Le souverain, l’argent et l’ambassadeur
Représenter le Roi Catholique dans le Saint-Empire (1610-1620)
p. 65-72
Texte intégral
1Dans une courte note de bas de page, Helmut Koenigsberger relève que les papiers du conseil d’Italie, à Simancas, contiennent des « liasses entières de consultas à propos de ventajas et de mercedes », c’est-à-dire de primes et de récompenses1. Ces différentes gratifications jouent, selon lui, un rôle décisif dans l’adhésion des sujets des multiples territoires qui constituent la monarchie hispanique au projet politique et dynastique qui se met en place depuis Madrid. C’est même un véritable moyen de gouvernement puisqu’il permet non seulement de s’assurer la fidélité des personnes qui n’ont que peu à voir avec les ambitions proprement ibériques de cette monarchie mais aussi, le cas échéant, d’implanter des agents castillans à des postes clés.
2Sans grande surprise, à une époque où ce qui n’est pas encore les relations internationales demeure toujours pensé en des termes majoritairement dynastiques, un rôle essentiel est dévolu à la merced pour donner à voir la majesté du Roi Catholique dans les autres royaumes européens. Mais la structure en est différente et, si l’on prend l’exemple du Saint-Empire, elle semble connaître une évolution décisive avec l’avènement de Philippe III : alors que ces gratifications, notamment sous la forme de pensions, allaient en grande partie à des officiers impériaux à l’époque de Philippe II, à partir de 1598 le nombre de pensions versées à des princes de l’Empire augmente considérablement et tend à devenir le fait majoritaire2.
3Les ambassadeurs jouent un rôle primordial dans cette mutation et dans l’entretien du réseau de pensionnaires qui en découle. Ils ne sont pas seulement les représentants de leur souverain dans une autre cour et les intermédiaires entre les clients espagnols et la cour madrilène, ils ont également pour mission d’utiliser au mieux et d’optimiser ces moyens financiers pour construire un outil de représentation de leur souverain. Dans le contexte des années 1610 et du début des années 1620, années durant lesquelles des réformes financières ont été entreprises, d’abord lors du valimiento du duc de Lerma, comment les ambassadeurs Baltasar de Zúñiga et le comte d’Oñate ont-ils tenté de concilier la finalité de leur fonction — représenter le Roi Catholique — avec des ressources de plus en plus souvent attribuées de manière très mesurée ? Comment cela s’est-il répercuté sur la gestion des mercedes et du réseau des pensionnaires espagnols dans le Saint-Empire ? Ainsi, en analysant certaines pratiques liées à l’argent remis par la monarchie hispanique à ses ambassadeurs, je me propose de montrer comment ces derniers tentent de construire une autre forme de représentation de leur souverain.
L’ARGENT COMME OUTIL DIPLOMATIQUE : DIFFÉRENTS CONTEXTES, DIFFÉRENTES FORMES, DIFFÉRENTES FONCTIONS
4L’emploi de l’argent comme outil diplomatique prend des formes fort différentes. Si les sommes versées à des personnes en vue de constituer un réseau pro-espagnol dans le Saint-Empire occupent une partie notable des correspondances des ambassadeurs, elles ne représentent pourtant que 6,1 % de l’argent engagé par l’ambassade espagnole dans le Saint-Empire pour l’année 1617, année de paix3. Toutefois, par le nombre de personnes bénéficiaires de ces paiements comme par l’ampleur de l’espace ainsi couvert, ce système hiérarchisé et structuré de rétributions acquiert une importance capitale pour le déploiement de la politique espagnole dans le Saint-Empire et pour la constitution d’un parti pro-hispanique. Cela fait de l’argent versé à des impériaux un instrument de prestige du Roi Catholique, contribuant de la sorte à construire une image de puissance et de grandeur.
