2 / La diversité des milieux physiques
p. 23-29
Texte intégral
1Épisode final de la formation du système pyrénéen, la surrection de la zone axiale dans la première moitié de l’ère Tertiaire peut être comparée à la mise en place d’une véritable herse isolant les plaines de la dépression de l’Èbre de leurs voisines septentrionales. La chaîne ainsi formée n’en offre pas moins une variété de paysages bien individualisés les uns des autres ; elle tient bien sûr, comme nous venons de le voir, aux phénomènes géologiques eux-mêmes, dont le travail a été parachevé par l’érosion quaternaire.
2D’une manière générale, on considère que la glaciation fut peu active dans les Pyrénées ; et de fait on oppose souvent les Pyrénées, caractérisées par leur massivité, à la chaîne alpine, au relief beaucoup plus aéré, et moins cloisonné et donc plus pénétrable. Dans les Pyrénées, les glaciers ont été peu nombreux ; généralement petits, ils ont le plus souvent attaqué les hauteurs où ils abandonnèrent de nombreux cirques lacustres : les plus importants sont les ensembles de la Maladetta et des Encantats. L’essentiel du processus glaciaire a concerné le versant nord, façonnant de belles vallées en auge (Aspe, Ossau, Aure, haute Ariège, etc.) et ouvrant entre elles d’assez nombreux cols de diffluence qui facilitent les communications d’une vallée à l’autre, malgré l’altitude souvent élevée de nombre d’entre eux. Au sud, les glaciers ont été plus courts et moins actifs ; ils n’ont modelé que les hautes vallées en amont des sierras intérieures et épargné les régions comprises entre celles-ci et les sierras extérieures. La faiblesse de l’activité glaciaire explique pourquoi les vallées méridionales pyrénéennes sont longtemps restées isolées du monde extérieur.
3Cloisonnement, compartimentage, morcellement caractérisent bien la nature même du massif pyrénéen. Mais qu’on se trouve à l’est, au centre ou à l’ouest, au nord comme au sud de la ligne de crête frontière, les paysages structuraux ne sont pas identiques et les éléments orographiques n’ont pas conditionné l’installation des hommes ni même pesé sur leur développement de manière identique.
4On peut se reporter à la très bonne et, par conséquent, très utile description de F. Taillefer 1 qui permet d’apprécier la diversité des milieux physiques d’un endroit à l’autre de la chaîne. Pour notre part, nous établirons un partage plus arbitraire en trois zones, Pyrénées orientales, centrales et occidentales, chacune présentant des paysages caractéristiques, malgré des différences parfois très sensibles non seulement d’un versant à l’autre mais aussi d’une vallée à l’autre.
Les Pyrénées orientales : la moyenne montagne méditerranéenne
5Méditerranéennes, les Pyrénées orientales le sont par leur climat, sec, doux et tempéré en été, mais qui est transformé par la montagne en hiver ; les précipitations, les températures souvent rigoureuses rappellent ainsi celles des vallées plus occidentales. Le milieu physique change en revanche presque du tout au tout. Entre le massif du Carlit à l’ouest et la presqu’île du Cap Creus qui constitue leur extrémité est, la partie orientale de la chaîne est en effet morcelée en une série de bassins d’effondrement et de hauts massifs granitiques, nés de la dislocation de la zone axiale dès la fin de son soulèvement. Les cassures ont ici provoqué une rupture importante dans l’orientation des vallées – ouest sud ouest/est nord est – par rapport à la direction générale de la chaîne, déterminante ailleurs ; seuls les bassins supérieurs de l’Aude (plateau du Capcir) et du Llobregat conservent, en raison de dislocations moins importantes, l’orientation nord-sud ou nord-ouest/sud-est qui est celle de la majorité des autres grandes vallées. La configuration des Pyrénées orientales est donc tout à fait originale ; plus morcelées qu’au centre, elles sont aussi plus ouvertes sur les piémonts, ce que renforce la disparition, au nord comme au sud de la ligne de partage des eaux, des massifs calcaires secondaires. À l’est, le massif des Albères, dont les plus hautes altitudes ne dépassent qu’en de rares endroits les 1400 m, n’a plus rien d’un obstacle naturel entre le Roussillon et l’Ampurdan ; les cols sont peu élevés, celui du Perthus, à 277 m, constitue une véritable échancrure dans la montagne qui permet le passage à toute saison. De fait, la haute montagne pyrénéenne se réduirait à peu de choses, si elle n’était rappelée par quelques hautes vigies isolées – ainsi le Canigou-, hissant leurs sommets à un peu moins de 3000 m.
