Chapitre II. L’intégration du Fezzan au territoire national
p. 43-54
Texte intégral
« À dater de ce jour, le Fezzan ne sera plus une terre oubliée1. »
Mouammar Kadhafi
1Peu ou prou, tous les dirigeants d’États sahariens ont aspiré à la mise en œuvre du projet d’intégration de la portion du Sahara sur laquelle ils exercent leur souveraineté au territoire national. Seule la Libye a réellement disposé, un temps, des moyens de ses ambitions faisant en moins de deux décennies du Fezzan l’un des exemples les plus aboutis de l’urbanisation de haut en bas. La hausse rapide des recettes liées à la vente des hydrocarbures fournit à l’État libyen des moyens qui décuplent de 1963 à 1969, passant de 100 millions à 1,2 milliard de dollars, et doublent durant la décennie 1970 pour s’effondrer à partir de 1981 (F. Burgat et A. Laronde, 1996). C’est donc dans le cadre d’une nationalisation progressive de l’appareil économique que le pouvoir concrétise ses ambitions.
2C’est du « haut », l’État, vers le bas, « le local », qu’est impulsé le processus d’urbanisation et de modernisation, selon deux axes majeurs : l’extension des réseaux routiers, la distribution des fonctions commerciales, industrielles et administratives.
3La conjonction de ces actions entraîne une multiplication rapide du nombre d’agglomérations. L’État les a créées afin de stabiliser et de regrouper les populations du Fezzan mais aussi avec l’objectif de mettre en œuvre le système de redistribution de la rente et de traitement égalitaire du territoire.
4Le peuplement de ces agglomérations se diversifie progressivement. Elles croissent d’abord sous l’effet de l’exode rural depuis l’ensemble des espaces oasiens du Fezzan. Mais l’essor des migrations internationales transforme progressivement les principaux centres sahariens en creusets de population, mosaïques à l’image de ce qu’est le Sahara central contemporain.
Désenclavement et mise en place de la trame urbaine
5Les étapes de la construction du réseau routier donnent une idée de la massivité de l’intervention étatique : 2 000 kilomètres de routes sont construits entre 1970 et 1975, 5 000 entre 1980 et 1985 et seulement quelques centaines durant la décennie suivante. L’extension maximale s’effectue donc durant un laps de temps réduit, une dizaine d’années, puis le rythme des chantiers ralentit après l’effondrement des cours du baril de pétrole pour être interrompu lorsque, en 1987, le désengagement de l’État est officiellement annoncé.
6L’importance des travaux menés n’en est pas moins spectaculaire (fig. 4). Sebha, Houn et les sites d’exploitation d’hydrocarbures sont reliés à l’axe central littoral durant les années 1960, première étape vers l’intégration des trois entités qui forment la Libye. Durant la décennie suivante, les agglomérations sahariennes « peu » éloignées du littoral de Ghadamès, Awjila et Al Jaghboub sont reliées au réseau routier national. Entre 1980 et 1985, les axes de Tripoli vers Sebha et Ghat et d’Awjila vers Al Jawf, dans le groupe d’oasis de Koufra sont achevés. Disposant de moyens financiers inégalés, l’État libyen achève ainsi l’essentiel du réseau routier national.
7Dans toutes les directions, les axes goudronnés atteignent la limite méridionale des zones peuplées mais jamais les frontières. L’extension du réseau routier saharien apparaît donc d’abord comme un acte politique. Sa mise en œuvre aurait évidemment été difficile, et de toute évidence plus longue, sans les revenus exceptionnels tirés de la manne pétrolière. On comprend mieux que le recours au transport aérien ait souvent constitué un préalable pour les destinations les plus isolées, telles Ghadamès et les oasis de Koufra, à tel point qu’un cabinet d’experts internationaux, Doxyades, prônait en 1965 son extension au détriment de la route. L’importance et la qualité du réseau routier ont néanmoins eu un effet déterminant sur le processus d’urbanisation du Sahara libyen, d’autant qu’il fut parallèle à la rénovation rurale des régions d’oasis.
