Présentation
p. 131-132
Texte intégral
1Pour approfondir notre réflexion sur les aspects communs et spécifiques des poésies de l’Asie orientale, nous avions pensé qu’il serait possible d’avancer d’un pas en examinant l’impact de la langue originale sur la traduction. Étant donné que de nombreux poèmes existent en même temps en chinois et en coréen, en chinois et en japonais, en chinois et en vietnamien (l’une des versions étant généralement la traduction de l’autre), nous avions décidé de nous servir de ce corpus pour mettre nos pratiques à l’épreuve. L’exercice consistait à traduire trois poèmes, ou plus exactement trois paires de poèmes, puisées dans ce corpus, et donc en partant respectivement de deux langues-sources différentes. L’enjeu était de mettre en évidence les différences qui apparaissent dans la traduction lorsque le texte-source est en chinois ou dans une autre langue.
2Le travail de Chantal Chen-Andro et Patrik Le Nestour fut exemplaire à ce titre. Les traductions qu’ils proposèrent restituaient bien, l’une la concision de l’original chinois, l’autre la longueur (et le caractère grammaticalement plus explicite) du japonais. L’exercice sino-vietnamien fut mené par Véronique Alexandre Journeau et Dang Tien ; le sino-coréen par Véronique Alexandre Journeau avec la participation de Lee Byoung-Jou.
3Comme nous l’avons mentionné dans l’avant-propos, ne pouvant inclure ces exercices dans le présent volume, nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage Comparatisme en traduction poétique, déjà mentionné.
4Par ailleurs, nous rappelons que le critère qui a guidé notre sélection est celui de la continuité et de la globalité du questionnement. Ainsi, la communication de Lê Thanh Khôi sur le fonds commun des langues de l’Asie orientale fait pendant à celle de France Bhattacharya sur l’histoire des langues indiennes (infra, p. 197). En ce qui concerne la communication de Julie Brock, illustrant le processus d’assimilation de la culture chinoise au Japon à l’époque d’introduction du zen, elle a fait l’objet d’une importante révision justifiant sa présence dans cette édition.
5Jean-Yves Masson présida la première session intitulée « Comparatisme en traduction poétique », ainsi que la deuxième session, « Histoire et comparatisme », qui comprenait les communications de Lê Thanh Khôi et de Julie Brock.
6La journée se clôtura par une table ronde. Ayant pour sujet l’édition des œuvres poétiques en traduction, celle-ci fut présidée par Marc-Mathieu Münch. Y participèrent, outre les membres de notre équipe de recherches, Christiane et Alain Thiollier, directeurs de l’Asiathèque et invités à titre d’experts.
7Avec un souci pédagogique évident, ces derniers nous expliquèrent les raisons pour lesquelles ils ont créé une collection bilingue, ainsi que les motifs de leurs choix éditoriaux. Préconisant une édition commentée et annotée, ils recommandèrent de privilégier dans toute la mesure du possible les indications sur le sens et les sonorités qui, seules, permettent au lecteur non spécialiste d’approcher au plus près de l’original.
8À l’issue de cette table ronde, Alain Thiollier nous envoya un texte qui résumait son exigence en tant qu’éditeur. C’est avec grand plaisir que nous insérons ici ce petit manifeste à l’usage des traducteurs.
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Les tiges de mil et les pattes du héron
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