Le choc touristique des années 1960
p. 103-115
Texte intégral
Des conditions favorables à l’avènement du tourisme
1Les transformations d’un système économique sont rarement instantanées et, si elles n’en demeurent pas moins brutales pour les populations et le territoire concernés, elles sont généralement le fruit d’un long processus qui, s’appuyant sur des conditions historiques, politiques ou sociétales favorables, interfère à un moment donné du temps avec une cause endogène ou exogène, qualifiée d’évènement déclencheur. La crise ou le point de retournement, plus ou moins explicite ou plus ou moins identifiée, n’est qu’un signal - un moment - qui nous permet de dater le début de la phase de transformation profonde qui s’ouvre. Ainsi semble-t-il en être du basculement de la Balagne dans une autre ère économique au tournant des années 1960.
2Plusieurs éléments de contexte tant positifs que négatifs du point de vue de la Corse vont créer les conditions favorables à un changement structurel du système productif balanin qui, de dominé par les activités agropastorales, va être orienté dans la fourniture de services touristiques.
3Pour comprendre cette mutation économique mais aussi sociale et spatiale, il convient d’abord de rappeler que la Balagne au sortir de la Seconde Guerre mondiale est une région en déclin tant sur un plan démographique qu’économique, les deux étant évidemment liés. Mais ce déclin ne saurait être imputé aux seuls effets dépressifs de la Seconde Guerre mondiale. En effet, dès la fin du xixe siècle, le trend démographique s’inverse. Dans un article publié en 1918, Giovanni Anfossi, qui s’intéresse plus particulièrement à la Balagne, constate que de 1872 à 1911 les densités de population ont diminué partout, exception faite de la zone littorale qui connaît une augmentation qu’il qualifie de « négligeable »4.
4Nos statistiques confirment ce diagnostic (Figure5). La Balagne a perdu plus de 800 habitants en cinq ans ; de 1906 à 1911, elle en perd 1359 en dix ans, de 1911 à 1921. Outre le nombre de morts au front, la baisse des naissances constatée pendant les années de guerre, correspond à un moment où la déprise rurale s’accentue.
5Le déclin démographique se poursuit après la Première Guerre mondiale. Après une légère reprise entre 1921 et 1926, la Balagne perd un millier d’habitants entre 1921 et 1936. Cependant, sur la période, Calenzana, Calvi et L’Île-Rousse connaissent une forte croissance de leur population. Le recensement de 1946 met en évidence une chute nette de la population qui se poursuit la décennie suivante. Entre 1936 et 1962, le taux de croissance annuel moyen devient négatif sur toute la Balagne6. La région aurait alors perdu la moitié de sa population selon les estimations des recensements de 1896 et de 1962.
6Sur un plan économique, la Balagne à l’instar du reste de la Corse connaît une phase de dépression. Le déclin économique amorcé à la fin du xixe siècle 6, qui affecte une Corse restée à l’écart des grandes transformations caractéristiques de la seconde révolution industrielle, est accentué en Balagne avec la crise des productions céréalière et oléicole. En particulier, l’huile d’olive corse dont la Balagne est une des principales régions productrices sur l’île, est soumise dans le dernier quart du siècle à une forte concurrence des productions provençales, italiennes et tunisiennes plus compétitives7 et subit aussi la concurrence des huiles de graine qui inondent le marché. Les méventes des propriétaires balanins auront des effets dévastateurs sur l’économie locale comme le rappelle Denis Joufroy8 sur la base du rapport de Victor Ardouin-Dumazet9.
7Il en résulte qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Balagne est considérée par de nombreux observateurs comme un territoire à l’abandon. Cette économie méditerranéenne à dominante agricole qui rappelait selon Pierre Simi la Toscane et la Provence10, n’est plus le fameux « Jardin de la Corse » décrit par Pietro Morati11. Il s’agit d’un territoire où le système agropastoral, initialement fondé sur la transhumance, s’est imposé au cours de la première moitié du xxe siècle au détriment de cultures céréalières et fruitières du fait, entre autres facteurs, de la déprise rurale. Seul l’élevage est rentable sur des terres ouvertes aux bêtes. La vaine pâture qui s’étend est d’ailleurs une source importante de conflits d’usages entre les propriétaires fonciers qui ne peuvent plus cultiver leurs terres et les bergers venus notamment du Niolu12. Rondeau décrit ainsi la situation économique de la Balagne dans les années 1950 :
« Dans l’amphithéâtre de Calvi, la plaine de Sainte Catherine (où est situé l’aéroport) est un terrain de parcours des bergers de Calenzana, voire du Niolo. Des prairies médiocres permettent quand même l’élevage des bovins et la vigne pourrait se développer dans d’excellentes conditions, aussi bien sur ces graves que sur les basses pentes »13.
