Le poids de la géographie historique dans l’évolution d’une ville en voie de métropolisation : Xi’an (Shaanxi), de 1949 à 2014
p. 31-46
Texte intégral
1Les territoires des villes sont exposés dans la longue durée de leur existence aux risques d’opérations de transformations à toutes les échelles et selon des temporalités et des modalités qui, en fin de compte, constituent un des éléments forts de leur identité. S’inscrivant dans les sites qu’elles refaçonnent et dans l’épaisseur de leur sol, ces couches successives qui souvent s’interpénètrent correspondent, comme l’a décrit André Corboz, à une pratique du palimpseste1, transcrivant une visée du présent dans la matière de la ville. Cette capacité à absorber des perturbations, à récupérer ses fonctions, relève aujourd’hui de l’idée de résilience2, laquelle se trouve confrontée notamment en Chine à un phénomène de développement urbain à grande échelle, ces dernières années dans les capitales provinciales de l’intérieur comme Xi’an3, capitale provinciale du Shaanxi, enclavée au cœur de la vallée du Guanzhong, structurée d’ouest en est par le cours de la rivière Wei4.
2Dans ce cas particulier, cette capacité de résilience s’est trouvée confrontée aux effets de l’expansion urbaine rapide et relativement récente d’une ville dont le noyau a été la cité historique dès le premier schéma directeur en 1953. Esherick et Abramson ont rappelé que la pratique de l’urbanisme en Chine du xxe siècle reflète à la fois la persistance des pratiques historiques et l’adoption de nouveaux modèles, s’efforçant de construire des villes à la fois modernes et chinoises5, confrontées aux processus d’adaptation, de destruction-reconstruction et d’étalement urbain générés par le développement économique de la politique d’ouverture à partir de 1980. Il s’est créé ainsi, du fait des conditions locales et régionales comme le remarque Laurence Ma, un paysage urbain diversifié de villes spécifiques, particulières6.
3Le développement rapide de cette ville régionale « de second rang », dès le début des années 2000 et notamment le projet de métropolisation à partir d’une nouvelle centralité, pose enfin la question de sa capacité à acquérir le statut d’une métropole internationale de l’intérieur7.
Un site urbain enraciné dans le temps long d’une géohistoire locale
4La vallée de la Wei, principal affluent du fleuve Jaune, ou du Guanzhong (fig. 1) – la terre entre les passes dans l’antiquité –, s’étend sur 360 km d’est en ouest de Tonguan à Baoji entre les plateaux du nord et les monts Qinling au sud. La vallée, avec une superficie de 34 000 km2, était située sur l’un des grands itinéraires obligés de la Route de la soie à partir du iie siècle avant J. -C. C’est l’un des foyers de la civilisation chinoise, avec des capitales royales et impériales pendant 2 000 ans (du xie siècle avant J. -C. à 904 après J. -C.) sur les rives de la Wei, des Zhou de l’Ouest (Feng, Hao) aux Qin (Xianyang) sur les deux rives, aux Han (Chang’an), et aux Sui et aux Tang (Daxing-Chang’an) sur la rive sud.
5Le plan de la capitale des Sui et des Tang Daxing-Chang’an est l’un des deux modèles des capitales antiques, repris dès les viie-viiie siècles au Japon8. Ce plan de 84 km2, de forme presque carrée, dressé selon les principes du traité du Kaogongji9, respectait rigoureusement les principes d’axialité et de symétrie de la tradition cosmologique. Sur l’axe principal du sud/nord, la cité administrative et la cité impériale dominaient la ville, protégées par leurs enceintes. 12 portes ouvrant sur les 4 côtés du rempart de ville. Le long de l’axe commercial est-ouest, deux marchés principaux étaient implantés à l’est et à l’ouest10. La ville ordinaire était divisée en 109 quartiers de forme rectangulaire, les deux grandes voies nord-sud (150 m de large) et est-ouest (120 m) dénotent l’échelle exceptionnelle de cette ville. Enfin, plusieurs canaux aux tracés sinueux traversaient la ville pour déboucher sur la Wei11.
