Chapitre XVII
Galice et León
p. 247-266
Texte intégral
Galice
1Terre de tailleurs de pierre, la Galice est restée peu réceptive à la brique : ce constat vaut également pour l’époque moderne. Nous ne trouvons aucune trace du matériau au Moyen Âge, à l’unique exception de la voûte de la croisée de l’église wisigothique de Santa Comba de Bande (fig. 6), située dans la province d’Orense.
2Cette petite église est une construction de plan centré qui s’inscrit parfaitement dans un groupe d’édifices du VIe siècle considérés comme les plus représentatifs de l’architecture wisigothique ; cependant elle fut, on le sait, l’objet d’une reconstruction à l’époque d’Alphonse III (en 871, semble-t-il) et il est extrêmement difficile d’en dater chacun des éléments1. La voûte de la nef et celle de la croisée sont en brique ; celle de la croisée est une voûte d’arêtes à nervures en chevron englobées dans la maçonnerie, du même type que celles que nous avons signalées au baptistère de San Miguel d’Egara (Tarrasa, Barcelone)2. Une reconstruction tardive, après 1650, a été envisagée par L. Caballero Zoreda, sur la base d’observations archéologiques qui paraissaient fiables, mais les briques du couvrement actuel sont datées, après analyse par thermoluminescence, du VIe siècle3.
León
Province de León
3Occupant le versant sud de la cordillère Cantabrique, la province de León est l’une des plus riches d’Espagne du point de vue de la construction de pierre de taille. La capitale même abrite des monuments majeurs, romans, gothiques et classiques, qui témoignent de l’importance historique de la ville.
4Au sud-est de la province se développe, autour de Sahagún, vieille cité monastique qui bénéficia dès 1085 d’un fuero généreux susceptible d’attirer des colons, une architecture qui fait largement appel à la brique, variante du « roman de brique » qu’on trouve dans les provinces limitrophes de Zamora, Palencia et Valladolid. Dans cette région des anciens royaumes de Castille et León, réunis en 1230 sur la tête de Ferdinand III, la création architecturale semble s’être dans un premier temps limitée au chevet des églises, puis rapidement sclérosée. Nous développerons au sujet des églises de la province de Salamanque notre interprétation de ce phénomène (cf. pp. 257-258), qui vaut aussi pour la province de Léon.
5Des questions, qui recoupent celles que l’on peut se poser à partir d’autres régions, surgissent à l’examen du catalogue des édifices de brique médiévaux de la province : celles liées aux contraintes géologiques tout d’abord, puisque dans la région de Sahagún, le substrat argilo-siliceux est particulièrement favorable à l’industrie de la brique, mais surtout la question de l’origine romaine de cette industrie. Le musée de León conserve en effet toute une série de briques frappées au sceau de la Legio VII Gemina à qui l’on doit la fondation de la ville : briques de parade pourrait-on dire, car l’utilisation de ce matériau semble avoir été, sinon peu répandue dans les constructions romaines de la région, du moins limitée à des équipements purement techniques. Les édifices mozarabes de Peñalba ou de San Miguel de la Escalada ne présentent pas ou très peu trace de ce matériau et, quoi qu’on ait pu en penser, rien ne prouve qu’il fut utilisé dès 1110 dans les fortifications de Sahagún4, qui paraissent avoir été en pisé et en bois : c’est en tout cas ce que semble suggérer le texte de la chronique de Sahagún qui rapporte que les habitants demandèrent à l’abbé de fortifier leur ville « con cabas, e cerca, e puertas bien firmes, con torres e sobrepuertas de madera », ce qui nécessita de couper le bois des montagnes pour faire les tours (« cortaban madera del monte para fazer y alzar las torres »). Quant à l’église Santa María construite par Alphonse III en 880, si elle était, comme semble l’indiquer la chronique, « en terre et en brique », ce dernier matériau doit être interprété comme un héritage asturien plus que comme une importation andalouse.
6Cette ville qui s’était créée autour d’un monastère bénédictin, l’un des plus puissants d’Espagne, bénéficiait d’une charte de franchise que lui avait octroyée Alphonse VI le 25 novembre 1085. Nul doute que cette charte facilita l’installation de colons venus de tous les horizons. Parmi eux se trouvaient peut-être des juifs et des musulmans, tels ces « mazarifies » qui au dire de L. Torres Balbás peuplèrent au Xe siècle Quintana, près de León. Des noms arabes sont assez fréquents dans le cartulaire de Sahagún, mais c’est un certain Guillaume, originaire de Normandie, qui participa un peu avant 1150 à la reconstruction de l’église abbatiale San Benito qui s’effectua entre 1121 et 1213, en pierre de taille semble-t-il, la brique étant cependant utilisée au moins dans les croisillons du transept, pour les voûtains des ogives et pour certains arcs.