8Parallèlement à la construction d’un réseau routier, l’État libyen procède à la réorganisation et à la densification de la trame urbaine en privilégiant trois objectifs : tenter de rééquilibrer le territoire national en limitant le poids des principales villes libyennes, Tripoli et Benghazi, qui concentrent une part croissante des habitants et des fonctions après l’accession à l’indépendance, en impulsant la promotion administrative de centres régionaux et micro-régionaux sur l’ensemble du territoire ; diversifier les structures économiques des villes petites et moyennes ; les doter en infrastructures de base, souvent de manière ambitieuse, dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports et des équipements (adduction d’eau et assainissement, électricité) (S.K. Qezeiri, 1986).
9Dans un premier temps, cette politique conforte la hiérarchie urbaine du Fezzan selon une division en trois strates. Sebha voit son rôle de centre régional renforcé et est à ce titre dotée de fonctions administratives, économiques, universitaires et de transports importantes, quoique sans rapport avec celles des deux autres « capitales régionales » libyennes de Tripoli et Benghazi. Les centres principaux de chacun des quatre ensembles oasiens du Fezzan, Brak, Oubari, Mourzouq et Ghat, sont dotés de vastes périmètres agricoles, de services administratifs et sociaux (hôpitaux, banques), culturels et culturels (mosquées, bibliothèques, écoles et collèges). Tous les autres villages et bourgs bénéficient d’au moins une école, une poste, un souk d’État et une mosquée.
10L’inventaire sommaire des fonctions dont chaque agglomération du Fezzan bénéficie laisse entrevoir l’artificialité d’une telle organisation. En effet, jusqu’à la moitié des années 1970, la population active correspond à près d’un quart de la population totale dont 80 % dans l’agriculture, 13 % seulement dans l’industrie et le restant dans l’administration. La large majorité des agriculteurs occupe déjà un second emploi car leur activité principale ne leur permet pas de subvenir aux besoins du ménage, même si l’artisanat reste très répandu (M. Alawar, 1982). Or, à partir de la seconde moitié des années 1970, le processus d’urbanisation est mené parallèlement à la nationalisation des activités économiques. En conséquence, l’ensemble des agglomérations dépend des subsides de l’État, autant pour leur construction et leur équipement que pour la dotation en emplois de la population active. Or, le développement des secteurs productifs se limite souvent à la modernisation du secteur agricole et l’industrie se résume au développement du secteur de la construction et à la mise en place de quelques unités de production (céramique à Brak, pâtes alimentaires et boissons gazeuses à Sebha), dépendante de la maintenance de services techniques qui se trouvent au mieux à Tripoli, au pire hors de la Libye.
11Le second temps de la politique de dotation en équipement pousse pourtant la logique de déconcentration plus avant. Ainsi, si, logiquement, Sebha est dotée d’un aéroport international et Ghat d’un aéroport national, en revanche, Brak, Oubari et Mourzouq, pourtant proches, et même Al Qatroun, modeste bourgade excentrée, bénéficient de liaisons avec Sebha. Mais c’est le système universitaire qui connaît la plus forte expansion, étroitement corrélée à l’effort de la promotion administrative de nouveaux centres. À Sebha se trouve la plus importante université, Oubari, Brak et Mourzouq sont équipées de centres notables, regroupant quelques milliers d’étudiants et durant les années 1990, presque toutes les bourgades exerçant quelque rayonnement à l’échelle d’une portion de vallée, comptent une antenne universitaire. Ainsi, actuellement, on ne dénombre pas moins de dix sites universitaires dans le Fezzan, qui sont pour la plupart d’entre eux très dégradés. En revanche, ils sont suffisamment proches de tous les foyers de peuplement pour que les étudiantes y soient aujourd’hui majoritaires. C’est là un fait essentiel car pour la plupart des familles du Fezzan, le fait que les filles puissent venir quotidiennement à l’université tout en demeurant chez elles, constitue la condition sine qua non d’accès à l’enseignement supérieur.
