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Conclusion

Champs et enjeux d’une socioécologie de l’énergie

p. 441-446


Texte intégral

1L’intérêt principal de toute réflexion sur l’énergie est qu’elle concerne tous les secteurs de la société et qu’elle est transversale aux quatre grandes crises socioécologiques : aux immenses défis auxquels doit s’affronter une transition écologique, des plus difficiles et délicates, qui sont biologique (pollutions, déclin de la biodiversité et santé environnementale), climatique (gaz à effet de serre), tellurique (épuisement des ressources non renouvelables) et technoscientifique (les risques et les accidents majeurs)1. En effet, si l’on comprend aisément que l’énergie concerne l’épuisement des ressources que sont le pétrole et le gaz surtout, mais aussi le charbon et l’uranium, défi que les énergies renouvelables sont censées relever, les autres problèmes majeurs auxquels se confronte la planète sont également liés à l’énergie. Ainsi, l’enjeu climatique est au cœur des consommations d’énergie fossile, la production d’électricité nucléaire est à l’origine des grandes catastrophes telles que Tchernobyl ou Fukushima, et les combustions ou irradiations, qu’elles soient accidentelles, routinières (l’étalement urbain favorise l’usage des engins motorisés) ou résiduelles, contaminent l’air, l’eau, les aliments en accélérant la crise biologique.

2La transversalité et le niveau des enjeux énergétiques expliquent les difficultés, tensions et conflits sociaux qui la concernent, comme ils justifient amplement une réflexion approfondie et spécifique des sciences sociales. Les grands objets de connaissance, les objectifs d’investigation et les dimensions les plus structurantes de cette réflexion désormais collective, ainsi que l’examen des obstacles que rencontrent les projets de transition énergétique vers un monde plus écologique, touchent aux fondements du modèle de développement productiviste des sociétés occidentales et à ses contestations. Les principales tensions sont : croissance indéfinie et mondialisation versus emploi locaux et orientation du marché ou croissance zéro, consommation augmentant et confort hédoniste sans bornes versus frugalité et prospérité écologiques avec progrès humain, inégalités et dettes écologiques Nord-Sud créatrices de conflits versus développement autocentré et justice sociale… On voit que les enjeux sont multiples, d’où la double nécessité de montrer, d’une part, l’amplitude des tâches de la sociologie de l’énergie – ce que nous proposons dans un premier temps – et, d’autre part, celle de désigner les propriétés des énergies alternatives ou écologiques, afin de mieux jalonner le champs scientifique de cette nouvelle spécialité, ce sur quoi nous terminerons.

Les tâches de la sociologie de l’énergie

3Étant donné l’équilibre des forces en présence mais aussi l’impérieuse nécessité de tendre vers un mode de production et de consommation moins énergivore, c’est sans doute une série de moyens termes ou un jeu de compromis entre les scénarios esquissés qui se réalisera dans la plupart des pays, dont la France. Mais, au-delà de la préfiguration d’une réalité historique à venir, les tâches d’une sociologie de l’énergie sont multiples. Comme tout nouveau champ scientifique, la sociologie de l’énergie doit se faire une place en bousculant les plus anciens champs et en débusquant dans l’histoire de la pensée ce qui peut freiner son développement.

4Il y aurait fort à dire, en matière de rétrospective, sur la manière dont les économistes et les sociologues ont introduit, le plus souvent en incidente, l’énergie dans leurs analyses ; et surtout en matière de critique du déterminisme technologique simplificateur – qui est souvent un déterminisme écologique – que notre nouveau champ doit s’attacher à ne pas reproduire. Comme le disait le socio-économiste durkheimien François Simiand2, « il est bien évident que les moulins à eau sont sur des cours d’eau, et qu’on ne cultive pas le blé dans des champs de cailloux ; mais il ne suffit pas qu’il y ait des cours d’eau pour que les hommes sachent et veuillent les utiliser, ni des terres arables pour que les hommes sachent et veuillent les labourer. »… De la même manière, le fait que les pays les plus ensoleillés du sud de l’Europe ou du sud de la Méditerranée soient beaucoup moins dotés en énergie solaire que l’Allemagne ou les pays scandinaves n’étonnera que ceux qui cèdent encore aux déterminismes à la mode au xviiie siècle, ceux du milieu ou du climat et au déterminisme plus récent, celui de la technique.

