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Glossaire

p. 333-349


Texte intégral

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AAMP. Agence des Aires Marines Protégées.

ABLATION (géomorphologie). Enlèvement de matière qui, par des processus variés, conduit à un recul du trait de côte*.

ACIDES AMINÉS. Composés possédant un groupe acide (R – COOH) et un groupe amine (R – NH2). Vingt acides aminés sont constitutifs de presque toutes les protéines du vivant. Certains acides aminés qui ne peuvent être synthétisés par l’homme sont dits « essentiels ». Leur source réside donc dans l’alimentation et dans les protéines animales ou végétales.

ADEME. Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (France).

ADSORPTION. Phénomène de surface par lequel des atomes ou des molécules se fixent sur une surface solide (adsorbant).

ADVECTION. Transport horizontal des propriétés d’un fluide, comme l’air ou l’eau. En météorologie, elle désigne souvent le transport horizontal de masses d’air pouvant réchauffer, refroidir, humidifier ou assécher le climat local.

ADVENTICE. Plante se développant dans un endroit où sa présence n’est pas souhaitée. Les adventices entrent en effet en concurrence avec les plantes cultivées pour la lumière, l’eau et les minéraux.

AFFORESTATION. Plantation d’une forêt.

AGENTS D’ÉROSION. Les agents susceptibles d’entraîner une érosion des sols sont pour l’essentiel les eaux de pluie, les eaux de ruissellement et les vents violents.

AGROFORÊT (agroforesterie). Type de forêt d’usage (alimentaire ou pastoral) à arbres utiles et préservés, et gérée par les communautés paysannes

AICHI 2010. Les 20 « Objectifs d’Aichi » constituent le nouveau « Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 » pour la planète, adopté par les parties à la Convention des Nations unies sur la Diversité biologique (CDB) en octobre 2010.

AIRE URBAINE. Unité composée d’une agglomération (pôle urbain) et des communes de la couronne périurbaine, dont au moins 40 % de la population résidente, ayant un emploi, travaille dans l’agglomération.

ALBÉDO. Proportion (en pourcentage) du rayonnement solaire incident réfléchi par une surface. L’albédo de la Terre varie en fonction de la couverture nuageuse et des surfaces recouvertes de neige, de glace, de végétation…

ALCALOÏDE. Composé organique cyclique et azoté présent dans de nombreuses plantes, ayant souvent des propriétés biologiques et pharmacologiques reconnues.

ALDÉHYDE. Composé organique oxygéné* de formule R-CHO. Exemples : formaldéhyde (HCHO) et acétaldéhyde (CH3 CHO).

ALLÈLE. Représente une des versions d’un gène à un même locus*. Pour un gène donné, chaque allèle se distingue des autres par des différences dans la séquence nucléotidique, qui apparaissent par mutation* ou par recombinaison.

AMENDÉ (agriculture). Faisant l’objet d’un amendement, c’està-dire, en agriculture, d’un apport externe d’un ou de plusieurs composés destinés à modifier la composition d’un sol, sa texture, son acidité…

ANALYSE DU CYCLE DE VIE (ACV). Bilan des matières et de l’énergie utilisées durant tout le cycle de vie d’un produit ou d’un service, qui permet de faire l’évaluation de ses impacts potentiels sur l’environnement et de déterminer ainsi l’empreinte environnementale.

ANSES. Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (France).

ANTHRACOLOGIE. Analyse des charbons de bois issus des gisements archéologiques. Elle permet d’accéder à la composition des combustibles ligneux, des bois utilisés pour la construction en cas d’incendie… et de connaître ainsi la composition et la gestion des forêts du passé.

ANTHROPIQUE. Qui se rapporte à l’activité humaine.

ANTHROPOCÈNE. Terme utilisé par des scientifiques pour désigner une époque récente qui débute avec la révolution industrielle. C’est à partir de cette période que l’influence de la société humaine est devenue prédominante sur le système terrestre et l’évolution du climat.

APPROCHE SYSTÉMIQUE. Vision globale de l’ensemble d’un système, intégrant ses sous-systèmes et leurs interactions récurrentes.

AQUIFÈRE. Formation géologique poreuse et perméable abritant une nappe d’eau souterraine.

ARCHIVES NATURELLES. Les processus naturels de sédimentation préservent des informations sur les variations climatiques passées à travers la composition biologique, physique, chimique de sédiments marins et lacustres, de coraux, de sols, de cernes d’arbres, de stalagmites, de glaces…, qui constituent ainsi des archives naturelles.

ARCHIVES SÉDIMENTAIRES. Accumulations de sédiments (quel qu’en soit le type) utilisés pour documenter le passé.

ARTEFACT. Objet ou effet produit par l’intervention humaine.

ASSOLEMENT. Caractérise la succession de couverts végétaux sur des surfaces agricoles différentes et tout au long de l’année.

AUTOCLAVE. Récipient à fermeture hermétique utilisé pour stériliser l’équipement à la vapeur et sous pression.

BASSIN DE DÉCANTATION (activités minières). Zone de la mine où étaient stockés les déchets issus du lavage des minerais extraits : les boues de lavage. Ces boues à très forte teneur en polluants ne pouvaient pas être rejetées directement dans les rivières et étaient donc placées dans ses bassins pour permettre la séparation des eaux des sédiments contaminés par décantation. Action mécanique permettant la séparation, par gravité, de matières liquides et solides non miscibles.

BASSIN-VERSANT. Entité hydrologique, au sein de laquelle les eaux pluviales alimentent un même exutoire* (cours d’eau, lac…).

BATTERIE AU LITHIUM. Dispositif électrochimique permettant la conversion d’énergie chimique en énergie électrique. Il s’agit d’un accumulateur généralement rechargeable dont les réactions aux électrodes reposent sur l’élément lithium.

BATTERIE LITHIUMAIR. Elle met en œuvre le couple lithium-oxygène et offre une densité énergétique beaucoup plus élevée que les batteries lithium-ion. Des recherches sont encore nécessaires pour atteindre la maturité technologique.

BATTERIE LITHIUMION. C’est une batterie dont le lithium reste à l’état ionique grâce à l’utilisation d’un composé d’insertion aussi bien à l’électrode négative (généralement en graphite) qu’à l’électrode positive (dioxyde de cobalt, phosphate de fer). C’est la batterie au lithium* la plus avancée sur le plan de l’intégration dans un véhicule électrique et de potentiel de développement.

BATTERIE LITHIUMPOLYMÈRE. Variante de la batterie lithium-ion où l’électrolyte est un polymères* sans solvant organique. Elle est plus sûre, bien que délivrant moins d’énergie.

BILAN RADIATIF. Somme des flux de rayonnement (en W/m2) entrant et sortant au niveau considéré, aussi bien dans le domaine solaire (gamme d’ondes électromagnétiques allant du proche infrarouge aux ultraviolets) que dans le domaine infrarouge.

BIOACCESSIBILITÉ. Accessibilité d’un produit biodisponible. Elle peut-être très faible quand celui-ci est profondément enfoui et qu’il est théoriquement non accessible au « vivant ».

BIOACCUMULATION. Phénomène d’absorption et d’accumulation d’un polluant par un organisme vivant, conduisant à une concentration dans celui-ci plus importante que celle de son milieu de vie.

BIOAGRESSEUR. Tout organisme vivant (champignon, virus, insecte, bactérie, mauvaise herbe, rongeur, plante parasite*…) portant atteinte à l’état de santé d’un végétal ou d’un animal et se développant à leurs dépens.

BIOCÉNOSE. Biocénose. Associations d’organismes animaux et végétaux coexistant dans un espace défini, le biotope*. Cette entité biologique, souvent dénommée « communauté », présente une organisation spatiale et temporelle, ainsi que des interactions fonctionnelles structurantes.

BIOCIDE. Ensemble de substances chimiques, qui regroupent les pesticides (produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques), les antiparasitaires, les antibiotiques, les désinfectants… Ce sont, dans la plupart des cas, et selon les contextes, des produits toxiques, dont l’usage est réglementé.

BIODISPONIBILITÉ. Terme utilisé pour décrire une propriété pharmacocinétique des médicaments : proportion d’une substance qui va effectivement agir dans l’organisme par rapport à la quantité totale absorbée. Dans le cas de polluants, cette notion est étendue à la chaîne alimentaire et aux réseaux trophiques.

BIODIVERSITÉ FONCTIONNELLE. Réfère à la composition des communautés biotiques (êtres vivants) en termes de traits fonctionnels*. La diversité fonctionnelle peut se quantifier au moyen de divers indices quantitatifs, qui renseignent sur le nombre de valeurs distinctes de traits fonctionnels d’une communauté, leurs distributions de fréquence (plus ou moins équitables), et leur dispersion.

