Introduction
p. 11-17
Texte intégral
1Jeux de familles... De toutes les lectures possibles de ce titre, comment ne pas distinguer celle qui souligne les bons tours que joue l’institution ? La famille joue à cache-cache avec la société et avec ceux qui ont la charge de l’étudier. Joker du poker menteur, furet du bois mesdames, mistigri – vu, pas vu – qui surgit, alors qu’on ne l’attend plus.
2N’a-t-on pas suffisamment dit qu’elle était en crise, en voie de disparition ? Pourtant, elle ressurgit dans la société moderne de notre xxe siècle, ou plutôt, soyons clairs, regagne une visibilité que lui avait déniée l’analyse sociologique de ces vingt dernières années, puisqu’on peut être aveugle à une institution, sans que pour autant elle ait jamais cessé d’exister. Que la discipline censée la prendre en charge l’admette désormais, voilà la nouveauté.
3Cette cécité a une longue histoire. Dès le début du xixe siècle, les théologiens catholiques dissertaient déjà sur la « destruction » de la famille. Accusés : les méfaits de l’individualisme révolutionnaire, tels qu’ils avaient été transcrits dans le Code civil. L’affaiblissement de l’autorité du père, sapée par les principes égalitaires de l’héritage, en paraissait le signe le plus évident. On sait l’influence de Frédéric Le Play et son école, qui voyaient dans les « empiètements de l’Etat » la cause de la désorganisation familiale, thème qui connaîtra une longue postérité, jusque dans les idées du régime de Vichy. Mais au xixe siècle, un autre courant de pensée s’inquiète également du péril qui guette la famille « normale » – entendons bourgeoise –, péril issu du voisinage avec des classes laborieuses dont la misère engendre une désorganisation familiale. Les philanthropes et les hygiénistes décident d’entreprendre une œuvre de régénération de la famille afin de la guérir de l’intérieur, avant que ces déviances n’aient contaminé toute la société.
4En France, dans l’entre-deux-guerres, les idées sur la famille se situent dans le contexte des batailles contre le malthusianisme ; les natalistes associent famille, sens moral et nationalisme. Nombre de penseurs dénoncent par ailleurs l’étouffement familial : la famille est stigmatisée par les marxistes comme lieu d’oppression, associé aux méfaits du capitalisme ; quant aux socialistes, ils revendiquent la liberté de l’individu et célèbrent l’union libre. La psychanalyse dénonce à son tour le péril interne qui guette l’individu, enserré dans des relations névrotiques. Dans l’immédiat après-guerre, les ouvrages de Simone de Beauvoir soulignent la faillite de la morale familiale bourgeoise et du mariage, lieu d’aliénation de la femme.
5Les relations entre la famille et l’Etat se remodèlent sans cesse. La mise en place d’un généreux Etat providence conduit à penser qu’il dépouille la famille de ses fonctions « traditionnelles », puisqu’il se propose de prendre en charge les jeunes par une politique de l’éducation et les vieux par une politique de retraite. La famille n’aurait donc plus de rôle à jouer, comme le prétend l’analyse sociologique des années 60, alors que les couples sont stables et la fécondité élevée.
6Mais dans les années 70, voici que tous les indicateurs démographiques s’affolent. Le nombre des mariages et des naissances diminue tandis que le nombre des divorces augmente, ainsi que celui des unions hors mariage. Une vaste campagne d’alarme se développe alors. Oubliées les tyrannies de la famille, on prépare son De profundis. La famille est instable, « incertaine », elle va mourir. Au secours !
7Rapidement résumées, telles sont les lignes de force des discours sur la crise familiale1 : tantôt crainte pour la famille, tantôt crainte de la famille. Depuis près de deux siècles, celle-ci se joue toutefois de la société, des idéologues et des sociologues, car dix années avant l’avènement du xxie siècle, l’expérience commune comme les discours des médias montrent que la famille est toujours présente, sous des formes renouvelées, occupant une place fondamentale dans le système social.
8Mais de quoi parle-t-on au juste ? Qu’est cette famille qui s’adonne à des jeux pervers ?
