Sport et presse : une histoire partagée
p. 31-47
Note de l’éditeur
Inédit
Texte intégral
1Dans Guillaume le Maréchal, Georges Duby rappelle le rôle crucial des trouvères, « ces hérauts d’armes qui sur le champ des tournois, ordonnançaient les rencontres, identifiaient les protagonistes à leurs signes héraldiques, et faisaient mousser, en chantant leurs exploits, la réputation des champions… » (Duby, 1984, p. 43). Ils circulent de château en château, diffusent le calendrier des rencontres et en rehaussent le prestige en annonçant les engagements. Lorsqu’il s’agit d’exploits organisés en spectacles, et donnant lieu à l’établissement d’une hiérarchie, la présence d’un chroniqueur est indispensable. D’ailleurs, les premiers journalistes traitant du sport* ne manqueront pas de cultiver l’analogie, évoquant même Homère, pour se trouver de prestigieux prédécesseurs. Il est vrai que les acteurs du développement du sport contemporain ajoutent souvent à leur rôle de dirigeant celui de journaliste. Il y a donc là matière à une histoire partagée, déjà développée (Seidler, 1964), et dont il peut être intéressant d’évoquer les temps forts, pour dessiner les contours d’une relation à la fois constitutive, féconde, et plusieurs fois renouvelée.
2Le premier journal consacré au sport s’intitule Le sport, journal des gens du monde. Il commence à paraître comme bimensuel en 1854 (Seidler, op. cit., p. 11). Il traite d’équitation, d’équipages et de courses de chevaux, de chasse, de tir, de canotage et de boating, mais aussi de la vie des salons, de la saison des bals et de l’opéra, des villégiatures, des eaux et des voyages. Et de bien d’autres activités, allant de l’escrime au whist1. On a bien là le programme des activités de cette classe que Thorstein Veblen (1979) appellera la « classe des loisirs », programme qui mêle les pratiques traditionnelles de l’aristocratie et la mode importée du Royaume-Uni. Celui-ci nous retourne, en l’abrégeant, le « desport » médiéval sous la forme de pratiques compétitives codifiées. Le canotage se transforme alors en boating, puis en rowing, les rowingmen se démarquant avec le plus grand dédain de leurs prédécesseurs, « coureurs de guinguettes, bruyants compagnons des canotières d’antan » (Daryl, 1895).
3Un panorama des premières publications permet de mettre en évidence au moins trois axes de développement. Le premier correspond à l’essor du cyclisme, moyen de locomotion, et occasion de compétitions. Le second accompagne l’essor des « sports athlétiques », expression qui sert alors à désigner ces sports sans instruments que l’on importe du Royaume-Uni pour transformer l’éducation des jeunes hommes. Et le troisième est partie prenante d’une transformation du rapport aux espaces naturels qui, pour reprendre l’expression qui sert de titre à l’ouvrage du grand alpiniste Leslie Stephen, deviennent alors « Le terrain de jeu de l’Europe » (Stephen, 1935).
Le vélo, la presse et le progrès
4Pour ce qui est de l’impact du développement de l’industrie du cycle sur celui d’une presse sportive, le tableau qui suit, constitué à partir de l’ouvrage d’Édouard Seidler cité plus haut, en donne une illustration convaincante (tableau 1).
5Pour tous ces titres, le vélocipède, perçu comme instrument de progrès au service de la démocratie – un cheval du pauvre qui ne demande ni écurie ni foin – est à la fois le sujet principal et le bailleur de fonds. L’idée de créer de grandes courses qui mettent en valeur, au-delà des capacités remarquables des hommes, les progrès du matériel, et font en même temps monter les tirages, est inspirée par les organes de presse, en raison de leurs rivalités. Le Vélo a les droits de plusieurs courses à succès : Bordeaux-Paris (créée en 1891), Paris- Roubaix (en 1896), et atteint un tirage de 80 000 exemplaires. Cependant, en 1900, un groupe d’industriels de l’automobile, du cycle, et de dirigeants du sport mécontents de l’engagement en faveur de Dreyfus pris par Le Vélo, décident de lui opposer un concurrent qu’ils nomment L’Auto-Vélo, et le confient à Henri Desgranges. Il commence par relancer Paris-Brest- Paris et fait couvrir de nombreux événements grâce aux moyens de transmission les plus modernes. Il lance, en 1903, le Tour de France qui, dix ans plus tard, fera passer le tirage estival de 20 000 à 320 000 exemplaires et assurera à terme la victoire de L’Auto sur son rival.