7C’est dans le cadre des dépendances de ce monastère que se développent précocement les formules décoratives du « roman de brique ». Un pan de mur épargné par les destructions présente en effet de grandes arcades, des renfoncements et un jeu d’appareil assez soigné ; M. Valdés Fernández, qui a étudié avec soin ces vestiges, pense qu’ils appartiennent à un bâtiment sur lequel on appuya dans la deuxième moitié du XIIe siècle une chapelle dédiée à San Mancio5 (fig. 116), dont les reliques étaient parvenues au monastère en 1153. Ces pauvres vestiges sont donc précieux puisqu’ils fournissent un terminus a quo pour l’histoire de la construction de brique médiévale à Sahagún.
8Tous les édifices réalisés dans ce matériau sont en effet postérieurs au milieu du XIIe siècle. La série commence par l’admirable chevet de San Tirso6 (fig. 123), sans doute excessivement restauré et partiellement reconstruit Commencée en pierre de taille, la construction lut continuée en brique selon des formules d’une austérité agressive qui doit beaucoup selon nous à un état d’inachèvement fortuit ou « assumé » : les massives consoles et les pilastres de section rectangulaire qui prolongent les fûts de colonnettes engagées de l’abside centrale étaient peut-être destinés à être taillés après la pose et recouverts d’enduit de manière à se fondre avec la construction de pierre de taille, au moins pour le premier niveau. Pour quelle raison renonça-t-on à ce parti ? à cause de la difficulté de la taille de la brique ? parce qu’entre-temps le goût des formules plus austères avait gagné du terrain ? On ne le saura jamais, mais nous penserions volontiers que les deux raisons ont dû concourir au résultat que l’on peut aujourd’hui apprécier et mettre en relation, comme le fait M. T. Pérez Higuera, avec des œuvres du roman septentrional d’Aragon ou de Catalogne7.
9Dominant ce chevet hybride, la tour, établie sur la croisée du transept, s’oppose par la légèreté de sa structure et par sa transparence à la massivité opaque du chevet Ses murs, d’une cinquantaine de centimètres d’épaisseur, sont largement percés de baies à colonnettes et chapiteaux de pierre. Peut-on juger fortuite la parenté indéniable qui existe entre cette tour et celles qui entre 1150 et 1250 furent érigées auprès des églises romaines8 ? Nous ne le pensons pas et voyons là, comme dans le décor d’arcatures du chevet, une invitation à regarder vers l’Italie pour trouver des sources d’inspiration à cette architecture dépourvue de toute référence à l’Islam.
10Ce n’est qu’avec San Lorenzo9 (pl. XLIV) que l’on voit apparaître à Sahagun les signes avant-coureurs du « mudéjarisme » ; cette église, dont la construction pourrait dater du XIIIe siècle, présente un chevet organisé avec une originalité qui traduit le dépassement des formules stéréotypées du « roman de brique » : arcs outrepassés, plein-cintre et brisés cohabitent dans une composition à la symétrie forcée, paradoxalement altérée par des partis décoratifs différents pour les deux absidioles. La tour de croisée, ici, a abandonné la légèreté de celle de San Tirso mais la séparation très marquée des niveaux est un autre trait « romain », que l’on pourrait souligner si l’on voulait forcer les rapprochements.
11De San Lorenzo à La Peregrina10 (fïg. 63), église du couvent franciscain établi en 1257, le passage au mudéjar s’est accompli de manière décisive par l’adoption systématique des arcs outrepassés brisés et polylobés qui supplantent les arcs plein-cintre. La chapelle gothique de Diego Gómez de Sandoval, dont la voûte d’ogives associe la pierre et la brique, consacre au début du XVe siècle le triomphe des formules décoratives de tradition islamique dans les revêtements, qui font disparaître totalement le mur sous les entrelacs et les rinceaux de stuc découpé et rehaussé de couleurs vives.
12Plus modeste, la chapelle de la Virgen del Puente11 (pl. XLII et XLIII) traduit dans des formes « gothiques » l’attachement au matériau, qui ne se démentira plus à Sahagún mais qui cessera de produire des formules décoratives originales.
13Dans un rayon de cinquante kilomètres autour de Sahagún, quelques églises peuvent se rattacher à celles de la petite cité abbatiale sans poser de problèmes nouveaux ni fournir des éléments d’explication à ceux que nous venons d’évoquer. L’église du monastère de San Pedro de las Dueñas12 (fig. 117) à Galleguillos del Campo est un autre témoignage du passage de l’architecture de pierre à l’architecture de brique dans laquelle la brique est appelée à jouer un rôle spécifique et peu courant, puisqu’elle a servi à dresser à l’intérieur de l’édifice une cloison dont le système décoratif reprend celui des chevets romans avec un grand soin apporté à l’appareillage.