Sociologie de la famille, sociologie du couple en crise
9Dans la sociologie de la famille des années 60, une référence domine, celle de l’auteur américain Talcott Parsons. Nous sommes alors en pleins bouleversements sociaux et économiques liés à l’essor des grandes entreprises qui déplace les hommes vers les villes. Après la Seconde Guerre mondiale, on aspire à la liberté, notamment celle d’un individu dont les choix ne doivent pas être contraints ; on a foi en l’avènement d’un monde moderne et rationnel. Dans les classes moyennes, en Amérique du Nord comme en Europe, les femmes se sont retirées du marché du travail. Aussi la sociologie parsonienne peut-elle avancer plusieurs propositions : 1. la taille de la famille se réduit (sous-entendu, la cohabitation avec les générations a cessé ; les liens entre collatéraux et générations sont rompus) ; 2. la famille n’a plus d’autre rôle que privé et les tâches y sont séparées, les hommes apportant par leur salaire le soutien économique quand les femmes fournissent le soutien psychologique ; 3. la mise en place de l’Etat providence a privé la famille des multiples fonctions qu’elle assumait autrefois.
10En un mot, le sous-système familial était présenté comme un rouage parfaitement ajusté au système économique des sociétés modernes, et cette petite famille était renvoyée au domaine du privé et de l’affectif, pouvant tout au plus jouer le rôle de soutien à ses membres. Certains recourront même au vocabulaire militaire : rempart, bastion...
11Mais au moment même où ces idées se diffusent dans la sociologie française, souvent d’ailleurs pour se voir critiquer, cette famille, réduite au couple et à ses enfants, vacille, se casse. Toute une sociologie, qui s’intitule quelque peu abusivement sociologie de la famille, centre dès lors son regard sur ce couple restreint qui refuse d’exister, ignorant souvent ce qui se passe alentour. On scrute les divers sens de l’union libre et du divorce, on dresse des typologies de modèles matrimoniaux2. La famille reste ce noyau conjugal qui inquiète d’autant plus que les sociologues s’essoufflent à interpréter ses transformations, alors que d’autres mouvements se font jour. Ainsi, après s’être tant interrogé sur les changements familiaux, les diversités familiales, qui sont beaucoup plus des changements dans le couple conjugal que dans la famille au sens large, que peut-on dire lorsque soudain les indicateurs se stabilisent, voire se renversent, tels ceux de la nuptialité et du divorce ?
La redécouverte des liens de familles
12Ces récentes transformations démographiques ne sont pas étrangères au renouveau du regard sur la famille, une famille qui cette fois-ci s’élargit au-delà du couple aux générations ascendantes et descendantes, aux collatéraux. Mais il est d’autres raisons.
13Sociologiques d’abord : les sociétés européennes (tout du moins ouest-européennes) connaissent une phase de postindustrialisation qui n’exige plus de grandes migrations. Le temps des mobilités est fini. Les moyens de communication modernes – le TGV, le téléphone – ont d’ailleurs raccourci les notions de distance.
14En second lieu, d’autres raisons démographiques favorisent le développement du regard sur les générations et les collatéraux : l’allongement de la durée de la vie, inconnu jusqu’alors dans toute l’histoire de l’humanité, grâce aux progrès de la médecine. La famille se voit parce que les parents, les grands-parents sont là, physiquement présents. Trois générations, voire quatre, vivent simultanément. Le troisième âge, retraité, dispose d’un capital santé, et d’une retraite confortable. Il devient la source de flux et d’échanges considérables avec les générations ultérieures, avant que le sens de ce flux ne se renverse, lorsque le quatrième âge (dépendant, dit-on parfois) et son cortège de misères s’installe.
15La famille se montre d’autant plus volontiers dans son extension que les idéologies refluent. Les soixante-huitards qui cherchaient à se libérer de tous les liens sont mariés (et divorcés) depuis longtemps. La famille, dépouillée de son habit d’autoritarisme et des formes de respect les plus contraignantes, figure au hit-parade des valeurs de la jeunesse.
16L’idée d’une famille « rétrécie » aux fonctions amoindries s’accompagnait d’un discours triomphaliste qui faisait de l’Etat le substitut du père, du fils et du pourvoyeur. La redécouverte des liens familiaux aux multiples usages, la célébration de la famille compensent en quelque sorte le retrait de l’Etat providence. Or une loi sociologique, qui peut laisser rêveur sur l’objectivité de la science, veut que la production de recherches ne soit jamais indépendante de l’environnement idéologique. Le couple se casse, les médias le clament (tirage assuré) : couchons-le donc sous notre scalpel. Le papyboom est arrivé (tirage assuré) : vive l’étude des relations entre les générations.
17On peut aussi penser que les sociologues ont lu les historiens qui ont montré, au fil du temps, que la famille est caméléonesque, sans cesse présente, sans cesse renouvelée. La mise en évidence de la variété des dynamiques familiales, de leur autonomie relative dans le champ social, de leur caractère idiosyncrasique rencontrent les analyses des ethnologues, les vrais découvreurs de la thématique de la parenté dans le champ des sciences de l’homme. Mais pour les avoir superbement ignorées jusqu’ici, peut-on soudain légitimement parler de relations de parenté, sans s’interroger sur les ambiguïtés de ce vocable, transposé à notre société ? Ici aussi se déploie tout un jeu familial.
