L’énigmatique liance entre l’animation socioculturelle et le projet urbain ?
p. 81-100
Texte intégral
1Proposer un titre à connotation ésotérique oblige le rédacteur à fournir quelques explications à son lectorat. La notion de liance, développée par Marcel Bolle de Bal dans le cadre d’un article intitulé « Reliance, déliance, liance : émergence de trois notions sociologiques » (2003), fait référence à l’union « du séparé et de l’inséparable » (Morin 2000) au « partage des solitudes acceptées, l’échange des différences respectées, la rencontre des valeurs assumées, la synergie des identités affirmées… » À ce titre, la liance peut apparaître énigmatique, mais elle l’est d’autant plus lorsqu’elle renvoie à la nature des relations qu’entretiennent l’animation socioculturelle et la ville, qu’elle rend compte de la qualité de la relation (la chaleur, l'intimité, les émotions…) qui se crée entre les interlocuteurs au cours de leurs échanges asynchrones (Quintin et Masperi 2010), qu’elle évoque l’articulation entre « urbs » et « civilitas » (Choay 2006). L’animation socioculturelle, parce qu’elle se développe au début des années 1960 dans un contexte de forte urbanisation, parce qu’elle présente parfois des élans de remise en question d’une société de consommation émergente, parce qu’elle interagit en permanence avec l’espace social dans lequel elle se développe, sera ici considérée comme un analyseur du projet urbain auquel elle est associée, et plus spécifiquement du projet urbain d’EcoQuartier, parfois pensé comme une nouvelle utopie de la ville : « ré-jouissez-vous ; la voilà, cette grande et merveilleuse ville, où il y a un concours général et perpétuel de tous les endroits du monde. Vous y trouverez une multitude de peuples innombrables et vous n’y aurez pas le froid insupportable de l’hiver, ni les chaleurs excessives de l’été ; vous y jouirez d’un printemps qui dure toujours, avec ses fleurs et avec les fruits délicieux de l’automne. »1 Dépassant cette représentation idéalisée, l’animation ne permet-elle pas de mettre en évidence certains paradoxes d’un projet urbain pensé pour des habitants, plutôt qu’avec eux ? Ce projet urbain ne pense-t-il pas le bâti avant de penser aux interactions sociales et aux populations qui vont y vivre collectivement, mais de façon différenciée ? C’est peut être au fond le sens premier de l’animation socioculturelle, et de ses professionnels, que d’être critique vis à vis des commandes d’un projet en décalage avec les attentes de ses destinataires.
2Lancé dans le cadre de deux concours nationaux organisés en 2009 et 2011 par le MEDDE2, le projet d’EcoQuartier apparaît comme une nouvelle façon de penser le projet urbain. Les laboratoires d’une ville durable que sont les EcoQuartiers relèvent d’un discours anxiogène et hygiéniste (Boissonade 2011 ; Tozzi 2013) qui conduit leurs habitants à la nécessité de s’ajuster à un quotidien durable dans des territoires expérimentaux, au risque de rester des enclaves dans la ville (des morceaux de ville) affirmant des dynamiques d’éco-gentrification. Dans un même temps, le projet urbain d’une ville durable (que les EcoQuartiers représentent) repose sur un discours pacifié et cohésif portant sur la mixité d’une « communauté enchantée », toutefois conditionnée par un gouvernement des conduites, propre à créer des résistances individuelles (Beal et al. 2011). Ce projet urbain peut lui-même servir d’épreuve au type d’animation mis en œuvre, mettant ses professionnels au défi de l’utopie de leur croyance. Les animateurs peuvent en effet se retrouver à gérer un écart entre un idéal de participation et de co-responsabilisation qu’ils promeuvent chez les populations et la nécessaire discipline qu’impose un « cadre de contrainte intériorisé par les habitants » dont dépend la fabrique du projet.
