Le cheval et le cavalier numides : la statuette de Canosa
Résumé
Plusieurs témoignages iconographiques attestent l’existence du cheval et du cavalier numides. La plupart des artéfacts ont été mis au jour dans l’espace africain d’alors. Très peu l’ont été loin d’Afrique : la statuette du cavalier blessé de Canusium en est l’un des exemples les plus significatifs. Cette statuette du cavalier de Canosa symbolise, à elle seule, la fameuse cavalerie numide dans toute sa puissance. C’est cette figurine que nous allons soumettre à l’étude.
Texte intégral
1Les historiens grecs et latins, au fil des récits qu’ils ont faits des guerres, ont maintes fois décrit les cavaliers numides, leurs unités, leur bravoure et leurs actions héroïques, qu’ils fussent engagés dans l’armée numide ou enrôlés au service de pays alliés. Comme le rappellent les historiens, c’est du peuple numide même qu’étaient issus les grands cavaliers se distinguant sur les champs de bataille1.
2Parallèlement aux témoignages littéraires, les documents iconographiques nous renseignent à leur tour sur l’histoire de ce combattant. Même figées dans la pierre ou le marbre, ces représentations, par la symbolique du geste, l’attitude du personnage et l’allure du cheval, permettent d’imaginer cette cavalerie. Au centre de l’ensemble des sources iconographiques numides, le cheval occupe une place privilégiée, dont une figurine de terre cuite, produite par les ateliers de Canusium (Italie du Sud), est un bon témoignage (fig. 1)2.
3C’est cette statuette, dite du cavalier numide3 blessé de Canusium, qui a retenu notre attention et que nous allons soumettre ici à l’analyse. Elle est un des rares vestiges de l’histoire du cheval et du cavalier numide, hors Afrique4 et elle est unique dans l’iconographie.
La statuette
4La statuette du cavalier numide blessé a été retrouvée dans une tombe de Canusium, située non loin du champ de bataille de Cannes5. Elle est contemporaine d’une autre statuette découverte dans le même lieu et conservée autrefois au « Museum Victoria and Albert » à Londres (fig. 2)6.
5Les historiens datent la statuette exposée au Louvre de la période numide, et plus précisément de la fin du iiie siècle av. J.-C.7. C’est grâce à l’étude de M. Rostovtzeff8, que la statuette du Louvre a pu être identifiée9 et sa datation connue10. C’est sur un vase découvert dans une tombe à Canosa, dont les statuettes formaient la partie de la décoration que M. Rostovtzeff s’est appuyé. Il est donc naturel de penser que plusieurs citoyens de Canosa ont pu participer aux nombreux combats entre Rome et Carthage, avant et surtout après la bataille de Cannes (216 av. J.-C.). Après la victoire romaine et le retrait d’Hannibal, des temples et des tombes agrémentés de frises en terre cuite monumentales, commémorant les exploits des Canusiens peuvent avoir été érigés autour du Canusium11.
6Cette petite statuette en terre cuite peinte12 – haute de 16 cm et large de 23 cm – apparaît en bon état. Elle est conservée actuellement au Musée du Louvre, sous le numéro d’inventaire Cp 52 2313. Elle représente un cavalier atteint dans le dos par une flèche et affalé sur le col de sa monture, en train de se cabrer.
7Cette figurine décorait un vase. Elle faisait partie d’un ensemble de sujets fixés sur la partie renflée d’un vase de grande taille par l’intermédiaire d’un tenon, comme le laisse voir le trou rond sur le rabat, sous le ventre du cheval. Certaines pièces ont été retrouvées intactes dans les tombes de Canusium. La statuette de Canosa au cavalier blessé est représentative d’une thématique décorative propre aux guerriers barbares et grecs14. Sa destination était sans doute commémorative, rappelant le passage d’Hannibal en Italie ; ce grand stratège avait recruté des cavaliers numides dans son armée, lesquels jouèrent un rôle décisif dans ses campagnes15. Tite-Live mentionne l’envoi par Carthage de quatre mille cavaliers numides, immédiatement après la bataille de Cannes16.