6Les basses vallées, largement évasées dans les terrains marneux du Secondaire, ont, très tôt accueilli des populations sédentaires. Les vallées supérieures, en revanche, étroites et encaissées, furent toujours des zones répulsives, ne permettant que des activités agro-pastorales limitées. L’exploitation des gisements miniers, de fer en particulier, du massif du Canigou, toujours en cours mais réduite, fut l’activité principale de ces hautes vallées pyrénéennes.
7Plus privilégiée est la Cerdagne, haut plateau situé entre 1 200 et 1 300 m d’altitude, protégée par les massifs du Carlit et du Puigmal dépassant les 2 900 m et fermée au sud par l’imposante serra du Cadí. Prolongée au nord par le Confient, au sud par le bassin d’Urgel qui débouche sur les plaines de Lérida, la Cerdagne constitue un lieu de passage de première importance dans cette partie du massif pyrénéen, rôle qui ne se démentira pas tout au long de son histoire ; à ce titre, elle représente un noeud de communications privilégié, desservant par une série de cols, plus ou moins élevés, plus ou moins importants aussi, les vallées de l’Ariège, du Llobregat, et bien sûr, le Roussillon et la basse et moyenne vallée du Sègre. Sa situation au carrefour de plusieurs routes n’explique certainement pas tout ; très ensoleillée tout au long de l’année, bénéficiant d’un climat très accueillant, la Cerdagne offre un sol alluvionnaire fertile apte à la polyculture – la viticulture y est attestée au Moyen Âge –, des forêts et des pâturages proches ; les hommes ne s’y tromperont pas. Dans l’Antiquité, la Cerdagne a sans doute été une des vallées pyrénéennes les plus peuplées et, peut-être, une des plus intégrées au monde romain. À l’époque médiévale, elle constitue le cadre d’un des plus puissants comtés de la Catalogne qui réunira autour d’elle les comtés moins importants du Confient et du haut Llobregat2. Enjeu stratégique et politique entre les royaumes rivaux de France et d’Espagne à l’époque moderne, la Cerdagne est finalement partagée entre les deux États lors du Traité des Pyrénées de 1659
8Le plateau cerdan et son prolongement naturel, l’Alt Urgel, forment la transition entre la montagne méditerranéenne et la haute montagne pyrénéenne du centre de la chaîne. Apparaît là le double alignement de sierras qui constitue le trait principal des Pyrénées centrales méridionales. L’Alt Urgel est ainsi une succession de défilés, creusés dans les masses calcaires pré-pyrénéennes, et de bassins, le plus large étant celui de la Ribera de la Seu. L’occupation humaine a naturellement privilégié ces derniers. En revanche, la région a longtemps manqué d’unité profonde, et une véritable cohérence économique lui a fait défaut. Les distances, l’isolement ont fait ainsi de ces bassins autant de foyers fonctionnant de manière autonome, trait que l’on retrouvera souvent dans les Pyrénées centrales.
Les Pyrénées centrales : le royaume de la haute montagne
9Elles sont organisées autour des puissants massifs cristallins des Encantats, de la Maladetta et de Posets, dressant leurs sommets à plus de 3 000 m, sculptés par les glaciers et prolongés à l’ouest par la haute montagne calcaire du Mont Perdu et les sierras intérieures enveloppant la zone axiale à partir du pic d’Anie.