6La presse et le sport, comme activité de professionnels et d’amateurs produisant un spectacle populaire, sont à l’évidence intimement liés, puisque ce sont les journalistes qui créent les événements qu’ils suivent et relatent dans les journaux dont ils tirent leurs moyens d’existence. Cependant, il existe une autre forme de relation entre les moyens de communication et le développement du sport défini cette fois comme pratique strictement amateur, moyen d’éducation, de formation et de culture. Pour évoquer cette deuxième forme d’association, il semble judicieux de faire une place particulière à Pierre de Coubertin.
Pierre de Coubertin, stratège et communicant : une autre fonction de la presse
7Les talents de Coubertin en matière de communication, d’organisation d’événements, de création d’institutions sont incontestablement hors du commun. On peut montrer qu’il se définit lui-même soit comme « éclaireur », soit comme apôtre de la religio athletae, et use des rencontres sportives, des fêtes et des colloques, pour rassembler, en particulier au profit du « rétablissement des Jeux olympiques », l’élite des dirigeants sportifs de son époque. Il trouve, à vingt-neuf ans, les ressources nécessaires à l’organisation d’une conférence à la Sorbonne en 1892, puis, d’une autre deux ans plus tard, la première n’ayant pas abouti. L’assistance est alors bien plus large et surtout, la conférence a un retentissement international. Pour soutenir, développer, faire connaître ses idées, Coubertin écrit. Son œuvre, en livres, brochures et articles est évaluée à environ 15 000 pages imprimées, sans compter les rééditions et les traductions. Membre de l’Amicale des journalistes parisiens, Coubertin est formé à l’enquête par sa fréquentation de l’École libre des sciences politiques et des cercles Le Playsiens2. Il publie d’ailleurs ses premiers articles en 1886 dans La Réforme sociale : son projet ne se limite pas au développement du sport pour lui-même, mais se définit comme éducatif et politique. Il s’agit de réformer la formation des élites, puis très vite, pour reprendre une expression qu’il affectionne, de faciliter la tâche de celles-ci en relâchant, entre les classes et entre les pays, « les ressorts tendus par la colère ».
8Certes, la presse dont nous avons parlé plus haut, celle qui vit du développement du sport spectacle populaire ne se prive pas de participer aux débats de son temps, et de prendre parti en politique : mais le message vient en plus, et face au Vélo, L’Auto-Vélo affiche une neutralité politique que démentira son engagement, à l’époque de la dictature du maréchal Pétain, dans la défense et illustration de l’éducation générale et sportive.
9La position de Coubertin est différente : pour lui, la « technique » est secondaire, et d’ailleurs il la laisse aux techniciens et aux fédérations existantes. Ce qui compte, et qu’il s’emploie à diffuser avec la plus grande énergie, c’est l’orientation, l’usage politique et culturel du sport pris dans son ensemble au service d’une nouvelle éducation, au service de nouvelles relations entre les classes et entre les pays. Cultiver son excellence par l’athlétisme, la natation, la gymnastique et toutes les pratiques où le sujet est seul en espace stable, apprendre à s’opposer dans un duel loyal, face à un adversaire que l’on respecte, comme c’est le cas en lutte, en boxe, en escrime, etc., apprendre à s’opposer en équipes, comme le font les joueurs de sports collectifs, c’est nécessaire si l’on veut entrer armé dans la vie et contribuer au progrès.
10Participer aux Jeux olympiques dont les compétitions s’inscrivent dans les trois temps qui viennent d’être évoqués contribue à cet objectif de formation. La logique interne* des épreuves au programme olympique est présentée par Pierre Parlebas dans son ouvrage Éléments de sociologie du sport (1986). Mais les Jeux ne s’arrêtent pas aux compétitions : par leurs cérémonies, leurs rituels, leurs symboles et les dispositifs, imaginés pour la plupart par Pierre de Coubertin, ils équilibrent l’affirmation de l’excellence par la reconnaissance de celle des autres. Ils démontrent que les concurrents se sont d’abord rassemblés pour pouvoir s’opposer : la cérémonie d’ouverture est, de tous les moments des Jeux, celui qui recueille la plus large audience. Avec elle, le symbole des anneaux entrelacés aux cinq couleurs, la flamme et les remises de médailles, le « village olympique », contribuent à enrichir un message qui cherche à mettre la compétition au service du progrès. D’abord diffusé par l’écrit, il l’a été ensuite par la radiophonie et enfin par la télévision. Aux Jeux de Londres, en 2012, sont accrédités 21 000 journalistes, photographes et cameramen : ils sont deux fois plus nombreux que les athlètes.