12Créer des villes et les doter en équipement impose des choix et des arbitrages. En tentant de considérer le Sahara comme le reste du territoire national, les autorités libyennes ont mené à son terme leur vision de l’aménagement du territoire. C’est peut-être dans ce cadre que le traitement égalitaire du territoire et de ses habitants a montré ses limites avec plus de force que dans le reste de la Libye. La distance et la faiblesse des densités de peuplement inhérentes aux régions arides rendent la maintenance d’un tel système plus difficile à assurer qu’ailleurs et par là plus sensible en effet à la chute de la rente pétrolière.
L’urbanisation généralisée, une dynamique en deux temps
13L’intensité de l’urbanisation se traduit par la croissance rapide du nombre d’agglomérations dans l’ensemble du Sahara (tableaux 2 et 3). Leur répartition s’explique différemment selon la période et la localisation. En 1973, on ne dénombre que 26 agglomérations dans l’ensemble du Sahara libyen mais en 11 ans, jusqu’au recensement suivant, leur nombre est multiplié par deux et demi. Il n’évolue guère par la suite, passant de 66 en 1984 à 77 en 1995. La multiplication rapide du nombre d’agglomérations confirme donc la relation étroite entre l’action de l’État et l’urbanisation en même temps que sa brièveté.
14Dès 1973 (fig. 5), la trame urbaine du Sahara libyen diffère nettement de celle du reste du Sahara maghrébin. Du Maroc à la Tunisie, on observe vis-à-vis des régions sahariennes la persistance d’un gradient nord-sud marqué. L’urbanisation y est intense sur les piémonts puis elle devient discontinue au fur et à mesure que l’on s’avance vers les parties méridionales des territoires nationaux. Elle se confond alors avec les sites des régions d’oasis anciennes. En Libye, au contraire, l’absence d’une limite montagnarde aussi marquée entre le littoral et le désert a limité les effets de gradient. Le Fezzan, composante historique de la Libye, concentre, par contre, aujourd’hui la plus importante part de ces agglomérations. Une structure de peuplement ancienne se conforte donc.
15Entre 1973 et 1984, les réseaux s’étoffent avec la multiplication des petits centres liés à la fixation des nomades et à la croissance démographique. La fixation est particulièrement active entre Ghadamès et Nalout au nord-ouest, entre Mizda et la Joufra au centre-ouest, le long des marges méridionales avec les villages d’Al Awaynat et Al Qatroun et dans la dépression de Mourzouq, notamment autour de Tsawa. Dans les principales régions oasiennes, le Fezzan, la Joufra, Koufra et Jalou, tous les villages connaissent des taux d’accroissement naturel élevés auxquels s’ajoute l’installation d’immigrés sur l’ensemble du territoire national.
Note *1
16Entre 1984 et 1995 (fig. 6), les réseaux se stabilisent, quoique très inégalement. En effet, sur les dix nouveaux centres émergeants, neuf se situent dans le Fezzan. Leur multiplication est donc essentiellement fonction de la densité du réseau villageois initial. Dans la plupart des ensembles oasiens, les agglomérations comptent désormais plus de 1 500 habitants ou bien ont totalement périclité, ce qui est loin d’être le cas au Fezzan. Mais plus que les taux de croissance, la multiplication du nombre d’agglomérations est un indicateur de tendance pertinent.
17Une évidence s’impose, l’urbanisation du Sahara libyen est une micro-urbanisation. En effet, en 1995, une agglomération sur deux compte moins de 3 500 habitants et huit sur dix moins de 6 000. En conséquence, la multiplication du nombre d’agglomérations durant les années 1970 et 1980 est avant tout celle des petits centres dont la répartition reflète le tropisme des axes routiers. Au recensement de 1995, le système urbain du Fezzan restitue une image paradoxale puisque quatre personnes sur dix vivent dans une agglomération, Sebha, et cinq sur dix dans un semis régional composé de plus de quarante centres. Le réseau urbain fezzanais, à la fois macrocéphale et éclaté, permet de rappeler que ce que l’on considère comme un déséquilibre ailleurs est ici la norme. C’est sans doute l’une des plus fortes spécificités des systèmes urbains sahariens actuels.