5Ce système de « merced » est hiérarchisé car le motif, la régularité et le montant de la rétribution dépendent du statut des récipiendaires et des services que les ambassadeurs et, plus largement, la monarchie hispanique en attendent. Ainsi, dans des courriers envoyés au début de l’année 1622, le comte d’Oñate propose de récompenser l’évêque de Spire, Philipp Christoph von Sötern, déjà bénéficiaire d’une pension espagnole de 2 000 florins par an4. Selon les propositions de l’ambassadeur lui-même, cette nouvelle récompense peut prendre deux formes différentes : soit le montant de sa pension est augmenté, passant ainsi à 6 000 florins, soit il lui est remis une somme de 30 000 florins en une seule fois, à titre de « ayuda de costa », de gratification. À chacune de ces deux possibilités correspond une logique différente. Dans le cas de la gratification, la seule reconnaissance du mérite des services déjà rendus s’impose, même s’il s’agit d’une récompense qui doit inciter à servir de nouveau les intérêts hispaniques. L’octroi ou l’augmentation d’une pension, en revanche, signifie à la fois que l’on fait un pari sur la trajectoire sociale ultérieure du récipiendaire (dans le cas de l’évêque de Spire, les Espagnols estiment possible qu’il soit élu archevêque) et que sa position actuelle lui permet de rendre à nouveau des services signalés.
6Une lettre de l’archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas, fournit un autre exemple de la fonction que joue la pension comme instrument pour instituer un réseau d’obligés dont l’action doit s’inscrire dans la durée : dans ce courrier est évoquée la possibilité de faire de l’archevêque de Mayence, Johann Schweikard, un pensionnaire du Roi Catholique. Ici, la relation entre le versement de la pension et l’entrée au service de Philippe III, et de la maison d’Autriche d’une façon plus générale, est explicitement mentionnée, elle doit même fournir au donateur de nouvelles opportunités d’action dans le Saint-Empire et au récipiendaire une nouvelle raison de veiller aux intérêts de la maison d’Autriche5.
7La constitution de ce réseau a deux corollaires. D’une part, il participe à faire de ces pensionnaires une preuve tangible de la puissance et du rayonnement du Roi Catholique en dehors de ses territoires. En cela, les ambassadeurs sont également les ordonnateurs du prestige de leur souverain puisqu’ils ont la charge de maintenir, de renforcer et d’étendre ce réseau. Un exemple a contrario est fourni par deux lettres du comte d’Oñate du 7 mars et du 13 mai 1618. Dans la première, il évoque « l’Électeur de Mayence et les autres pensionnaires qui ont des motifs de se plaindre du fait que leurs pensions leur sont mal payées6 ». Dans la seconde, qui en constitue le prolongement, notamment pour ses conséquences concrètes, le comte d’Oñate explique que le fait de ne pas payer ces pensions tend à ruiner son crédit dans le Saint-Empire et donc à mettre en péril la politique espagnole dans l’espace impérial7. Cette crainte de voir le crédit du Roi Catholique ruiné ou diminué pousse parfois l’ambassadeur, en tant que dépositaire du prestige royal, à recourir à des stratagèmes pour le moins étonnants : en novembre 1613, Baltasar de Zúñiga, le prédécesseur du comte d’Oñate, préfère laisser croire aux clients impériaux de Philippe III qu’il dispose de l’argent des pensions et refuse de les payer plutôt que de reconnaître que les caisses de son ambassade sont vides8. Dans ce cas précis, les deux sens du terme crédit, compris comme un état de solvabilité financière et comme la réputation d’une personne, sont étroitement liés et se recoupent presque exactement.
8Cette situation, esquissée à grands traits, est un trait durable du fonctionnement du réseau des pensionnaires espagnols dans l’espace impérial. L’intrication des questions de solvabilité et de réputation du Roi Catholique est une constante, et il faut toute l’habileté de l’ambassadeur en poste pour que la seconde ne souffre pas de la première. La chose est moins difficile, à défaut d’être plus aisée, lorsque les finances royales sont dans un bon état relatif ou qu’elles font l’objet d’un effort de rationalisation comme cela a été le cas lors du valimiento du duc de Lerma : un essai de réforme de la monarchie est alors entrepris, passant par une tentative de réduction de certaines dépenses, et le réseau des pensionnaires espagnols est à la même époque étendu. Mais la fin des années 1610 voit les affrontements militaires de grande ampleur reprendre leur cours et la question de l’arbitrage entre paiement des troupes et versement des pensions, entre autres, se pose avec une acuité renouvelée. Dans le cas qui nous intéresse ici, le début de la guerre de Trente Ans oblige la monarchie hispanique et ses agents diplomatiques à donner la préférence à la solde des troupes, comme le fait remarquer le comte d’Oñate : après avoir levé 7 000 soldats au prix d’un peu plus de 393 852 ducats (soit environ 556 103 florins) pour le compte du Roi Catholique, il lui faut encore 100 000 florins supplémentaires pour pouvoir payer les pensions et les autres coûts contraints liés à la tenue d’une diète électorale9. Quatre mois plus tard, le problème est loin d’être résolu : le nombre de soldats recrutés a augmenté et l’argent pour accomplir le service de Philippe III dans d’autres domaines manque toujours10. Dans ces deux exemples, la préoccupation militaire l’emporte de manière visible sur l’entretien du réseau espagnol et la question qui se pose alors est de mesurer précisément jusqu’à quel point le crédit du monarque hispanique est entamé et de savoir dans quelle mesure la défense du parti catholique impérial peut suppléer l’absence de paiement de pensions qui, pour la plupart, sont versées à des princes catholiques de l’Empire.