5Si l’on est socio-anthropologue, on admet que ce sont les hommes qui font les milieux plus que l’inverse et qu’ils vont certes chercher la ressource là où elle est, mais qu’ils détournent aussi les fleuves ou déplacent des montagnes pour la produire là où elle n’est pas. La France est plus ensoleillée que l’Allemagne mais les toitures de la première sont beaucoup moins couvertes de capteurs solaires que celles de la seconde. En revanche, la France est, de loin, le pays le plus nucléarisé au monde par habitants avec, en gros, un réacteur nucléaire pour un million d’habitants (Mh)3. Les pays comparables les plus proches mais loin derrière avec à peu près un réacteur pour 2 ou 2,5 Mh, sont le Canada, la Corée du Sud, le Japon et le Royaume Uni, les USA ayant un réacteur pour 3 Mh, la Russie, un pour 4 Mh). Comprendre les causes d’un tel record mondial entre dans les tâches de la sociologie de l’énergie qui devra, à cet égard, sans doute chercher du côté de la spécificité française : une haute fonction publique issue des grands corps – tout particulièrement celui des ingénieurs des Mines – dont près de la moitié des membres la quittent pour rejoindre l’industrie (pantouflage) créant ainsi de multiples conflits d’intérêts dont l’environnement pâtit lourdement. Ce phénomène est l’un des plus puissants freins s’opposant à une transition écologique dont les contreparties économiques sont lourdes de conséquences, d’où les actuels processus, beaucoup plus modestes au plan de la réforme, de « transition énergétique ». Néanmoins, en matière énergétique, comme pour les autres enjeux environnementaux, les mêmes causes créent les mêmes effets.

La transition énergétique

6Pour tenir ses engagements européens de 20 % de la production totale d’énergie à partir des énergies renouvelables, la France favorise, depuis le « Grenelle de l’environnement », le solaire auprès des particuliers, notamment par des mesures fiscales (crédits d’impôts sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie) ou bancaires (Eco-prêt à taux zéro par exemple subventionné par l’État). Mais de tels dispositifs d’incitation, qui ont été d’ailleurs affaiblis dès 2010 par diminution notable du prix d’achat de l’électricité solaire, sont insuffisants pour atteindre l’objectif national. D’où l’émergence du concept de transition énergétique.

7Qu’est-ce que cette « transition énergétique » ? La ministre de l’Environnement, Delphine Batho, a nommé les cinq sages qui ont conduit le débat sur la transition énergétique : Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva de 2001 à 2011. A ses côtés, le ministère a nommé Pascal Colombani, président du conseil d’administration de Valeo et ancien directeur du CEA. Certes, figurent également, dans ce noyau premier, Bruno Rebelle, ancien Président de Greenpeace France, et Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, mais aussi Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI4), qui est le cinquième membre de ce quintet ayant dirigé les débats sur cette question. Même si des experts plus neutres ou plus ouverts au changement du mode de production énergétique ont participé aux travaux, la composition de cette équipe dirigeante n’a pu qu’orienter les réflexions dans une direction difficilement favorable à la réforme écologique. Cette pseudo transition énergétique a abouti à de bien modestes résultats en termes d’appui aux énergies renouvelables, puisque trois sur cinq de ses responsables y étaient de fait opposés, sauf à promouvoir des infrastructures centralisées dans l’éolien ou le solaire que les grands groupes tels EDF ou GDF-Suez produisent. Greenpeace a exprimé son mécontentement dans la presse en déclarant sur son site5 : « Nous sommes scandalisés par la présence de personnalités connues pour être des ardents défenseurs du nucléaire ». Comprendre les motifs et l’infrastructure de ce type d’événements et les vecteurs de lobbying des forces opposées aux énergies renouvelables fait également partie des recherches qu’une sociologie de l’énergie doit entreprendre. Plus globalement, on peut développer les prérequis de ladite transition énergétique en vue de montrer les enjeux de connaissance et les dimensions les plus sensibles de la sociologie de l’énergie.

