Chapitre V. Sous le signe de l’efficacité
p. 77-84
Texte intégral
1S’il faut résister à la tentation d’émettre un pronostic sur des événements dont l’issue n’était nullement écrite au préalable, il convient de reconnaître que les négociations entamées par Philippe II et Henri II à l’automne 1558 avaient de meilleures chances d’aboutir que les réunions précédentes. Tout ce qui a trait à l’organisation de la réunion tend à le démontrer. Ces questions matérielles et humaines, débattues lors de tractations préliminaires, font partie intégrante de la négociation et, par leur caractère symbolique, sont révélatrices de l’attitude et des attentes des souverains.
I. — RESPECTER L’ÉGALITÉ ENTRE PRINCES
LE CHOIX DU LIEU DE RÉUNION
2De même qu’une rencontre entre princes, une assemblée de ministres plénipotentiaires, leurs alter ego, obéit à des exigences précises. La détermination du lieu où elle est susceptible de se tenir répond principalement à deux critères. La sécurité des représentants d’un souverain doit tout d’abord être parfaitement assurée ; surtout, l’égalité la plus stricte — soit, en termes géographiques, l’équidistance — doit être respectée. Tout écart à ce dernier principe est considéré comme un avantage pour l’un et un aveu de faiblesse pour l’autre1.
3Pour toutes ces raisons, les négociations internationales se déroulent généralement dans un espace jouissant d’un statut de neutralité : c’est le cas de l’abbaye de Cercamp comme du Cateau-Cambrésis. Dans le second cas, c’est tout l’ensemble politique dont il relève, le comté de Cambrai, qui est reconnu comme neutre, même si depuis les années 1540 les Habsbourg l’ont placé sous protectorat. Charles Quint, intervenant en vertu de son autorité sur une terre impériale, avait construit à Cambrai une citadelle, en 1543-1544, et y avait installé une garnison ; Philippe II a ensuite prétendu exercer, en tant que comte de Hainaut, une protection sur le comté de Cambrai2. On préfère aussi, pour plus de sûreté, que les réunions se tiennent dans le plat pays de l’espace frontalier. Si le Cateau-Cambrésis est une place forte, celle-ci s’est souvent trouvée au cœur des combats dans les années 1540 et 1550 et en est sortie totalement ruinée. De plus, les lieux choisis sont, autant que possible, à mi-chemin entre des éléments du système défensif de chaque monarchie. Ainsi, le village de Vaucelles se situe entre Cambrai et Le Catelet. Encore Renard fait-il des difficultés pour l’accepter, car il est plus proche d’une lieue (quatre kilomètres environ) de la place française3. Le choix de Cercamp est directement lié à la présence, face à face, des deux armées royales à cet endroit de la frontière : elles campent à proximité d’Auxi-le-Château et de Doullens, elles-mêmes situées à une distance à peu près semblable de l’abbaye. Quant au Cateau-Cambrésis, il se situe entre Cambrai et Guise. On préfère enfin que les réunions se tiennent dans des territoires non-soumis à la souveraineté directe des rois. Au XVIe siècle, les deux monarchies marquent une nette préférence pour le Cambrésis, resté malgré tout indépendant. Dans les années 1550, Vaucelles et le Cateau-Cambrésis, par leur localisation — entre Cambrai et la frontière avec la France — et la capacité de logement qu’ils offrent, apparaissent comme étant les plus convenables pour réunir des députés4. En revanche, après la construction de la citadelle, on ne se réunit plus dans Cambrai ; Philippe II y était d’ailleurs peu favorable en 1558, car cela aurait permis à ses adversaires d’examiner de près les fortifications5. L’évêché n’en est pas moins demeuré un lieu de prédilection des négociations de paix. De même, Cercamp se trouve dans le comté de Saint-Pol. Bien que cette terre ait appartenu à des lignages vassaux du roi de France, les Luxembourg, puis à une branche cadette de la famille de Bourbon, sa souveraineté revenait aux Habsbourg en tant que comtes de Hainaut ; celle-ci avait cependant été contestée par François Ier, qui s’était déclaré légitime propriétaire du comté en 1537. À cette date, en effet, il fit constater par une assemblée des pairs que Charles Quint retenait injustement la Flandre et l’Artois — entre autres le comté convoité. On décida de sa confiscation6. Ce statut disputé a finalement valu à Saint-Pol de compter au nombre des « terres de paix »7.