14C’est au contraire une mise en œuvre très négligée qui caractérise les absides de Gordaliza del Pino13, œuvre de maçons locaux, séduits par les grandes créations sahaguntines mais ne maîtrisant ni la technique ni le sens des proportions et l’art de la composition dont témoigne par exemple le chevet de San Tirso : chacun des éléments du décor peut être retrouvé dans les édifices majeurs, mais leur agencement un peu aléatoire et le sentiment de désordre que procurent des artifices d’appareillage incohérents donnent à cette création le charme d’une maladresse appliquée qui incite à y voir un démarquage assez tardif de San Pedro de las Dueñas ou d’un édifice de la même qualité de facture.
15En dehors de ces églises dans lesquelles la brique est mise en valeur dans les parties les plus nobles, il est probable que de nombreuses constructions adoptèrent ce matériau pour agrémenter des élévations réalisées en maçonnerie de moellons : un travail de terrain plus minutieux pourrait peut-être révéler d’autres portes que celle de Vallecillo ou celle de l’enceinte de Valderas14, mais on ne pourra jamais prendre la mesure exacte de l’emploi du matériau pour les arcs et les voûtes. À cet égard, il est vraisemblable que la plupart des berceaux et des culs-de-four des chœurs romans sont appareillés de manière identique à celui de San Pedro de las Dueñas ; cette même église montre que l’on employa assez tôt ce matériau pour établir des ogives primitives de section carrée, même s’il est plus habituel de le voir utilisé pour les voûtains, associé à des nervures de pierre, comme à la chapelle de San Mancio à Sahagún.
16Les constructeurs de châteaux durent également en faire usage pour des arcs, comme à Valencia de Don Juan, ou pour des voûtes, comme celles, tardives il est vrai, des écuries du château de Villafranca del Bierzo15.
Province de Palencia
17Géologiquement, la province de Palencia n’est que le prolongement oriental de celle de León : la roche sédimentaire particulièrement adaptée à la belle architecture de pierre de taille y est presque partout présente et donne lieu au Moyen Âge à une éclosion continue d’églises qui comptent comme autant d’édifices de référence dans l’histoire de l’architecture hispanique. La basilique de San Juan Bautista de Baños de Cerrato, à laquelle s’attache le souvenir de Receswinthe, San Martín de Frómista ou Santa María la Blanca de Villalcázar de Sirga sont autant d’édifices majeurs qui illustrent les principales étapes de l’art médiéval.
18Dans la province de Palencia, la brique ne s’est jamais imposée avec la même vigueur que dans la province voisine et seules les deux églises d’Alba de Cerrato16 et de Santa María de la Vega17 (fig. 29 et 118), situées l’une au sud de la province et l’autre au nord, manifestent les caractéristiques du « roman mudéjar ». Ainsi que l’a très justement fait remarquer P. J. Lavado Paradinas18,
Bien qu’elle soit considérée comme le matériau par excellence du mudéjar, la brique est le matériau le moins utilisé dans l’architecture mudéjar palentine et elle apparaît seulement dans des œuvres très tardives, dans les tours et clochers du XVIe siècle.
19À vrai dire, il est possible que dès le XIVe siècle on ait pu utiliser « subrepticement » le matériau pour des arcs ou des voûtes recouverts par l’enduit : c’est en tout cas ce que l’on fit à Astudillo19 (pl. XLV), dans le palais construit pour María de Padilla comme celui de Tordesillas le fut pour Leonor de Guzmán, et comme celui-ci appelé à devenir monastère de clarisses ; dans ces deux monuments s’exprime le faste des rois de Castille, visiblement fascinés par les productions de l’Espagne nasride au point d’introduire en force, dans ce pays voué aux formes les plus occidentales de l’art chrétien, tous les raffinements décoratifs de l’art musulman.
20Cette greffe prit davantage sur le bois des charpentes que sur les maçonneries et la province de Palencia propose encore à l’amateur de « mudéjarisme » une belle série de charpentes ouvragées établies avec une grande constance dans ses partis pris esthétiques entre le XVe et le XVIIe siècle.
Province de Salamanque
21La province de Salamanque, tout entière située dans la Meseta Norte, en présente les caractères géologiques généraux, ceux d’un système montagneux très érodé où affleurent des matériaux paléozoïques dans un ensemble généralement constitué de sédiments tertiaires, sables, argiles et calcaires. C’est dans une de ces zones riches en dépôts argileux, dans la région de la Armuña et du Campo de Peñaranda, à l’est de la capitale, que se situe la zone la plus dense en édifices de brique ; mais le facteur géologique ne peut être invoqué de même manière pour rendre compte de la présence d’édifices dits mudéjars à Ciudad Rodrigo20 (pl. XLVII) ou Béjar21 (fig. 119), où abonde relativement une pierre de construction de qualité et d’extraction aisée.