6La construction d’une ville de garnison sur les ruines de la capitale des Tang au début du xe siècle, après le démantèlement de la capitale en 904, clôt ce cycle historique de créations/destructions de capitales royales et impériales, implantées dans une vallée considérée comme aisément défendable, car relativement isolée aux limites de l’Asie centrale. Cette situation géographique a ensuite contribué à une certaine marginalisation de la ville, dans une province relativement pauvre, jusqu’à la fondation de la République populaire en 1949 : le chemin de fer du Longhai (1916) n’atteint Xi’an qu’en 1934, à peu près en même temps que les premières routes modernes.
Une ville historique, matrice d’un plan de ville socialiste de production industrielle
7La ville rectangulaire fortifiée du xe siècle a été agrandie sous les Ming (1645), d’environ 4,2 km est/ouest sur 2,8 km nord/sud. Les remparts et les quatre portes fortifiées en sont le monument urbain, un des rares à cette échelle aujourd’hui en Chine. À l’intérieur, la ville, d’une superficie de 11 km2, est structurée par les deux voies principales aboutissant aux portes et se croisant à la tour de l’horloge, définissant quatre quartiers inégaux, plus vastes au nord et à l’est. Dans le quart nord-est, se trouvait le siège de l’administration sous les Ming (yamen), puis du palais du gouverneur et de la garnison mandchoue sous les Qing et, aujourd’hui, le siège du gouvernement provincial du Shaanxi, la municipalité de Xi’an étant cantonnée au sud-ouest de la ville. En 1949, dans le cadre de la stratégie d’aménagement du territoire avec l’aide des experts soviétiques, Xi’an est désignée comme l’une des villes-clés du développement de l’intérieur. La ville se voit attribuer 17 projets de développement industriel dans le cadre du premier plan quinquennal de 1953-195712.
8L’élaboration du schéma directeur de Xi’an, calqué sur celui de Pékin13, va hésiter entre 1950 et 1952 sur les fonctions et la position de la cité historique dans le dessin général du plan, pour la replacer en 1953 en position dominante au nord dans l’axe de composition du plan de masse qui recouvre en grande partie le site de la Chang’an des Tang (fig. 2), réactivant de fait la mémoire du plan de la capitale antique dont des tracés étaient révélés grâce à des fouilles menées dans les années 1950.
9Le territoire du plan de la nouvelle municipalité, élargie à 131 kilomètres carrés14 s’inscrit dans un site délimité par les Qinling au sud, la Wei au nord, ses affluents (Zao et Fen à l’ouest, Chanba à l’est). Le tracé du plan vient buter sur la ligne du Longhai au-delà du rempart nord. Le plan régulier de la ville nouvelle encadre le noyau matriciel de la ville historique, dont la trame redressée des rues ordonne celle de l’échiquier du plan, limité au sud par un boulevard, amorce d’un futur périphérique, au tracé en pans coupés, réorientant la trame au sud-est et sud-ouest15. Les rares monuments et sites archéologiques anciens sont intégrés dans le maillage du plan. Les zones industrielles, connectées à des voies ferrées encadrent les quartiers dévolus à l’habitat et à l’ensemble des services et équipements publics.
Le glissement d’un plan régulier vers un plan radioconcentrique de 1980 aux années 2000
10Au début des années 1980, Xi’an dotée pendant la période du « troisième front » d’un important tissu d’entreprises industrielles publiques, souvent en perte de vitesse a vu sa population urbaine multipliée par trois16. Le deuxième schéma directeur (1983-2000) reprend et actualise les grandes lignes de ce plan de 1953 sur une aire élargie cette fois à 168 km2. Il amorce la conversion du plan orthogonal vers un schéma radioconcentrique, par le tracé du 3e périphérique, reliant les grands axes structurants au réseau routier national. La découverte de l’armée de terre de Qin Shihuangdi à Lintong en 1974, inscrit au patrimoine mondial en 1987, est l’événement majeur, au moment de l’ouverture au tourisme international17 pour la notoriété de Xi’an. Dans le cadre de la loi de 1982 sur la sauvegarde du patrimoine culturel, le premier plan de la protection et de mise en valeur du patrimoine de Xi’an à l’échelle de l’agglomération conforte la stratégie de mise en valeur des grands sites archéologiques18, des monuments classés et des plans de patrimoine de la ville historique, classée ville célèbre d’histoire et de culture.