BIODIVERSITÉ PHYLO-GÉNÉTIQUE. La phylogénie est l’étude des relations de parentés entre différents êtres vivants en vue de comprendre l’évolution des organismes vivants. Tout comme la diversité fonctionnelle, la diversité phylogénétique d’une communauté biotique peut être quantifiée en termes de nombre de phylums distincts et les distances entre eux, leurs distributions de fréquence (plus ou moins équitables), et leur dispersion.

BIOMAGNIFICATION. Augmentation de la concentration en polluant dans les organismes le long d’une chaîne trophique*.

BIOME. Ensemble d’écosystèmes, caractéristique d’une aire biogéographique, nommé à partir des communautés végétales et animales qui lui sont spécifiques.

BIOTOPE. Milieu de vie, où se développent les organismes vivants. Il se caractérise par des paramètres physico-chimiques bien définis, c’est-à-dire tous les facteurs abiotiques (caractéristiques climatiques, pédologiques, géologiques…) de l’espace correspondant.

BISPHÉNOL A. Composé organique aromatique utilisé comme plastifiant ou antioxydant lors de la polymérisation industrielle des polycarbonates, des résines époxy et des Poly-Chloro-Vinyls. Son utilisation est interdite depuis peu dans le domaine alimentaire (revêtement des conserves, biberons).

BIVALVE. Mollusques dont la coquille est constituée de deux parties distinctes et attachées, comme l’huître ou la moule.

BON ÉTAT ÉCOLOGIQUE. En milieu marin, il caractérise un bon fonctionnement des écosystèmes et un usage durable des biens et services associés, tel est l’objectif que se fixe la Directivecadre stratégie pour le milieu marin (2008/56/CE, DCSMM*), avec pour but l’atteinte ou le maintien d’un bon état écologique du milieu marin à l’horizon 2020.

BOUQUET ÉLECTRIQUE. Répartition des différentes sources d’énergies primaires consommées pour la production d’électricité à l’échelle d’un pays, d’un continent ou du monde entier.

BRISE-LAMES. Ouvrage érigé à l’entrée d’un port pour le protéger des vagues du large.

BRISE-VENT. Haie arborée plantée pour limiter la vitesse du vent.

CAPACITÉ CALORIFIQUE. Grandeur permettant de quantifier la capacité à absorber ou à restituer de l’énergie par échange thermique au cours d’une transformation pendant laquelle la température varie.

CARE. L’éthique du care propose une morale recentrée sur les qualités d’attention à autrui, les activités et le travail de soin des autres. À une vision de l’éthique centrée sur l’impartialité et l’autonomie de la décision, elle oppose les liens et solidarités, la sensibilité et la vulnérabilité humaine. Initiée par Carol Gilligan, qui dans Une Voix différente (1982) proposait une morale féminine et féministe, elle s’est prolongée dans l’œuvre plus politique et sociale de Joan Tronto, Un monde vulnérable, et dans la sociologie morale de Patricia Paperman.

CATALYSEUR. Toute substance capable d’accélérer une réaction chimique. Il n’est pas consommé lors de la réaction et il est retrouvé quand celle-ci est terminée. Ce peut être une substance minérale ou organique. Dans le cas d’une substance organique produite par un organisme vivant il s’agit de « biocatalyseurs », par exemple les enzymes*.

CATAPULTE ÉLECTROMAGNÉTIQUE. Technique de propulsion spatiale qui utilise des bobines supraconductrices pour accélérer des charges à haute vitesse.

CEC. Capacité d’Échange Cationique exprimée en milliéquivalent (meq) par 100 g.

CELLULOSE. Polymère* linéaire et végétal constitué de n unités de glucose, composant principal du coton et du papier.

CERN. Organisation européenne pour la Recherche nucléaire.

CFC. Les chlorofluocarbone sont des composés qui ne sont pas toxiques par eux-mêmes, mais certains de leurs produits de décomposition peuvent être dangereux. Ils ont été par exemple employés comme réfrigérants dans les années 1930 et comme gaz propulseur des aérosols.

CHAÎNES TROPHIQUES. Désignent l’ensemble des relations alimentaires existant entre les diverses catégories d’êtres vivants (producteurs, consommateurs, décomposeurs) d’un écosystème et unissant les diverses populations d’organismes que comporte une biocénose*.

CHAUX VIVE. Composé chimique de formule CaO obtenu par chauffage du carbonate de calcium (CaCO3). CaO est plus soluble dans l’eau que CaCO3. Dans un contexte de géo-ingénierie il faut noter que la fabrication de CaO à partir de CaCO3 produit du CO2 qu’il faudrait donc piéger et stocker.

CHENAL PRINCIPAL. Bras du cours d’eau par lequel transite l’essentiel des eaux.

CHIMIE BIOSOURCÉE. Désigne le processus de production de produits de synthèse à partir de réactifs simples extraits de matières d’origine biologique (biomasse végétale ou animale).

CHROMATOGRAPHIE. Technique de séparation de composés élués (ou détachés) dans une phase mobile le long d’une phase stationnaire.

CIRRUS. Du latin filament, le cirrus est un genre de nuage présent dans la couche supérieure de la troposphère, et principalement formés de cristaux de glace. Ce nuage contribue à l’effet de serre*.

CMED. Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement de l’Organisation des Nations unies, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland, qui a donné son nom au rapport sur le développement durable publié en 1987 sous le titre Notre futur à tous.

CO2 SUPERCRITIQUE. État physique liquide du CO2 dépendant de la température et de la pression.

COFACTEUR D’ENZYME. Substance chimique non protéique nécessaire à l’activité d’une enzyme*.

COMPACTION. Processus de tassement d’un sol en particulier par le piétinement du bétail.

COMPARTIMENTS BIOLOGIQUES. Partie de la biosphère, du monde vivant, du niveau de l’organisme à celui d’un écosystème.

COMPÉTITION TROPHIQUE. Concerne les espèces qui habitent un même milieu écologique et qui ont le même régime alimentaire. Elles sont en compétition vis-à-vis de la nourriture.

COMPOSÉ ORGANIQUE OXYGÉNÉ. Espèce chimique composée exclusivement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène.

COMPOSÉ ORGANIQUE VOLATIL (COV). Composé sous forme de gaz ou vapeurs qui contient du carbone, par exemple contenu dans l’essence ou les solvants.

COMPTEURS INTELLIGENTS. Ces compteurs permettraient de renvoyer aux entreprises de gestion d’énergie, d’eau… des informations en temps réel sur les consommations afin de réguler production et distribution. Ils délivreraient dans certains cas des informations aux usagers pour leur permettre de faire des choix plus autonomes.

CONFINEMENT QUANTIQUE. Terme décrivant la limitation des déplacements des électrons ou des trous d’un matériau semiconducteur ou d’un métal, lorsque la taille du composant devient très petite. Le confinement quantique modifie les propriétés électroniques d’un matériau.

CORRIDOR ÉCOLOGIQUE. Élément linéaire dans un paysage qui favorise les mouvements des organismes d’un habitat à un autre.

COUCHE ARABLE. Couche superficielle du sol, susceptible d’être labourée, dans laquelle se retrouvent la plupart des racines des plantes cultivées et où peuvent être enfouies des matières organiques pour maintenir un certain taux d’humus*.

CRASSIER. Amoncellement de scories* et de déchets issus le plus souvent des hauts-fourneaux ou d’autres types de fours utilisés dans l’industrie lourde.

CRISTALLOGRAPHIE. Discipline vouée à la description mathématique de l’arrangement périodique des atomes au sein de la matière cristallisée.

CTN. Commission des Comptes Transport de la Nation pour la France.

CUVETTE LACUSTRE. Bassin occupé par un lac et au fond duquel s’accumulent des sédiments.

CYANOBACTÉRIES. Bactéries photosynthétiques, autrefois appelées « algues bleues », et libérant parfois des composés chimiques toxiques très puissants dénommés « cyanotoxines ».

DCE. Directive-Cadre sur l’Eau 2000/60/CE du 23 octobre 2000. Elle fixe des objectifs pour la protection et la restauration des eaux superficielles et souterraines, sur l’ensemble du territoire européen, d’ici 2015.

DCSMM. Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin 2008/56/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008. Elle conduit les États membres de l’Union européenne à prendre les mesures nécessaires pour réduire les impacts des activités sur ce milieu afin de réaliser ou de maintenir un bon état écologique* du milieu marin au plus tard en 2020.

DÉBIT D’ÉTIAGE. Débit minimum d’un cours d’eau, calculé sur un pas de temps donné en période de basses eaux.

DÉCHET. Le code de l’environnement (art. L541-1) précise qu’un déchet est « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien que son détenteur destine à l’abandon ».