10D’un bout à l’autre des Pyrénées centrales, la structure d’ensemble ne varie pas : la chaîne est ici parfaitement découpée de grandes vallées orientées généralement ouest nord ouest/est sud est, plus rarement nord/sud comme la Noguera Ribagorzana. L’unité de la partie centrale n’est en fait qu’apparente ; sur le versant atlantique, la faible masse des massifs pré-pyrénéens, en contact quasi immédiat avec la chaîne axiale, rend la coupure entre la montagne et le piémont beaucoup plus franche qu’au sud, où plaine de l’Èbre et montagne pyrénéenne sont séparées par une zone pré-pyrénéenne étonnamment démesurée.
11Au nord et à l’est, la disposition frontale de la zone axiale et des massifs primaires nord-pyrénéens, auxquels s’ajoutent les montagnes secondaires de la zone sous-pyrénéenne, a eu pour résultat de morceler les Pyrénées ariégeoises en une série de petits bassins, relativement isolés les uns des autres ; SaintGirons, au coeur de ce dispositif compartimenté, profitant de sa position à la limite du piémont et de la montagne, verrouille l’accès aux diverses vallées du haut Couserans. Contrairement à l’Alt Urgel, cette disposition en éventail autour d’un bassin unique a donné à toute cette région une très grande unité humaine et économique. Par sa configuration géographique, elle s’oppose à sa voisine immédiate à l’est, le bassin supérieur de l’Ariège, large couloir ouvert par les glaciers dans la zone axiale. À l’ouest du Couserans, les Pyrénées garonnaises annoncent un changement dans l’agencement général du relief. Le fractionnement en multiples bassins fait place à une succession de grands axes naturels transversaux – vallées de la Garonne, d’Aure, de l’Adour... le plus souvent surcreusés par l’érosion glaciaire en auges profondes et spacieuses – vallée d’Aspe, bas Ossau...– Les vallées sont courtes, les accès aux cols qui ouvrent sur le versant méridional pentus mais rapides. Par opposition aux hautes Pyrénées ariégeoises, ces vallées sont plus ouvertes sur le piémont avec lequel elles entretiennent des rapports étroits.
12Au sud, si on retrouve le même dispositif de vallées orientées transversalement par rapport à la direction générale du massif, leur organisation reste en revanche tributaire des grands accidents orographiques qui ont longtemps été des obstacles, autant à la circulation qu’à la pénétration du massif ; ce sont les deux alignements successifs de sierras qui doublent pratiquement le « Pirineo ». On considère généralement le Pallars, organisé autour de la Noguera Pallaresa, la Ribagorza voisine et le Sobrarbe (bassins de l’Esera et du Cinca) comme de grandes unités naturelles et humaines ; elles n’en ont de fait que l’apparence. De la Noguera Pallaresa aux limites occidentales du bassin du Cinca, les grandes vallées de la Pallaresa, de la Ribagorzana, de l’Esera, de l’Isabeña et du Cinca rassemblent une série de bassins verrouillés par les véritables murailles que dressent les sierras intérieures et extérieures. Les hautes vallées se trouvent ainsi isolées des bassins inférieurs par l’épaisseur et la hauteur des nombreux défilés et canyons qui en contrôlent l’accès. Les pratiques agricoles y sont des plus limitées, les activités sylvo-pastorales constituant l’activité économique principale. Plus au sud, la Dépression centrale, flanquée des lourds massifs calcaires au nord (Turbón, Cotiella, Mont Perdu) et des sierras extérieures au sud, a perdu tout caractère montagnard. Le relief y reste très cloisonné, les plaines (Graus, Benabarre, Tremp) ne présentant aucune continuité entre elles. Mais elles représentent de vastes espaces comparés aux vallées encaissées isolées de la chaîne axiale. On ne s’étonnera pas si l’emprise humaine a été plus forte dans les premières. Les possibilités données à l’agriculture y sont importantes sur les terrasses aménagées à flanc de colline comme sur les petits plateaux naturels taillés par l’érosion. Le climat, très méditerranéen, y autorise la polyculture céréalière, les cultures arbustives, l’oléiculture et la viticulture, ces deux dernières aujourd’hui en forte régression.