11Dans le contexte de la réforme de 1992 sur l’économie socialiste de marché, le 3e schéma directeur (1995-2020) passe d’un modèle orthogonal à un modèle radioconcentrique19, du fait notamment de l’augmentation de la circulation automobile depuis le début des années 199020. La construction du 3e périphérique, long de 71 km, dès 1996, va modifier l’échelle et l’organisation du développement urbain d’une agglomération de 2,56 millions d’habitants en 1995, selon trois zones radioconcentriques : la cité historique, la ville centrale délimitée par le 3e périphérique, un réseau de 7 villes-satellites, principalement vers l’est le long de la vallée de la Wei. Les zones industrielles s’implantent à proximité des rocades : au sud-ouest, la zone high-tech (XHIDZ), créée en 1988, devient une zone économique spéciale en 199221 ; la Zone de développement économique et technologique (XEDTZ) est créée en 1993 au nord-est. Au nord, de nouveaux quartiers progressent vers la Wei. Le nouvel aéroport de Xi’an-Xianyang est situé à 13 km de la ville au nord-ouest en 1991. Le projet de la nouvelle Route de la soie, économique et touristique constitue déjà un enjeu d’aménagement du territoire22.
Les années 2000 : l’impact sur le local du corridor eurasien
12Le lancement par l’État en 1999 du projet sur 10 ans du « Développement du Grand Ouest » (Xibu da kaifa)23, officiel en 2000 dans le cadre du Xe plan quinquennal (2001-2005), est ciblé sur un ensemble de régions correspondant environ aux deux tiers du territoire, faiblement peuplé et sous développé à l’exception de quelques pôles régionaux. Ce projet va dynamiser le Shaanxi, marqué par une crise dramatique de sous-emploi, dû notamment à la réduction des effectifs des entreprises d’État non compensée par la croissance du secteur. Cette politique, caractérisée notamment par une augmentation significative des investissements publics, est incitative, encourageant l’ouverture et le recours aux investissements privés et étrangers24. Le projet du « Go West » insiste sur l’enjeu du « Pont continental eurasien » et donc sur le développement sélectif de pôles notamment le long de la ligne du Longhai, depuis la côte chinoise par Xi’an ou par Chongqing et Chengdu (corridor du Yangzi) et au-delà par Lanzhou et le Xinjiang (via Urumqi) jusqu’à l’Atlantique25. Le plan de développement de la zone économique de Chongqing-Chengdu est créé en 2010, celui du Guanzhong-Tianshui (fig. 1) en 200926.
13Xi’an devient la métropole d’un territoire de 79 800 km2, de plus de 28 millions d’habitants en 2009, et de 500 km d’est en ouest de Tongchuan (ville-frontière à l’est du Shaanxi) à Tianshui (Gansu), relié au réseau national et interrégional des voies ferrées à grande vitesse, existantes et en construction, notamment vers Chongqing et Chengdu, Shanghai et Pékin (via Zhengzhou) et vers Lanzhou et Urumqi à l’ouest. Trois itinéraires stratégiques se croisent à Xi’an, depuis le nord (Ningxia, Mongolie intérieure), le sud (Guangdong) et Shanghai27. Un réseau de villes-relais (Xianyang, Baoji et Tianshui), ainsi que des centres secondaires, interconnectés de la vallée de la Wei, complètent ce dispositif. Les grandes plateformes interconnectées sont situées à Xi’an et à Xianyang (zone aéroportuaire).