4Lors des négociations de l’automne 1558 et de l’hiver suivant, on peut remarquer que les lieux de réunion sont sensiblement favorables au roi d’Espagne. Le Cateau-Cambrésis, surtout, avec la perte des places faisant face au comté de Cambrai et au Hainaut — Le Catelet et Saint-Quentin —, n’est plus véritablement à égale distance des territoires des deux princes. Les envoyés de Charles Quint puis de Philippe II se montrent généralement plus soucieux d’obtenir satisfaction ; ils n’ont pas eu à batailler au début du mois d’octobre 1558, car Henri II prit le parti de ne pas « y regarder de trop près »8. Côté français, on s’est donc contenté de solutions acceptables.
L’ORGANISATION DE L’ESPACE DES NÉGOCIATIONS
5Le site de l’assemblée étant choisi, de nouvelles tractations se sont engagées pour le compartimenter de manière stricte, afin de respecter l’égalité entre les participants et de garantir le secret de la rencontre. Trois types d’espace doivent être délimités, qui correspondent chacun à un mode de négociation différent : les logis, où les membres de chaque délégation peuvent discuter à huis clos, le lieu des confrontations entre l’ensemble des plénipotentiaires et les espaces neutres, qui sont ceux des propos informels — au premier rang desquels figurent les chapelles et églises, pendant ou après la messe. C’est selon un principe de symétrie que l’on souhaite les ordonner. Les pavillons installés à proximité de Marck, bâtis pour l’occasion, en sont la parfaite illustration : ils sont censés traduire matériellement un idéal d’équilibre et de concorde. Chacun des participants (le légat pontifical, les médiateurs anglais, les Impériaux, les Français) a occupé un pavillon disposé régulièrement autour d’un cercle, relié par des passages l’un à l’autre ainsi qu’à un édifice central réservé aux négociations communes, les pavillons des médiateurs alternant avec ceux des deux belligérants9.
6Sans avoir recours à des bâtiments d’emprunt, un tel résultat était impossible à obtenir. Lors des négociations de 1558-1559, il a fallu se disputer un espace assez limité. On est peu informé sur l’attribution des « quartiers » à l’abbaye de Cercamp ; les altercations qui se sont déroulées au Cateau-Cambrésis sont, en revanche, mieux connues. L’évêque de Cambrai y possédait un palais (une « cour ») et surtout, en dehors de la place, une résidence baptisée Montplaisir, composée de cinq corps de logis, un grand et quatre petits, aux noms enchanteurs. Les représentants d’Henri II ont défendu hautement leurs exigences, au détriment de Chrétienne de Lorraine, une nouvelle fois appelée à jouer un rôle d’entremise, et des députés anglais. Ils ont refusé que la princesse occupe l’édifice le plus vaste (Beauregard), tout en laissant à chaque délégation deux bâtiments plus petits, et ont proposé de l’envoyer en ville. Au terme de plusieurs jours de disputes, les diplomates espagnols ont obtenu la plus grande capacité de logement sur place avec Beauregard et Montplaisir ; la duchesse douairière a résidé à Monsoulas, à proximité de ceux-ci. Les plénipotentiaires français ont compensé l’espace moindre dont ils disposaient par le fait qu’on leur concéda le logis le plus prestigieux, Belle-Image, et parce qu’avec Monsecours, celui-ci était situé plus en hauteur que les trois autres — le relief a lui aussi son importance ; enfin, ils ont disposé, en ville, du logis des Noires Sœurs, et les représentants de Philippe II, en contrepartie, d’une étable pour six chevaux. Quant aux députés anglais, ils ont été installés au palais, à l’écart des autres participants. À l’issue de ces subtils équilibres et d’une vigoureuse résistance française — des agents de Montmorency surtout, qui ont arraché Belle-Image pour leur maître —, la balance incline légèrement du côté espagnol, sans que cet avantage soit déterminant10.
LA SÉLECTION DES PLÉNIPOTENTIAIRES
7La composition des délégations envoyées par les souverains est aussi le fruit de subtils équilibres. Elle ne relève pas uniquement d’un principe d’égalité, mais s’explique largement par une logique propre à la négociation de paix et par les luttes d’influence au sein des gouvernements.
8Dans le choix de leurs représentants, les souverains sont tout d’abord attentifs à plusieurs critères reconnus comme indispensables. Ceux-ci doivent en effet réunir, collectivement, un certain nombre de compétences : la connaissance des affaires d’État, l’expérience des négociations, la capacité à mener des disputes juridiques, mais aussi la connaissance des champs d’affrontement et la rudesse dans les négociations reconnues aux hommes de guerre. La détermination des plénipotentiaires présente aussi, autant que possible, un caractère d’équivalence, car il ne convient pas d’apparaître inférieur à l’autre partie, ni d’ailleurs par trop supérieur, d’autant que, ce faisant, un prince engage son honneur à un plus haut degré.