Le cheval
8La statuette de Canosa montre un cheval, petit mais puissant, dont le corps est en partie dissimulé par le personnage. L’animal ne semble porter ni bride ni selle. À sa façon de monter à cru, on identifie un cavalier numide, qu’on reconnaît être un chef au diadème enserrant sa chevelure17.
9Comme les historiens l’évoquent, le cheval est du type barbe, bien connu en Numidie18, royaume situé entre Carthage, à l’est, et la Maurétanie, à l’ouest19. Il se caractérise par une tête assez puissante, un front bombé, des joues fortes, des lèvres minces, une petite bouche, des oreilles effilées et droites, une encolure arrondie et large, une crinière bien fournie, un garrot moyennement élevé, un dos, des lombes et une croupe courts20, des membres solides et une queue touffue. Sa taille au garrot est d’environ 1,50 m. L’aspect général reflète un animal robuste mais sans élégance21. Ce sont-là les caractéristiques que présente la monture du cavalier de Louvre.
10L’animal semble se cabrer vers la gauche portant son cavalier blessé au dos. Ses jambes sont tendues. Les deux antérieurs sont levés, et il se tient sur ses postérieurs. La tête regardant droit devant. La crinière dense est calamistrée. La queue longue, calamistrée également, est relevée. Il semble s’apparenter à ces chevaux numides chétifs d’aspect mais durs à la tâche et réactifs22. Ce type d’animal possède de grandes qualités de résistance23. Appien parle de chevaux numides qui « ne connaissaient pas l’orge et ne broutaient que l’herbe »24. Ils n’exigeaient pas d’attention particulière de la part de leur maître25, et se montraient dévoués. Cette attitude dépend bien sûr du dressage et du maître26. Strabon évoque la tradition équestre des Numides dans son récit :
« Ils montaient de petits chevaux, vifs, si dociles qu’on les conduisait avec une baguette. Il en est qui suivaient leur maître comme des chiens, sans être tenus par une bride. »27
11Les Numides comptaient parmi les meilleurs cavaliers méditerranéens. Ils avaient la particularité, contrairement à d’autres, de monter à cru. Leurs chevaux étaient si bien dressés qu’on pouvait les conduire sans mors, ni bride, monte habituelle chez ces peuples28.
12Le cheval occupait une place importante dans la vie courante des Numides29. Il répondait à leurs besoins quotidiens30. Nous ne disposons d’aucune information, en dehors de son rôle de monture31 à la chasse, à la guerre et aux jeux, qui permette d’envisager son emploi en animal de trait. Le cheval32 est l’animal domestiqué auquel les Numides recourraient le plus fréquemment dans leurs différentes activités, notamment guerrières. Il préexistait en Numidie33 un climat et un biotope propices au cheval34. Les auteurs anciens parlent de l’abondance de chevaux35 et d’autres animaux dans cette région, telle qu’il n’en existait pas de semblable dans d’autres endroits36. Silius Italicus l’explique, par les avantages qu’offraient les conditions naturelles de l’Afrique quant à l’élevage des chevaux37. Mais c’était un poète. Toutefois Strabon aussi rapporte la valeur que les rois Numides accordaient à l’élevage du cheval :
« Leurs rois se sont particulièrement attachés à l’élevage des chevaux tel que chaque année on recensait cent mille poulains. »38
13À l’époque de Micipsa, la cité de Cirta pouvait mettre à disposition du roi jusqu’à dix mille chevaux39. Animal le plus représenté dans l’imagerie numide, l’archéologie livre, au travers des stèles, des bas-reliefs et de leurs contextes, des renseignements forts utiles à la description du cheval numide et à l’observation de ses caractéristiques. L’effigie du cheval est plutôt rare sur les stèles de Cirta, par opposition à la fréquence de leur présence sur les stèles de Kabylie. En effet, les premières fournissent peu de témoignages et le cheval n’y est représenté que quatre fois en tout et pour tout, sur plusieurs centaines de stèles. Sur une stèle de Cirta, le cheval occupe le registre inférieur, il y est représenté de profil à gauche. Sur les autres, il est également présenté de profil en position de marche, indifféremment à droite ou à gauche40. On peut l’observer une fois dans son intégralité marchant au pas à gauche. Il est possible qu’il soit bridé. Sur une autre stèle on distingue la silhouette d’une tête à gauche (fig. 3)41.