9Quoi qu’il en soit, ces éléments tendent à apporter la preuve que le système espagnol des pensions est non seulement structuré et hiérarchisé, mais qu’il fonctionne sous le signe de la tension permanente : il semble revenir à l’ambassadeur d’arbitrer entre les différentes urgences que représentent la défense par les armes de la maison d’Autriche et l’entretien d’un réseau de clients, signe visible de sa puissance. Il y a tension par conséquent dans la forme de représentation que peut et veut construire l’ambassadeur de son souverain ; en arbitrant les dépenses en faveur de la levée de troupes, il ne se contente pas de réagir de manière automatique à une situation de tension dans le Saint-Empire, il doit aussi faire le calcul qu’une démonstration par les armes de la puissance du Roi Catholique est, à ce moment, la plus à même de maintenir son prestige dans l’Empire auprès des catholiques. C’est ce qui explique que, au moment où la guerre éclate en 1618 et qu’elle oppose deux partis bien définis et structurés, le parti catholique continue à s’organiser principalement autour de la monarchie hispanique.
LA FONCTION PARADOXALE DE REPRÉSENTATION DE L’AMBASSADEUR
10Si l’ambassadeur espagnol à la cour de Vienne représente bien le Roi Catholique, nous avons déjà rapidement vu que sa fonction ne se limite pas à cela. La rapide analyse de conflits opposant différents représentants royaux hispaniques à propos de l’appropriation de ressources financières nous permettra de mieux discerner les attributions dévolues aux ambassadeurs espagnols au cours des années 1610-1620.
11Face à la nécessité de mettre fin à la révolte des états majoritairement calvinistes de Bohême qui ont élu à la fin de l’année 1618 Frédéric V comme roi, la monarchie hispanique intervient de façon précoce et énergique afin d’éviter que la contestation ne s’étende plus avant dans le Saint-Empire et ne fragilise davantage l’autorité de la maison d’Autriche. Alors que le trône impérial est vacant et que le vicariat d’Empire est exercé par le duc de Saxe et le comte palatin, tous deux réformés, l’ambassadeur Oñate est alors l’un des rares acteurs catholiques capable d’intervenir de manière décisive sur le cours des événements. Le problème qui se pose à lui n’est pas de savoir quoi faire, mais d’obtenir les moyens matériels pour agir. Confronté à l’éloignement du centre de décision de la monarchie ibérique, il sollicite dans un premier temps, et conformément aux instructions qu’il a reçues, le soutien du gouverneur de Milan, le duc de Feria, et du vice-roi de Naples, le duc d’Osuna. Mais alors que la situation nécessite une réaction rapide, l’ambassadeur se heurte aux atermoiements des deux représentants de Philippe III dans la péninsule Italienne11. Le fait révèle une concurrence entre des personnages que leur raison d’être, la représentation du Roi Catholique, devrait amener à agir de concert. Ce n’est pourtant pas le cas. La situation de l’ambassadeur s’aggrave même puisque six mois après cette lettre indiquant que l’argent promis par le duc d’Osuna tardait à arriver, le comte d’Oñate se heurte non plus à de simples manœuvres dilatoires, mais à de véritables tentatives d’accaparement de ces envois par le duc de Feria12.