Un schéma directeur (2004/2008-2020) en quête de territoires
14La réussite du projet du « Go West » se traduit à Xi’an et dans le Shaanxi par une forte accélération du développement28 : le schéma directeur29 à l’horizon 2020, approuvé en 2004, est révisé puis approuvé en 2008 (fig. 3). L’intégration des municipalités de Xi’an et de Xianyang au nord de la Wei est envisagée dès 2002 à l’initiative de la province, mais avec une réticence de la part de Xianyang. Les grandes infrastructures et les réseaux à grande vitesse le long de la Wei génèrent un urbanisme linéaire et une délocalisation des secteurs d’activité vers l’ouest et vers l’est en direction de l’arrondissement de Lintong. La nouvelle gare au nord-est de la ville, affectée aux lignes à grande vitesse, est achevée en 2011. Le parc logistique et de commerce international, sur une superficie de 44,6 km2, est implanté à proximité. Cet engrenage entraîne la délocalisation de plusieurs organes de l’administration dès 2005 et de centres d’affaires dans ce secteur, la mise en réseau du territoire devant être assurée avant 2020 par la mise en chantier du métro à partir de 2006, et dont la plupart des lignes se croisent au niveau de la ville historique30.
15Pourtant, le principe de composition de la trame urbaine en « échiquier » orientée, léguée par le schéma directeur de 1953, est explicitement maintenu par le Conseil des affaires d’État en 2008, comme faisant référence à la figure du « jiugong ou des 9 palais » (carré à 9 cases, fig. 4) ordonnant le territoire à partir du centre31. Cette figure emblématique de l’histoire des plans de villes royales, organisant le territoire à partir du centre, est réinterprété ici pour placer dans les huit directions les villes-relais et territoires dépendant de la métropole, alors que la ville historique est vidée d’éléments de sa centralité, matériellement et symboliquement (bureaux de l’administration et d’entreprises). Elle est reconvertie en centre culturel et touristique entraînant l’éviction de 40 % de sa population (150 000 habitants) dans le cadre d’une stratégie de développement du tourisme culturel de masse, comme le montre la création dans les années 2000 du nouvel arrondissement de Qujiang au sud spécialisé dans l’industrie culturelle et touristique32.
Un modèle de cité-jardin moderne sur un territoire métropolitain en « grappe » : la mise à l’écart d’un modèle hérité ?
16La création d’une métropole internationale de l’intérieur, le grand Xi’an (Da Xi’an), approuvée en juin 2009, englobe la totalité de la municipalité de Xi’an et des secteurs détachés de celles de Xianyang et Weinan (environ 15 000 km2). Un secteur central de Xixian (882 km2, dont 272 à urbaniser) créé au cœur de la nouvelle métropole, devient en 2010 le 4e arrondissement urbain de planification nationale, après Pudong (Shanghai), Binhai (Tianjin) et Langjiang (Chongqing). Son urbanisme s’inspire d’un modèle de cité-jardin moderne du xxie siècle (xiandai tianyuan chengshi di dianfan), selon le Conseil des affaires d’État en 2011, indiquant au passage le caractère obsolète du modèle de la ville impériale des Tang33. Ce grand projet métropolitain a posé dès le départ des problèmes de gouvernance et de concurrence à tous les niveaux. Devant ces difficultés, Xixian devient un nouveau district de niveau national (guojiaji xinqu) en janvier 2014.