9Pour les réunions tenues à Cercamp puis au Cateau-Cambrésis, ces principes ont été respectés. On s’est montré particulièrement attentif à ce que les personnages formant les deux délégations s’égalent en nombre, en dignité et en termes de faveur royale. Ce dernier critère est capital. En 1555 comme en 1558, Henri II considère Montmorency et le cardinal de Lorraine comme « les plus prochains de luy et qui sçavent plus de son intention et de ses affaires »11. Ainsi, chacun des souverains s’en est remis à cinq membres de son gouvernement qui, pour la plupart, jouissaient d’une expérience en matière de négociations de paix et étaient les chefs des réseaux de clientèles de la cour, représentant à ce titre ses différentes tendances. Philippe II a choisi le duc d’Albe, grand absent des précédentes rencontres, revenu à la cour de Bruxelles au début de l’année 1558, Granvelle, Ruy Gómez de Silva, le grand favori du moment, Guillaume de Nassau, prince d’Orange, et Ulrich Viglius, président du Conseil privé et juriste de premier ordre — ce dernier, souffrant, n’a finalement pas participé à l’assemblée. Le cardinal de Lorraine, Montmorency, Saint-André, ainsi que le secrétaire d’État Claude de L’Aubespine et Morvillier, conseillers écoutés et influents, bons connaisseurs du droit, ont représenté le roi de France. Aux plénipotentiaires officiellement nommés, on peut à bon droit ajouter deux personnages qui ont été associés aux négociations : Josse de Courtewille et Sébastien de L’Aubespine. Ils ont débattu des conditions des assemblées de Cercamp et du Cateau-Cambrésis puis participé, en coulisse, aux pourparlers ; le premier a aussi fait office de secrétaire côté espagnol et le second d’intermédiaire entre Henri II et ses députés.
10Sur le papier, le roi de France dispose d’un avantage sensible. Il existait une distinction nette entre les « hommes d’État », les simples conseillers et les hommes de robe longue. Seuls les premiers étaient véritablement dignes de prendre des décisions et de mener les négociations officielles comme informelles. Cette différence a d’ailleurs eu une traduction matérielle à Marck : les plénipotentiaires étaient assis sur des sièges individuels, les autres députés sur des bancs12. Ils ne sont qu’au nombre de quatre en 1558-1559 et ont d’ailleurs dominé les pourparlers. Or, si Albe et Montmorency, par leur longue carrière militaire et politique, apparaissaient comme des alter ego, Granvelle et Charles de Lorraine, qui comptaient parmi les négociateurs les plus capés du moment, ne pouvaient rivaliser sur tous les plans. La haute naissance du second et la pourpre cardinalice lui assuraient une indéniable supériorité. Cet avantage était compensé par deux autres données : le roi d’Espagne n’a nommé qu’un seul letrado — non-noble —, au lieu de deux pour son adversaire, en outre, Montmorency et Saint-André étaient des prisonniers de guerre.
11Les problèmes liés à l’organisation des négociations ont trouvé, à Cercamp comme au Cateau-Cambrésis, une solution rapide et équilibrée. Les lieux de réunion ne favorisent véritablement aucun participant et les deux délégations composées par les souverains n’auraient guère pu avoir un prestige supérieur. Plus que lors des rencontres précédentes, les deux adversaires semblent animés d’une volonté mutuelle de parvenir à un accord.
II. — LAISSER LE CHAMP LIBRE À LA NÉGOCIATION
12Tout autant que leur volonté de traiter d’égal à égal, les deux parties en présence ont privilégié la recherche de résultats tangibles. Un certain nombre de signes en témoignent, qui apparaissent plus clairement encore au miroir d’autres congrès de paix du XVIe siècle.