8Le « Jardin de la Corse » semble désormais à l’abandon :
Sans connaître une ruine comparable à celle du Cap, la Balagne est pourtant en crise généralisée […]. Au temps de l’économie de subsistance, la Balagne pouvait se prévaloir de productions variées qui lui permettaient de survivre quoi qu’il arrive. Les excédents d’huile et quelquefois de vin lui permettaient les achats à l’extérieur. Que faire aujourd’hui d’un système reposant sur de petits champs de céréales, de petites prairies, quelques olivettes et quelques pieds de vigne ? Rien […] dès lors le pays donne une impression d’abandon, avec ses maigres pâtures, ses oliviers abandonnés, ses champs envahis par le maquis, ses murettes éboulées14.
9Alors que Raoul Blanchard en 1917 rappelait que le Terrier estimait le sol cultivé en céréales (orge et blé) à 70 % de la superficie de la Balagne, il n’en reste que 46 ha en 197015. Aucun processus de modernisation de l’agriculture n’est enclenché dans l’après-guerre. Les infrastructures hydrauliques sont inexistantes avant les années 1960 et aucune modernisation de l’agriculture n’est envisagée compte tenu du seuil de déprise rurale qui a été franchi, des problèmes d’irrigation, du manque d’investissements agricoles16. Le grand incendie de 1957 qui a parcouru 33 000 hectares restera dans les esprits comme le point paroxysmique de ce processus de désertification rurale.
10Mais, paradoxalement, ce territoire à l’abandon va offrir un terreau fertile au développement d’une nouvelle activité économique, le tourisme et plus précisément, le tourisme de masse. La Balagne dispose déjà avec Ajaccio d’une petite renommée touristique. Le tourisme est déjà présent depuis le début du xxe siècle sans toutefois qu’une quelconque spécialisation ou organisation touristique puissent être identifiées. Les atouts paysagers, le climat, le patrimoine bâti n’ont pas échappé à certains voyageurs de la fin du xixe et du début du xxe siècle17. La Balagne, plus par défaut que par choix, propose déjà quelques services touristiques. Le syndicat d’initiative de Calvi est créé en 1907 et plusieurs projets sont lancés surtout dans les années 192018. En 1927, le Grand Hôtel de Calvi exhibe des équipements d’une grande modernité. En 1928, l’exploitation de la plage est cédée à la Société Calvi-Plage tandis que l’Hôtel Napoléon est créé à L’Île-Rousse (Illustration 11), le Calvi-Palace à Calvi. La cité génoise est alors un lieu de villégiature pour quelques fortunés séjournant sur la Côte d’Azur plus qu’une véritable destination touristique. Les visiteurs sont surtout des étrangers : Russes blancs, Autrichiens, Anglais notamment. Il faudra attendre l’après-guerre pour voir arriver les premiers grands flux touristiques en provenance de France continentale.
11Dans les années 1950, les attraits du paysage sont encore bien présents et n’échappent pas aux observateurs.
Le site de Calvi est admirable, l’un des plus beaux de Corse […] et il ne paraît pas possible qu’à 150 km de la Côte d’Azur […] une si belle richesse puisse être inexploitée. On y travaille bien sûr mais à petite échelle. Les hôtels récemment construits sont encore dans la ville ou encore au-dessus d’elle ! Rien d’autre sur la plage que des villages de toile ou des bungalows… Calvi sommeille encore19.
12Un autre élément facilitateur va jouer. Dans les années 1950, la Balagne est une des régions de Corse - avec celles de Bastia et d’Ajaccio - les plus ouvertes sur l’extérieur alors que paradoxalement, elle reste isolée du reste du territoire corse. Seule la RN 197 relie Calvi à Ponte Leccia en passant par les villages de piémont pour un trajet moyen de 2h 30. La ligne de chemin de fer Ponte Leccia - Calvi inaugurée en 1890 n’est pas performante. Mais la Balagne est desservie par les deux ports de Calvi et de L’Île-Rousse qui sont les deux points de l’île les plus proches du continent français (180 km). Par ailleurs, en 1949, l’aéroport de Calvi a été aménagé par les Américains. Si elle n’est qu’une simple piste nord-sud de 1500 m, reliée une fois par semaine à Marseille et trois fois par semaine à Nice20, elle assure avec les deux ports une ouverture sur le reste du monde dont ne disposent à l’époque en Corse que les cités d’Ajaccio et de Bastia.