17D’après le schéma directeur pour 2010-2020, le territoire est formé de 5 secteurs de « villes nouvelles » (xincheng)34 intercalés entre les aires urbanisées de Xi’an et de Xianyang (fig. 4). Le grand Xi’an sera une métropole des deux rives. Xixian devient la colonne vertébrale du développement industriel du grand Xi’an dans l’optique d’un développement régional plus équilibré. Des cités-jardins en grappe devraient s’insérer dans des zones agricoles et naturelles. Cet urbanisme est celui d’une ville entrepreneuriale35. La Wei devient l’axe en creux d’un urbanisme écologique, affiché comme la marque d’une métropole verte : une image en rupture avec celle de la ville héritée et signe de modernité36. La référence explicite à la cité-jardin d’Howard est invoquée comme modèle d’urbanisme d’une métropole refusant le « pancake style » au profit d’un mode de développement en « grappe », selon lequel doivent s’imbriquer les secteurs urbanisés des zones agricoles et naturelles37, interconnectés et en réseau. Un projet officiel de ville-modèle national d’une « smart » (3D) écocité est retenu, avec l’aide de la Holding Vantone, suite à un concours international gagné en 2013 par la firme américaine AS+GG38. L’enjeu est d’inventer un modèle de ville nouvelle – exportable ? – délibérément contemporaine de niveau international et chinoise. Cette approche s’inscrit dans la politique nationale de création d’« Eco-Garden Model City », dès 1992 par le ministère de la Construction (MoHURD) et d’« Eco-City » par le ministère de la Protection de l’environnement (MEP) depuis 2007.
18De ce survol de l’évolution des schémas directeurs, comme indicateurs de l’évolution récente de Xi’an, on doit revenir sur la prégnance de la géographie historique locale. Le recours à la figure de l’axe impérial sud-nord montant vers la ville historique, centre et matrice du carroyage de la ville régulière en 1953, conduit vers un blocage au début des années 2000. Le passage à la ville radioconcentrique des années 1990, connecte la ville aux réseaux routiers nationaux et réoriente le développement aux abords de la ligne du Longhai. Dès le début des années 2000, dans le cadre des programmes du développement de l’ouest puis du Guanzhong-Tianshui, l’esquisse de la métropole internationale de l’intérieur dilate et recompose le territoire du plan de part et d’autre de la Wei, dans l’axe de la vallée du Guanzhong désenclavée car située sur le trajet du corridor eurasien.
19Le nouveau district de Xixian a pour fonction d’organiser l’aménagement d’un territoire métropolitain en connectant sept entités : les villes de Xi’an, de Xianyang et les cinq villes nouvelles. La référence à l’urbanisme des Tang est marginalisée par la création d’un nouveau modèle à Xixian : celui d’une cité-jardin moderne dans un urbanisme en grappe. La ville régulière, résistante, risque maintenant d’être figée : les grands projets se concentrant au nord en raison du foncier disponible et le long de la ligne du Longhai. Le projet de Xi’an, métropole internationale de l’intérieur, reste à confirmer, même si les investissements privés chinois et étrangers se sont annoncés dans les années 2000. Le décollage économique39 est dû à l’initiative de la politique d’État d’aménagement du territoire et la reprise en main de Xixian, début 2014, en traduit les difficultés de gouvernance.
20Finalement la tension dans le temps long entre ces deux figures ordonnatrices de l’urbanisme impérial reste d’actualité. L’une, celle du Jiugong réglant le territoire à partir du centre : la ville ad quadratum figée dans son territoire au risque de son obsolescence, activée par la présence du pouvoir. L’autre, celle de l’axe commercial est-ouest située sur une grande voie de passage, dynamique mais dépendante de la Route de la soie économique à grande distance qui la sous-tend (fig. 5), connectée et donc en concurrence directe avec l’autre corridor eurasien du Yangzi. Cette tension n’est-elle pas l’expression d’un mode de résilience locale et de ce point de vue, atypique, d’une ville de second rang en voie de métropolisation ?
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Notes de bas de page
1 Corboz, 2001, p. 213 ; Fayolle Lussac et al., p. 299-304.
2 Du point de vue du développement durable, la résilience urbaine serait « la capacité de la ville à absorber une perturbation puis à récupérer ses fonctions à la suite de celle-ci » : Toubin et al., 2012, p. 5 ; Laugier, 2013.