18En fin de compte, l’urbanisation n’est pas en Libye de nature à remettre en cause la répartition de la population saharienne. Les dissymétries fondamentales entre l’est et l’ouest et entre le nord et le sud du Sahara persistent. Les totaux de population viennent en appui de ce constat avec une remarquable constance, puisque la part du Fezzan dans la population totale du Sahara libyen oscille de 63 à 64 % entre 1973 et 1995. Bel exemple de l’inertie qu’un système de peuplement ancien oppose au volontarisme étatique même si c’est à l’initiative de l’État que le Sahara sort d’une longue période de « décadence ».
Les migrations internes, produits et ressorts de la croissance urbaine
19La mobilité des populations sahariennes n’a évidemment rien de nouveau. En revanche, l’établissement des frontières a provoqué la dissociation de ces mobilités entre mouvements internes2 et internationaux. L’intervention de l’État aménageur constitue là aussi une rupture car il a contribué à accélérer et à orienter les flux de migrants au fur et à mesure de l’intégration du Sahara au territoire national. Le façonnement du cadre national par le haut s’accompagne donc d’une redistribution interne des populations et d’une adéquation croissante avec le processus d’urbanisation.
20La tendance, entre 1964 et 1995, est à la réduction progressive des migrations : 10 % des Libyens changent de lieu de résidence entre 1964 et 1973 (150 000 personnes), 5 % entre 1973 et 1984 (112 000 personnes) et 2 % entre 1984 et 1995 (67 000 personnes). Cette décroissance s’observe dans l’ensemble de la Libye mais selon des nuances sensibles, notamment dans le Fezzan où le taux est systématiquement plus élevé puisqu’il chute entre chaque période intercensitaire de 28 à 14,8 % puis à 6,6 %. Dans un premier temps (fig. 7), seules les deux « capitales », Tripoli et Benghazi enregistrent des soldes migratoires positifs, attirant des Libyens de toutes les régions mais dès la période 1973-1984, la plupart des régions sahariennes connaissent à leur tour des soldes positifs. Par la suite, la situation s’inverse puisque Tripoli et Benghazi, enregistrent des soldes négatifs alors que des régions jusque-là déficitaires connaissent un renversement de tendance.
21Jusqu’aux années 1950, l’émigration depuis le Fezzan est importante et généralisée. À Ghat et à Mourzouq, un habitant sur cinq a émigré temporairement ou définitivement (L. Eldblom, 1968). Sebha capte déjà la moitié des flux depuis ces agglomérations car elle cumule les fonctions de vivier d’emplois saisonniers et d’étape entre le Fezzan et le littoral. Durant les années 1960, alors que le Fezzan enregistre un solde migratoire négatif vis-à-vis du reste de la Libye (Atlas national, 1979), Sebha accroît son attraction en accueillant les deux tiers des flux régionaux d’émigration, Brak, Oubari et Mourzouq, le tiers restant, mais 9 000 Fezzanais sont installés à Tripoli et à Benghazi (M. Alawar, 1982).
22Après 1973, l’attractivité de Sebha, surtout régionale, tend de plus en plus à rayonner au-delà des foyers de peuplement alentour, entraînant la diversité croissante des populations qui s’y installent. Les migrations internes y contribuent pour moitié à la croissance démographique entre 1973 et 1984 contre à peine plus d’un dixième à Oubari.