12Ce n’est sans doute pas le lieu d’expliquer dans le détail les raisons de cette concurrence dont les ressorts sont à chercher moins dans la volonté de monopoliser la faveur royale que dans les contradictions que la mise en place d’un appareil d’État moderne pose à ses agents. Si l’on suit les suggestions de Manuel Rivero Rodríguez, il apparaît de manière assez claire que les conditions dans lesquelles s’exercent les fonctions de représentation des vice-rois et des ambassadeurs sont loin d’être identiques13. Si les premiers sont soumis à des institutions locales qui, en théorie, limitent leur pouvoir, ils savent toutefois accroître leur marge de liberté en restreignant les informations transmises à la cour espagnole. Au contraire, les ambassadeurs sont contraints d’informer la cour puisque c’est pour eux l’unique façon d’obtenir des moyens financiers. C’est ainsi l’inadéquation entre la finalité de la fonction de l’ambassadeur, représenter le roi, et les moyens qui lui sont dévolus pour accomplir cette tâche qui apparaît.
13D’autres aspects impliquant l’ambassadeur dans la circulation de l’argent espagnol à l’intérieur du Saint-Empire mettent également en question cette fonction de représentation. À la lecture des courriers envoyés tant par Baltasar de Zúñiga que par le comte d’Oñate, l’argent, ou plus exactement le manque d’argent, est une préoccupation constante des ambassadeurs. Toutefois, celle-ci semble être avivée par le contexte de crise puis de guerre ouverte qui se met en place à partir de 1618. Ainsi, en 1612-1613, Zúñiga peut se contenter de rappeler ou de préciser qu’il n’a pas encore réceptionné l’argent que Madrid lui a promis, il sait que l’argent arrivera et il peut donc prendre des engagements dans le Saint-Empire. C’est par exemple le cas au début de l’année 1612 : il réclame de nouveau la somme de 100 000 escudos qu’il avait déjà demandée, elle lui parvient dix jours après14 ; certes, elle lui aurait été plus utile au moment de la mort de l’empereur Rodolphe, le 20 janvier 1612, et de l’élection de Matthias, mais son crédit et celui du Roi Catholique n’en sont pas entamés15.
14Cette situation se modifie profondément avec l’effort de guerre qui est mené à partir de 1618. Les sommes nécessaires sont à la fois plus importantes et, dans une moindre proportion, destinées au développement du réseau espagnol. À cela s’ajoutent les désordres liés à la perturbation des circuits économiques et financiers que l’ambassadeur doit également prendre en compte. Ainsi, à la fin du mois de novembre 1618, le comte d’Oñate reçoit 200 000 escudos sous forme de plusieurs lettres de change ; cette somme importante est notamment destinée à étouffer la révolte des États de Bohême. Oñate signale immédiatement que ce montant ne saurait suffire, non que ce dernier soit trop bas par rapport aux moyens requis pour défaire l’armée du colonel Mansfeld mais l’inflation qui a cours dans le Saint-Empire diminue la valeur réelle de cet envoi16. Six mois plus tard, ce n’est plus l’inflation qui est invoquée mais des questions de change pour expliquer un décalage entre la valeur de l’argent envoyé et celle de l’argent employé : Juan Vivas lui a certes fait parvenir plus de 117 000 ducados à tirer sur la place de Nuremberg mais en utilisant la technique de la lettre de change — qui garantit toutefois la sécurité du transport de l’argent — le secrétaire n’a pas essayé de spéculer à la hausse au moment du change des ducados en florins ; selon Oñate, le manque à gagner s’élève à environ 20 000 florins17. L’ambassadeur apparaît ici moins comme un représentant de son souverain que comme un agent en charge de problèmes techniques qu’il convient de dominer pour améliorer le service du roi et l’efficacité de sa politique.
15Agir pour le compte du Roi Catholique et non plus seulement le représenter est-il une contradiction dans les fonctions de l’ambassadeur ? La réponse n’est pas évidente puisqu’elle fait intervenir à la fois des pratiques concrètes et des discours plus théoriques. Les instructions emploient peu le vocabulaire de la représentation et ce sont davantage les termes d’« envoyé » ou de « ministre » qui reviennent. Cependant, une grande liberté lui est laissée de fait : ce qui importe en définitive, ce sont la nature et la qualité des relations établies avec un certain nombre de princes. Quant aux actions concrètes à mener et aux moyens à employer, il n’en est pas fait mention. Seule importe « la bonne direction des affaires publiques qui concernent la Chrétienté et les particulières » du Roi Catholique18. Toutefois, c’est précisément du côté de la signification globale de ces actions que se comprend le mieux la fonction de l’ambassadeur : s’il n’est pas un alter ego royal comme un vice-roi, il est en revanche un agent dont la tâche principale est sans doute de construire et maintenir les signes de la majesté royale en dehors des territoires hispaniques. À ce titre, les pensions versées à un réseau de clients et la levée de troupes pour défendre l’autorité de la maison d’Autriche participent au moins autant que les questions de protocole et de cérémonial au maintien de la réputation du Roi Catholique.