14Les stèles découvertes dans la région de Kabylie offrent plus d’intérêt, mais ici, le sculpteur n’a pas respecté les proportions naturelles et a représenté le cavalier plus grand que sa monture42. Seul l’animal représenté sur la stèle de Bordj Manaïel (fig. 4) montre une particularité que l’on retrouve également sur le cheval du cavalier du Louvre : la queue, très longue, semble tressée43.
15À l’exception de ces monuments et de la stèle de Cherfa (fig. 5), qui adopte le type de représentation de l’encolure très allongée du cheval44, comme le pense Chr. Hamdoune, le cavalier du Louvre ne présente que très peu de ressemblance avec les stèles de Kabylie du iie siècle av. J.-C.. C’est normal : les artisans qui ont fait les unes et les autres n’étaient pas du même pays, les uns Africains, les autres Italiens.
16Le cheval du cavalier du Louvre témoigne d’un parallèle frappant avec le cheval d’une autre figure de Canosa45. Là, l’animal est identique à celui visible au Louvre. Il est sans bride, sauf une sorte de licol, sans selle, sauf un morceau de tissu ou de la peau qui dépasse sur son côté mais qui peut être aussi un pan de son manteau46. Le type de cheval au cavalier blessé du Louvre est attesté également sur des monnaies numides de l’époque antique dès le règne de Syphax47 (fig. 6), de Vermina, son fils (fig. 7) et de Massinissa (fig. 8). La thématique générale de toutes ces monnaies royales est la même : à l’avers, un portrait royal, au revers un cavalier ou un simple cheval au galop48. Comme nous l’avons dit, le cheval occupait une place de choix dans les armées royales et dans la vie quotidienne49.
Description du cavalier blessé
17Il se caractérise par une barbe mi-longue, taillée en pointe, épaisse et calamistrée50. Sa chevelure est courte, drue et bouclée51. Les origines nobles du cavalier sont mises en évidence par le diadème qui entoure sa tête, comme on l’a dit52. Le port de chaussures témoigne également de son haut rang dans la société numide53. Ces signes distinctifs le rapprochent des portraits visibles sur les différentes monnaies des rois numides54, notamment celles émises par Syphax et Vermina, son fils, par exemple, à la fin du iiie siècle av. J.-C.55
18Quant à l’autre cavalier découvert à Canosa56, exposé un temps à Londres, il présente certaines similitudes avec le cavalier blessé. Mais il ne porte pas de diadème57 et son cheval galope à droite tournant la tête vers l’arrière. Le cavalier est vêtu d’une tunique courte sans ceinture et aux manches couvrant la moitié du bras. Il s’agit plutôt d’un simple cavalier. Ses armes ne sont pas visibles, mais sa main droite tient un javelot ou une tige de guidage et sa main gauche, sans doute, un bouclier58. Le cavalier de Canosa est, lui, vêtu d’une courte tunique, simple, sans ceinture et sans manches, garnie de franges sur le bas59 et qui montre des analogies avec les cuirasses sculptées sur les monuments numides de Chemtou (fig. 9)60.
19La littérature ancienne parle peu de tuniques ou de cuirasses chez les Numides61. Elle n’évoque qu’une tunique tissée en lin solide et utilisée au combat par les Africains62. Les armes présentées sur le cavalier blessé de Canosa ressemblent aux armes qui ont été retrouvées dans les sanctuaires numides du Khroub, de Chemtou, sur les stèles de Constantine et de Kabylie. Plusieurs d’entre elles ont été gravées à la gloire de chefs numides63. L’épée, une des armes du cavalier de Canosa, est portée à gauche64. Ce type d’arme équipait les Numides et pouvait être utilisé des deux manières, pour frapper de taille et d’estoc. Elle est à rapprocher des épées gravées sur plusieurs stèles érigées à la gloire des rois numides dans la région de Constantine et au sanctuaire d’el-Hofra65 et datées du iiie ou du iie siècle av. J.-C.66. Elle ressemble en bien des points à celle qui a été retrouvée dans le caveau du mausolée royal de la Soumaâ d’El-Khroub67. Toutefois, cette arme ne jouait qu’un second rôle dans les actions militaires numides : les combattants préféraient le combat à distance favorisant l’usage d’armes de jet plutôt que le combat rapproché, plus risqué68.