Animation socioculturelle : enjeux d’une intervention sociale
3L’animation socioculturelle est caractérisée de façon traditionnelle comme héritière de l’Éducation populaire, ce mouvement de pensée émergeant à la fin du 19ème siècle au sein d’initiatives pédagogiques extra scolaires pour promouvoir l’éducation et la culture pour tous, enfants, jeunes et adultes. Cet héritage revendiqué - ou parfois oublié - est principalement celui d’un projet fondé sur un principe d’émancipation sociale, sur le développement des capacités des personnes afin qu’elles comprennent mieux leur environnement, qu’elles s’y situent pour parvenir à le transformer. Cette finalité de l’Éducation populaire, fondée sur un principe de renforcement de la citoyenneté, précepte fondateur de l’action, reste d’actualité pour un ensemble d’associations : « Au moment où chacun constate le délitement du lien social sur fond de mondialisation, la progression de l’abstention lors des élections, la relégation de certains quartiers hors de la cité, quel peut être encore le sens de l’éducation populaire ? Cette forme originale d’accès aux savoirs et à la culture - par et pour le peuple - a besoin d’être rénovée pour donner à chacun les moyens de mieux participer à la démocratie… Il ne s’agit plus en effet pour les associations d’éducation populaire de se borner à occuper le temps libre, mais de permettre à chacun de relier des savoirs fragmentés et de s’approprier des vies éclatées pour transformer la société » (Leterrier 2001).
4Cette portée axiologique et interventionniste de l’Éducation populaire a été investie à partir des années soixante par les acteurs de l’animation ce qui s’est traduit par un glissement progressif de leurs leviers d’intervention. Ainsi quatre tensions dialogiques entre animation et espace social peuvent être identifiées :
- Animation et changement social : l’animation étant ici « porteuse de contre-culture », d’une « agitation » remettant en cause certaines données de l’ordre social du moment. Elle est en ce sens au cœur des utopies de transformation sociale qui agitent les années soixante-dix, expérimentant des modes d’organisation collective démocratique ;
- Animation et projets de territoires : cette deuxième tension apparaît en France au cours des années quatre-vingt avec les lois de décentralisation, les dispositifs d’intervention étant de plus en plus ciblés en matière de territoires (quartiers de la politique de la ville…) et quant à la durée (la montée en puissance de l’ingénierie de projet, de l’évaluation, comme cadre d’intervention de l’animation). Cette articulation apparaît en même temps qu’une marchandisation du métier, une instrumentalisation des pratiques, une accentuation des relations avec les pouvoirs locaux, le tout dans un contexte de désengagement de l’État ;
- Animation et démocratie participative : cette troisième tension prend corps au cours des années quatre-vingt-dix, dans un contexte d’opposition entre mouvement social et mondialisation libérale, et concerne les questions de la démocratie, et plus particulièrement celles relatives à la démocratie participative ;
- Animation et développement durable : cette quatrième tension, plus conjoncturelle, fait référence à la montée en puissance de préoccupations sociétales portant sur les piliers du développement durable : l’environnement, l’économique, le social, selon des impératifs de solidarité.
5Cette déclinaison, modélisée dans un cadre diachronique, met en exergue un processus qui montre l’évolution à une période donnée de la représentation des interventions dominantes associées à la fonction d’animation. Il est essentiel de noter ici que chacune de ces représentations dominantes ne vient pas se substituer à la précédente mais l’enrichit. Dans ce contexte l’animation peut être appréhendée, dans un cadre socio-politique, comme un vecteur d’intervention et un référentiel d’action, et se positionne dans les espaces interstitiels entre individu et société en prenant appui sur trois axes d’intervention (Gillet 2000) :
- Un axe à vocation transformatrice : l’animation en tant que courant idéologique orienté vers la transformation sociale par la recherche et la « fabrique » d’un citoyen responsable ;
- Un axe à vocation conflictuelle : l’animation comme système de régulation sociale, visant à résoudre/dépasser les conflits de société, notamment entre tradition et modernité ;
- Un axe à vocation culturaliste : l’animation comme une tentative d’alliance politique et culturelle entre les couches moyennes techniciennes et intellectuelles et les couches populaires.