22On ne peut guère évoquer non plus une tradition de construction de brique : les Romains ne semblent pas avoir laissé beaucoup de vestiges architecturaux faisant montre de l’emploi de ce matériau : on ne saurait guère citer, pour son emploi massif, que les voûtes des établissements de bains de Ledesma. Quant aux musulmans, ils ne s’établirent sans doute que « fiscalement » dans cette zone qui allait dès le Xe siècle constituer une marche aux destinées politiques incertaines.
23Le rôle d’Alphonse VI et de son gendre Raymond de Bourgogne dans la repoblación de Salamanque a été largement mis en valeur par les historiens de l’architecture, qui y voient l’une des explications à la pénétration, dès les premières années du XIIe siècle, d’influences bourguignonnes dans l’Extrema Durii. La concession d’une charte de franchise aux habitants d’Alba de Tormes en 1140 est une étape de cette construction féodale du pays. La présence de la frontière castillano-léonaise est une autre réalité politique qui marqua profondément le pays, mais pas son architecture. La proximité, jusque dans les premières années du XIIIe siècle, d’un pouvoir islamique fort au sud, avec les citadelles d’Estrémadure tenues par les Almohades, ne semble pas avoir joué le moindre rôle dans le phénomène qui nous intéresse. Le cas de Béjar, doublement frontalière avec le León et avec al-Andalus et bénéficiant d’une charte accordée par Alphonse IX en 1211, est à cet égard significatif : rien n’y témoigne d’une quelconque influence de l’Islam dans l’architecture de ses églises ou de ses châteaux.
24Les recherches historiques ont montré l’extrême rareté de témoins toponymiques ou archéologiques d’une hypothétique présence musulmane dans la province de Salamanque ; on peut bien entendu invoquer les apports de populations du Léon, où la présence islamique est un peu mieux attestée, mais aucun argument n’emporte la conviction que ce pays ait jamais été marqué par la présence mudéjare, en dépit d’une indéniable tolérance imposée par la nécessité de peupler ces territoires : le fuero de Béjar ne proclame-t-il pas « que quier venir quisier poblar Bejar de crencia cualquier que sea xtiano o moro o iudio o ingero o siervo venga seguramiente » ?
25Dans le domaine de l’architecture, la participation de main-d’œuvre mudéjare n’est jamais attestée à notre connaissance, à l’exception, dans les années 1470, du chantier du château d’Alba de Tormes où interviennent, comme le prouvent des documents publiés par E. Cooper22, un certain Machym et un certain Abdallah. Le premier est « cantero », le second « yesero », et le château ne présente pas trace de brique. Pas de brique, mais de la pierre aussi pour l’arc outrepassé de la porte de l’église de Villar de Gallimazo23, paradoxalement seul élément mudéjar dans une construction de brique.
26On chercherait vainement trace d’arcs outrepassés dans le catalogue des églises dites mudéjares de la province de Salamanque et l’on ne trouvera qu’exceptionnellement des arcs entrecroisés à la base de la tour de Villoria24. Le prétendu « mudéjarisme » de la province est tout entier dans l’emploi de la brique, destinée essentiellement à orner les édifices religieux de décors d’arcatures et de niches quadrangulaires comme à Santiago de Salamanque (pl. XLIX), mais le plus souvent concentrées uniquement sur les chevets (pl. XLVIII)25. Grandes arcades élevées ou superpositions de séries d’arcs, en nombre varié, en plein-cintre ou plus rarement brisés, parfois décalés d’une rangée sur l’autre, permettent d’établir des typologies closes sur elles-mêmes qui ne débouchent malheureusement pas sur des conclusions historiques.
27On considérera donc que la plupart de ces églises datent globalement de la deuxième moitié du XIIe et du XIIIe siècle ; les quelques éléments de datation plus précis dont nous pourrions disposer – dans le cas où ces constructions de brique voisinent avec des éléments sculptés, comme à San Juan de Alba de Tormes26 (fig. 58 et pl. XLVI) ou à Paradinas de San Juan27 – ne contredisent pas cette datation globale suggérée par l’histoire de l’occupation du sol de cette partie nord de l’Extrema Durii ; quant à savoir laquelle de ces églises est antérieure à l’autre, cela nous semble secondaire par rapport aux questions plus fondamentales de l’origine de ces formes architecturales et des raisons du choix de la brique pour grand nombre d’entre elles.
28Sur ce point, la province de Salamanque montre du moins que les raisons liées à la géologie, si elles sont importantes, ne sont pas les seules à jouer un rôle dans les choix opérés par les commanditaires. L’exemple de Béjar, celui de Santiago de Salamanque, celui de Ciudad Rodrigo montrent à l’évidence que l’emploi de la brique répond à d’autres impératifs, esthétiques sans doute, car dans une zone où domine la construction de pierre, la mise en place de structures de production de briques était évidemment relativement lourde et peu économique.