DÉPOLDÉRISATION. Ouverture volontaire de digues pour la remise en eau douce ou salée de terres gagnées auparavant sur les fleuves ou les espaces côtiers.

DÉPRISE. Mouvement de forte baisse de densité.

DESCENTE D'ÉCHELLE. Méthodologie utilisée pour les simulations climatiques pour obtenir des informations aux échelles locales à régionales à partir des données simulées de plus grande échelle. Plusieurs méthodologies existent basées soit sur des relations statistiques entre variables de grande et petite échelles, soit sur l’utilisation de modèles de climat régionaux forcés par les résultats des modèles de plus grande échelle.

DÉSENCASTREMENT. Terme employé par l’économiste Karl Polanyi (en anglais disembedded) dans son ouvrage La grande transformation. Polanyi utilise plus facilement « encastrement » (embedded) en montrant le processus d’inversion des liens d’assujettissement de l’économie au social. Aujourd’hui, dans une économie désencastrée du social, le social est assujetti à l’économie et les relations sociales deviennent des relations économiques.

DÉTRITIQUE. Désigne une roche sédimentaire composée de débris, suite à l’érosion. Cet adjectif a été importé en rudologie* pour désigner l’ensemble des déchets des sociétés humaines.

DHFF. Directive Habitats, Faune, Flore 92/43/CEE du 21 mai 1992.

DIATOMÉES BENTHIQUES. Algues de très petite taille entourées d’une coque siliceuse et vivant sur des supports, en particulier sur le fond des milieux aquatiques.

DIRECTIVE NITRATES. Directive européenne du 12 décembre 1991, qui a pour objectif de protéger la ressource en eau en limitant les quantités de nitrates dans les cours d’eau.

DISPONIBILITÉ ALIMENTAIRE APPARENTE. Ratio entre, d’une part, l’équivalent calorique des quantités de biens alimentaires disponibles (production + importations − exportations ± variations de stocks) pour l’alimentation des habitants d’une région (i.e. hors alimentation animale, usages non-alimentaires, semences et pertes après récolte), et d’autre part, le nombre d’habitants de cette région. Elles incluent donc les calories qui seront perdues entre l’achat des produits et leur ingestion. Elles ne doivent pas être confondues avec la quantité de calories effectivement ingérées qui est, elle, difficile à estimer.

DISTILBÈNE. Diphénol de synthèse (C18 H20 O2) doté de propriétés œstrogéniques et prescrit dès les années 1930 pour prévenir les avortements et les accouchements prématurés, puis comme médicament de confort pendant la grossesse. Il a été interdit dans les années 1970 suite à la découverte, chez les enfants nés de mères ayant pris du distilbène, d’anomalies importantes et dues à la prise de ce médicament.

DO. Directive Oiseaux. Directive européenne du 30 novembre 2009 (2009/147/CE) concernant la conservation des oiseaux sauvages.

EAU GRISE. Quantité fictive d’eau qu’il faudrait ajouter à un rejet polluant pour le diluer aux normes réglementaires de rejet dans l’environnement.

ÉCHINODERMES. Embranchement d’animaux marins benthiques présents à toutes les profondeurs océaniques, comprenant notamment les oursins et les étoiles de mer.

ÉCHOSONDEUR. Dispositif permettant d’effectuer l’échosondage, mesure de la profondeur des fonds marins ou la détection des poissons utilisant la réflexion des ondes acoustiques.

ÉCOCONCEPTION. Intégration de l’environnement dès la phase de conception des produits, qui repose sur une approche globale et multicritère de l’environnement et est fondée sur la prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie des produits.

ÉCOLOGIE DE LA RESTAURATION. Discipline dont le but est la récupération de l’intégrité et d’un fonctionnement autonome des systèmes en intégrant leur dynamique traduite par les trajectoires écologiques.

ÉCOLOGISATION. Incorporation des considérations environnementales dans les politiques publiques sectorielles et les pratiques de gestion. Elle se traduit par des changements de normes et de valeurs.

EFFETS DE BORD. Terme générique qui regroupe les propriétés spécifiques des atomes de surface du fait de leur position particulière dans le solide. Dans le cas des nanoparticules, ces effets prédominent par leur proportion importante, alors qu’ils sont négligeables pour des matériaux de plus grande dimension.

EFFET DE SERRE. Processus naturel résultant de l’influence de l’atmosphère sur le rayonnement thermique (infrarouge) et qui module fortement la température en surface d’une planète à l’autre. Sur Terre, cet effet est essentiellement le fait de la vapeur d’eau et des nuages, mais également de certains composés minoritaires (dont le dioxyde de carbone) dont la concentration est modifiée par les activités humaines.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE. Capacité à valoriser au maximum l’énergie dans une chaîne énergétique en évitant les pertes (notamment dans le chauffage).

ÉLÉMENT LIMITANT. Un grand nombre d’éléments chimiques sont nécessaires au bon fonctionnement d’une cellule phytoplanctonique en milieu marin, par exemple. Ces éléments peuvent être majeurs comme l’azote et le phosphore ou mineurs comme le fer. Lorsqu’un élément n’est plus en quantité suffisante dans l’eau de mer pour satisfaire les besoins de la cellule, il devient un élément limitant.

ÉMÉTIQUE. Désigne les substances provoquant un « vomissement ». Il sert ici de « métaphore » pour désigner les « sociétés du rejet ».

ENDÉMISME. Se dit d’une espèce indigène et autochtone, qui n’existe que dans une aire géographique nettement délimitée.

ÉNERGIE PRIMAIRE. Ensemble des ressources énergétiques disponibles dans le monde ou un pays (pétrole, charbon, bois, gaz…) avant toute transformation. Elle inclut l’électricité, hors centrales thermiques.

ENTD. Enquête nationale sur les transports et les déplacements (2008-2009).

ENZYME. Protéine pouvant réaliser une transformation chimique.

ÉQUITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE. Principe prônant le traitement équitable entre les générations actuelles et celles à venir qui ne peuvent faire entendre leur voix, mais qui subiront pourtant les conséquences de nos actes.

ESA. Agence spatiale européenne.

ESPÈCE AUXILIAIRE. Espèce antagoniste aux bioagresseurs*, comme la coccinelle, pouvant être mobilisée dans les systèmes de cultures ou d’élevage.

ESPÈCE DIADROME. Terme désignant une espèce migratrice, telle que le saumon, qui effectue une partie de son cycle de vie en eau douce et le reste en mer ou inversement.

ESPÈCES HYPERACCUMULATRICES. Ensemble des espèces qui stockent préférentiellement les polluants dans leurs feuilles plutôt que dans leurs racines à des valeurs très élevées. Une espèce peut être définie comme « hyperaccumulatrice » si la quantité présente dans ses feuilles est supérieure à 0,1 % de sa masse totale de feuilles pour les polluants présents en faible quantité (arsenic, nickel…) ou à 1 % pour les polluants présents en grande quantité (zinc…).

ESPÈCE LESSEPSIENNE. Espèce ayant réussi à passer de la Mer Rouge à la Méditerranée par le Canal de Suez ; en référence à Ferdinand de Lesseps qui a ouvert ce canal, par lequel se sont introduites en Méditerranée de nombreuses espèces tropicales.

ESPÈCE NATIVE. Ce terme qualifie les espèces présentes naturellement dans un espace donné. Les espèces introduites voient au contraire leur présence dépendante d’une intervention volontaire ou involontaire de l’homme.

ESPÈCE SYMBIOTE. Espèce vivant et se développant en une association intime, durable et avantageuse avec une autre espèce (symbiose). Par extension, les espèces symbiotiques des cultures pouvant apporter un avantage pour la production comme les bactéries fixatrices d’azote liées aux racines de légumineuses.

ÉTAT SUPERCRITIQUE. État de la matière soumise à une température et une pression au-delà des conditions critiques. Les propriétés physiques d’un fluide supercritique sont intermédiaires entre les propriétés des liquides et celles des gaz.

ÉTIAGE. Période de l’année durant laquelle le débit d’un cours d’eau atteint son point le plus bas (basses eaux).

EUTROPHISATION. Dégradation d’un milieu aquatique, liée à un apport excessif (rejets) de substances nutritives (phosphore, azote) et entraînant un accroissement de la production d’algues.

ÉVÉNEMENT EXTRÊME. Phénomène naturel qui s’écarte fortement des valeurs moyennes.

EXSUDATS RACINAIRES. Ensemble des solutés produits par la plante et excrétés par les racines dans la rhizosphère. Ce peut être des sels minéraux, des sucres… qui pourront être utilisés par les microorganismes du sol et/ou modifier les conditions physico-chimiques autour des racines.

EXUTOIRE. Il désigne généralement un lieu ou un espace de « rejet ». Par exemple, ce peut être une ouverture pratiquée pour faciliter l’écoulement des eaux et l’évacuation d’effluents.