6Les défis et enjeux qui émergent de ce modèle d’intervention sociale interrogent tous ceux qui sont impliqués dans les rapports public-privé, dans la construction de la démocratie et de la citoyenneté active, dans des pratiques émancipatrices et dans un engagement social auprès des populations les plus fragilisées, des minorités exclues ou dominées (Alinski 1971 ; Freire 1974 ; Garibay et Seguier 2009). Ainsi les animateurs interviennent souvent comme opérateurs de médiation au sein de problèmes de société, en particulier lorsque ces problèmes se territorialisent.
La liance entre l’animation socioculturelle et la ville en question
7L’ancrage historico-idéologique de l’animation, évoqué précédemment, et marqué par des préoccupations de développement durable, incite à interroger l’actualité et les perspectives de l’animation dans les rapports complexes qu’elle entretient avec la ville d’une part et avec des dynamiques de démocratisation de l’action collective qui participe à l’aménagement urbain d’autre part. L’animation socioculturelle naît dans un contexte historique d’aménagement du territoire, pour traiter des questions de jeunesse au sein d’une civilisation des loisirs naissante. Des équipements socioculturels de proximité, d’abord des foyers de jeunes avant de devenir des équipements de quartier, sont créés au début des années 1960 et plus particulièrement en milieu urbain, au sein de cités d’habitat à caractère social. Ce nouveau secteur professionnel de l’intervention sociale qu’est l’animation socioculturelle naît de la volonté politique de l’État et d’acteurs institutionnels et associatifs, d’organiser les loisirs culturels et les activités sociales des jeunes, puis des populations.
8Ces liens ont fait l’objet d’une modélisation qui associe et met en perspective des politiques publiques, des représentations de la ville et des types d’animation qui y correspondent. La dimension spatiale de l’animation montre que l’animation est fabriquée en même temps que la ville elle-même et évolue en fonction des représentations que les politiques publiques véhiculent des problématiques urbaines, et des réponses qui sont apportées en particulier en termes de géographie du renouvellement urbain depuis les programmes d’Habitat et Vie Sociale (HVS, années 70) jusqu’aux territoires du Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU, années 2008 et suivantes). Chacun de ces modèles présente une dominante qui caractérise, à un moment donné, les représentations des populations dans leur vie sociale et des animateurs dans leur vie professionnelle en relation avec ces populations et certaines formes du projet urbain. Ainsi plusieurs types d’animation peuvent être identifiés en rapport à plusieurs représentations de la ville bien aimée ou mal aimée (Richelle 2012) :
- Une animation socioéducative et culturelle fondée sur une rhétorique égalitaire construite à partir d’équipements socioculturels, correspondant à une ville romantique qui valorise le mythe du quartier village. L’animation socioéducative et culturelle, puis l’animation de quartier et l’animation globale mobilisées entre-autre par les centres sociaux et les MJC au cours des années 70-80 (Besse 2008), peuvent être perçues comme paradoxales : elles vont accompagner la fin des équipements spécifiquement dédiés aux jeunes en ouvrant leur accès à tous les publics et elles vont, à l’opposé, entretenir une culture de repli dans une identité territoriale affirmée ;
- Une animation prioritaire, ciblée sur des territoires désignés par la politique de la ville associée à une ville éclatée qui présente une fragmentation sociale et spatiale, marquée par un triple processus de relégation, de périurbanisation et de gentrification (Donzelot 2006). Les jeunes de quartiers « sensibles » sont alors considérés comme une catégorie d’intervention sociale volatile et des expériences d’animation « souple » organisées à partir d’équipements légers sont proposées. Toutefois ces expérimentations trouvent leurs limites dans le manque de définition et de résultats ;
- Une animation médiatrice, envisagée comme une praxis, qui s’exerce selon une approche multi polarisée par la mise en œuvre de pôles d’animation qui partagent des projets à l’échelle d’une ville socioculturelle. Cette dernière résulte d’une urbanité de confrontation et d’une urbanité flexible qui préservent une certaine distance, tout en cultivant des liens ténus, entre des groupes sociaux. Cette approche multipolaire de la ville présente des configurations inédites de l’espace urbain reconverti en un espace d’actions, qui constitue un enjeu en termes de commutation sociale.