13Malgré la qualité des plénipotentiaires, les assemblées n’ont été marquées par aucun faste. Les suites sont assez réduites, alors qu’elles avaient été plutôt fournies à Marck. L’ancien ambassadeur Charles de Marillac rapporte qu’on a alors considéré qu’elles n’avaient jamais été d’une telle importance13. L’assistance a néanmoins été bien plus nombreuse lors du congrès de Cambrai en 1529, le plus fastueux du siècle. En 1558-1559, le cadre et les conditions générales dans lesquels se déroulent les négociations ne sont pas propres à accueillir des foules. Les participants ne disposent en effet que de logements exigus et incommodes. Le peu de confort offert par l’abbaye de Cercamp les pousse même à changer de lieu de réunion après une interruption des pourparlers. Cette solution n’a d’ailleurs été d’aucun remède. Tout comme l’établissement religieux d’abord choisi, la place du Cateau-Cambrésis était en bien mauvais état. L’un comme l’autre se trouvaient dans la zone dévastée séparant les Pays-Bas de la France, produit de plusieurs années de combats, d’une politique de la terre brûlée et de raids destructeurs14. La morosité du temps a encore ajouté, lors du séjour à Cercamp, une note grise au tableau. Les bâtiments de la résidence de Montplaisir, qui n’avaient plus été occupés depuis plusieurs années, étaient totalement dépourvus de meubles et de fenêtres. « Nous avons la vie la plus triste du monde », écrit le duc d’Albe, à un moment où il est certes souffrant15. Le congrès de paix ouvert à la fin de l’année 1558 est sans commune mesure avec celui de Marck ou, surtout, celui de Cambrai, à l’occasion duquel la ville entière a été divisée en deux pour accueillir des délégations de rang princier et des ambassadeurs de toute l’Europe16. Il n’est marqué par aucune magnificence et se tient, comme ce fut le cas en 1544, sur le terrain même des affrontements. L’efficacité a été préférée à l’apparat.
14On peut aussi remarquer qu’à l’instar des autres réunions du XVIe siècle, les deux Grands ont limité à l’extrême les interventions extérieures. Leurs alliés ont pu faire pression sur eux par le biais des ambassadeurs ordinaires, mais peu d’envoyés ont été admis à avoir des contacts directs avec les plénipotentiaires. Seules quelques rares exceptions ont été consenties car les deux rois ont observé le plus grand secret autour des débats, obligeant leurs alliés à s’en remettre à eux pour la défense de leurs intérêts. Le duc de Savoie a tout de même donné officiellement aux représentants de Philippe II le pouvoir de négocier en son nom, et des conseillers du duc ont été consultés par les plénipotentiaires espagnols17. Côté français, seuls Antoine de Bourbon et Jeanne d’Albret, roi et reine de Navarre, ont obtenu une satisfaction de pure forme : deux députés ont pu défendre leurs prétentions durant la séance du 12 novembre 1558. La réelle exception a concerné la reine d’Angleterre. À la sollicitation des plénipotentiaires espagnols, elle a obtenu d’envoyer des représentants. Encore ont-ils été traités comme des participants de second ordre. Ils agissent la plupart du temps en collaboration avec la délégation de Philippe II, roi consort d’Angleterre puis, après la mort de son épouse Marie Tudor le 17 novembre 1558, allié d’Élisabeth Ire.
15Le choix du médiateur a aussi obéi à cette volonté de limiter le nombre des États impliqués et de parvenir plus rapidement à un règlement — le précédent de Marck a convaincu que s’en remettre à un tiers trop puissant nuit au bon déroulement de la réunion. C’est sans doute pour cette raison que la solution lorraine obtient une nouvelle fois l’assentiment de chaque camp. La papauté, qui s’était discréditée par son attitude belliqueuse, et la république de Venise, ont proposé leurs bons offices ; les princes allemands ont eu des velléités de le faire. Toutes ces propositions ont cependant été repoussées18. On leur a préféré la duchesse douairière Chrétienne de Lorraine, que chacun des participants espérait pouvoir contrôler. Cousine de Philippe II, élevée par Marie de Hongrie, elle était clairement marquée dans le camp Habsbourg. Les députés espagnols la traitent de fait comme une alliée, et même comme une vassale de leur souverain. Les plénipotentiaires français disposent néanmoins de cartes maîtresses puisque le duc son fils résidait à la cour d’Henri II et que l’avenir du duché dépendait du bon vouloir de celui-ci. Dans la pratique, elle est d’ailleurs demeurée dans l’impartialité19.
16Il faut noter, enfin, que les souverains ont affiché assez ouvertement leur dessein de traiter de paix au moment d’entamer des pourparlers. Les faire débuter dans le contexte de la fin de la campagne militaire en est un premier signe. De plus, les pouvoirs remis aux négociateurs sont plus amples que pour les précédentes réunions des années 1550. Les plénipotentiaires, mentionnent-ils, étaient aptes à conclure des mariages princiers20.
17Pour la première fois au bout de huit années de conflits, les deux gouvernements semblent nettement vouloir aboutir à un accord. Dans l’organisation de l’assemblée, ils ont fait prévaloir l’efficacité, laissant de côté, surtout dans le camp Habsbourg, nombre d’exigences mises en avant les années précédentes, pour laisser plus de champ à la confrontation diplomatique.