8Attachons-nous d’abord à préciser la nature du prédicat dans le vocable qui nous occupe. Raisonner en termes de transition suppose de renoncer à la notion de révolution et de penser en termes de réformes graduelles, bref de politiques socio-écologiques de changement au sein et dans le cadre du capitalisme. Cela dit, dans le contexte de la crise économique actuelle et de ses conséquences sociales, les résistances aux réformes écologiques au nom de la défense de l’emploi feront persister encore longtemps un secteur industriel dont on ne peut espérer – au mieux – qu’une réduction modeste des impacts écologiques. C’est donc vers la coexistence d’un vaste secteur productiviste, plus ou moins écologiquement amélioré, et d’un secteur alternatif que tend l’actuelle situation d’émergence de formes nouvelles de production et de consommation à vocation socio-écologique alliant, le plus souvent, écologie pratique et ce qui est nommé Économie sociale et solidaire. C’est pourquoi, pour que ce secteur alternatif ait des chances de conduire à l’infléchissement global des courbes d’EGES et d’épuisement des ressources, son mode d’organisation ne peut être que international au plan de l’envergure spatiale, durable au sens temporel du terme et radical au plan du contenu au sens de l’engagement vers un changement structurel6. Plus le secteur productiviste, structurellement énergivore, gardera d’amplitude et de puissance, plus le secteur alternatif devra surcompenser ses impacts négatifs pour avoir des chances de rétroagir sur les courbes climatiques et telluriques planétaires. Quel est le contenu de ce secteur alternatif ? Avant de répondre à cette question il faut rappeler les spécificités des énergies écologiques qu’il est censé promouvoir.

Les énergies alternatives ou écologiques

9Les énergies alternatives ou écologiques ont le double avantage d’être renouvelables donc inépuisables, et de réduire les impacts écolo-sanitaires. Mais elles ont aussi la particularité tenant du fort inconvénient – pour l’économie de marché potentiellement délocalisée et mondialisable –, outre le fait de ne pas se stocker facilement et d’être assez spécialisées dans leurs usages, d’être dépendantes du milieu, des caprices ou des rythmes de la nature : le soleil et le vent peuvent s’affaiblir, les marées ne sont régulières et fortes que dans certains lieux mais peu nombreux de la planète, les cours d’eaux ou sources de géothermie exploitables ne sont pas partout et peuvent connaître une diminution saisonnière de leur volume ; quant à la biomasse, elle est résiduelle et tient du complément surtout pour la production de chaleur. De leur côté, les énergies fossiles sont aisément stockables et circulent assez facilement. L’électricité est peu stockable mais a le don de l’ubiquité (avec des pertes non négligeables sur le réseau de l’ordre de 20 %, voire plus).

10Les inconvénients des énergies écologiques (EE) s’estompent quand on considère que leur triple logique est d’être localisées, décentralisées et cumulables. Un système énergétique lourd, un complexe technoscientifique centré sur le charbon, le pétrole ou l’électronucléaire n’est pas convertible (sauf indirectement en se servant d’une énergie fossile pour produire de l’électricité mais avec un rendement thermique assez mauvais) et reste donc spécialisé, peu adaptable, rigidement voué à sa fonction ; il est également fortement centralisé.