FACTEUR DE CHARGE D’UNE ÉOLIENNE. Rapport entre l’énergie électrique effectivement produite sur une période donnée et l’énergie que l’éolienne aurait produite, si elle avait fonctionné à sa puissance nominale durant la même période. Le facteur de charge ne doit pas être confondu avec la disponibilité.

FAO. Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.

FILTREURS, DÉTRITIVORES. Modes d’alimentations des organismes aquatiques qui, soit, extraient des particules nutritives en suspension dans le milieu par filtration (éponges, corail, bivalves*…) soit, se nourrissent de détritus organiques issus des animaux, végétaux ou champignons, sur le fond ou dans les sédiments (vers, oursins…).

FINITUDE. Ce terme désigne le caractère fini de quelque chose. En philosophie, il se comprend également en rapport avec le concept d’infini. Appliqué à l’humanité, il permet d’exprimer l’idée d’une existence limitée dans le temps et inscrite dans un cadre géographique (la Terre) tout aussi limité.

FLANDRIENNE (géologie). Nom donné à la plus récente des transgressions qui, au cours de l’ère quaternaire, ont accompagné la fusion progressive des inlandsis continentaux.

FLORE ADVENTICE. Flore non désirée qui accompagne les cultures. Ce terme est préféré à celui de « mauvaises herbes », qui porte une connotation subjective.

FONTIS. Effondrement du sol en surface, à l’aplomb d’une cavité souterraine.

FORÇAGE RADIATIF. Perturbation du bilan radiatif* planétaire du fait, soit d’une variation du rayonnement solaire incident, soit d’une modification des propriétés optiques de l’atmosphère, par exemple en lien avec les émissions humaines de gaz à effet de serre qui piègent une partie plus ou moins importante du rayonnement infrarouge émis vers l’espace.

FORÇAGES. Facteurs extérieurs au système climatique, qui modifient son bilan énergétique. Les variations de luminosité solaire, les changements d’orbite terrestre et l’injection de particules dans la haute atmosphère par les éruptions volcaniques sont des exemples de forçages naturels. Les rejets de gaz à effet de serre et de particules, et les modifications de l’usage des sols sont, quant à eux, des forçages anthropiques.

FORMATION DE COUVERTURE. Formation géologique imperméable assurant le confinement d’un fluide dans la roche-réservoir sous-jacente.

GAZ À EFFET DE SERRE (GES). Constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge thermique émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages. C’est cette propriété qui est à l’origine de l’effet de serre* (IPCC 2007). Pour les différents gaz, la quantité équivalente de CO2 produisant la même absorption de rayonnement infrarouge est calculée selon la méthode proposée par le GIEC*.

GÉLISOL. Sol à horizon gelé et couvrant des surfaces importantes dans les régions très froides.

GÉNIE DES PROCÉDÉS. Ensemble des connaissances scientifiques, des pratiques et des méthodes, relatives à l’étude, la conception, l’optimisation et à la mise en œuvre des procédés de transformation de la matière et de l’énergie.

GÉNOTYPE. Information portée par le génome d’un organisme, contenue dans chaque cellule sous forme d’acide désoxyribonucléique (ADN). Il détermine l’ensemble des caractères observables d’un individu (phénotype*).

GÉODÉSIE. Science dont l’objet est l’étude de la forme et des dimensions de la Terre, et de son champ de pesanteur.

GÉOINGÉNIERIE. Ensemble des manipulations visant à modifier les éléments du système Terre, comme le climat, et l’équilibre radiatif terrestre pour lutter contre le réchauffement climatique.

GESTION DIFFÉRENCIÉE. Mode de gestion reposant sur l’adoption d’un code qualité spécifiant un type de gestion approprié pour chaque vocation, usage et identité de chaque espace, élément ou objet considéré. Dans le cadre de la nature en ville, des graduations d’entretien permettent de mettre en valeur à la fois les sites de prestige (mosaïculture, fleurissements annuels et bisannuels, jardins historiques) selon les méthodes traditionnelles horticoles et les sites à forte potentialité biologique (parcs périurbains, réseaux verts, zones humides…) selon les techniques de plan de gestion écologique.

GIEC. Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat, mis en place en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme pour l’Environnement des Nations unies (www.ipcc.ch). Il a pour objet d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par les sociétés humaines.

GUANO. Nom donné à des excréments d’oiseaux marins. Utilisé comme engrais agricole, le guano a été exploité de façon intensive au XIXe dans différentes îles du Pacifique, notamment au large du Pérou, pour être exporté vers l’Europe et les États-Unis.

GYRE. Un gyre océanique est un gigantesque tourbillon d’eau océanique (plusieurs centaines de kilomètres) formé d’un ensemble de courants marins et engendré par la force de Coriolis (force qui dévie la trajectoire d’un objet en mouvement à la surface d’un objet en rotation).

HABITAT SEMI-NATUREL. Éléments des paysages agricoles non utilisés directement pour la production agricole, par exemple les bois, les haies, les landes et parfois les prairies naturelles extensives.

HAIE VIVE. Ensemble d’arbres et d’arbustes plantés en bordure des parcelles, destiné à protéger les cultures des vents violents, à ralentir ou à empêcher le ruissellement des eaux et à héberger des insectes utiles aux plantes cultivées.

HALDE. Amoncellement (parfois sur plusieurs km2) de stériles, ou matériaux et autres déchets issus de l’extraction des minerais, à proximité immédiate des mines.

HALIEUTIQUE. Qui touche à l’exploitation des ressources vivantes (animales et végétales) aquatiques.

HERBICIDE. Substance destinée à éliminer les végétaux. Certains, dits « totaux », agissent sur toutes les plantes ; d’autres dits « sélectifs », sur un nombre limité de plantes seulement.

HERBIER DE POSIDONIE. La posidonie, Posidonia oceanica, est une plante aquatique (angiosperme) qui constitue des peuplements denses équivalents à des prairies sous-marines. L’herbier de posidonie est l’un des peuplements les plus emblématiques de Méditerranée. Des herbiers de ce type, constitués par d’autres plantes aquatiques, peuplent les fonds marins de nombreuses zones tempérées, mais aussi des lagons coralliens.

HOLOCÈNE. Période interglaciaire, bénéficiant de conditions climatiques relativement favorables, et qui a commencé vers 9 700 avant Jésus-Christ.

HORIZON (sols). Un sol est composé d’une succession de niveaux de haut en bas. L’horizon A supérieur, de couleur foncée, contient l’humus*, les nutriments* et la matière organique*, et est le siège d’une intense activité biologique. L’horizon B moyen contient les argiles, de couleur brune ou rouge, et a un pouvoir de rétention en eau. L’horizon C ou R/C inférieur contient la roche-mère* altérée. Sa couleur varie avec la nature de la roche, blanc ou jaune pour les calcaires, gris pour les granites, bleu ou noir pour les basaltes volcaniques. C’est au niveau de l’horizon C ou R/C que la roche se décompose. Les horizons racontent l’histoire du sol et les différentes actions qu’il a subies en fonction du climat, de la végétation et des actions anthropiques.

HORIZON ÉLUVIAL (sols). Horizon* d’un sol « lessivé », qui représente un départ de matière. C’est le cas des horizons sableux blanchis dans les podzols*.

HORIZON ILLUVIAL (sols). Horizon* d’un sol qui représente un apport de matière, en général des fines, limons ou argiles, voire des carbonates.

HUMIFÈRE. Horizon* du sol contenant de l’humus*.

HUMUS. Matière organique* des sols issue principalement de la décomposition des résidus de culture et des apports de fumier ou compost. Maintenir un taux d’humus suffisant dans les sols leur confère une bonne stabilité structurale et leur permet de retenir momentanément l’eau et les éléments minéraux dont la plante cultivée peut avoir besoin ultérieurement.

HYDROMORPHE. Sol dont les caractéristiques sont dues en grande partie à un engorgement d’eau temporaire ou permanent.

HYGROMÉTRIE. L’hygrométrie correspond à l’humidité de l’air c’est-à-dire à la quantité d’eau vapeur dans l’atmosphère.

HYGROPHILE. Espèce végétale à forte affinité pour l’eau, présente dans les milieux humides inondés temporairement.

HYPOLIMNION. Couche d’eau profonde d’un lac.

HYPOXIQUE. Se dit d’un milieu pauvre en oxygène.

IMPLÉMENTABLE. Se dit d’une politique, pour la mise en œuvre de laquelle des moyens sont déployés.

INCOHÉRENCE TEMPORELLE. Se dit d’une politique qu’il est bon d’appliquer demain, mais pas aujourd’hui ; le résultat est qu’elle n’est jamais appliquée.

INERTIE THERMIQUE. Résistance au changement de température en réponse à un échange de chaleur.