Notes de bas de page
1 B. Haan, « La frontière du Nord, rendez-vous des grandes négociations européennes ».
2 J. J. Ruiz Ibáñez, Felipe II y Cambrai, pp. 32-33. Sur la neutralité des deux lieux de négociations, voir A. de Cardevacque, Histoire de l’abbaye de Cercamp, p. 154, et, pour le Cateau-Cambrésis, les articles remis par Renard à Montmorency, 14 juillet 1556, BNF, Fr. 2846, f° 173r°.
3 Sur les ravages causés par les conflits au Cateau-Cambrésis, voir les ouvrages du Dr Cloëz, Histoire du Cateau-Cambrésis, pp. 49-53, et de l’abbé Méresse, Histoire du Cateau-Cambrésis, pp. 40 sq. Sur les objections formulées par Renard, voir sa lettre à Philippe du 7 décembre 1555, Papiers d’État du cardinal de Granvelle, t. IV, pp. 513-515.
4 Instruction remise à Lalaing et à Philibert de Bruxelles, Bruxelles, 29 novembre 1555, BNF, NAF 6168, p. 608.
5 Ibid.
6 G. E. Sauvage, Saint-Pol-sur-Ternoise, pp. 71 sqq.
7 Selon l’expression de José Javier Ruiz Ibáñez (« Un conflit de juridiction à Cambrai », p. 626).
8 Instruction remise à Sébastien de L’Aubespine, chargé de négocier le lieu de réunion (Traicté de paix fait à Chasteau-Cambresis, pp. 6-11). De fait, la proposition de se réunir au Cateau-Cambrésis a ensuite été acceptée sans discussion. Voir le cardinal de Lorraine à Chrétienne de Lorraine, Paris, 17 janvier 1559, Lettres du cardinal Charles de Lorraine, p. 342.
9 Sur l’organisation des espaces de négociation, voir les études exemplaires de J. G. Russell, The Field of Cloth of Gold, pp. 22 sq., S. Anglo, Spectacle, pageantry and early Tudor policy, p. 145, et X. Le Person, « Charles V and Francis I’s Encounter at Aigues-Mortes ».
10 Voir les lettres adressées par Antoine d’Averoult, sr de Helfaut, gouverneur du Quesnoy, et par Courtewille entre le 24 janvier et le 1er février 1559 à Philippe II et Granvelle, BMB, Coll. Granvelle, t. 34, ffos 167r°-184v°, ainsi que J. G. Russell, Peacemaking in the Renaissance, p. 176.
11 Instruction remise à Robertet de Fresnes, 23 mars 1555, Les ambassades de Messieurs de Noailles, t. IV, p. 258 (dont est extraite cette citation) ; Henri II au cardinal de Lorraine, Tournan-en-Brie, 10 mai 1558, BNF, Fr. 6604, ffos 16-17, orig.
12 Mémoires de Marillac et de Morvillier sur la conférence de Marck, [juin 1555], respectivement BNF, Fr. 5210, ffos 38v°-39r°, et Fr. 17910, f° 23v°.
13 BNF, Fr. 5210, f° 40r°.
14 Helfaut à Philippe II, Le Cateau-Cambrésis, 12 janvier 1559, BMB, Coll. Granvelle, t. 34, ffos 152v°-153r°.
15 Lettre à Gonzalo Pérez, Cercamp, 21 novembre 1558, AGS, Est. 517, n° 132, orig.
16 J. G. Russell, Diplomats at Work. Three Renaissance Studies, pp. 117-120.
17 J. G. Russell, Peacemaking in the Renaissance, pp. 146-147. Sur le mandat donné par le duc de Savoie, voir AN, J 674, n° 3, orig., et BNF, Mél. Colbert 371, n° 386, orig.
18 Sur le rejet de la médiation vénitienne, voir le cardinal de Lorraine à Antoine de Noailles, devenu ambassadeur auprès de la république de Venise, 8 octobre 1558, Lettres du cardinal Charles de Lorraine, pp. 338-339 ; concernant les hésitations allemandes, voir J.-D. Pariset, Les relations entre la France et l’Allemagne, p. 182.
19 É. Duvernoy, Chrétienne de Danemark, pp. 270-273 ; B. Haan, « Chrétienne de Lorraine ».
20 AN, J 674, n° 3, orig. ; BNF, Mél. Colbert 371, n° 385, orig.
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