29Ce « choix », assumé par les constructeurs de Santiago de Salamanque, a pour contrepartie un relus assez net exprimé par le maître d’œuvre de San Juan d’Alba de Tormes, à qui le matériau imposé ne convint sans doute pas pleinement puisqu’il ne l’utilisa qu’en le soumettant à des formes qui sont celles de l’architecture de pierre contemporaine. Il y a tout lieu de croire que l’enduit rendait San Juan assez semblable aux églises romanes de pierre qui fleurissaient dans la Castille de la fin du XIIe siècle.
30Qu’en était-il pour les églises où les formes architecturales et décoratives sont celles, spécifiques, de la brique ? Il semble qu’à l’extérieur les arcades et les éléments « structurants », bandeaux, chaînes verticales, impostes, corniches, aient pu être laissés nus. Le fond des niches devait au contraire être enduit, ce qui est encore souvent le cas et qui s’explique par un usage extrêmement parcimonieux de la brique dans des églises très modestes comme celle de Coca de Alba (pl. XLVIII).
31À l’intérieur, les remaniements continuels rendent difficile toute conclusion, mais lorsque l’absence de modifications ou des restaurations délicates permettent d’avoir accès au parement d’origine, on peut penser que les partis décoratifs propres au matériau étaient mis en valeur de la même manière qu’à l’extérieur : l’examen des parties romanes de San Juan de Alba de Tormes vont dans ce sens, mais les parements intérieurs de Paradinas de San Juan, qui laissent apparaître un appareil moins soigné dans lequel interviennent des éléments de pierre plus ou moins bien taillés, interdisent de considérer que ce fut partout le cas. Sans doute, là encore, faudrait-il nuancer : à notre avis, tout se passe comme si, à une phase correspondant aux années 1150-1250 et durant laquelle la brique était considérée comme un matériau noble, susceptible d’une mise en œuvre soignée et parfois assez fastueuse, avait succédé une période – qui correspond du reste à un tassement de l’activité constructrice – durant laquelle elle n’était plus utilisée que d’une manière utilitaire, voire abandonnée au profit de la pierre de taille ou de la maçonnerie de moellons. Seuls des sondages nombreux dans les maçonneries enduites pourraient permettre de confirmer cette hypothèse et de préciser notamment les modalités d’emploi du matériau dans les voûtements, qui sont pratiquement toujours masqués par l’enduit.
Province de Valladolid
32Le sud de la province de Valladolid, autour de Medina del Campo et Olmedo, est l’une des zones d’expansion du « roman mudéjar ».
33Les impératifs géologiques furent ici déterminants dans les raisons du choix de la brique, et le substrat argilo-marneux du pays fournit aux briquetiers une matière première de choix. Cela n’empêcha cependant pas un peu partout les hommes du Moyen Age de construire en pierre.
34C’est en pierre que furent entreprises l’église de San Juan Bautista à Fresno el Viejo28 ou celle de San Gervasio y Protasio à Santervás de Campos29 (pl. LI). Dans les deux cas, les éléments sculptés permettent de dater de la deuxième moitié du XIIe siècle le changement de parti. À Santervás et sans doute à Fresno el Viejo, l’ensemble de l’église fut réalisé en maçonnerie parementée de brique et le décor est partout présent, à tel point qu’il semble que les maîtres d’œuvre voulurent rivaliser avec l’architecture de pierre en utilisant les seules ressources décoratives de la brique. Dans l’état actuel des connaissances, il est impossible d’affirmer que les raisons d’économie ont prévalu dans le choix du matériau, mais il est permis de penser que des orientations esthétiques nouvelles ont été affirmées avec détermination. Ailleurs en effet, comme à San Juan d’Alba de Tonnes (Salamanque), la brique n’est utilisée qu’à contrecœur et la mise en œuvre « singe » la construction de pierre ; dans les églises de Santervás ou de Fresno el Viejo, au contraire, on abandonne avec la pierre l’« esthétique » de la pierre pour adopter un vocabulaire formel propre à la brique. C’est ainsi que l’on retrouve à San Pedro de Alcazarén30 (fig. 120), Aldea de San Miguel, Brahojos, Bobadilla31, Mojados32, Muriel33, Pozaldez34, des chevets à décor d’arcatures qui font de la province de Valladolid l’un des foyers essentiels du « roman de brique ».
35Le développement de cette architecture tout au long des XIIe et XIIIe siècles chevauche sans doute l’éclosion timide du style mudéjar à San Pablo de Peñafiel35 (fig. 121), qui introduit sur les rives du Duero des formules élaborées sur celles du Tage, pauvres en brique mais riches en motifs architecturaux d’origine musulmane. Sa présence indique qu’au XIVe siècle les goûts avaient évolué vers un art moins austère que celui du « roman de brique » et laisse supposer que s’il y avait eu beaucoup de constructions d’églises dans la province au XIVe siècle, celles-ci auraient sans doute été moins archaïques que ne le laisse supposer l’hypothèse d’une phase « maniériste » excessivement tardive.