INGÉNIERIE ÉCOLOGIQUE. Ensemble des techniques utilisées pour la gestion des milieux et leur aménagement de manière durable. Ces techniques sont basées uniquement sur l’utilisation des processus naturels des écosystèmes tels l’installation d’un couvert végétal, la réintroduction d’une espèce disparue…

INSECTES POLLINISATEURS. Insectes contribuant à la pollinisation de certaines fleurs et notamment celles de nombreuses plantes cultivées. Les abeilles domestiques et sauvages ainsi que les guêpes sont d’excellents pollinisateurs. Sans cette pollinisation des fleurs, il ne peut y avoir production de fruits et de grains.

INSECTES RAVAGEURS. Insectes pouvant causer des dommages aux plantes cultivées : chenilles dévorant tiges et feuilles, insectes piqueurs et suceurs de la sève des plantes, insectes porteurs de virus pathogènes*…

INTENDANCE ENVIRONNEMENTALE DU TERRITOIRE. Appelée également « land stewardship », il s’agit d’une stratégie d’implication des propriétaires fonciers et usagers dans des actions volontaires de gestion conservatoire et concertée de la biodiversité et des ressources naturelles renouvelables.

INTENSIFICATION ÉCOLOGIQUE. À l’opposé de l’intensification conventionnelle qui cherche à augmenter le rendement par l’usage intensif de capital, d’énergie et d’intrants chimiques, l’intensification écologique vise à amplifier les fonctionnalités écologiques naturellement à l’œuvre dans les écosystèmes, pour augmenter la performance de la production agricole en produits et en services, et en diminuer les externalités négatives.

INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE (ISR). L’ISR désigne toute décision d’investissement qui, au-delà des critères strictement financiers, tient compte de critères extra-financiers portant par exemple sur la performance sociale ou environnementale. Les « fonds éthiques » s’appuient sur les visions religieuses de leurs promoteurs pour exclure tout investissement dans les industries du « péché » (alcool, jeu…) ; les « fonds socialement responsables » s’appuient sur des valeurs morales mais pas religieuses, pour appliquer des critères de sélection liés aux droits de l’Homme, à l’environnement ou à la qualité des produits ; et les « fonds de développement durable » utilisent des critères de sélection sur l’environnement, le social et la gouvernance.

IPBES. La Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la Biodiversité et les Services écosystémiques va produire dans les années à venir l’expertise pour prédire les changements à venir des écosystèmes marins et terrestres dans un contexte de changement global, et la manière de s’y adapter.

ITER. Projet international (International Thermonuclear Experimenal Reactor) pour la construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône) d’un réacteur expérimental pour étudier la fusion thermonucléaire.

JET-STREAM. Vent d’altitude provenant de l’ouest, dans la zone de rencontre entre les masses d’air chaudes tropicales et les masses d’air polaire. Il est particulièrement fort dans l’hémisphère nord.

JOHANNESBURG 2002. Le Sommet mondial sur le développement durable, aussi appelé « Sommet de la Terre de Johannesburg » ou « Sommet de Johannesburg », s’est tenu du 26 août au 4 septembre 2002, à Johannesburg en Afrique du Sud.

JUVÉNILE. Forme issue de l’embryon, qui ressemble à ses géniteurs et deviendra adulte suite à une phase de croissance et d’acquisition de la maturité sexuelle.

KARST. Structure géomorphologique résultant de l’érosion d’une roche (souvent calcaire) par dissolution.

KÉROGÈNE. Du grec signifiant qui engendre la cire, le kérogène est la substance intermédiaire entre la matière organique* formée à partir d’organismes vivants (algues, plancton, végétaux continentaux…) et les combustibles fossiles (gaz, pétrole, charbon). C’est une matière résiduelle solide insoluble dans les solvants organiques. Le kérogène évolue progressivement avec la maturation de la matière organique, lors de l’augmentation de la température, perdant ses atomes d’hydrogène, d’oxygène et d’azote, et se réorganisant structurellement depuis des structures composées de couches de carbone, de taille nanoscopique, rassemblées en oignon jusqu’aux structures planaires millimétriques du graphite dans lequel il est totalement transformé à haute température (600-700°C).

LANTHANIDES (OU TERRES RARES). Éléments chimiques correspondant au remplissage de la treizième couche électronique interne des atomes.

LATÉRITES (LATOSOLS, LATÉRITISATION). Sols rouges formés dans des conditions tropicales humides, mais avec des saisons plus contrastées que l’actuelle et caractérisés par un rapport silice/sesquioxydes faible de la fraction argileuse, une capacité d’échange cationique (CEC*) faible, et une faible teneur en minéraux primaires et en éléments solubles.

LIGNINE. Polymère* constituant des parois cellulaires du bois, assurant sa dureté et son imperméabilité. Sous-produit de l’industrie du papier.

LIQUIDE IONIQUE. Sel possédant une température de fusion (transition solide/liquide) inférieure à 100°C.

LIXIVIATION. Processus par lequel l’eau, qui percole à travers les pores du sol, entraîne certains sels, ions ou substances solubles.

LOCUS. Désigne un emplacement précis sur un chromosome, en général associé à un gène donné.

MACHINE MOLÉCULAIRE INTRACELLULAIRE. Dispositif naturel auto-assemblé assurant, au sein d’une cellule vivante, une fonction vitale, par coopération de biomolécules telles que des protéines et lipides membranaires. Un tel assemblage dynamique est génétiquement programmé.

MACHINE PCR. Technique utilisée en biologie moléculaire pour dupliquer et amplifier une séquence d’ADN ou d’ARN in vitro. L’acronyme PCR signifie « amplification en chaîne par polymérase » (Polymerase Chain Reaction).

MACRO-INVERTÉBRÉS BENTHIQUES. Terme regroupant l’ensemble des animaux n’ayant pas de squelette interne, d’une taille en générale supérieure à quelques millimètres et vivant à proximité du fond des cours d’eau, comme les écrevisses ou les sangsues.

MACROPHYTES. Plantes aquatiques visibles à l’œil nu (roseaux, algues…).

MALACOLOGIE. Analyse des restes de mollusques dans les sédiments. Cette discipline est d’un apport précieux pour connaître le couvert végétal d’un site, le climat et les paléoenvironnements.

MALADIE ENDÉMIQUE. Maladie, telle que la fièvre jaune, constamment présente au sein d’une population vivant dans un géoécosystème (écosystème associé à un lieu ou un territoire) précis, comme l’écosystème sahélien africain.

MALADIE INFECTIEUSE. Maladie dont l’origine est due à l’infection d’un hôte par un parasite*, comme le choléra ou la tuberculose.

MANGROVE. Formation végétale arborée amphibie tropicale composée essentiellement de palétuviers, présente sur les sédiments vaseux littoraux dans la zone de balancement des marées.

MARÉGRAPHE. Instrument qui mesure la hauteur du niveau de la mer in situ et au rythme des marées.

MATÉRIAUX COMPOSITES. Matériaux constitués de fibres longues ou courtes, naturelles (chanvre, lin…) ou artificielles (verre, carbone…), liées ensemble par une résine, le plus souvent en polymères* (polyester, époxyde).

MATIÈRE ORGANIQUE (MO). Matériaux d’origine organique, principalement végétale, provenant de la flore, chute de feuilles et racines, s’altérant par la faune du sol et donnant naissance à l’humus*.

MATIÈRE ORGANIQUE DÉTRITIQUE. Ensemble des éléments issus des êtres vivants après leur mort et dont la composition dépend du niveau de dégradation.

MEDDE. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et de l’Énergie.

MÉTALLOPHYTES. Ensemble des espèces capables de pousser dans des sols riches en métaux sans en subir la toxicité. Les métallophytes purs ne poussent que dans ces sols pollués et les pseudométallophytes poussent dans ces sols et dans des sols non pollués en métaux.

MÉTROPOLISATION. Ce terme renvoie principalement à la traduction spatiale et infranationale de la mondialisation même si parfois il se comprend comme l’avènement d’un réseau mondial d’aires métropolitaines connectées entre elles par des réseaux d’échanges. À l’échelle locale, la métropolisation entraîne une restructuration spatiale et économique du marché du travail qui ne concerne plus la ville centre mais touche un territoire plus vaste incluant les banlieues, le périurbain et parfois les espaces ruraux et naturels. Elle exige de ce fait une grande mobilité de la part des individus pour effectuer les trajets entre les espaces résidentiels, les lieux du travail, des loisirs et des services.

MICROCOSME. Système expérimental de laboratoire de petite taille, utilisé pour simuler des composantes biotique et abiotique d’un environnement.