13Or, précisément, le changement dans les années 1950, vient d’ailleurs. En France, le contexte socio-économique a changé : la croissance économique est de retour et s’ouvre la période des Trente Glorieuses. Les congés payés se sont généralisés et les moyens de communication et de télécommunication se modernisent. Une société de consommation de masse s’installe. En particulier, la consommation de loisirs croît et le tourisme de masse dans les années 1960 va se concrétiser par le développement de stations balnéaires destinées à recevoir le flux croissant de vacanciers désormais essentiellement d’origine nationale. En France continentale l’attractivité de la côte d’Azur est décuplée. Les projets fleurissent sur le littoral méditerranéen mais aussi atlantique. « L’Île-Rousse comme Calvi ne peut espérer se développer qu’en fonction du tourisme », écrit Rondeau21. Mais c’est le cas de tout territoire qui, faute de politiques de mise en valeur adaptées, n’a d’autre choix que de se spécialiser dans le tourisme.
14C’est dans ce contexte que le tourisme va apparaître pour certains opérateurs, privés comme publics, comme une manne à ne pas laisser passer.
Le « Jardin de la Corse », destination touristique
15En Balagne la véritable réorientation touristique de l’économie est identifiable dans les années 1960, à l’instar de ce qui se passe en d’autres points du littoral corse à la même période22. Si on doit dater précisément le choc touristique de la Balagne, il faut se référer à l’article de Janine Renucci paru en 1962 dans la Revue de géographie de Lyon, selon lequel « les véritables succès du tourisme n’ont été consacrés qu’au cours des cinq dernières années »23, donc à partir de 1955-1957. Toutefois, plusieurs interviews menées sur le terrain auprès de personnes ayant vécu ces transformations, soulignent que les mutations engendrées par le tourisme ont été surtout perceptibles vers la fin des années 1960 avec une amplification de leurs effets dans les années 1970. L’amplitude économique de ce choc est commensurable grâce au travail de Pierre Simi : selon l’auteur, la Balagne dans les années 1970 représentait déjà 50 % du revenu touristique insulaire24.
16Comme l’évoque les publicités de l’époque (Illustration 12), ce n’est pas la Balagne cultivée et arborée – d’ailleurs détruite en partie par le grand incendie de 1957 – qui attire. C’est l’attrait de la mer qui domine et impulse un développement touristique autour des plages :
Plage de prétention aristocratique à Ile-Rousse, à cause de l’existence du seul véritable hôtel de luxe que possède l’île25 […] Plage populaire à Calvi, lieu de concentration de terrains de camping et des villages vacances, où la population normale, inférieure à 2 000 personnes, quintuple, d’après les témoignages des boulangers26.
17En toute logique, les structures d’accueil fleurissent déjà au plus près de la mer :
En face de la massive citadelle génoise […] se dispersent sous la pinède qui borde la longue courbe de la plage, les bungalows ou les tentes des clubs organisateurs de vacances, disséminés autour des restaurants collectifs27.
18Il en résulte, dès les prémices du développement touristique, une forte saisonnalité. En 1960, la fréquentation hôtelière dans les établissements homologués quasiment nulle en janvier, passe au millier de nuitées au mois de mai pour atteindre 12 000 nuitées au mois d’août. Faute de statistiques sur la fréquentation touristique à l’échelle de la Balagne et encore moins des communes, il ne nous est pas possible de quantifier avec précision l’ampleur du phénomène en termes de variations saisonnières de la population à cette époque. Janine Renucci s’est risqué à le faire dans son article de 1962 en analysant l’évolution saisonnière de la production de pain par les boulangers et du volume de cartes postales envoyées de Calvi et L’Ile Rousse : grosso modo dans les années 1960, les deux villes auraient vu leur population quadrupler durant l’été28. Il en résulte que leur structure urbaine quasiment figée depuis leur fondation respective au xiiie et au xviiie siècles est modifiée par le développement des infrastructures touristiques29 (Illustration 13).
