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4.9. Alimentation, activité physique et obésité

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Texte intégral

Les facteurs diversifiés de l’obésité

1L’obésité est la principale pathologie liée à la nutrition dans les pays à haut niveau de vie. Elle est caractérisée par un fort gradient socio-économique pénalisant les plus faibles revenus. La prise de poids et de masse grasse résulte, de façon incontournable, d’un bilan d’énergie positif avec un excès d’apport comparé aux dépenses énergétiques. Au-delà de ce constat simple, il faut insister sur la complexité du réseau des multiples facteurs agissant en interaction sur le bilan d’énergie à court et long terme : facteurs socio-économiques, comportementaux, culturels, environnementaux, biologiques.

2La taille des portions et la densité énergétique (quantité d’énergie rapportée au poids de l’aliment) ont un rôle majeur pour expliquer l’augmentation des apports. Interviennent également les caractéristiques physiques et sensorielles des aliments (palatabilité) et leur diversité, favorisée par l’abondance et la facilité d’accès et de consommation actuelles. Un excès d’apport en lipides peut ainsi favoriser la prise de poids du fait de leurs qualités hédoniques, d’une densité énergétique élevée et d’une moindre utilisation par l’organisme, en comparaison des glucides et des protéines. Le rôle des boissons contenant des sucres ajoutés (sodas) est également mis en avant chez les enfants et les adolescents.

Le rôle central de l’activité physique

3Les variations des apports alimentaires représentent la variable d’ajustement prioritaire du bilan d’énergie mais elles auront un impact également variable en fonction du niveau habituel d’activité physique. Le comportement sédentaire ne se limite pas seulement à une activité physique faible ou nulle, mais correspond à un ensemble de comportements au cours desquels la position assise ou couchée est dominante et la dépense énergétique proche de zéro (télévision, ordinateur, lecture, conduite). Le comportement sédentaire apparaît donc lié au gain de poids à la fois directement par le biais d’une faible dépense d’énergie, mais aussi indirectement par son association à certains profils alimentaires. L’effet des volumes d’activité physique actuellement recommandés en santé publique (150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité modérée) sur le poids corporel est probablement limité. Toutefois, au-delà des effets sur le poids, les bénéfices démontrés sur la santé et la longévité d’une activité physique régulière, même d’intensité modérée, sont réels et s’appliquent à tous, quelle que soit la corpulence.

Bibliographie

Références bibliographiques

Obesity : preventing and managing the global epidemic. Report of a WHO Consultation on Obesity, 2000, Genève : WHO Technical Report Series n ° 894.

Foresight-tackling obesities-Future choices project, 2nd edition, Government Office for Science, Londres, 2007.

• Oppert J.-M., « Sédentarité, inactivité physique et obésité », in Traité de médecine et chirurgie de l’obésité, Basdevant A. et al. éd. Lavoisier, Paris, 2011 : 115-21.

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