36Ce mudéjar « précieux » s’exprime d’une manière tout à fait fastueuse dans la province de Valladolid par le biais de l’architecture civile. C’est en effet le palais de Tordesillas36, construit par les maîtres d’œuvre au service d’Alphonse XI pour sa favorite Leonor de Guzmán, qui illustre le mieux le « mudéjar de cour » cher à Elie Lambert. En dépit de quelques motifs tolédans signalés par B. Pavón Maldonado dans le décor de la Capilla Dorada, c’est en effet une brusque irruption des raffinements andalous qui vient, dans les années 1340, ranimer une architecture castillano-léonaise assoupie. Banc d’essai pour l’Alcázar de Pierre Ier, qui logea à son tour sa maîtresse dans ce palais appelé à devenir un couvent de clarisses régi par sa fille Béatrice, le palais de Tordesillas présente un des plus riches motifs de l’architecture mudéjare qu’il soit donné de voir en dehors de l’Andalousie : il s’agit de la porte principale, ouverte sous un décor de sebka et sous une baie géminée à arcs outrepassés de pure tradition almohade et couverte d’un linteau appareillé d’une stéréotomie parfaite, puisqu’il s’agit là, bien sûr, d’un élément de pierre et non de brique. À Tordesillas, dans les parties datant du XIVe siècle, la brique est honteuse et utilitaire : elle est utilisée essentiellement pour les voûtes et toujours enduite de stucs, qui dessinent à l’intrados de la coupole de la Capilla Dorada un réseau de nervures très sévillan d’aspect, ou de peintures qui jusque dans les bains affichent partout l’écu de Léonor et, quelque part dans l’ébrasement d’une porte, l’image d’une baigneuse en tenue d’Ève.
37L’âge d’or de l’architecture de brique paraît donc bien éloigné en ce milieu du XIVe siècle où le matériau n’est plus guère utilisé que pour des arases, des chaînes ou des couvrements maladroitement réalisés de portes discrètement percées dans des murs-gouttereaux, comme à Mojados par exemple. Au mieux, à la fin du XIVe siècle ou au début du suivant, il est mis en œuvre dans les portes d’inspiration toute nasride de San Andrés d’Aguilar de Campos37 (fig. 122), selon des modalités qui disent assez la volonté d’imiter l’ouvrage de pierre par la fiction de larges claveaux pour les arcs et les plates-bandes appareillées.
38Il faut attendre les années 1440 pour que le matériau s’impose à nouveau massivement : est-ce Alonso Nieto, l’obrero mayor, ou les maîtres Abdallah et Ali qui firent le choix de la brique pour construire le château de La Mota38 (pl. L) sur la base de quelques éléments de fortification en maçonnerie grossière ? L’hypothèse « mudéjarisante » inciterait contre toute probabilité à mettre en avant les maçons maures, mais les parentés formelles et techniques mises en évidence par E. Cooper avec des châteaux du nord des Pyrénées, notamment Montaner, nous poussent, encore une fois, à minimiser l’influence de l’architecture islamique, qui ne peut se lire à La Mota que dans la belle coupole sur trompes à arêtes de la salle principale du donjon. Quoi qu’il en soit, La Mota témoigne d’une brusque « remontée en puissance » de la brique à la fin du XVe siècle, qui prélude à la généralisation de son emploi à l’aube de la Renaissance et à sa revalorisation esthétique. Dans le domaine militaire, le donjon disparu de Foncastín39 avait été doublé extérieurement en brique vers 1470 si l’on en croit un témoignage du début du XVIe siècle ; quant à l’architecture religieuse, les voûtes de l’église collégiale de Medina del Campo, reconstruite dans la première moitié du XVe siècle, qui présentent, rehaussé par les courbes florales des nervures d’ogives du gothique tardif, un appareil de brique précautionneusement simulé (mais indatable), peuvent être considérées comme la manifestation d’une intégration du matériau dans les canons esthétiques.
Province de Zamora
39Frontalière du Portugal, la province de Zamora occupe les hautes terres à blé du plateau castillan. La pierre de taille y abonde et constitue la matière première de la quasi-totalité des édifices médiévaux, de l’église wisigothique de San Pedro de la Nave à la Casa de los Momos de Palencia avec ses « sauvages » porteurs d’écus.
40La brique y apparaît cependant avec éclat, dans quelques églises romanes de Toro. Antérieurement à la fin du XIIe siècle, il ne semble pas qu’elle ait été utilisée de manière notable : la faiblesse de l’implantation romaine et le vide « stratégique » des VIIIe et IXe siècles ne furent pas propices à l’activité architecturale. On ne saurait cependant passer sous silence la présence de ce matériau dans la voûte et certains arcs de San Pedro de la Nave, dont l’authenticité est douteuse mais qui renvoient à des édifices wisigothiques ou préromans dans lesquels la brique est utilisée de la même manière : Santa Comba de Bande (Orense) ou San Adriano de Tuñón (Oviedo) par exemple.