MICROMORPHOLOGIE. Cette discipline étudie l’organisation, en microscopie, des sédiments. Elle permet d’aborder les effets anthropiques et naturels sur la formation des sols, de mettre en évidence les dépôts anormaux et de repérer des anomalies issues de l’activité humaine.

MIX ÉNERGÉTIQUE. Répartition des ressources énergétiques constituant une énergie primaire* ou finale (stade de l’utilisation).

MOBILITÉ FIN DE SEMAINE. Tous les déplacements du samedi et dimanche à moins de 100 km du domicile.

MOBILITÉ NON LOCALE. Déplacements à plus de 100 km et déplacements sur un lieu de séjour.

MOBILITÉ PÉRIURBAINE. Tous les déplacements internes à une aire urbaine*.

MOBILITÉ URBAINE. Tous les déplacements internes à une agglomération.

MOC. Circulation méridienne de l’Océan Atlantique, courant majeur de l’Océan Atlantique qui exporte de l’énergie de l’Atlantique Sud et tropical vers l’Atlantique Nord, caractérisé par un transport en surface d’eau chaude et salée vers le nord, et d’un transport en profondeur d’eau froide vers le sud.

MONDIALISATION. Fait référence à des processus multidimensionnels de généralisation des échanges entre les individus et les sociétés. Le terme évoque : 1) la pertinence du niveau mondial pour comprendre l’évolution des sociétés et des territoires ; 2) la métamorphose du capitalisme qui s’universalise entraînant, par ailleurs, des mutations profondes des modes d’organisation de la production, parallèlement à la révolution numérique ; et 3) la prise de conscience de la finitude* de la nature et des risques environnementaux encourus par l’humanité vivant sur la planète Terre.

MUTAGÈNE, MUTAGÉNÈSE. Composé chimique ou élément physique (en général un rayonnement UV, X, gamma, neutronique) qui accroît la fréquence de mutations* chez un organisme vivant. La mutagenèse est l’action d’utiliser un mutagène. Les processus biologiques favorisés par le mutagène sont identiques aux processus biologiques des mutations se produisant spontanément chez un individu.

MUTATION. Modification de l’information génétique affectant le génome d’une cellule (ou d’un virus). Cette modification peut concerner l’ADN comme l’ARN (cas des virus à ARN). Selon les gènes touchés, et l’environnement, les mutations peuvent être bénéfiques, délétères ou neutres.

MYCÉLIUMS. Filaments très fins constitutifs des champignons.

NASA. Agence spatiale américaine.

NÉCROMASSE. Masse de matière organique* produite par les organismes lorsqu’ils meurent.

NÉOGLACIAIRE. Deuxième partie de l’Holocène* se développant après l’optimum thermique et caractérisée par une détérioration progressive des conditions climatiques.

NICHE ÉCOLOGIQUE. Micromilieu aux conditions homogènes qui permet une association de plantes ou d’animaux.

NIVEAU TROPHIQUE. Position occupée par un organisme dans une chaîne alimentaire. Les niveaux trophiques principaux sont au nombre de quatre : les producteurs primaires, les herbivores, les carnivores et les décomposeurs.

NUTRIMENTS. Éléments nutritifs du sol qui alimentent les plantes.

OCÉAN HAUTURIER. Le large, par opposition aux zones côtières.

ŒSTROGÈNES. Groupe d’hormones qualifiées de « stéroïdes » produites essentiellement chez les femelles par les ovaires et le placenta, et qui contrôlent notamment la reproduction féminine.

OPTIMUM THERMIQUE HOLOCÈNE. Période (de-9000 à-6800 ans) pendant laquelle les températures ont été les plus élevées. Elle aurait provoqué la disparition de grands glaciers alpins.

OSMOSE INVERSE. Procédé utilisé pour le traitement de l’eau et notamment pour son dessalement ; sous forte pression, l’eau traverse une membrane, dont les pores, de très petit diamètre, ne laissent passer que l’eau et retiennent les sels.

OSTRACODE. Crustacé aquatique, dont le corps est enfermé dans une coquille bivalve calcaire.

OVIPARE. Espèce qui se reproduit en pondant des œufs qui se développent en dehors du corps de la mère. Par opposition, les espèces vivipares (principalement les mammifères) ont un mode de reproduction, où l’embryon et le fœtus se développent à l’intérieur du corps de la mère et sont approvisionnés en éléments nutritifs via un placenta.

PAC. Politique agricole commune mise en place entre les membres de l’Union européenne pour gérer les marchés et la production agricole.

PANDÉMIE. Épidémie qui s’étend sur une large zone géographique.

PAPYRAIE. Formation végétale subtropicale à tropicale, composée essentiellement de Cyperus papyrus, en eau stagnante permanente.

PARADIGME. Matrice de la pensée, qui oriente de manière imperceptible la manière d’observer, d’appliquer ou de raisonner dans le domaine des sciences. Lorsqu’il est dominant, il est généralement nondit. Il établit alors des frontières, des limites à ce qui est possible, concevable ou même souhaitable. Il peut constituer la pierre angulaire qui fédère une communauté scientifique. Lorsqu’il devient dépassé, il peut exercer une force de déformation sur l’observation du monde. Un changement de paradigme génère une révolution scientifique qui demeure, bien souvent, une transformation silencieuse.

PARASITE. Organisme vivant aux dépens (nourriture, habitat, reproduction) d’un autre organisme vivant appelé « hôte », et lui portant préjudice, comme le mildiou pour la vigne. « Parasite » et « pathogène » sont synonymes.

PATHOCÉNOSE. Habitat des maladies et état d’équilibre des unes par rapport aux autres. Par exemple, la découverte de l’antibiothérapie a fait disparaître de manière progressive les maladies bactériennes et a favorisé l’apparition de maladies virales demeurées latentes jusque-là.

PATHOGÈNE. Susceptible d’induire l’apparition d’une maladie.

PATRON (écologie). Modèle, structure, motif, type… Il s'agit souvent d'un phénomène, ou d'une organisation, observé de façon répétée, lors de l'étude de certains phénomènes qui confère une configuration particulière.

PÉDOFAUNE. Faune du sol comprenant les vers de terre, les nématodes, les termites et tous les autres fouisseurs. Les activités de ces espèces ont une action importante sur la dynamique et la maturation de la matière organique* et provoquent d’importantes remontées biologiques.

PÉLAGIQUE. Qui vit dans la colonne d’eau des océans, sans relation directe avec le fond.

PERCOLATION. Mouvement d’un fluide dans un milieu poreux.

PERGÉLISOL. Sous-sol gelé au moins deux années consécutives (en deçà de la zone dite « active » qui peut dégeler en été) aux hautes latitudes ou en altitude, et dont la fonte pourrait provoquer la libération d’importantes quantités de méthane pour le moment piégé sous forme de cristal (hydrate) dans la glace.

PÉRIODE (physique). La période d’un isotope radioactif est le temps nécessaire pour que la moitié des atomes se désintègrent naturellement.

PERTURBATEUR ENDOCRINIEN. Molécule capable de mimer l’action des hormones, d’en altérer la synthèse ou d’en modifier l’action et de conduire ainsi à une modification du fonctionnement normal d’un organisme.

PÉTAOCTET. Unité de mémoire correspondant à 1015 octets (l’équivalent d’environ 220 000 DVD).

PETIT ÂGE GLACIAIRE (PAG). Période marquée par des températures plus froides que les autres, comprise entre le XIVe siècle et le milieu du XIXe siècle. Dans le détail, le PAG a connu une première séquence froide entre 1 300 et 1 400 puis une seconde entre 1 550 et 1 850.

PETIT OPTIMUM CLIMATIQUE. Période relativement chaude dans les pays de l’Atlantique nord et comprise entre le Xe siècle et le début du XIIIe siècle. Elle s’accompagne de récoltes plutôt abondantes, d’une croissance démographique et d’un recul des glaciers alpins.

PH (sols). Logarithme décimal de l’inverse de la concentration d’une solution en ion H+. Le pH varie de 4,5 à 9 dans les sols. Un sol est acide avec un pH inférieur à 7, et il est basique lorsqu’il est supérieur.

PHÉNOLOGIE. Chronologie des événements du cycle de vie des organismes vivants, de la naissance à la mort, concernant la reproduction et la migration notamment. Elle désigne chez les végétaux, la feuillaison, floraison, fructification, coloration des feuilles ; chez les animaux, les dates de migration, d’apparition des formes juvéniles* et adultes, des accouplements…

PHÉNOTYPE. Ensemble des caractères (moléculaires, cellulaires, anatomiques, macroscopiques) observables chez un individu.

PHOTOLYSE. Décomposition d’une molécule par action de la lumière avec un catalyseur*.

PHOTOPÉRIODE. Alternance de périodes de lumière et de périodes d’obscurité de durées définies.

