Avant-propos
p. 9
Texte intégral
1Ce travail s’est fixé pour objectif de comprendre la question syrienne dans le cadre plus général de la politique orientale de la France. On peut m’objecter de vouloir donner une version exogène de l’action de la France en Syrie et de vouloir lier mécaniquement le destin de la Syrie aux autres régions de l’Orient. Loin de cette tentation, j’ai souhaité surtout examiner le domaine des différentes causalités de la politique syrienne de la France pendant la Première Guerre mondiale. Or il se trouve qu’on ne peut comprendre le dossier qu’en faisant appel à des explications à la fois propres à la Syrie et qui lui sont apparemment totalement étrangères (ainsi des affaires balkaniques à la veille et pendant la guerre).
2Le premier chapitre résume quelques cinq cents pages de thèse sur les traits de la politique syrienne de la France dans les années qui précèdent la guerre. Pour des raisons de cohérence éditoriale, je n’en ai conservé qu’une version résumée. À partir de 1914, il paraissait difficile de ne pas suivre un déroulement chronologique, tant l’histoire de la Première Guerre mondiale nécessite une conception diachronique et souvent immédiate de l’événement. J’ai réservé à la conclusion la mise en valeur des tendances plus longues et des idiosyncrasies. Les chapitres I et II ont des chronologies qui se chevauchent en grande partie. Pour maintenir l’équilibre des parties de l’ouvrage, j’ai dû séparer les conditions et les effets de l’entrée en guerre de l’Empire ottoman des premières négociations alliées sur le sort de ce dernier. On pourra regretter que 1918 soit beaucoup moins traitée que les autres années de la guerre. Outre que la politique orientale de la France est alors beaucoup moins active, nous disposons déjà de travaux en français sur cette période.
3La rédaction de cet ouvrage s’est heurtée aux inévitables exigences formelles que toute personne rencontre lorsqu’elle travaille sur des vocabulaires historiques et étrangers. J’ai respecté les translittérations pour les noms propres arabes, à l’exception des noms de lieux, dont l’orthographe française, selon qu’elle est plus ou moins proche du nom arabe, nous renseigne souvent sur la vision française de la région. J’ai opté pour l’usage de la majuscule à l’égard des confessions religieuses en Orient, dans la mesure où celles-ci sont fréquemment perçues comme des structures de type national. Pour la capitale ottomane, j’ai utilisé à la fois Constantinople et Istanbul, selon qu’on se plaçait dans le regard oriental ou dans celui de l’Europe.
4L’appareil de notes a été simplifié. Pour les références d’archives, la note mentionne systématiquement le centre d’archives, la sous-série, le volume ou le carton, les folios (lorsqu’ils existent), les correspondants et la date.
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