La parenté comme système de règles et de représentations
18Dès l’origine, les ethnologues se sont intéressés aux modes de dénomination des parents dans les sociétés qu’ils étudiaient. Comme nommer permet de classer, l’étude de la parenté a donné à l’ethnologue le « pouvoir de manipuler intellectuellement des faits sociaux aussi fondamentaux que le mariage et la filiation, dont il détruisait et rebâtissait l’agencement institutionnel, renouvelant à son gré l’interprétation théorique des principes qui les gouvernent3 ». Et les ethnologues ont fait leur miel de ces jeux intellectuels sur la famille. De l’incroyable multitude des études ethnologiques et des discussions théoriques sur ce fait social, il ressort cependant une constante. La parenté est un système de représentations qui autorisent chacun à se situer dans l’univers social, et un système de règles qui organisent le mariage, la filiation, la résidence, la transmission, la position sociale des individus. Si l’influence des concepts ethnologiques peut donc être salutaire à la sociologie contemporaine de la famille en ce qu’elle lui suggère d’élargir son horizon au-delà du couple, ce serait cependant une grave erreur de réduire la redécouverte de la parenté à celle de nouveaux parents.
19Quelques études pionnières, dès la fin des années 70, avaient examiné les flux d’échanges de biens et de services entre les générations4, et plus récemment, des sociologues ont recensé le rôle de ces générations co-extensives dans la société5. De là à dire que l’on est en présence d’un système de parenté, au sens où les ethnologues l’entendent, il y a encore du jeu...
20Les jeux de famille sont aussi des jeux de mots : des termes comme transferts intergénérationnels, itinéraires familiaux et professionnels, histoires de vie, biographies familiales, trajectoires sociales (on rencontre même le terme de trajectoire-logement), rapports sociaux de production, dynamiques sociales, reproduction sociale... conduisent à la rencontre de la parenté. Ils sont issus de la sociologie du travail, de la résidence, de la mobilité sociale, de l’épargne, de la consommation. Très présents dans la sociologie des années 90, ces termes se réfèrent à la dimension longue de la famille, qu’il s’agisse de celle d’une vie ou de plusieurs générations. Il convient de réserver un sort particulier à la notion de réseau, fréquentée depuis longtemps par la micro-sociologie lorsqu’elle étudie les formes de la sociabilité locale, ou par une sociologie quantitative qui s’attache à décrire la structure des relations entre individus ou organisations.
21Une sociologie de la famille analysant la parenté comme un système a donc des chances de prendre forme, dès lors qu’on ne se borne pas au simple recensement des rôles et des usages familiaux afin de les intégrer dans les champs constitués de la discipline, qui sont autant de découpages problématiques de la société.
La famille, partout ?
22Il faut porter au crédit de la sociologie féministe le décloisonnement entre sociologie de la famille et sociologie du travail. Depuis le développement massif de l’activité professionnelle féminine, les recherches ayant mis mis en évidence la continuité entre sphère domestique et sphère productive ont en effet contribué, plus que toute autre, à susciter une nouvelle prise de conscience dans le champ des sciences sociales : la famille s’y rencontre partout.
23Une bonne façon de marginaliser la famille large consistait à circonscrire dans le champ de la micro-sociologie ou de l’ethnographie les signes de ses rôles et usages sociaux. Admettre la présence de la parenté dans telle région de Basse-Bretagne, c’était l’assigner à une spécificité locale, voire un archaïsme bien connu. Devait-on s’étonner de ce que les Bretons préfèrent à la capitale leur coin de campagne et construisent en famille leur maison ? On renvoyait la parenté du côté de l’économie informelle6, du côté des rituels, eux aussi en voie de disparition. La cécité était une manière de proclamer l’impossibilité que ces choses-là se produisent dans une société moderne. Aussi les classait-on comme marginales, irrationnelles, souterraines. Lorsque les enquêtes nationales conduites par de grandes institutions telles l’INSEE et l’INED ont cherché à élucider l’effet de trois générations sur tel phénomène social – par exemple sur la transmission du statut7 – l’étude de la parenté a retrouvé une légitimité. Si de grands organismes de recherche voulaient bien consacrer tant de moyens aux lignées, c’est bien qu’elles existaient.