9À ce premier triptyque, viennent s’ajouter de nouvelles perspectives ouvertes par la question de la durabilité urbaine, et avec elles la question de savoir ce qui, dans l’animation socioculturelle, se trouve spécifié par la ville durable en construction. Le projet se veut plus collectif, plus participatif, mais aussi en lutte contre les externalités négatives de la ville moderne pensée de façon locale et globale, notamment dans ses dimensions écologiques, mais aussi en ce qui concerne des modes de vie ou des processus consuméristes. Ainsi apparait un quatrième type d’animation coopérative et « glocale3 », moins liée à une déconnexion des territoires anciens que l’animation occupe, qu’à une approche sociétale collaborative (Novel et Riot 2012), multidimensionnelle et multiscalaire des espaces de pratiques. Elle est porteuse de sens dans une ville réticulaire, constituée d’un ensemble de réseaux, et remise en question par la priorité d’un développement durable. Les animateurs coopérants ou les coopérateurs ont une fonction de veille critique quant aux réseaux auxquels eux-mêmes participent avec les autres coopérateurs.
10Toujours attachée à l’invention de la cité par elle-même et à la production d’un « bien vivre-ensemble » dans les territoires, l’animation fabrique des villes en transition, cultive des espaces interstitiels (Pelegrin-Genel 2012) à l’heure des prescriptions de densification. Elle réinvestit son expertise socio-éducative et pédagogique dans les problématiques de vies citadines et éco-citoyennes. À l’ère de la durabilité, l’animation socioculturelle requalifie ses thématiques autant que ses temporalités. En même temps qu’elle est imprégnée d’une philosophie participative, ses acteurs se réapproprient aujourd’hui des processus co-participatifs désormais incontournables. Elle s’inscrit dans une économie « glocale », sociale et solidaire, et se fait activatrice d’un projet urbain durable (Greffier, D’Andrea et Tozzi 2013).
Éléments d’analyse : espaces, acteurs, philosophie
11Il s’agit maintenant d’interroger la liance entre animation socioculturelle et projet urbain à partir d’analyseurs issus du travail de recherche mené dans le cadre du programme PAGODE. Ce travail se décompose en une étude lexicographique fondée sur le corpus des concours et un travail empirique réalisé sur des terrains.
12Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il nous faut accepter que les rapports entre l’animation socioculturelle et des projets urbains tels que les EcoQuartiers, « modèles pour une ville durable » (Veyret et Le Goix 2011), sont difficiles à évaluer, compte tenu de plusieurs facteurs tels que : la nouveauté même de ces projets urbains, encore en construction ou en évolution, et la diversité des acteurs impliqués dans ces projets. De plus, avant de présenter une analyse des expériences en cours, nous devons faire deux remarques : d’une part la fonction d’animation telle qu’elle peut être repérée à partir des projets ou des réalisations d’EcoQuartiers est diffuse, d’autre part peu de projets envisagent l’intervention d’animateurs socioculturels et/ou d’équipements d’animation, hormis s’ils existent déjà dans les espaces concernés.
Les concours EcoQuartiers
13Présenter une vue d'ensemble de la question à partir des éléments produits dans le cadre des concours EcoQuartiers nécessite un préambule méthodologique. On cherche dans ce corpus de documents4 à détecter des extraits de texte évoquant les acteurs de l'animation sociale et socioculturelle, par l'utilisation de mots-clés. Dans cette perspective, deux familles de documents sont étudiées :
- La première famille concerne les « appels à projets » et les « notices explicatives » de ces appels 2009 (23 pages) et 2011 (54 pages), ces documents sont produits par le MEDDE.
- La seconde rassemble les documents de réponse aux deux concours, et sont rédigés par les candidats, 160 en 2009 et 419 en 2011.
