance archéologique qui sera fondé à Rome en 1829, à l’initiative de savants et de personnalités de plusieurs nations européennes. Les Xénioi se sont d’abord liés d’amitié à Rome, étape obligée du « grand tour » pour ceux qui veulent tenter l’aventure du voyage en Orient: l’allemand K. Haller von Hallerstein, architecte ami de von Klenze et de Schinkel, le baron balte O. Magnus von Stackelberg, explorateur des tombes peintes de Tarquinia, et les deux danois, P. O. Brönsted et G. H. C. Koes, constituent le premier noyau du groupe, auquel s’adjoindront à Athènes les anglais R. C. Cockerell et J. Foster, tous deux architectes, et l’allemand J. Linck. En avril 1811, au moment où les marbres du Parthénon quittent définitivement Athènes, les amis se rendent à Égine, où, avec cinquante à soixante ouvriers, ils dégagent le temple et en détachent la frise qu’ils vendent à Louis de Bavière pour la Glyptothèque de Munich. L’année suivante, les Xénioi font subir le même sort au temple d’Apollon à Bassae, dont la frise est acquise par le British Museum. L’Europe découvre alors le plus ancien art corinthien connu, et, si les méthodes des Xénioi sont condamnables au regard de la déontologie scientifique, ces architectes concourent toutefois par leurs croquis et dessins exacts, par l’étude rigoureuse des monuments à l’élaboration d’une archéologie scientifique.
2Voir :
R. C. Cockerell, The Temple of Jupiter Panhellenius at Aegina and of Apollo Epicurius at Bassae, Londres, 1860 ; G. Roux, Karl Haller von Hallerstein, le temple de Bassae, Strasbourg, 1976 ; exposition « Karl Haller von Hallerstein », Nuremberg, 1986 ; R. et F. Étienne, La Grèce antique, archéologie d’une découverte, Paris, « Découvertes » Gallimard, 1990 ; È. Gran-Aymerich, Naissance de l’archéologie moderne, 1798-1945, Paris, 1998.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les chemins de la décolonisation de l’empire colonial français, 1936-1956
Colloque organisé par l’IHTP les 4 et 5 octobre 1984
Charles-Robert Ageron (dir.)
1986
Premières communautés paysannes en Méditerranée occidentale
Actes du Colloque International du CNRS (Montpellier, 26-29 avril 1983)
Jean Guilaine, Jean Courtin, Jean-Louis Roudil et al. (dir.)
1987
La formation de l’Irak contemporain
Le rôle politique des ulémas chiites à la fin de la domination ottomane et au moment de la création de l’état irakien
Pierre-Jean Luizard
2002
La télévision des Trente Glorieuses
Culture et politique
Évelyne Cohen et Marie-Françoise Lévy (dir.)
2007
L’homme et sa diversité
Perspectives en enjeux de l’anthropologie biologique
Anne-Marie Guihard-Costa, Gilles Boetsch et Alain Froment (dir.)
2007