41Quoi qu’il en soit, le « roman de brique » est, dans la ville de Toro à la fin du XIIe siècle, une importation dont les raisons ne sont à chercher ni dans la fatalité géologique ni dans une tradition islamique que rien n’atteste, si ce n’est la mention de colons mozarabes qui, selon Ibn Hayyan, travaillèrent en 895 à la première enceinte de la ville, construite à la demande d’Alphonse III.
42Le matériau du reste ne s’imposa guère que dans quelques églises liées de près ou de loin aux grands ordres militaires et c’est en pierre que les chanoines de Toro construisirent une collégiale qui semble vouloir rivaliser avec la cathédrale de Zamora ; aussi peut-on conclure, en observant les églises romanes de brique de Toro, que nous sommes en présence d’un parti dont le choix a été opéré vraisemblablement sous l’effet d’une mode architecturale particulièrement prisée par les ordres militaires et non par le poids d’un quelconque atavisme.
43Les églises de brique de Toro, pour la plupart dépendances ou commanderies des ordres de chevalerie de l’Hôpital, du Temple ou du Saint-Sépulcre qui s’implantèrent fermement dans cette « estrémadure du Duero » d’où ils partirent à la conquête des « estrémadures » du Tage et du Guadiana, sont en effet de splendides constructions qui utilisent avec détermination le parti décoratif du « roman de brique ».
44La chapelle Nuestra Señora de la Vega40 (dite du Cristo de las Batallas, pl. LU), très bien conservée et peu modifiée, présente un chevet et une nef d’une grande homogénéité et parfaitement datés de 1208. La monumentalité que confère à ce petit édifice la haute arcature continue qui sous une frise très simple ceint totalement l’église montre un style d’une grande maturité que l’on retrouve dans les chevets de San Pedro del Olmo41 et de San Salvador42 ; ces trois édifices forment un groupe assez homogène que l’on peut dater des environs de 1200.
45On considère généralement que l’église de San Lorenzo el Real43 (pl. LUI) est un peu antérieure ; la superposition d’arcades décalées d’un rang sur l’autre pour l’abside et la force donnée au quadrillage orthogonal des murs-gouttereaux confèrent à l’église une plus grande massivité qui tranche sur le parti affiché par les édifices du groupe de Nuestra Señora de la Vega et ne s’oppose pas à cette chronologie relative. Ces caractères permettent un rapprochement entre cet édifice et ceux qui furent construits à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle dans les provinces voisines. L’église de Villalpando44, qui emprunte à San Lorenzo le principe de la superposition d’arcades et au groupe « des ordres militaires » le dessin de l’arcature haute et du couronnement, peut être considérée comme une synthèse et de ce fait, est susceptible de dater des premières décennies du XIIIe siècle.
46Il ne semble pas, cependant, que l’art des maçons de Toro ait essaimé au-delà de la périphérie immédiate de la ville et la brique, après cet épisode brillant, retourna à des fonctions plus modestes et nettement utilitaires. Masquée par les enduits, elle constitue peut-être le matériau de quelques arcs ou les voûtains de quelques voûtes d’ogives, comme on peut le vérifier dans l’église Santo Tomás de Villanueva del Campo45 par exemple.
47À l’intérieur des édifices, la brique se faisait beaucoup plus discrète, même aux temps où elle jouissait de la plus grande faveur.
48Dans les églises du « roman de brique », les arcatures et les renfoncements rectangulaires structuraient fortement les élévations, comme à l’extérieur, mais le matériau n’était pas pour autant laissé « à la vue ». Les exemples de l’église San Salvador de Toro, malheureusement trop énergiquement restaurée, ou de Santa María de la Vega (dite du Cristo de las Batallas, pl. LII) semblent suggérer que les peintres surent utiliser arcades et dents d’engrenage pour composer des décors colorés tout en utilisant les grandes surfaces lisses, comme le cul-de-four de l’abside par exemple, pour mettre en place les grandes parousies attendues en ces lieux.
49C’est un autre apport de la province de Zamora à la connaissance de l’architecture de brique du XIIIe siècle que de montrer que dans l’architecture romane, quel que soit le soin donné aux appareillages, ceux-ci sont destinés à recevoir un décor peint qui associe à des formules purement décoratives des images narratives ou synthétiques dont l’attrait constitue sans doute l’écueil sur lequel vient se briser la vague d’austérité qui a conforté le succès de l’architecture de brique.