16L’argent espagnol constitue donc un outil diplomatique par les usages qui en sont faits. S’il peut être employé de multiples façons, c’est sous la forme du don — pension ou gratification — qu’il contribue le plus à créer une autre forme de représentation du Roi Catholique. En effet, le réseau, par son extension et par la qualité de ses membres, est à la fois une forme de manifestation de sa puissance et un outil contribuant au maintien de sa réputation. Mais si les pensions sont un élément essentiel de la présence hispanique dans le Saint-Empire, cela n’est possible que par la médiation de l’ambassadeur. Il ne se contente pas de verser les pensions et d’informer son souverain sur d’éventuels nouveaux récipiendaires, il doit également gérer au mieux les sommes qui lui sont destinées. À ce titre, il est moins un représentant royal, une sorte d’alter ego au même titre que les vice-rois, qu’un agent de la monarchie hispanique ce qui le place dans une situation paradoxale. Ceci alors que l’ambassadeur à l’époque moderne est de plus en plus souvent perçu par l’historiographie actuelle comme une sorte de proconsul doté d’une grande liberté d’action, fait indéniable mais qui est le résultat d’une contrainte. Il conviendrait sans doute de prendre également en compte cet aspect de simple agent de la représentation d’une majesté, c’est-à-dire d’une grandeur souveraine qui s’exprime sous des formes différentes.
Notes de bas de page
1 H. G. Koenigsberger, La práctica del Imperio, p. 56, n. 10.
2 Il suffit pour cela de comparer, par exemple, la correspondance du comte de Monteagudo, ambassadeur de Philippe II à Vienne, avec celle du comte d’Oñate, en poste quarante ans plus tard. Pour le premier, Archivo General de Simancas (AGS), Estado, leg. 674, lettre de Philippe II, 14 janvier 1572, fo 39 et AGS, Estado, leg. 667, lettre du comte de Monteagudo, 5 avril 1572, fo 78. Pour le second, Biblioteca Nacional de España (BNE), ms. 2354, lettre du comte d’Oñate à Juan de Ciriza, non datée, fos 64-67. Voir aussi F. Edelmayer, Söldner und Pensionäre.
3 « Estado y cuenta del caudal puesto en Alemania a la orden del conde de Oñate », Archivo Histórico Nacional (AHN), Estado, leg. 1638, fin avril 1618, s.f.
4 « Relación sumaria de lo q[ue] contienen los despachos de Alemaña de 14 de hen[ero] recividos a 20 de Hebr[ero] 1622 », AHN, Estado, Libro 740, fo 7.
5 Real Academia de la Historia (RAH), ms. 9-63, lettre de l’archiduc Albert au duc de Lerma, 22 novembre 1610, fos 303-304 : « Ha trabajado muy bien el Elettor de Maguncia y q[ue] es muy afficionado al servicio de su M[ajestad] y a toda n[uest]ra casa y entiendo q[ue] dessea q[ue] su M[ajestad] le haga merced de alguna pensión p[ar]a q[ue] se heche de veer q[ue] su M[ajestad] tiene satisfactión del, y pienso q[ue] es cosa q[ue] no solo no tiene inconveniente p[er]o muchas conveniencias p[ar]a q[ue] su M[ajestad] haga merced a este hombre y se le obligue quanto pudiere V[uestra] S[eñoría] lo considere y represente a su M[ajestad] como viere q[ue] conviene a su servicio ».
6 « Copias de las capitulac[ion]es hechas en Bormes y Bolonia », lettre du 7 mars 1618, AHN, Estado, leg. 1638, s.f. : « El Elector de Magun[ci]a y los demas Pensionarios tienen causa para quexarse de lo mal que se le pagan sus pensiones ».