13De fait, ici, dans les vallées de la moitié orientale des Pyrénées centrales hispaniques, la configuration géographique a associé deux écosystèmes différents mais complémentaires. Mais les obstacles dressés entre bassins supérieurs et bassins inférieurs ont longtemps séparé leurs populations respectives. Ressenties également comme de véritables entraves à des relations suivies avec les plaines du piémont, ces barrières naturelles ont constitué en contrepartie une véritable protection pour les communautés de ces différents ensembles régionaux ; elles se sont constituées, dès le haut Moyen Âge, en autant d’entités historiques et politiques qui sont longtemps restées farouchement indépendantes vis-à-vis des royaumes catalan et aragonais naissants.
14Plus à l’ouest, du haut Gàllego au Roncal, la haute montagne calcaire n’est presque plus qu’un souvenir ; elle est désormais limitée à la zone frontalière où elle dresse ses très belles murailles entre les deux versants opposés. Les glaciers ont là profondément creusé et évasé les vallées de Tena (bassin supérieur du Gàllego) et de Canfranc (haut Aragon) ; inversement, leurs voisines occidentales ont entièrement échappé à la glaciation, restant étroites et n’offrant que des replats le plus souvent exigus et, par conséquent, une surface utile réduite aux activités agricoles. Toutes sont cependant bien ouvertes sur la dépression médiane de la Canal de Berdún, large bassin alluvial de plus de 110 km de long, sans comparaison avec les bassins étriqués ouverts dans les vallées orientales voisines. Celui-ci rompt quelque peu l’isolement des petites vallées du haut Aragon et de la Navarre orientale, dont l’horizon est bouché plus au sud par la ligne des sierras extérieures – Leyre, Guara, Santo Domingo –, aux défilés et canyons souvent grandioses.
15Au nord comme au sud, le peuplement se trouve évidemment fortement conditionné par la configuration du relief. Bassins et fonds de vallées sont bien sûr les lieux d’habitat privilégiés ; la montagne reste en tout état de cause la maîtresse du jeu en imposant ses règles. Le fractionnement du relief et l’isolement des vallées expliquent l’autonomie poussée des différentes communautés montagnardes tout au long de leur histoire, « unies » dans un même mode de subsistance, qui reste évidemment tributaire du milieu dans lequel elles évoluent, combinant une agriculture autosuffisante à l’élevage.
Les Pyrénées occidentales : entre moyenne et basse montagne
16À la masse compacte de la partie centrale de la chaîne s’oppose le relief plus éclaté, donc plus aéré, des Pyrénées occidentales. Passé le pic d’Anie, « borne d’un autre monde »3, les sommets s’abaissent fortement et n’atteignent difficilement les 2 000 m qu’en Haute-Soule (pic d’Orhy à 2017 m), tout en perdant progressivement de l’altitude vers l’ouest ; la Rhune, à l’extrémité occidentale de la chaîne, culmine ainsi à 900 m.
17La coupure entre Pyrénées centrales et occidentales n’est pas de fait très franche ; la Haute-Soule et les vallées navarraises à l’est de Pampelune conservent un caractère encore très montagnard qui les apparente aux vallées les plus occidentales de la chaîne axiale. Les derniers glaciers pyrénéens y ont été actifs, même si le relief y semble plus adouci, marquant ainsi le passage de la haute montagne pyrénéenne aux basses montagnes basques.