PHTALATES. Composés dérivés de l’acide phtalique couramment utilisés comme plastifiants des polymères* (Polyéthylène, Polypropylène, Poly-Chloro-Vinyls) pour les rendre souples. Ils rentrent dans la composition du Poly-Éthylène-Teréphtalate (PET) utilisé dans certains emballages plastiques comme les bouteilles.

PHYLOGENÈSE. Genèse d'un caractère ou de tout autre chose.

PHYTOLITHES. Particules d’opale de silice qui se forment à l’intérieur de tissus végétaux vivants. Retrouvés dans les sédiments, ils apportent de précieuses informations sur le couvert végétal d’un site, ou sur les activités liés aux végétaux.

PHYTOPLANCTON. Ensemble des algues microscopiques unicellulaires vivant dans la couche éclairée des océans. Elles utilisent l’énergie fournie par la lumière solaire pour transformer le dioxyde de carbone en carbone organique.

PIB. Produit Intérieur Brut. Indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d’un pays.

PILE À COMBUSTIBLE (PAC). Dispositif électrochimique permettant la conversion d’énergie chimique en énergie électrique. Contrairement aux batteries, la production est continue tant qu’il y a du combustible (hydrogène, ou tout combustible transformable en hydrogène).

PILE À COMBUSTIBLE À MEMBRANE ÉCHANGEUSE DE PROTONS (PEMFC). Cette pile appelée aussi « pile à combustible* à membrane polymère » fonctionne à basse température, généralement inférieure à 100°C et requiert un catalyseur* de platine aux électrodes. Le combustible peut être directement l’hydrogène. C’est le système le plus développé et dont la commercialisation a démarré.

PILE À COMBUSTIBLE À OXYDE SOLIDE. Cette pile, dont l’électrolyte est un oxyde solide, fonctionne à haute température (750 – 850°C). C’est le seul exemple de pile à combustible* « tout solide », ce qui la rend facilement modulable. Des combustibles très variés peuvent être utilisés (gaz naturel, hydrocarbures, biomasse…) et transformés en hydrogène par reformage. Des recherches sont encore nécessaires pour son entrée dans le marché.

PINNIPÈDES. Groupe de mammifères carnivores comprenant les trois familles des otaries, des morses et des phoques.

PLANTE PHOTOPÉRIODIQUE. Plante dont certains processus sont sensibles à la variation de la longueur du jour. La sensibilité à la photopériode* a pour conséquence de faire varier la durée du cycle de la culture selon la date de semis dans l’année.

PLANTES TINCTORIALES. Plantes ayant des propriétés colorantes et servant notamment à la teinture des tissus (garance, pastel, indigo…).

PLASMA (géologie). Partie argileuse du sol.

PLASTICITÉ PHÉNOTYPIQUE. Capacité d’un génotype* à exprimer différents phénotypes* sous des conditions environnementales contrastées.

PODZOL (PODZOLISATION). Vient du russe cendre. Sol de couleur gris cendre, très évolué, à humus* très acide et présence d’un horizon* décoloré en profondeur.

POINT DE LAGRANGE. Du nom du mathématicien Jean-Louis Lagrange, qui l’a découvert en 1772. Position de l’espace où un objet de faible masse ne bouge plus relativement à deux autres corps de masses substantielles, et tourne de concert avec eux.

POISSONS FOURRAGES. Poissons pélagiques* comme les sardines, harengs, anchois… de faible valeur marchande qui sont transformés et utilisés directement dans l’alimentation animale (poissons d’aquaculture, porcs et volailles).

POISSON ZOOPLANCTONOPHAGE. Poisson qui mange du zooplancton.

POLITIQUE DE GEL DES TERRES. Politique agricole visant à mettre des terres en jachère temporaire pour limiter la production.

POLLUTION LUMINIQUE. Excès nocturne de production lumineuse en milieu ouvert, d’origine humaine, conduisant à dégrader la perception de l’environnement. La pollution lumineuse peut affecter les rythmes biologiques des animaux, leurs activités nocturnes ou leurs migrations, mais peut aussi altérer les rythmes biologiques, en troublant le repos.

POLYMÈRE. Un polymère (du grec pollus, plusieurs, et meros, partie) est une substance issue de l’enchaînement d’un grand nombre de motifs identiques ou non (macromolécules). Ils sont devenus l’élément essentiel d’un nombre très important d’objets de la vie courante, notamment les plastiques, dans lesquels ils ont souvent remplacé les substances naturelles.

PRODUCTION PRIMAIRE. Quantité de matière organique* produite par les organismes chlorophylliens par unité de temps et d’espace à partir de l’énergie lumineuse et des éléments minéraux.

PRODUCTIVITÉ PRIMAIRE. La productivité primaire est réalisée par les producteurs primaires également appelés « autotrophes ». Il s’agit du premier maillon d’une chaîne alimentaire dans un réseau trophique. Les producteurs primaires sont principalement des plantes dans les écosystèmes terrestres et des algues dans les écosystèmes aquatiques. La Production Primaire Nette (PPN) correspond donc à l’énergie accumulée par la plante par le biais de la photosynthèse moins l’énergie utilisée par la plante pour la respiration.

RAYONNEMENT SYNCHROTRON. Lumière intense émise tangentiellement par un faisceau d’électrons confiné à une trajectoire circulaire par un ensemble d’aimants déviateurs. Les électrons injectés dans l’anneau sont accélérés jusqu’à une vitesse proche de celle de la lumière, qu’ils ne peuvent dépasser. L’émission de rayonnement synchrotron est la conséquence de cette loi physique. Le spectre de cette lumière est mis à profit pour un grand nombre d’expériences cruciales en chimie et biochimie structurale notamment (cristallographie*, spectrométrie d’absorption des rayons X…).

REBOND POSTGLACIAIRE. Mouvement du sol en réponse à la redistribution des masses de la Terre due à la fonte des calottes glaciaires (les régions libérées du poids de la glace se soulèvent).

REDONDANCE FONCTIONNELLE. Réalisation d’une même fonction par plusieurs taxons microbiens.

REDOX. Les réactions redox (réduction-oxydation) sont des réactions chimiques pour lesquelles l’état d’oxydation des atomes change.

REMÉDIATION ENVIRONNEMENTALE. Restauration d’un site dégradé par des contaminants ou polluants.

RENTE. Revenus liés à la détention de droits sur les ressources.

RÉSILIENCE. Capacité d’un système (société, écosystème) d’anticiper, d’absorber et de se rétablir de manière efficace face à un événement extrême*.

RÉSONANCE DES PLASMONS DE SURFACE. Onde de surface provoquée par l’oscillation collective des électrons dans un solide sous irradiation. Ces ondes de surface, qui provoquent des anomalies de la diffraction de la lumière blanche, sont à la base de nombreux outils standards pour des mesures d’adsorption* sur des surfaces métalliques planes (typiquement d’or et d’argent) ou sur des nanoparticules métalliques. C’est le principe fondamental de nombreuses applications de biocapteurs basés sur la couleur.

RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE (RMN). Méthode physique d’analyse spectrométrique de la matière basée sur la détection de l’interaction entre champ magnétique propre des noyaux atomiques et un champ magnétique externe. La RMN permet d’inventorier quantitativement, avec une grande sensibilité, les différentes liaisons chimiques présentes dans l’échantillon.

RESPONSABILITÉ SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE (RSE). Pour la Commission européenne (2001) la RSE se définit comme le fait, « non seulement de satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi d’aller au-delà et d’investir davantage dans le capital humain, l'environnement et les relations avec les parties prenantes (…). L'expérience acquise avec l'investissement dans des technologies et pratiques commerciales écologiquement responsables suggère qu'en allant plus loin que le respect de la législation, les entreprises pourraient accroître leur compétitivité. »

RESSOURCES HALIEUTIQUES. Ensemble des ressources vivantes (animales et végétales) des milieux aquatiques marins exploitées par l’humanité par la pêche ou bien produites par l’aquaculture.

RÉTROACTIONS (climatologie). Mécanismes internes au système climatique, qui amplifient ou atténuent sa réponse à un forçage externe.

ROCHE-MÈRE. Roche située en sous-sol, et dont l’altération progressive libère des éléments minéraux pouvant être éventuellement utiles aux cultures s’ils sont fixés momentanément dans les sols.

ROSELIÈRE. Formation végétale composée avant tout d’hélophytes (plantes enracinées sous l’eau mais dont les tiges et les feuilles sont aériennes), et localisée en bordure d’eau douce ou saumâtre sur sol hydromorphe* inondé souvent vaseux.

ROTATION. En agriculture, la rotation désigne la succession des cultures dans le même champ, une année après l’autre. Cette rotation contribue fortement à la diversité de l’agrosystème, car elle en assure la durabilité. Une pratique récente vise à renforcer cette diversité en intercalant entre les cultures (période dites « d’interculture ») la production d’un couvert végétal susceptible de limiter l’érosion des sols, d’accroître naturellement leur richesse en azote, ou de limiter la présence d’organismes pathogènes* pour la culture suivante.