La notion d’animation socioculturelle dans les documents « appel à projets »
14Alors que l’on peut noter l’absence des termes « animation » et « socioculturel » dans les fascicules d’appel à projets (2009 et 2011), une analyse contextuelle plus fine révèle des éléments essentiels qui font sens avec le champ de l’animation socioculturelle :
- La déclinaison hiérarchique des objectifs du pilier social (appel 2009) présente des objectifs et sous-objectifs qui rejoignent ceux couramment utilisés dans le champ de l’animation socioculturelle, tels que : organiser la gouvernance, améliorer la cohésion sociale, promouvoir la mixité sociale…
- Le même constat peut être fait pour l’appel 2011, où l’on identifie parmi les vingt ambitions de la grille, quatre qui font référence à des notions couramment utilisées par le champ de l’animation socioculturelle : piloter et concerter dans une optique de transversalité - promouvoir le vivre ensemble - promouvoir des modes de vie solidaires et responsables - valoriser le patrimoine local, l’histoire et l’identité du quartier.
La notion d’animation socioculturelle dans les « notices explicatives »
15Alors que le terme « socioculturel » n’est utilisé dans aucune des notices explicatives des concours 2009 et 2011, le terme « animation » apparaît quant à lui de façon très nette dans la notice du concours 2011 (6 citations). Deux usages du terme sont identifiés :
- Le premier fait référence à la dynamique du projet. La démarche d’animation s’inscrit dans la perspective de ne pas imposer le projet d’EcoQuartier, mais plutôt de l’accompagner, « de l’animer (…) pour en permettre la pérennité et l’évolution » ;
- Le second usage renvoie quant à lui vers la dimension socioopérationnelle de l’animation, c’est-à-dire sa « capacité à faire vivre le quartier », à « redonner le désir d’habiter en ville ». La diversification des fonctions urbaines, la création de lieux spécifiques, doivent permettre une animation tout au long de la journée, animation qui peut être renforcée si les activités économiques sont pensées comme des « facteurs d’animation de la vie locale et de valorisation du territoire ».
16Ainsi, il semblerait que les intentions du MEDDE, aient évolué entre la première et la seconde campagne, celui-ci demandant plus explicitement aux candidats de prendre en compte les questions relatives à la vie sociale des territoires
La notion d’animation dans les réponses à l’appel à projet
17Concernant le concours 2009, 66 % des dossiers (soit 106) emploient une ou plusieurs fois (463 au total) le terme « animation ». Dans ce même corpus, le terme « socioculturel » est employé 41 fois et cet usage concerne 12 dossiers. Il s’agit essentiellement d’identifier un équipement (centre socioculturel – 35 items) ou un contexte (vie socioculturelle – 4 items, service politique et socioculturel – 2 items). Dans le cadre d’un projet, le centre socioculturel est identifié comme permettant « de réaliser un travail d’animation et de développement culturel. » Concernant le concours 2011, le terme « animation » a été utilisé plus de 2000 fois dans l’ensemble du corpus. Cet usage concerne 84 projets, soit 20 % des 419 étudiés. Pour des raisons de faisabilité, notre étude s’est concentrée dans un premier temps sur les fichiers de préinscription. Dans ces fichiers, le terme « animation » est utilisé dans 62 projets, soit 14,8 % des projets). Trois registres de l’animation sont identifiables en correspondance avec le cadre donné par l’appel à concours :
- Le premier fait référence à l’animation du projet, son pilotage, dans une dynamique de coopération entre les différents acteurs impliqués ;
- Le deuxième fait référence aux aspects plus ou moins vivants d’un lieu, sa fréquentation, l’animation est ici identifiée comme une forme de dynamisme commercial ;
- Le troisième registre concerne la mise en place d’activités ou d’actions à vocation sociale, culturelle ou sportive. Ce troisième registre fait directement référence à l’animation socioculturelle, cette notion se déclinant majoritairement en termes d’équipement (66 % des correspondances), d’activités ou d’action (13 %), de contexte (9 %), d’acteurs (5 %) et de projets (5 %).