19Il convient de noter que même si un certain nombre d’investissements publics ont vu le jour dans les années 1950, dans le domaine touristique c’est surtout l’initiative privée qui a identifié et capté la manne touristique. Dès 1948, d’importants investissements sont réalisés à Calvi30 qui va définitivement embrasser le destin d’une station balnéaire dans les années 1960 (Illustration 14). En 1970, la ville compte déjà trente hôtels31… autant que la capacité hôtelière actuelle32 !
20L’offre d’hébergement est donc essentiellement littorale et recouvre dès la fin des années 1960 quatre grandes catégories :
- L’hôtellerie essentiellement à Calvi avec quelques unités à L’Île-Rousse ;
- Les campings très développés à Calvi (notamment dans la pinède), moyennement à L’Île-Rousse et Algajola ;
- Les villages-vacances (camps de toile, VVF, bungalows) à Calvi d’abord (Club Olympique, créé en 1948 et rénové en 1963) puis à Lumio avec l’implantation du Club Méditerranée (en 1970) qui aura un effet structurant sur la marine de Sant’Ambroggio, à L’Île-Rousse et enfin à Belgodere sur la frange littorale de la commune (VVF de Lozari) ;
- Les résidences secondaires : plusieurs lotissements voient le jour comme la Marine de Davia sur la frange littorale de Corbara ou à Sant’Ambroggio commune de Lumio. Mais les observateurs33 relèvent aussi le développement de résidences secondaires individuelles (Illustration 15).
21Si le territoire semble soumis à des forces exogènes de développement, l’intervention publique n’est pas totalement absente de cette évolution. Au cours des années 1960 puis 1970, au-delà de l’attrait naturel de la microrégion pour le tourisme national et international en pleine expansion, est mis en œuvre en Corse en général, et en Balagne en particulier, un premier type de stratégie touristique soutenue par l’État. Le Plan d’Aménagement de la Corse de 1957 qui envisageait l’apparition d’une « seconde Côte d’Azur » conduit l’État à mettre en place la SETCO34, société mixte chargée de l’aménagement touristique. Des projets hôteliers privés sont soutenus par des financements publics35. Ralentie par manque de moyens (notamment par non versement des fonds par l’État), la SETCO réalise quand même cinq hôtels sur l’île dont un en Balagne à L’Île-Rousse, l’Hôtel La Pietra, fonctionnel dès mai 196036.
22Les premiers lotissements pour résidences secondaires sont mis en vente comme la Marine de Davia sur la commune de Corbara qui compte à l’époque 255 lots. La publicité immobilière parue dans le guide touristique « Toute la Corse », axe son message mercatique sur la « Balagne Jardin de la Corse, région en plein essor, proche du Continent et réputée pour la salubrité de son climat […] choisie pour créer un ensemble résidentiel de premier ordre avec prise de possession immédiate »37.
23Comme il ne peut y avoir de flux touristiques sans infrastructures de transport, ports et aéroport sont agrandis et modernisés. Le port de plaisance de Calvi sera créé en 1978 permettant d’accueillir des yachts.
24La vocation touristique semble dès lors scellée, d’autant plus que de par leurs fonctions commerciales héritées du passé, les deux villes balanines accueillent plutôt avec empathie ce flux de consommateurs d’une nouvelle ère38.
Notes de bas de page
4 Seules les deux villes de L’Île-Rousse et Calvi ont encore une croissance démographique positive, bien que très faible. Calenzana et Monticello, villages limitrophes respectivement de la première et de la seconde voient encore leur population croître bien que de manière très marginale. Anfossi G., « Recherches sur la distribution de la population en Corse », Recueil des travaux de l’Institut de géographie alpine, tome 6, no 1, 1918, p. 119.
5 Le taux est à peine positif pour la commune de Montegrosso et cela est probablement dû au processus de regroupement de trois communes, Cassano, Lunghignano et Montemaggiore entre 1971 et 1972.
6 Sur cet épisode économique, nous renvoyons le lecteur à Pomponi F. qui l’évoque dans son Histoire de la Corse, Paris, Hachette, 1979, 447 p. notamment p. 386 et à la thèse de Castellani M., « Les mutations économiques et humaines de la Corse contemporaine : étude d’économie et de démographie régionale », thèse Université de Corse, 1991, 663 p.
7 Denis Jouffroy explique comment la combinaison de plusieurs facteurs a conduit à une baisse de compétitivité de la production corse sur le marché méditerranéen du fait du manque d’adaptation technologique des moulins, de la chute du prix des grignons, de la désorganisation des producteurs. Jouffroy D., L’histoire de l’olivier et de l’huile d’olive en Corse de la fin du xvie siècle au début du xxe siècle. Économie – société – aspects culturels, thèse, Université de Corse, 2013, 1202 p.