3 Sanjuan, 2010, p. 106-111, 136-144 ; 2012, p. 253-263.
4 Sur l’évolution urbaine de Xi’an jusqu’à la fin des années 1990 : Vermeer, 1988 (contexte regional) ; Fayolle Lussac et al., 2007, p. 139-160.
5 « One of the key problems of urban modernization is the need to construct and preserve structures and sites that have the permanence of place and the comfort of identity… the twentieth-century attempt to construct cities that would be both modern and Chinese » : Esherick, 1999, p. 1 ; Abramson, 2006, p. 2-3.
6 « The consequences of urban transformation and the (re) making of the restless urban landscape of China are the result of general and global forces as well as national and locality specific factors converging in a particular city » : Ma et Wu, p. 14-15.
7 Franck et al., 2012, p. 8-23 ; Sanjuan, 2012, p. 252-263.
8 Shatzman-Steinhardt, 1996, p. 350-352 ; 1990, p. 97-98, 108-121.
9 À propos du Kaogongji (manuel ou mémoire des artisans) : Shatzman Steinhardt, 1990, p. 32-33 ; Jiren, 2011, p. 26-29.
10 Clément et Pechenart, 1984, p. 20-22.
11 Xiong, 2000, p. 202-207, carte 7.1.
12 Wang et Cliff, 1992, p. 1.
13 Zhang Liang, 2003, p. 114-118.
14 . La municipalité de 828 km2 en 1954 comportait 3 districts urbains (Beilin, Lianhu, Xincheng) et 3 districts périurbains (Weiyang, Baqiao, Yanta). Le territoire actuel de 9 983 km2 date de 1983.
15 Ce boulevard est doublé d’un canal de récupération des ruissellements et des cours d’eau des Qinling.
16 De 400 000 habitants en 1949 à 1,5 million en 1980 (Wang, 1992, p. 9-10).
17 Taunay, 2011, p. 52.
18 Site néolithique de Banpo, capitales Feng et Hao des Zhou (18 km2), palais E-Pang des Qin, Chang’an des Han (34 km2), palais Daming des Tang (3,5 km2).
19 Mangin, 2004, p. 268.
20 De 1990 à 2003, l’augmentation moyenne de véhicules est de 10,80 % par an (Psuta, p. 9).
21 Les 4 premières zones économiques spéciales ont été créées en 1980 sur la côte méridionale.
22 Le Guanzhong, Lanzhou et Urumqi (Lin, 1996, p. 77) comme centres économiques majeurs à terme de la voie qui doit aller de la côte chinoise à Rotterdam. Le projet touristique de la Route de la soie existe dès 1990.
23 L’Ouest comprend ici 6 provinces (Gansu, Guizhou, Qinghai, Shaanxi, Sichuan, Yunnan), 5 régions autonomes (Guanxi, Mongolie intérieure, Ningxia, Tibet, Xinjiang) et la municipalité de rang provincial de Chonqing. Cela correspond à un territoire de plus de 6 millions de kilomètres carrés (65 % du territoire national), 25 % de la population (le Guanxi initialement comptabilisé dans les régions de l’Est et la Mongolie intérieure dans celles du Centre n’étaient pas inclus dans les statistiques au début des années 2000).
24 Fan, 2006, p. 712. Pour Vermeer, les résultats en 2004 étant déjà positifs dans la plupart des domaines ciblés : Vermeer, 2004, p. 87-88, 95-96, 110. De 2001 à 2009, le PIB est passé de 70 à 272,4 milliards de yuans (Shaanxi Statistical Yearbook, 2002, 2010).
25 Ce projet de 40 trains de 700 m de long à terme sur un trajet 10 000 à 11 000 km selon les villes de départ en Chine en 15/16 jours est devenu opérationnel en 2011. La Chine a investi depuis plusieurs années dans des projets de coopération avec les républiques d’Asie centrale, portant entre autres sur les réseaux d’infrastructure et les équipements. Le premier train est arrivé à Hambourg depuis Zhengzhou en août 2013.