20Le cavalier de Canosa porte un bouclier rond, attaché à un baudrier, présentant des analogies avec un type de bouclier retrouvé sur les différentes représentations de l’imagerie numide. Il décore, par exemple, les quatre fausses portes situées au premier niveau du mausolée royal de la Soumâa du Khroub69 et figure sur quelques stèles d’El-Hofra70 de l’époque de Massinissa. Il est également visible sur les stèles retrouvées à Constantine71, en Kabylie72 et à Sila, et dans les deux sanctuaires de Chemtou et de Kbor Klib73. Le bouclier était lui considéré comme l’arme défensive par excellence chez les peuples numides.
21La statuette de Canusium pourrait témoigner de la place importante réservée aux cavaliers numides de l’armée carthaginoise et aux exploits dans lesquels ils se sont impliqués. Les qualités guerrières de ces cavaliers ont tant marqué les esprits que les artistes canusiens ont été jusqu’à en faire le sujet de leurs œuvres. Le peuple canusien a probablement eu l’occasion de côtoyer les numides en participant à différentes batailles opposant Romains et Carthaginois. Cette figurine nous rappelle la bravoure et l’efficacité de cette cavalerie, ainsi que la place occupée par le souvenir du combattant numide dans la mémoire des autres peuples méditerranéens.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 G. Camps, « Aux origines de la Berbérie, Massinissa ou les débuts de l’histoire », p. 142.
2 Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C, p. 74-5.
3 Tite-Live, XXIII, 13, 7, XXIII, 41, 10, 43, 6 ; F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64, O. Ait Amara, Numides et Maures au combat, États et armées en Afrique du Nord jusqu’à l’époque de Juba Ier, p. 36.
4 F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64.
5 Ibid.
6 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67.
7 Ibid., F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64.
8 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67, Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C., p. 74-5.
9 Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C, p. 74-5.
10 Cette datation a été contestée par d’autres historiens (Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C, p. 74-5) qui replacent la fabrication de ces appliques à la fin du ive siècle ou au début du iiie siècle av. J. C. Ceci dit, les circonstances doivent être replacées dans le cadre de la guerre en Sicile entre les Carthaginois et les Grecs (Plutarque, Vie de Timoléon, 28, 11 ; S. Lancel, Carthage, p. 105-108). La statuette du cavalier blessé est donc le plus vieux témoignage de la présence du cavalier numide en Italie (Chr. Hamdoune, op. cit.).
11 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67.
12 Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C, p. 74-5.
13 O. Ait Amara, Les soldats d’Hannibal, p. 25-26, du même auteur, « Les armes de protection des combattants numides à l’époque de Massinissa », p. 275-240.
14 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67, F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64.
15 Tite-Live, XXIII, 13, 7, XXIII, 41, 10, 43, 6; F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64, O. Ait Amara, Numides et Maures au combat, États et armées en Afrique du Nord jusqu’à l’époque de Juba Ier, p. 36.
16 Tite-Live, XXIII, 13, 7; XXIII, 41, 10 ; 43, 6; M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 267, F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64.
17 F. Bertrandy, op. cit.
18 G. Aumassip, « La période caballine, un renouveau de la vie saharienne », p. 53.
19 Rinn L., « Les premiers royaumes berbères et la guerre de Jugurtha », p. 243.
20 G. Camps, Les Berbères, mémoire et identité, p. 45. Contrairement à la description donnée par J. S. Spruytte, la croupe du cheval barbe est longue et déclive : J. S. Spruytte, « Le cheval de race barbe », p. 1352.