11En revanche, les EE peuvent aisément se combiner entre elles et se décliner soit en centralisation relative (centrales solaires ou champs d’éoliennes), soit en énergies totalement décentralisées. Un quartier, un immeuble ou une maison peuvent combiner et associer, à chaque niveau, éolienne et capteurs. En dehors de zones de géothermie, les pompes à chaleur peuvent se combiner au vent ou au soleil et au bois pour couvrir l’essentiel des besoins humains, y compris d’appareillages électriques. Restent les usages industriels qui supposent plus de puissance et donc de centralisation, mais là encore les EE peuvent couvrir des besoins de manière souvent insoupçonnée : les hydroliennes normandes autour du Cotentin pourraient représenter une puissance équivalant à plusieurs réacteurs nucléaires, tout comme les champs d’éoliennes terrestres ou offshore. Il se construit d’immenses centrales solaires dans certains déserts, etc.

12Mais ces considérations ne tiennent que peu compte de la réalité historique en cela qu’elles laissent penser qu’il existe une certaine substituabilité en matière de systèmes de production énergétique, alors que l’énergie est de nature largement institutionnelle au sens où les pays ou les régions investissent dans certains systèmes et créent des dispositifs cohérents avec une notable inertie. Ainsi, la première filière solaire française et les premiers réseaux locaux de PME des années 1970 ont été laminés par le choix français du tout nucléaire et l’espoir né voici quelques temps suite au Grenelle de l’environnement n’aura duré que trois ou quatre ans : les PME investissant dans la pose de solaire se retrouvant ruinées après les revirements du dernier gouvernement Sarkozy7.

13C’est sans doute dans leur vocation à la décentralisation maximale qu’est la plus grande force des EE, par adaptabilité et souplesse extrêmes. A la limite, c’est à l’échelle micro-locale des ménages que le système énergétique fondé sur les EE est le plus adéquat. Par exemple, les petits cours d’eau passant près des immeubles sont une source exploitable par les pompes à chaleur eau-eau (celles qui ont le meilleur rendement et le plus régulier). Le soleil n’a pas la même utilité selon l’orientation des immeubles et selon leur environnement éventuellement porteur d’ombre… A une échelle un peu supérieure, le vent a plus de rendement en haut des collines ou dans les couloirs habituels. De sorte que la spécificité des lieux et l’adaptation fine aux milieux est la garantie du rendement énergétique en matière d’EE, indépendamment des comportements d’économie ou de frugalité énergétique relevant de facteurs d’ordre symbolique.

14Ces quelques considérations nous indiquent que la crise énergétique ne saurait se résoudre sans modifier les systèmes de production et sans un vaste tiers secteur d’activités alternatives. Le contenu concret de ces dernières varie selon les secteurs – industrie, ruralité, urbanité, services – mais les points communs transversaux sont : la taille modeste de l’organisation liée à son inscription dans le tissus économique et social local (relocaliser) ; le fait que l’activité articule toujours positivement les dimensions et enjeux biologiques, telluriques et climatiques (éco-articuler) ; le fait que l’activité transcende, voire combat, les spécialisations sectorielles que la division du travail social a historiquement introduites (déspécialiser) ; le fait, enfin, de créer son propre substrat, c’est-à-dire les conditions matérielles et symboliques de sa pérennité (engendrer).

Le champ de la sociologie de l’énergie

15Comme le montrent les contributions de cet ouvrage dans toute leur diversité, la sociologie de l’énergie est multiforme et, comme tout objet appliqué, hétérogène au plan théorique. Nonobstant, il est possible d’en désigner le champ qui se dessine à partir d’une double tension : les acteurs face aux systèmes et l’ordre face au désordre. Précisons, pour terminer, les quatre horizons typologiques de ce nouveau domaine d’investigation en gestation.