11La plus récente bibliographie des œuvres de Coubertin, réalisée par une équipe autour de Norbert Müller, de l’Université de Mayence, répertorie près de 1 000 articles publiés essentiellement en français, anglais, espagnol et allemand (Müller et Schantz, 1991). Les premiers, dans La Réforme sociale, datent de 1886. Coubertin publie évidemment dans les organes de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques dont il est secrétaire général, et les revues spécialisées, en particulier La Revue Olympique, alors qu’il préside le Comité international olympique. Mais très vite, il publie essentiellement dans des revues généralistes où l’emportent des articles qui traitent de la vie politique, de l’histoire ou des questions de société. Fidèle à sa stratégie qui consiste à jouer sur la surprise, Coubertin n’hésite pas à traiter de questions historiques et politiques dans la presse sportive, et de sport dans les revues de culture, d’histoire et d’analyse du monde contemporain.
12Le petit tableau qui suit permet de proposer une présentation rapide de cette stratégie (tableau 2) :
Période | Revues de sport | Revues de culture, d’histoire de politique |
De 1886 à 1891 | 81 articles | 16 articles |
De 1894 à 1899 | 17 articles | 53 articles |
13Par sa présence dans les revues, et dans la presse quotidienne, Pierre de Coubertin a su communiquer. Il a réussi à placer les Jeux olympiques au-delà de la juxtaposition de championnats du monde d’un ensemble de disciplines, en articulant épreuves choisies et cérémonies au service d’un message qui, malgré ses ambigüités et ses contradictions, continue de susciter l’intérêt du monde entier. D’autres, moins connus, ont contribué, par l’écriture, aux « campagnes » qui ont fait connaître le sport, et lui ont conféré la légitimité qu’il a aujourd’hui : il fallait rompre avec les enjeux trop clairement spectaculaires et commerciaux, sans renoncer à l’attrait compétitif, au spectacle sportif. Le discours sur l’amateurisme et le fair-play a contribué à cette valorisation.
L’écriture, le dessin, la photographie et les sports de pleine nature
14Il est une troisième relation entre sports et presse qui mérite d’être évoquée : les sports de pleine nature sont riches de savoirs durement conquis, transmis par le livre et les revues, et aussi d’un imaginaire aux racines anciennes, plongeant dans la tradition des mythes et des légendes, celle des récits de voyages initiatiques d’où les héros reviennent grandis. Cette thématique de l’épreuve a été développée par Bernard Jeu dans Le sport, l’émotion, l’espace, publié en 1977.
15Un mot d’abord des connaissances : les premiers alpinistes sont des savants qui étudient un milieu sur lequel courent les représentations les plus étranges, qui réalisent aussi des expériences, des mesures et des relevés. La connaissance du monde s’enrichit : haute montagne, régions polaires, forêts équatoriales, déserts, sont les lieux d’exploits en même temps que d’explorations. Les cartes tracées, les échantillons collectés, les carnets de voyage que l’on retravaille pour proposer des articles aux revues spécialisées font partie de l’activité elle-même et en organisent le déroulement. Ici aussi, on peut parler d’une forme de compétition. Ouvrir une voie, qu’il s’agisse d’un affluent de l’Amazone, du cours supérieur du Nil, ou d’un sommet, c’est s’affirmer comme le premier, et pour cela il faut qu’en atteste un récit obéissant à certaines règles. Les grandes associations, comme l’Alpine Club fondé en 1863, ont toutes leur revue qui contribue à faire émerger les membres d’une société, et qui permet à chacun d’être reconnu par les autres (tableau 3).
Date | Nom de l’association | Nom de la revue |
1858 | Peaks, Passes, and Glaciers | |
1863 | Alpine Club | The Alpine Journal |
1865 | Club Jurassien | Le Rameau de Sapin (1866) |
1866 | Société Ramond | Explorations Pyrénéennes |
1867 | Yacht Club de France | Bulletin depuis 1902 |
1874 | Club Alpin | La Montagne et Alpinisme |
1890 | Touring Club de France | Revue mensuelle du TCF |
1895 | Société Spéléologique de France | Spelunca |
1905 | Canoë Club de France | Bulletin puis Revue La Rivière |
16Toutes ces sociétés associent la constitution d’une bibliothèque et la publication d’un bulletin ou d’une revue. Les débuts du Canoë club de France sont à cet égard particulièrement révélateurs : les fondateurs, issus des sociétés d’aviron, s’étaient interdit d’organiser des compétitions en eau plate, qui auraient concurrencé leurs anciens clubs. Ils ont en remplacement instauré un « concours de croisière », jugé chaque année sur la qualité du récit illustré que les canoéistes en tiraient.
17Une étude des productions conservées jusqu’aujourd’hui montre bien que le modèle fourni par le grand Stevenson (1900) a inspiré de nombreux concurrents : précision des descriptions, sens de l’anecdote, quelques passages où la mort guette les audacieux, et quelques réflexions discrètement philosophiques – sans oublier les détails techniques et pratiques – composent un ensemble souvent très réussi. Il nous semble faire intégralement partie de l’activité, où la puissance des émotions ressenties s’alimente aux récits de ceux qui sont passés par là, et c’est là encore une relation entre revues et pratiques sportives. On s’en convaincra aisément en faisant aujourd’hui la liste des revues et magazines consacrés à cet ensemble de pratiques où, en contact avec les éléments, le sportif développe techniques, savoirs et rêveries. Gaston Bachelard, philosophe et épistémologue, est aussi l’auteur d’une série d’études consacrées aux rêveries de la matière.