21 G. Camps, Les Berbères, mémoire et identité, p. 45.
22 St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord II, p. 362-363, F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 60-61.
23 St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, V, p. 184, O. Ait Amara, « La logistique de l’armée numide jusqu’à la mort de Juba Ier », p. 39, du même auteur, « Le cheval en Numidie : bilan des connaissances », p. 28-29.
24 Appien, L’Afrique, XI, 43 ; O. Ait Amara, « Le cheval en Numidie : bilan des connaissances », p. 28-29.
25 Lucain, Guerre Civile, IV, 678; St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, VI, p. 183.
26 St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, V, p. 184.
27 Strabon, XVII, 3, 7; J.-M. Lassère, « Le cheval barbe à l’époque antique », p. 1355-60, MH. Fantar, Carthage, approche d’une civilisation, II, p. 107.
28 F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 66.
29 Strabon, XVII, 3, 19.
30 G. Camps, « Aux origines de la Berbérie, Massinissa ou les débuts de l’histoire », p. 142, O. Ait Amara, « La logistique de l’armée numide jusqu’à la mort de Juba Ier », p. 39.
31 St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, V, p. 181.
32 Hérodote, IV, 187.
33 Salluste, Guerre de Jugurtha, XVII, 2.
34 G. Camps, « Aux origines de la Berbérie, Massinissa ou les débuts de l’histoire », p. 142.
35 Polybe, XII, 3, 3.
36 Polybe, XII, 3, 3-4, Salluste, XVII, 5 ; St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, I, p. 174, O. Ait Amara, « La logistique de l’armée numide jusqu’à la mort de Juba Ier », p.40.
37 Silius Italicus, I, 13. MH. Fantar, Carthage, approche d’une civilisation, II, p. 107.
38 Strabon, XVII, 3, 19.
39 St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, I, p. 181.
40 A. Krandel-Ben Younes, La présence punique en pays numide, p. 258.
41 F. Bertrandy, M. Sznycer, Les stèles puniques de Constantine, p. 70.
42 J.-P. Laporte, « Datation des stèles libyques figurées de la Grande Kabylie », p. 399.
43 G. Camps, S. Chaker, J.-P. Laporte, « Deux nouvelles stèles kabyles au cavalier », p. 20-22.
44 Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C., p. 76.
45 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 264.
46 Ibid., p. 263-67.
47 Confirmé par les stèles de Kabylie, A. C. Fariselli, I mercenari di Cartagine, p. 135
48 J. Mazard, Corpus nummorum Numidiae Mauretaniaeque, p. 18 sq., J. Alexandropoulos, Les monnaies d’Afrique antique, p. 141-152.
49 F. Decret, MH. Fantar, L’Afrique du nord dans l’Antiquité, p. 136.
50 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67.
51 F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64, Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C., p. 76.
52 Le manque de témoignages concernant l’usage du casque chez les Numides a conduit les historiens à considérer que ces peuples ne se coiffaient pas d’un casque, la plupart restant tête nue (St. Gsell, Histoire Ancienne de l’Afrique du Nord, II, p. 51-54). Cicéron dit que ni le froid ni la pluie ne pouvaient obliger Massinissa à se couvrir la tête (Caton, X, 34).
53 Les combattants numides sont très rarement représentés avec des chaussures à l’exception du cavalier lourd de Chemtou, à l’époque de Juba Ier. C’est une pratique inhabituelle chez les Numides : F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 58.
54 Strabon, II, 3, 7, Silius Italicus, Punica, III, 284-285 ; F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 58.
55 Chr. Hamdoune, Les auxilia externa africains des armées romaines iiie siècle av. J.-C.- ive siècle ap. J.-C.., p. 76.
56 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 264.
57 F. Bertrandy, « À propos du cavalier de Simitthus (Chemtou) », p. 64.
58 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67.