7 « Sobre las provisiones ordin[arias] para esta ambaxada y el tanteo de lo recivido y gastado en ella », AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate, 13 mai 1618, s.f. : « Las pensiones del Imp[e]rio aun me aflixen mas porq[ue] los Eletores de Magun[ci]a y Colonia q[ue] se los importan mas de 40 [000] fl[orin]es las piden con duplicadas cartas especificando para los gastos deste convento y el de Magun[ci]a ha cedido alguna parte q[ue] lo he sentido en el alma pareciéndome es desconfiar sino les pago en tal ocass[i]ón de nezess[ida]d han de creer no se puede o no se quiere hazer […]. Supp[li]co humild[emen]te y instantissímamente a V[uestra] M[ajesta]d no permita q[ue] por 300 [000] d[ucad]os (q[ue] si bien en la estrecheza presente son muchos en los Rey[n]os de V[uestra] M[ajesta] d no son imposibles de hallar) se desdose el haver V[uestra] M[ajesta]d con tanta gloria de su R[ea]l nombre y reputación de su Imp[eri]o amparado la religión catt[óli]ca de Alemania asegurado la suzess[i]ón de los Reynos y Estados Patrimoniales de la Casa de Austria defendidolos y a la dignidad Imp[eria]l con tanta costa y trabajo tantos años y en t[iem]pos tan difficiles ».
8 AHN, Estado, Libro 865, lettre de Baltasar de Zúñiga, 10 novembre 1613, fos 175-176 : « Me molestan terriblem[en]te los ministros del Emp[erad]or por dinero y se quejan de mi diziendo que saven que tengo ordenes de darles gruesas ayudas. Me pareze mejor sufrir estas quejas y se me heche assí la culpa y q[ue] piensen que tengo dineros y q[ue] no quiero darlos que confesar la verdad y dezir q[ue] no lo tengo porq[ue] sería perder mucho credito ».
9 « Sobre las provisiones de dinero », AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate, 19 mai 1619, s.f. : « A este gasto se añide por lo menos 100 [000] florines q[ue] serán menester para las pensiones q[ue] se avran de pagar y otros gastos forzosos del Convento Ele[c]toral ».
10 AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate à Juan de Ciriza, 18 septembre 1619, s.f. : « Habiéndose sustentado 9 [000] infantes y mil cav[all]os […] y añadidose las costas deste combento electoral p[ar]a el qual no le pareçio al s[eño]r Marques Espinola prestarme 30 [000] du[cad]os embiando p[ar]a apedillos y offreciendo cedula de mi mano de pagallos del primer din[e]ro yo estoy seguro de q[ue] V[uestra] M[ajestad] tiene tanto cuydado de estas cossas q[ue] se muy bien no es necessario instarle en esto ».
11 « Estado de la guerra en Bohemia », AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate, 19 mai 1619, s.f. : « Sería serv[id]o de V[uestra] M[ajestad] ordenar al Duq[ue] de Osuna q[ue] con gran priessa cumpla lo que le he pedido que es menos que la mitad de lo que el ofrecio tanto mas q[ue] aora el Duq[ue] de Feria me escrive no puede embiar nada del Estado de Milán ».
12 AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate à Juan de Ciriza, 5 novembre 1619, et lettre du comte d’Oñate, 24 décembre 1619, s.f.
13 M. Rivero Rodríguez, « Doctrina y práctica política en la monarquía hispana ».
14 AHN, Estado, libro 865, lettre de Baltasar de Zúñiga, 20 janvier 1612, fos 260-263.
15 AHN, Estado, libro 865, lettre de Baltasar de Zúñiga, 30 janvier 1612, fo 247.
16 AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate, 28 novembre 1618, s.f.
17 « Sobre las provisiones de dinero », AHN, Estado, leg. 1638, lettre du comte d’Oñate, 19 mai 1619, s.f. : « Si los huviera embiado en especie como yo se lo avise en un correo que me despacho preguntando mi opinion de ganar el partido 20 [000] fl[orin]es mas ».
18 « Lo que vos el Conde de Ossona avéis de hazer en la corte del Seren[íssi]mo Emperador Ferdinando mi tio, donde vais a residir por mi Embaxador ordinario », 6 décembre 1623, BNE, ms. 2354, fos 56ro-58vo : « La buena direcçión de los negoçios publicos conçernientes al bien de la Christiandad, y a los particulares míos ».
Auteur
Université François Rabelais (Tours)
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