18Celles-ci forment un ensemble plus enchevêtré où se côtoient, presque sans distinction, les massifs primaires affleurants des Aldudes et des Cinco Villas et les massifs secondaires prédominants de la zone sous-pyrénéenne. Les accidents survenus au cours de la phase orogénique de la formation de la chaîne ont disloqué le relief en une série de bassins d’effondrement – Bidassoa, Ossès, Cize... – et en une multitude de petites vallées où coulent de nombreux cours d’eau qui alimentent ceux, plus importants, de la Bidassoa et de la Nive. Au nord comme au sud, le paysage est quasiment identique. C’est partout le règne des hautes collines, aux pentes souvent raides sur le versant nord, plus adoucies et progressives sur le versant opposé, mais généralement très boisées ; dans leur progression vers les piémonts, elles se confondent avec les collines de flysch de la couverture secondaire.
19L’unité géographique de la partie occidentale des Pyrénées atlantiques n’en a pas moins rendu difficile l’établissement de la frontière entre la France et l’Espagne ; il a souvent tenu compte d’anciennes divisions territoriales qui elles-mêmes, dans le temps, ne respectaient pas les limites naturelles imposées par le relief4. Lieu de passage privilégié entre les piémonts nord et sud-pyrénéens, elle aurait pu être aussi le lieu de tous les brassages. Et pourtant... L’unité ethnique et culturelle des populations installées depuis très longtemps dans ces régions les plus occidentales des Pyrénées ne peut s’expliquer autrement que par la configuration géographique des lieux ; le relief ne leur a laissé d’autre choix que le développement d’une économie pastorale, qui fut un des ciments d’une identité commune, celle du peuple historique basque, depuis toujours renouvelée et réaffirmée avec force.
20Les Pyrénées aux multiples visages, c’est l’image que nous avons tenté de mettre en valeur dans ce bref tableau descriptif du massif montagneux. Si nous n’y avons que peu abordé les questions relatives d’une part au climat ou aux ressources naturelles qui ont pesé, bien sûr, sur l’appropriation de l’espace montagnard par l’homme et, de l’autre, au développement social, économique et politique des communautés pyrénéennes – thèmes sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir plus en détail dans la troisième partie de ce travail –, c’est parce que nous avons voulu d’abord privilégier cette réalité physique, incontestable, du massif pyrénéen, celle d’un ensemble géographique homogène, malgré la diversité des milieux qui le constituent. Mais au-delà de cette réalité, il faut voir également dans les Pyrénées une réalité humaine profonde : si, sur le plan physique, les Pyrénées se présentent comme une juxtaposition de régions naturelles, il en est de même sur le plan humain. Le peuplement pyrénéen apparaît très diversifié, les communautés qui se sont constituées en son sein ont chacune cultivé pendant longtemps leur particularisme, en vivant parfois repliées sur elles-mêmes, n’en subissant pas moins les influences extérieures qu’elles ont toujours vite assimilées, sans que leur patrimoine fût pour autant profondément modifié : ce qui peut se vérifier à toutes les époques, aussi bien à l’époque préromaine qu’au lendemain de la conquête, au Moyen Âge comme à l’époque moderne.
21Mais alors que l’historien du monde médiéval ou du monde moderne a à sa disposition une documentation abondante et diversifiée pour en apprécier les plus infimes subtilités, nous n’avons accès, pour redécouvrir les Pyrénées des temps préromain et romain, qu’à des sources souvent lacunaires. Elles ne permettent pas moins une approche directe des sociétés antiques, avec tout ce que, bien sûr, elles peuvent comporter d’aléatoire au moment de formuler des interprétations et des hypothèses.
Notes de bas de page
1 Voir ci-dessus n. 1, p. 17.
2 P. BONNASSIE, La Catalogne au tournant de l’an Mil. Croissance et mutations d’une société (Collection l’Aventure Humaine), Paris, 2e éd., 1990, p. 72-73 et 75.
3 F. TAILLEFER, Visages des Pyrénées, p. 36.
4 Sur les problèmes posés par la frontière franco-espagnole dans les Pyrénées du Pays Basque, nous renvoyons essentiellement au très utile ouvrage de J. SERMET, La frontière hispano-française des Pyrénées et les conditions de sa délimitation, Paris, 1983.
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