16D’un côté, celui des conduites d’acteurs, nous avons les usages personnels de l’énergie, à savoir les comportements de consommation qui se donnent dans la vie quotidienne, avec les contraintes et opportunités associées à la position sociale, spatiale et statutaire. Ainsi, un cadre supérieur parisien habitant seul en studio, ne se déplaçant qu’en transports en commun et s’alimentant en bio n’a pas le même bilan carbone qu’un parent de plusieurs enfants de classe moyenne ou populaire pavillonnaire en périphérie lointaine ; dans l’état actuel de la diffusion et du coût des technologies douces, le second est infiniment plus dépendant des énergies fossiles que le premier. Aux personnes, s’opposent les systèmes sociotechniques de production pourvoyeurs d’énergie ainsi que les réseaux physiques et de commercialisation proprement dits qui ont leur logique endogène de développement mais qui tendent aussi à s’ajuster aux exigences de la transition énergétique : EDF, par exemple, n’est pas que l’apôtre du nucléaire en France mais aussi l’un des principaux installateurs d’éoliennes (tout comme GDF-Suez), notamment offshore.

17Diamétralement opposé à cet axe plutôt statique, l’autre polarité plus dynamique tendant notre champ est celle des actions. Au conformisme du respect des normes – que ce soit sous contrainte ou par choix idéologique, tant par les entreprises que par les particuliers – ou aux actions d’adaptation plus ou moins stratégique correspondant aux intérêts bien compris (« ordre »), s’opposent les résistances et les logiques de conflits portées par les mouvements sociaux, mais aussi les innovations et les conduites de changement (« désordre ») expliquant, par exemple, que l’Allemagne ou le Japon puissent, éventuellement, renoncer à terme à l’électronucléaire ou que des formes de relocalisation de l’économie (coopératives, AMAP, etc.) fonctionnent en basse empreinte énergétique et climatique.

18En croisant ces deux polarités se tend donc la toile de fond de la sociologie de l’énergie, le champ d’un nouveau domaine d’investigation au cœur des enjeux écologiques du présent et sans doute le principal vecteur pour entrer réellement dans ce qui a été récemment nommé, par une heureuse formule trop tôt vidée de son sens, « le monde d’après ».

Notes de bas de page

1 Sur le concept de transition écologique comme sur ses obstacles et sur l’examen sociologique de ces quatre grands défis, on consultera l’ouvrage « La transition écologique » (Juan S., Erès, 2011).

2 « Géographie humaine et sociologie », 1909, voir : http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales

3 En proportion de nucléaire par habitants, la France est comme la Suède, mais cette dernière a moins de 10 millions d’habitants tout comme la Belgique (11Mh) qui dispose d’un réacteur pour moins de 2 Mh.

4 Il suffit de savoir que l’IDDRI a un CA composé majoritairement de membres de grands appareils technocratiques tels que EDF (qui est le trésorier), Lafarge, Suez, Veolia, INRA, CIRAD, GDF, le lobby très productiviste EPE, pour adopter légitimement une attitude de doute cartésien sur son implication dans la défense des énergies renouvelables… Il est, par ailleurs, présidé par Daniel Lebègue de l’Institut français des administrateurs, un ancien administrateur d’Alcatel, de Technip (Ingéniérie Offshore) et du Crédit Agricole : des organismes tous réputés pour leur engagement très modérément écologique.

5 http://presse.greenpeace.fr/energie-climat/debat-surlenergie-un-comite-de-pilotage-inacceptable-3145-10112012

6 Le changement ne sera véritablement structurel que s’il intègre ce que l’on pourrait nommer les « consommations grises » d’énergie fossile, tout comme on prend en compte les pollutions indirectes, dites grises, associées à la production des biens écologiques : le coût énergétique fossile de la production d’équipements nécessaires aux énergies renouvelables.

7 La presse actuelle, même la plus libérale et proche de l’UMP (cf. Le Figaro du 19 juin 2013, p. 18) évoque le gâchis de « l’industrie photovoltaïque au point mort » mais omet de préciser l’action sous-jacente du lobby électronucléaire en la matière : le fait que deux ingénieurs des mines aient rédigé en 2010 le rapport qui, selon Le Monde (06/09/2010), rendait compte d’une mission de l’IGF insistant sur « le véritable emballement de la filière photovoltaïque en France en 2009 ».

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