59 Ibid.
60 Situé au sommet de collines dominant les villes de Bella Regia et de Zama. Ce monument présente une frise à reliefs composée en alternance de boucliers ronds (avec profil courbe) et ovales, et de cuirasses sur un fond lisse ; vus de face, ils semblent suspendus aux parois. Ils datent du iie siècle av. J.-C. Les travaux de F. Rakob et de N. Ferchiou (F. Rakob, « Architecture royale numide, Architecture et Société de l’archaïsme grec à la fin de la république romaine », p. 327-329, M. Khanoussi, T. Kraus, et F. Rakob, « Simitthus », p. 1-38, N. Ferchiou, « Le Kbor Klib (Tunisie) », p. 45-97) ont permis d’éclairer certains points, jusqu’ici ambigus, (E. Polito, « Emblèmes macédoniens. Une hypothèse sur une série de boucliers de Macédoine en Numidie », p. 39-55).
61 Tite-Live, XXII, 48, 2; A. C. Fariselli, I mercenari di Cartagine, p. 123-125.
62 C’est ce que dit Polybe dans son récit : « Les Africains étaient revêtus de tuniques de lin bordées de pourpre selon la mode de leur pays et de tout cela résultait un aspect étrange et terrifiant » (Polybe, III, 114, 4). Valère Maxime en fait également mention en disant que « les cavaliers numides tiraient des épées qu’ils avaient cachées entre la tunique et la cuisse » (Valère Maxime, Faits et dits mémorables, VII, 4, 2).
63 O. Ait Amara, « Les armes défensives des combattants numides à l’époque de Massinissa », p. 275-240.
64 M. Rostovtzeff, “Numidian horseman on Canosa vases“, p. 263-67.
65 A. Berthier et R. Charlier, Le sanctuaire punique d’el-Hofra à Constantine, p. 5-7.
66 Ibid.
67 Elle est conservée actuellement au Musée de Cirta à Constantine. Elle mesure 65 cm environ (U. Günter, “Das Schwert und die eisernenWurfgeschoßspitzen aus dem Grab von Soumâa“, p. 612). Il s’agit d’un type d’épée courte à deux tranchants (A. Berthier et R. Charlier, Le sanctuaire punique d’el-Hofra à Constantine, p. 67-69, U. Günter, “Das Schwert und die eisernenWurfgeschoßspitzen aus dem Grab von Soumâa“, p. 333-338, H. Ben Younes, « Le vase de Smirat et le thème de la victoire sur la mort », p. 24).
68 Chr. Boube-Piccot, Les bronzes antiques du Maroc, l’équipement militaire et l’armement, p. 19.
69 Y. Aibèche, « Le mausolée royal de la Soumâa », p. 97-8.
70 O. Ait Amara, « Les armes défensives des combattants numides à l’époque de Massinissa », p. 280-293, p. 302-329.
71 O. Ait Amara, « Les armes défensives des combattants numides à l’époque de Massinissa », p. 275-340.
72 Les stèles de la Kabylie nous informent plus précisément sur le bouclier circulaire avec umbo. La stèle d’Abizar est la plus riche et la mieux conservée de ces stèles de Kabylie (P.-A. Février, « Abizar », p. 79-80, M. Khanoussi, et M. Ghaki, « Une nouvelle représentation de divinités numides sur un bas-relief de Bordj Hellal », p. 171, St. Gsell, Atlas Archéologique de l’Algérie, f. 53, n° 6, J.-P. Laporte, « Stèle d’Abizar », p. 4-47). Toutes les stèles possèdent les mêmes caractéristiques. Elles montrent, en général, un cavalier portant à la main gauche un bouclier rond, décoré au cœur d’un cercle gravé, et deux ou trois javelots. La main droite est levée, tenant entre le pouce et les autres doigts un ou deux objets ronds (J.-P. Laporte, « Stèle d’Abizar », p. 4-47).
73 E. Polito, « Emblèmes macédoniens. Une hypothèse sur une série de boucliers de Macédoine en Numidie », p. 39-42.
Auteur
Professeur d’histoire romaine à l’université d’Alger
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Signes et communication dans les civilisations de la parole
Olivier Buchsenschutz, Christian Jeunesse, Claude Mordant et al. (dir.)
2016