18Concernant plus précisément les « acteurs socioculturels » nous avons testé l'occurrence de « centre social » et de « centre socioculturel ». En résultat brut, 13 % des projets (53 cas) font référence à ces équipements, pour 17 projets (4 % des projets d’EcoQuartiers), il s’agit soit de créer un nouveau centre social/socioculturel soit de rénover ou reconstruire un centre existant. La moitié des 53 projets mentionnant un centre social/socioculturel ne recèle pas d'information sur le rôle éventuel de la structure dans le projet urbain (souvent parce qu'elle n'existe pas encore ou que le projet est en phase amont). Dans 9 cas, il est fait allusion à l'implication du centre avec peu de détails. Dans 11 cas, l'implication semble forte et sert clairement l'argumentaire du projet au concours5, à ce titre, un statut « d'acteur majeur » est conféré au centre social/socioculturel :
- Une des chevilles ouvrières du projet » (Pessac) ;
- Il « va évoluer pour jouer un rôle central » dans l'appropriation par les habitants, des mutations de l'EcoQuartier (Mons-en-Barœul) ;
- On lui reconnaît une expertise dans la gestion participative au travers d'actions diverses (culturelles, fêtes de voisinage, réseau social de proximité, etc.) ;
- L'accent peut être mis sur sa compétence face à une problématique de publics spécifiques, relevant par exemple de l'intergénérationnel (Betheny) ;
- L'approche environnementale est notamment un domaine dans lequel la légitimité du centre social/socioculturel est induite : par des pratiques diverses de sensibilisation autour des déplacements, de la consommation responsable, à travers les jardins collectifs dont on souhaite lui confier la gestion ;
- Il peut être associé à des réalisations ponctuelles dans l'accompagnement du projet, avec des universitaires et des artistes, comme à Fontaine (réalisation d'enquête et film sur la mémoire du quartier) ;
- Apparaît également la reconnaissance d'un lieu favorable à la prise de recul sur le projet, à la captation des signaux : le centre social/socioculturel est choisi pour l'animation d'ateliers d'habitants jusqu'à décider en phase post-opérationnelle, que le « conseil des usagers du centre social constituera un observatoire de qualité » (Cannes).
19Afin de compléter l’investigation, nous nous sommes ensuite intéressés à celles et ceux qui portent la fonction d’animation, c’est-à-dire les animatrices et les animateurs. Le terme générique d’« animateur » est employé 145 fois dans le corpus global 2011. Il est employé 40 fois dans les formulaires de candidature, ce qui représente 34 dossiers. Dans ces 34 dossiers, l’usage du terme fait référence à l’Approche Environnementale sur l’Urbanisme - AEU (13 occurrences) ; au socioculturel (10 occ.) ; à l’économique (4 occ.) ; à la conduite de réunion (3 occ.) ; aux pratiques sportives (2 occ.) ; au management du projet (2 occ.). Sont également mobilisés les registres de l’éducation à l’environnement et du gardiennage, et un promoteur immobilier ainsi qu’un maire sont également qualifiés « d’animateurs ».
Questions de recherche
20Les projets urbains d’EcoQuartier, paraissent promouvoir des modalités d’un certain entre soi opposé aux fondements idéologiques de l’animation, tout en véhiculant des objectifs de responsabilisation au sein d’une ville durable. Il paraît important d’interroger les tenants de l’idéologie que ces projets urbains véhiculent : sécuritaire, sanitaire, éducative, participative, consumériste ? Quels équilibres ces projets accordent aux piliers de la ville durable que sont le social, l’économie et l’environnement ? Des études déjà existantes sur ces « laboratoires de la ville durable » (Levy et Emelianoff 2011) nous permettent de repérer les limites des projets urbains en la matière et les défis auxquels les animateurs sont confrontés pour s’engager dans ceux-ci.
21A partir d’une démarche inductive qui part de l’observation de terrains que sont certains EcoQuartiers visités, nous questionnons trois éléments qui contribuent au projet urbain (les espaces, les acteurs, la philosophie) et qui doivent nous permettre d’identifier et d’analyser des caractéristiques participatives de la ville durable.
Quels espaces d’animation et de vie sociale existent qui soient propices à la participation ?