RUDOLOGIE. Du latin rudus, « décombres », cette discipline, créée par le géographe Jean Gouhier (1972), est une étude systématique des déchets, des flux et des espaces détritiques*.

SAUMURE. Solution de chlorure de sodium dans l’eau, qui à une concentration supérieure à celle de l’eau de mer. La saumure se forme naturellement par évaporation de l’eau sous l’action du Soleil et du vent. Elle se forme également par lessivage du sel gemme présent dans les roches. Les saumures contiennent souvent d’autres sels comme les chlorures de potassium, de magnésium, de lithium et bien d’autres.

SCÉNARIOS CLIMATIQUES. Pour évaluer les risques d’évolution future du climat, des simulations sont effectuées à l’aide de modèles numériques représentant en trois dimensions la circulation de l’océan et de l’atmosphère, ainsi que les processus de surface (glace de mer, surfaces continentales), en réponse à différentes hypothèses sur les forçages* liés aux activités humaines (rejets de gaz à effet de serre, particules, usages des sols).

SCIENCES PROMÉTHÉENNES. Toutes sciences ayant pour objectif l’amélioration de la vie humaine.

SCORIE. Déchet solide issu de la production des métaux et/ou de diverses opérations de d’incinération.

SCOT. Les Schémas de Cohérence territoriale fixent les orientations générales de l’organisation de l’espace et déterminent les grands équilibres entre les espaces urbains ou à urbaniser et les espaces naturels et/ou forestiers.

SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES (SE). Utilisation par l’humanité des fonctions écologiques de certains écosystèmes, et les bénéfices qu’elle en retire.

SESQUIOXYDES. Argiles composées de silice et de fer (hématite, goethite, argiles contenant de l’aluminium…) spécifiques des climats tropicaux chauds et humides.

SHOM. Service Hydrographique et Océanographique de la Marine.

SIGNATURE (climatologie). Trace particulière, en termes d’anomalies climatiques, liée au réchauffement climatique.

SISMICITÉ INDUITE. Mouvements de terrain (fractures, glissements) aux échelles micro et macro, générés par l’activité humaine.

SOLIDARITÉ ÉCOLOGIQUE. Étroite interdépendance des êtres vivants, entre eux et avec les milieux naturels ou aménagés. Elle repose, d’une part sur les interdépendances et les processus écologiques, et d’autre part sur la reconnaissance par les humains qu’ils font partie de la communauté du vivant, et qu’ils doivent juger leurs actions d’après leurs conséquences sur celle-ci.

STRATOSPHÈRE. Couche de l’atmosphère située entre la tropopause (située entre 6 et 17 km d’altitude, selon la latitude) et la stratopause (située à 50 km d’altitude).

SUBSIDENCE. La subsidence est un déplacement descendant d’une masse d’air. À grande échelle, elle est systématiquement associée aux anticyclones, où elle assèche et stabilise la masse d’air. La subsidence empêche généralement le développement durable de nuages.

SUBSTRAT (biologie). Support sur lequel des éléments ou des organismes peuvent se fixer et qui permet leur développement. Attention, ce nom a un autre sens en chimie : substance qui forme un produit lors d’une réaction chimique.

SUBSTRAT (géologie). Ensemble des couches géologiques constituant, en un endroit donné, le support du sol.

SYLVICULTURE. Entretien et exploitation des forêts. Elle consiste à prélever régulièrement des arbres dans toutes les classes de diamètres pour donner une forêt irrégulière aux essences mélangées.

SYMBIOSE ENDOMYCORHIZIENNE. La symbiose est l’association de deux organismes d’espèces différentes dans une relation d’échange positive pour les deux organismes. Lorsqu’une plante accueille à l’intérieur des cellules de ses racines une partie du mycélium (filaments = partie végétative) d’un champignon, il s’agit d’une « symbiose endomycorhizienne ». La plante fournit alors des sucres issus de la photosynthèse au champignon qui lui fournit en échange de l’eau et des minéraux.

SYSTÈME ENDORÉIQUE. Bassin fermé, sans exutoire*. Il en existe surtout dans les pays arides, où les fleuves, quand ils existent, n’aboutissent pas à la mer, mais se dirigent vers des dépressions fermées, où les eaux s’accumulent et s’évaporent, laissant sur place une croûte de sel, comme le Tarim en Chine. En Afrique du Nord, ces dépressions sont appelées « chotts » ou « sebkhas ».

TABLEAU DE MENDELEÏEV. Cet arrangement des éléments chimiques, inventé par Dmitri Mendeleïev, suit les propriétés chimiques des éléments, qui dépendent du remplissage successif des couches électroniques des atomes.

TAUX DE COMPRESSION. Rapport entre les volumes dégagés au-dessus du piston dans un moteur lorsque celui-ci est au point mort bas et au point mort haut.

TAXINOMIE. Science de la classification. Elle renvoie à des classements opérés dans un contexte et selon des logiques datées, qui relèvent de constructions sociales, culturelles et politiques implicites.

TERPÈNES. Classe d’hydrocarbures constituée d’une ou de plusieurs unités d’isoprène, comme le limonène, présente essentiellement dans les résines de plantes.

TERRAINS EMBLAVÉS. Terrains sur lesquels une ou plusieurs cultures sont implantées.

TOURBIÈRE. Formation végétale dominée par un tapis d’espèces hygrophiles*, sur sol saturé en permanence et caractérisé par un dépôt de matière organique* peu décomposée, la tourbe. L’épaisseur de tourbe et le pH de l’eau servent à distinguer des types de milieu tourbeux.

TRAIT DE CÔTE. Courbe/ligne représentant l’intersection de la terre et de la mer dans le cas d’une marée haute astronomique de coefficient 120 et dans des conditions météorologiques normales. Par extension, c’est la limite entre la terre et la mer.

TRAITS FONCTIONNELS. Caractéristiques des organismes associées à leur morphologie, leur physiologie, leur phénologie*, ou leur reproduction.

TRANSGÉNÈSE, TRANSGÉNIQUE. Action de modifier le génome d’un organisme par introduction d’un ou de plusieurs gènes étrangers (provenant éventuellement d’un organisme très éloigné au plan évolutif).

TRANSITION NUTRITIONNELLE. Étape qui suit la phase de croissance quantitative de la ration, une fois la saturation calorique atteinte. Elle se caractérise par un changement radical de la structure de la ration : la consommation des aliments de base (céréales, féculents, légumes secs) baisse et celle des autres produits (produits d’origine animale, fruits et légumes, corps gras et sucre) augmente. La part des calories d’origine protéique reste stable par rapport à l’apport énergétique total ; celle des calories glucidiques diminue pendant que celle des calories lipidiques s’accroît considérablement.

TRENTE GLORIEUSES. Période de prospérité exceptionnelle comprise entre 1945 et 1973. Elle se caractérise par une forte croissance économique et démographique, le plein-emploi, l’accroissement du pouvoir d’achat et l’essor de la consommation de masse.

TURBIDITÉ. Mesure de la teneur d’une eau en matières en suspension, qui en atténuent la clarté. La turbidité d’une eau est donc inversement proportionnelle à sa clarté.

TURN-OVER (sols). Taux de renouvellement de la matière organique* et de l’humus* dans un profil de sol. La vitesse dépend souvent du type de végétation et de l’agressivité du climat.

URÉE. Composé chimique de formule CO (NH2)2. Cette molécule peut être assimilée par le phytoplancton* et constitue une ressource d’azote (N) pour la cellule. Les formes naturelles majoritaires d’azote utilisées par le phytoplancton sont les nitrates (NO3-) et l’ammonium (NH4+). Certaines cellules peuvent aussi utiliser le diazote (N2) provenant de l’atmosphère. Il sert également d’engrais azoté de synthèse, mais sa fabrication est coûteuse en énergie fossile.

VOLUME MOLAIRE. Le volume molaire d’une substance chimique est le volume occupé par une mole de cette substance.

ZONE ARIDE. La planète possède deux « ceintures désertiques », une dans chaque hémisphère. Dans l’hémisphère nord, c’est la latitude du Sahara, de l’Arabie, du désert de Gobi…, et dans l’hémisphère sud, celle de la Namibie, de l’Australie… Ce sont des zones arides, où il pleut moins de 200 mm par an.

ZONE DE CONVERGENCE INTERTROPICALE. Région située près de l’équateur, où convergent les masses d’air chaudes et humides transportées par les alizés, donnant lieu à des mouvements convectifs très intenses, associés à des cumulonimbus et à de fortes précipitations (saison des pluies).

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