Pour conclure
18Les sports sont les jeux des sociétés occidentales. Nés avec la révolution scientifique et industrielle, ils font partie de notre culture, d’autant plus que leur développement est associé à celui d’une presse où nous avons distingué trois axes constitutifs. Aujourd’hui encore florissante, cette presse, dans sa diversité, a fait le succès du spectacle sportif, a contribué à organiser et légitimer les institutions sportives, et à donner leur plein retentissement aux pratiques aventureuses en pleine nature. Les succès ainsi obtenus se sont traduits par la présence de pages et de rubriques consacrées aux sports dans les grands quotidiens et les hebdomadaires, comme l’illustrait déjà la stratégie éditoriale de Pierre de Coubertin.
19Avec le développement de nouveaux médias, le phénomène s’est largement amplifié, et diversifié. Aujourd’hui les mots du sport, les formules et les métaphores sportives traversent la culture et contribuent à la communication sociale, politique, scientifique. Les pratiques sportives caractérisent des formes de rapport à soi, au milieu physique et à autrui qui s’accordent aux caractéristiques de nos sociétés. Avec les sports athlétiques, c’est d’abord de la recherche de l’excellence individuelle qu’il s’agit. Vient ensuite, dans le spectacle le plus dramatisé, le rapport à autrui, où dominent les duels et les duels d’équipes. Cependant, le rapport au milieu, source de mise à l’épreuve et de voyages initiatiques, n’est pas absent et témoigne d’une forme différente de compétition, où la rivalité passe par le récit et implique la solidarité et la coopération. Ce qui permet de conclure que les sports ont cheminé avec les récits qui les mettent en scène, les pratiques avec les discours qui les organisent et les éclairent, les spectacles avec les commentaires qui les dramatisent, les pratiques de pleine nature avec les descriptions et les analyses où les émotions tiennent une large part. Bref, les sports ne vont ni sans les mots ni sans les images.
Bibliographie
Références bibliographiques
Daryl, Philippe, « Le sport de l’aviron (par un ex-champion) », Encyclopédie des sports, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1895.
Duby, Georges, Guillaume le maréchal ou le meilleur chevalier du monde, Paris, Fayard, 1984.
During, Bertrand, Valeurs de l’olympisme, Paris, INSEP, 1989.
During, Bertrand, « L’eau vive : aventure et littérature », Légendes, mythologie, histoire et imaginaire sportif, actes du colloque (Centre lillois d’analyse du sport. Université de Lille III), 1995.
Jeu, Bernard, Le sport, l’émotion, l’espace, Paris, Vigot, 1977.
Müller, Norbert et Schantz, Otto, Bibliographie Pierre de Coubertin, Lausanne, CIPC, 1991.
Parlebas, Pierre, Éléments de sociologie du sport, Paris, PUF, 1986.
Seidler, Édouard, Le sport et la presse, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1964.
Stephen, Leslie, Le terrain de jeu de l’Europe, (trad. C. E. Engel), Éditions V. Attinger, Neuchâtel, Paris, 1935.
Stevenson, Robert, Louis, Canaux et rivières (d’Anvers à Compiègne), (trad. L. Lemoine), Paris, Encre, 1985 (1900).
Veblen, Thorstein, Théorie de la classe de loisir, Paris, Gallimard, coll. « Tel. », 1979.
Notes de bas de page
1 Le whist est un jeu de carte d’origine anglaise, considéré comme l’ancêtre du bridge.
2 Fréderic Le Play, Polytechnicien du corps des Mines, crée en 1856 la Société internationale des études pratiques d’économie sociale (SIEPES). Celle-ci se prolonge d’un réseau de cercles d’études répartis en France et à l’étranger : les Unions de la Paix sociale, dont la revue est La Réforme sociale.
Auteur
Professeur des universités en sciences et techniques des activités physiques, aborde le sport et l’éducation physique sous l’angle de l’histoire et des sciences sociales. Il a publié plusieurs ouvrages, dont La crise des pédagogies corporelles (éditions du Scarabée, 2000), Histoire culturelle des activités physiques (xixe et xxe siècles, Vigot, 2000) ainsi que de nombreux articles. Sa contribution au développement de la praxéologie motrice porte actuellement sur l’interaction des savoirs, des valeurs et des pratiques. Bertrand During est membre fondateur de l’équipe Techniques et enjeux du corps (EA 3625) de l’Université Paris Descartes.
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