8 Ibid., p. 570.
9 Op. cit.
10 Simi P., Précis de géographie physique, humaine, économique, régionale de la Corse. Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, Collection Corse d’hier et de demain, no 11, Bastia, Imprimerie Sammarcelli, 37 illust., 1981, 608 p.
11 Morati P., op. cit.
12 Simi P., op. cit.
13 Rondeau A., La Corse, Paris, Armand Colin, 1964, p. 152.
14 Ibid., p. 153.
15 Simi P., op. cit.
16 Pourtant au tournant des années 1960, des projets de revitalisation agricole - notamment dans le domaine oléicole - se feront jour (voir sur ce point Simi P., op. cit.) avec toutefois comme objectif principal la satisfaction de la demande touristique que le Plan d’Action Régional proposé en 1957 par le gouvernement prévoit croissante (voir l’analyse critique du P.A.R. dans Marchetti P., Une mémoire pour la Corse, Flammarion, p. 243).
17 Entre autres, la postérité retiendra les séjours des écrivains Guy de Maupassant en 1880 et René Bazin en 1907 ainsi que ceux de plusieurs peintres comme Fernand Léger en 1906, Suzanne Valladon et son fils Utrillo en 1912. Par ailleurs, Michel Vergé-Franceschi cite dans « Le Voyage en Corse. Anthologie de voyageurs de l’Antiquité à nos jours » (Bouquins, Laffont, 2009) des descriptions aussi précises que flatteuses des paysages balanins faites par Victor Ardouin-Dumazet, le Prince Bonaparte ou encore Charles Ducontat.
18 Sur la fréquentation touristique à Calvi au début du xxe siècle, voir Loverini M.-J., Galetti J.-F., Calvi, Aix-en-Provence, Edisud, 1991, p. 176-177.
19 Rondeau (op. cit., p. 155) signale une population calvaise d’environ 2 000 habitants.
20 Simi P., op. cit., p. 199.
21 Rondeau A., op. cit., p. 155.
22 Furt J.-M., Maupertuis M.-A., « Le tourisme en Corse : retour sur une évolution naturelle », dans Musée Régional d’Anthropologie de la Corse, La Corse et le tourisme, 1755-1960, catalogue de l’exposition présentée au musée régional d’anthropologie de la Corse du 13 juillet au 30 décembre 2006, Ajaccio, Albiana, Musée de la Corse, 2006, p. 329-339.
23 Renucci J., « La Corse et le tourisme », Revue de géographie de Lyon, vol. 37 no 3, 1962, p. 220.
24 Simi P., op. cit., p. 260.
25 Il s’agit de l’actuel Grand Hôtel Napoléon qui est le « château » Piccioni transformé en hôtel de luxe en 1928. Il accueillit le roi du Maroc Mohamed V en exil en France en 1953.
26 Renucci J., op. cit., p. 213.
27 Ibid., p. 220.
28 Renucci J., 1962, op. cit.
29 Pour une description précise du développement du tourisme à L’Île-Rousse et à Calvi, voir Simi P., 1981, op. cit., p. 260-264.
30 Le Club Olympique notamment.
31 Selon Simi P., 1981, op. cit..
32 29 hôtels sont recensés à Calvi en 2012 par l’INSEE.
33 En particulier Renucci J., 1962, op. cit., et Simi P., 1981, op. cit.
34 Société pour l’Équipement Touristique de la Corse
35 Silvani P., L’or bleu de la Corse, Ajaccio, Albiana, 1998, 223 p.
36 Simi P., 1981, op. cit.
37 Ambrosi J. (dit Lenzulone), Toute la Corse : le seul guide complet et utile par Lenzulone, Nice, Impr. Meyerbeer, 1963.
38 Maupertuis M.-A., « Pressions sur le littoral insulaire et qualité de vie des résidents : retour sur une recherche-action en Balagne », dans Furt J.-M., Tafani C. (dir), Tourisme et insularité : la littoralité en question(s), Paris, Karthala, 2014, p. 183-200.
Auteurs
Professeur de Science Économique, Université de Corse/UMR CNRS 6240 LISA.
Ingénieur d’études en traitement, analyse et représentation de l’information spatiale, UMR CNRS 6240 LISA.
Maître de Conférences en géographie, Université de Corse/UMR CNRS 6240 LISA.
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