Notes de bas de page
1 P. de Palol et G. Ripoll, Les Goths, pp. 149-150.
2 L. Torres Balbás, « Bóvedas romanas ».
3 Luis Caballero Zoreda, « La iglesia y el monasterio visigodo de Santa María de Melque (Toledo). Arqueología y arquitectura de San Pedro de la Mata (Toledo) y Santa Comba de Bande (Orense) », Madrid, Ministerio de Cultura, coll. « Excavaciones Arqueológicas en España » (109), 1980, p. 550 ; cf. également, supra, IIIe partie, chap. vii, « Le domaine wisigothique » (p. 127).
4 Wilibaldo Fernández Luna, Monografía histórica de Sahagún, y breve noticia de sus hijos ilustres, León, Gráficas Santamarta, 1921, p. 35 ; J. M. Luengo, « Notas sobre lo “Morisco” » ; José María Quadrado, España. Sus monumentos y artes. Su naturaleza e historia. Asturias y León, Barcelone, Daniel Cortezo, 1885, p. 580.
5 M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 115-121.
6 Ibid., pp. 121-126.
7 Églises de la vallée du Gallego ou de la Anunciata de Urueña.
8 G. Giovannoni, « Campanile medievali romani » ; A. Priester, « Bell Towers and Building Workshops ».
9 M.T. Pérez Higuera, Arquitectura mudéjar en Castilla y León, p.56 ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 141-143.
10 P.J. Lavado Paradinas, « Tipología y análisis » ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 148-150.
11 M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, p. 147.
12 Ibid., pp. 126-131.
13 Ibid., p. 156.
14 P. J. Lavado Paradinas, « Tipología y análisis », p, 453, et E. Cooper, Castillos señoriales en la Corona de Castilla, p. 40.
15 E. Cooper, Castillos señoriales en la Corona de Castilla, p. 409.
16 P. J. Lavado Paradinas, « Tipología y análisis », p. 434.
17 Leopoldo Torres Balbás, « Las ruinas de Santa María de la Vega (Palencia) », Archivo Español de Arte, III, 1915, pp. 317-320.
18 P.J. Lavado Paradinas, « Carpintería y otros elementos mudéjares ».
19 Ibid. ; M. T. Pérez Higuera, Arquitectura mudéjar en Castilla y León, pp. 103-105.
20 E. Píriz Pérez, La arquitectura gótica en la diócesis de Ciudad Rodrigo.
21 M. R. Prieto Paniagua, La arquitectura románico-mudéjar, p. 80.
22 E. Cooper, Castillos señoriales de Castilla (ss. XV y XVI), pp. 413-414.
23 M. R. Prieto Paniagua, La arquitectura románico-mudéjar, p. 70.
24 Ibid., pp. 72-73.
25 Dans son état actuel, l’église n’est qu’un pastiche qui date de la restauration effectuée en 1957 ; cf. M. R. Prieto Paniagua, La arquitectura románico-mudéjar, p. 77.
26 Ibid, pp. 42-46.
27 Ibid, pp. 35-38.
28 M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 135-140.
29 Ibid., pp. 131-135.
30 A. Tovar, « Papeletes de arte mudéjar castellano (III) : Iglesias de Olmedo, Mojados y Alcazarén », Boletín del Seminario de Arte y Arqueología, 5, 1934, pp. 183 sqq. ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en Léon y Castilla, pp. 183-184.
31 Ibid., p. 195.
32 Ibid., pp. 205-206, et A. Tovar, « Papeletes de arte mudéjar castellano (III) : Iglesias de Olmedo, Mojados y Alcazarén ».
33 M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 187-188.
34 Ibid., p. 181,
35 B. Pavón Maldonado, Islámico y mudéjar, p. 84.
36 CME, Valladolid, par F. Antón y Casaseca, pl. CLXIX et CXXXI ; B. Pavón, Arte mudéjar en Castilla la Vieja y León, pp. 49, 94 ; Leopoldo Torres Balbás, « El baño de Leonor de Guzmán en el palacio de Tordesillas », Al-Andalus, 24,1959, pp. 409-425.
37 CME, Valladolid, par F. Antón y Casaseca, pp. 66-67 ; B. Pavón Maldonado, Islámico y mudéjar, p. 22.
38 E. Cooper, Cartillos señoriales en la Corona de Castilla, pp. 190-191, 200-203.
39 Ibid., pp. 445-446.
40 Catálogo monumental de Toro y su alfoz, par J. Navarro Talegón, pp. 152-154 ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 174-177.
41 Catálogo monumental de Toro y su alfoz, par J. Navarro Talegón, pp. 148-157 ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 171-173.
42 Catálogo monumental de Toro y su alfoz, par J. Navarro Talegón, pp. 144-147 ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp, 168-171.
43 Catálogo monumental de Toro y su alfoz, par J. Navarro Talegón, pp. 127-129 ; M. Valdés Fernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 161-164.
44 M. Valdés Ffernández, Arquitectura mudéjar en León y Castilla, pp. 164-166.
45 CME, Zamora, par M. Gómez Moreno, fig. 862.
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