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Jack White

p. 45-46


Texte intégral

1Moins connu que les précédents, le nom de Jack White est associé à plusieurs séries de comédies très populaires, qui furent toutes distribuées par la firme Educational.

2Né à Budapest (Hongrie) le 2 mars 1897, Jack White (né Weiss) émigra aux États-Unis avec sa famille en 1904 pour s’installer en Californie à Edendale, en plein cœur des studios de cinéma. Jack débute chez Pathé en 1910 dans des rôles d’enfant d’après R. Florey1 ; il devient ensuite figurant à la Keystone, puis travaille dans les laboratoires de développement. En 1912, il est employé dans les bureaux du patron, Mack Sennett. En 1914, il part à l’Universal avec Henry Lehrman et Ford Sterling pour tourner les Sterling Comedies2. Après leur échec, il suit Lehrman à la L-KO comme monteur et projectionniste. Toujours avec Lehrman, il passe à la Fox et devient rapidement réalisateur pour les Sunshine Comedies (1917-1919) où il met en scène en particulier Lloyd Hamilton.

3En 1920, il abandonne la Fox pour entrer chez Educational, dont le président-fondateur était Earle W. Hammon, et va produire plusieurs séries de comédies en deux bobines, dont il est lui même souvent le metteur en scène : les Mermaid Comedies (à partir de 1920), les Cameo Comedies (à partir de 1923) avec Walter Lupino, Cliff Bowes, les Juvenile Comedies (à partir de 1922), les Juvenile Big Boy Comedies (à partir de 1927), les Dorothy Devore Comedies (1927-1928), les Lupino Lane Comedies (1925-1929), les Jack White Comedy Special.

4Les principaux metteurs en scène sont - outre Jack White - Charles Lamont, Fred Hibbard, Arvid Gillstrom, Norman Taurog, Robert Kerr, Lloyd Bacon, Stephen Roberts, Albert Ray. Il donne de nouveau leur chance à des anciennes vedettes comme Lloyd Hamilton et Al St. John, et lance quelques nouvelles étoiles comme Lupino Lane, Monty Collins, Cliff Bowes, Dorothy Devore, Malcolm Sebastian, Clem Beauchamp, etc. Sa collaboration avec Educational se terminera en 1933. Il quitte ensuite Hollywood jusqu’en 1935, date à laquelle il entre à la Columbia et travaille pour son frère Iules3. Jusqu’en 1958, avec une interruption pendant la guerre, il va diriger de nombreux films en deux bobines sous le nom de Preston Black : des comédies avec les Trois Stooges, Andy Clyde, Harry Langdon, El Brendel et Walter Catlett, etc.

5Il meurt à North Hollywood, le 10 avril 1984.

6Son frère Jules White4, né le 17 septembre 1900 à Budapest, joue de petits rôles dès 1914 dans The Spoilers et dans The Birth of a Nation (1915). À vingt ans, il rejoint son frère Jack chez Educational où il travaille comme assistant-monteur, photographe, puis assitant-metteur en scène. En 1925, il devient réalisateur et passe à la Fox. Il revient tourner chez Educational de 1927 à 1929, puis signe à la MGM pour organiser le département des courts métrages : il dirige les premières Pete Smith Specialities et, avec Zion Myers, les Dogville Comedies, jouées uniquement par des chiens.

7En 1933, il est contacté par la Columbia pour créér un département de courts métrages comiques. Engagé par Harry Cohn, il va diriger ce département jusqu’en 1958, date de la mort de Cohn, après avoir rassemblé une excellente équipe de scénaristes (Felix Adler, Arthur Ripley, Al Giebler, Johnnie Grey), d’acteurs (Andy Clyde, Leon Errol, Charley Chase, Monte Collins, Tom Kennedy, George Sidney, Charles Murray, Walter Catlett, El Brendel, les Trois Stooges) et de réalisateurs (Del Lord, Clyde Bruckman, Raymond McCarey, frère de Leo, Jack White, Charles Lamont). Il disparaît le 30 avril 1985.

8Un troisième frère, Sam White, réalisa quelques « shorts » pour la Columbia et travailla aussi pour RKO.

Notes de bas de page

1 Robert Florey, Hollywood, année zéro, Paris, Seghers, 1972, p. 126.

2 Blair Miller, op. cit., pp. 250-251.

3 Ted Okuda, The Columbia Comedy Shorts, Jefferson, McFarland, 1986, pp. 243-245.

4 Ibid., pp. 246-247.

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