24La redécouverte des liens de parenté se multiplie dans les champs et les groupes sociaux les plus divers de la société contemporaine : chez les ouvriers8 comme chez les petits patrons9, dans les classes moyennes10 comme dans la bourgeoisie11. On découvre des flux et des échanges qui ne sont pas seulement de l’ordre du rituel, mais de l’ordre de l’économique. On réaffirme le poids de l’habitus dans tous les domaines sociaux, tel par exemple celui de l’école, où il apparaît que les différences dans le taux de redoublement selon l’origine sociale s’expliquent par la distance de certaines familles au « langage de l’école12 ». On rencontre la dimension longue des générations et leur influence fondamentale dans tous les domaines de la société13.
25Il ne s’agit certes pas de substituer à une vision de la famille en crise une vision de la famille radieuse. Outre que les déterminismes familiaux n’ont rien de réjouissant dans une société démocratique, il est ici moins question d’affects que de structures. Les divorces, les familles mono-parentales, l’instabilité des couples co-existent avec réseaux et lignées. Certains font même l’hypothèse que ceux-ci se sont renforcés parce que ceux-là se développaient.
26Ainsi la parenté se voit-elle reconnaître à nouveau usages et rôles dans le monde contemporain, tout comme un poids considérable dans l’imaginaire individuel et social qu’aucune autre institution ne peut lui disputer. Des fonctions utilitaires certes, mais aussi des fonctions symboliques, qui conduisent à penser que la famille, dans ses grandes largeurs, fait système. A côté des institutions officielles qui régulent l’accès à l’emploi, à la résidence, au diplôme... et dont on a pensé qu’elle était totalement absente, la famille porte et apporte ce que Georges Augustins nomme une « légitimité complémentaire14 ». Dévoiler le rôle et le poids de la parenté dans les divers champs de la société française, tel est l’objet de ces Jeux de familles15.
Notes de fin
1 Segalen, M., 1988, Sociologie de la famille, Armand Colin, Paris.
2 Voir l’ Année sociologique, 1987, n° 37, consacré à la famille ; Kellehhals, J., « Les types d’interaction dans la famille », ibid. ; Roussel, L., 1986, « Du pluralisme des modèles familiaux dans les sociétés postindustrielles. Quelques problèmes méthodologiques et théoriques », in Familles d’aujourd’hui, Actes du colloque de l’AIDELF, INED, Paris.
3 Geffray, C., 1990, Ni père, ni mère. Critique de la parenté : le cas makhuwa, Le Seuil, Paris, p. 19.
4 Voir Pitrou, A., 1978, Vivre sans famille ? Les solidarités familiales aujourd’hui, Privat, Toulouse ; Roussel, L. et Bourguignon, O., 1976, « La famille après le mariage des enfants », in Travaux et Documents, cahier n° 78, PUF, Paris.
5 Dechaux, J.-H., 1990, « Les échanges économiques au sein de la parentèle », in Sociologie du travail, 1, pp. 73-94.
6 Weber, F., 1989, Le travail à-côté. Etude d’ethnographie ouvrière, INRA, Paris.
7 Voir Thêlot, C. et Singly, F. de, 1986, « Racines et profils des ouvriers et cadres supérieurs », in Revue Française de Sociologie, XXVI, pp. 47-86 ; Pohl, R. et Soleilhavoup, J., 1982, « La transmission du statut social sur deux ou trois générations », in Economie et Statistique, n° 144, pp. 25-42.
8 Voir Verret, M., 1988, la Culture ouvrière, ACL éditions, Saint-Sébastien ; Schwartz, O., 1990, le Monde privé des ouvriers. Hommes et femmes du Nord, PUF, Paris.
9 Gresle, F., 1981, l’Univers de la Boutique. Famille et métier chez les petits patrons du Nord (1920-1975), Presses Universitaires de Lille, Lille.
10 Le Wita, B., 1982, « Une enquête en milieu parisien », in Ethnologie française, 12, pp. 197-202.
11 Le Wita, B., 1988, Ni vue, ni connue. Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Editions de la MSH, Paris.
12 Levasseur, J. et Seibel, C., 1984, « Réussite et échec scolaires », in Données sociales, pp. 483-490.
13 Attias-Donfut, C., 1988, Sociologie des générations : l’empreinte du temps, PUF, Paris.
14 Augustins, G., 1989, « Du statut au contrat ? Ebauche d’un point de vue sur les transmissions entre générations dans le monde moderne », in Singularités, textes pour Eric de Dampierre, Plon, Paris, pp. 339-349.
15 Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition Liens de amilles, qui s’est tenue au Musée national des arts et traditions populaires (17 avril-29 juillet 1991).
Auteur
Directeur de recherche au CNRS, Centre d’ethnologie française
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