26 Zhang Keyun, 2012, p. 10. Décision du Conseil des affaires d’État du 25 juin 2009 : création de la Zone économique de développement du Guanzhong-Tianshui (Guanzhong-Tianshui jingjiqu fazhan, en anglais Guanzhong-Tianshui ECZ Development Plan), Central Government Portal, 06.30.2009.
27 . Autoroutes : « Baomao » : de Baotou (Mongolie intérieure), à Xi’an, Ankang (sud du Shaanxi), Chongqing jusqu’à Maoming (Guangdong) ; « Fuyin » de Fuzhou (Fujian) à Yinchuan (Ningxia) ; « Xikang » Xi’an-Ankang (jonction avec l’autoroute de Shanghai à Chengdu).
28 De 1999 à 2009, le PIB est passé de 70,1 à 272,4 milliards de yuans (National Bureau of Statistics, Shaanxi Statistical Yearbook, 2002, 2012).
29 La population urbaine de Xi’an est passée de 2,398 millions d’habitants en 1990 à 3,870 en 2000 (China National Bureau of Statistics, 2000), mais les arrondissements de Chang’an et de Lintong ont été comptabilisés depuis 2002 dans l’aire urbaine de Xi’an. Le PIB provincial a progressé de 96,7 milliards de yuans à 160 milliards de 2000 à 2004.
30 Les 6 lignes prévues se croisent dans ou à proximité de la ville historique : la ligne 2 N/S, longue de 26,3 km, a été ouverte en 2011, la ligne 1 E/O, longue de 25,5 km, en 2013.
31 Le Jiugong, « Palais aux 9 halls » : figure géométrique considérée dans l’antiquité comme ayant une portée magique, et comme réglant des rituels. La forme carrée de la ville ordonnant le monde dans les quatre directions à partir d’un centre, il était censé représenter également les emplacements des rues principales et des marchés : Dorofeeva-Lichtmann, 1996, p. 19, schémas p. 30-33 ; Xiong, 2000, p. 39-53 ; Xi’an Ancient Capital, 2006, p. 118, 214-215, 218 (schémas).
32 Fan Qian, « La protection du patrimoine urbain et le renouvellement de la ville ancienne : le cas de Xi’an », thèse en cours, université Paris-Est-École doctorale VTT.
33 « Ancient Chang’an city construction has led the Chinese thousands of years, and we certainly hope that the construction of Xi’an as a model 21st century modern garden city » : « Guanzhong-Tianshui Economic Zone Development Plan » efforts to build an international metropolis Xi’an, Central Government portal, 13.06.2006.
34 Deux secteurs ouest de rive sud, détachés de Xi’an : Fengdong (161 km2) et Fengxi (143 km2) ; et trois de rive nord : Jinghe (est, 146 km2), Konggang (secteur de l’aéroport de Xi’an-Xianyang, 141 km2) et Qinhan (le long de la rive, d’est en ouest, 291 km2) : 65 % du foncier du territoire de Xianyang.
35 Friedmann, 2005, p. 105-116. En 2008, le forum organisé par la province sur le projet de Xixian avec de grands groupes d’investisseurs chinois insistait sur une forte participation de ces derniers (The People’s Government of Shaanxi, 10.06.2008).
36 Hassenpflug, 2010, p. 132-134.
37 Xixian New Area-New Example of a Modern Farmland City : The Government Website of Shaanxi Province (http://english.gov.cn/06.01.2012).
38 La firme Adrian Smith + Gordon Gill de Chicago doit construire également pour le compte de Vantone, spécialisé dans ce domaine, l’écocité expérimentale de Tianfu à Chengdu.
39 En 11 ans (1999-2009), le PIB multiplié par 4 (272,2 milliards de yuans en 2009) et le secteur tertiaire par deux (38 % en 2009) (Shaanxi Statistical Yearbook, 2010).
Auteur
Historien de l’architecture, Professeur honoraire de l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et associé à l’UMR 7136 AUS.
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