23Entre 1984 et 1995, pour la première fois, le solde migratoire de Sebha serait négatif sans l’installation des Libyens de l’extérieur, principalement vis-à-vis des baladiyat environnantes. Sebha connaît donc une évolution identique à celle de Tripoli et Benghazi : de pôle d’abord attractif, la ville devient ensuite répulsive au fur et à mesure de l’équipement et de l’urbanisation du reste du territoire qui permet aux populations fezzanaises de ne plus quitter leur localité voire d’y revenir. Toutefois, à Oubari comme à Sebha, si plus de la moitié des migrants venaient du reste de la région en 1973, un flux de population notable depuis Sirte vers Sebha et depuis Ghadamès vers Oubari se maintient. La relation avec les espaces nomades s’affirme avec évidence puisque la baladiya de Sirte recoupe les territoires des tribus Ouled Sliman, Riah, Guededfa et Ouafi (J. Despois, 1946), qui s’étendent jusqu’au nord et à l’est du Fezzan, et la baladiya de Ghadamès fait partie du même espace nomade qu’Oubari. La fixation des nomades s’est donc accompagnée de regroupements familiaux. De plus, la part des Libyens qui résidaient auparavant à l’étranger croît très rapidement en direction de Sebha et tend même à s’amplifier d’un recensement à l’autre.
24Durant les années 1990, la transition urbaine du Sahara libyen s’achève. En moins de trois décennies, les agglomérations se sont multipliées comme autant de repères, voire de marqueurs, d’un territoire national en voie de constitution. Quoique récentes, ces agglomérations s’inscrivent dans une trame oasienne ancienne, devenue « territoire sans villes » durant la première moitié du xxe siècle. Le Fezzan constitue un cas à part à l’échelle du Sahara puisque les trois vallées qui le composent forment un réseau urbain d’une densité et d’une variété exceptionnelles. En Libye, l’urbanisation rapide et généralisée du Sahara est le fruit de la volonté des autorités publiques et des moyens financiers dont elles ont disposé. Mais on ne peut dissocier cet acte de son contexte : pour les pouvoirs publics, urbaniser, c’est atténuer le tropisme exercé par les pôles littoraux auprès des populations sahariennes et exploiter des potentialités économiques jusque-là négligées.
25L’exemple du Fezzan permet d’illustrer ce qui constitue souvent pour l’observateur extérieur un paradoxe. L’exploitation saharienne des hydrocarbures a, en définitive, peu d’effets urbanisants dans la région d’extraction. En revanche, les revenus qu’il procure permettent d’assurer la pérennité des véritables foyers de peuplement.
26Pour l’essentiel, les modalités selon lesquelles l’État libyen a mis en œuvre l’intégration du Fezzan au territoire national ne diffèrent pas dans les objectifs mais plutôt dans les moyens avec le reste du Maghreb. Néanmoins, des années 1950 aux années 1970, à l’émigration liée à la crise économique et sociale du Sud se substitue progressivement un exode rural dans un cadre d’abord national puis de plus en plus nettement régional au fur et à mesure de la progression du processus d’urbanisation saharien. Il apparaît désormais que la centralité de Sebha n’est plus seulement régionale mais aussi « internationale » comme l’atteste la poursuite des flux de rapatriés libyens. Paradoxalement, alors que la multiplication des agglomérations matérialise l’intégration nationale, leur peuplement révèle et fonde les réseaux sahariens dans lesquels elles s’insèrent.
Notes de bas de page
1 Citation tirée d’une brochure de présentation des projets de production céréalière du Fezzan.
2 Afin de mesurer les migrations internes, nous avons utilisé, à la suite de D. Retaillé (1995) pour la Mauritanie, le coefficient de préférence élaboré par P. Merlin dans Géographie de l’aménagement, Paris, PUF, 1988, p. 74-76. Ce coefficient présente l’intérêt d’effacer les effets de masse entre les régions d’émigration et d’immigration et donc de procurer une information fine sur les flux préférentiels depuis ou vers une région donnée. L’attraction est d’autant plus sélective qu’elle est supérieure à 1 et répulsive qu’elle est inférieure à 1.
Notes de fin
1 Agglomérations de 1 500 habitants et plus.
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