22Quatre types d’espaces collectifs peuvent remplir un rôle d’espace d’animation, sans que les exemples indiqués soient exhaustifs) :
- Des équipements publics ou privés, soit des équipements socioculturels traditionnels tels qu’un centre social ou une maison de quartier, soit des équipements de service, administratifs, d’accueil, de loisirs et de détente ;
- Des espaces publics, compris dans le sens de lieux publics (Paquot 2009) : circulationnels comme des places, des dégagements d’accès piétonniers, un arboretum ;
- Des espaces collectifs communs tels un espace d’accueil, une salle commune, un préau, un four à pain, des jardins partagés ;
- Des espaces publics de communication, compris dans le sens de sphères publiques, de rencontre, de débat, de confrontation, de participation, voire de décision, soit ouverts à l’extérieur, soit communs aux résidents uniquement.
Quels acteurs de l’animation de la participation agissent dans la ville durable ?
23Nombreux sont les éducateurs du vivre ensemble qui ont, parmi d’autres missions, cherchent à éveiller aux contraintes à intérioriser pour vivre ensemble dans une ville durable :
- Des animateurs socioculturels, des animateurs médiacteurs ou opérateurs de médiation (Gillet 1995 ; Richelle 2012), des coordinateurs (Greffier et Tozzi 2012), des community organizers (Alinsky 1971 et 2011 ; Paquot 2010), des coopérateurs (dans ce présent texte, Greffier et Richelle 2013) ;
- Des accompagnateurs de groupes d’habitants : certains les désignent comme de « nouveaux managers de la participation » (Blondiaux 2008), ce sont aussi des « habitants professionnels », de « nouveaux militants de l’Economie Sociale et Solidaire », des gatekeeper (qui ouvre la porte) au sens de Dominique Boullier, ou encore des « passeurs en développement durable urbain » (Hamman 2011) qui nous font penser au « marginal sécant » d’Henri Jamous ;
- Un ensemble d’acteurs socioculturels apparaissent comme chargés de la fonction d’animation, qu’il s’agisse d’élus, de chargés de mission ou de projet, etc.
Quelles philosophies6 apparaissent sous-jacentes et quels référentiels déclarés paraissent y correspondre ?
24Nous en distinguons grossièrement deux, mais cela reste à affiner :
- Une philosophie du consumérisme qui se traduit par une utilisation du parc privé ou social, comme n’importe quel consommateur (sans plus de responsabilisation, en attestent les privatisations d’espaces collectifs dans certains EcoQuartiers et les nuisances de la cohabitation). C’est ici une cohabitation sélective aux rapports faibles qui consiste à « vivre ensemble mais chacun chez soi », selon une culture de la juxtaposition, avec des espaces mutualisés. Cette philosophie préserve un individualisme qui reste distant du néo-communautarisme auquel sont incités les participants d’un projet urbain durable (Beal et al. 2011) ;
- Une philosophie du projet commun qui induit l’adhésion à « ce qui nous oblige les uns envers les autres ». Cette vision partagée et cette co-construction du projet caractérisent l’urbanisme participatif (Paquot 2010), et peuvent relever de la co-décision (liée à des valeurs de solidarité, d’entraide, de non spéculation). Le cohousing (cohabitat) peut reposer sur un référentiel d’engagement fort (Lietaert 2012) structuré autour de quatre caractéristiques : un processus de participation avec des résidents responsables des décisions finales, une conception visant à encourager un fort sentiment de communauté (ambiance), une importance des services en commun, une gestion intégralement aux mains des résidents. Enfin, les écovillages, qui relèvent aussi de cette philosophie, peuvent aussi être considérés comme des « laboratoires de modes de vie écoresponsables » reposant sur des regroupements affinitaires (Dawson 2010) et développant une philosophie de vie collective et commune.
25Ces éléments conjugués, des espaces propices, des acteurs coopérants, une philosophie du projet commun, donnent à la ville une « aptitude à générer de la durabilité à travers une nouvelle façon de vivre », ainsi que l’écrivent Maugard et Cuisinier pour lesquels « l’EcoQuartier n’est pas écologique en lui-même. Il offre à ses habitants la possibilité d’avoir un comportement durable… La ville est durable parce qu’elle permet à chacun d’adopter un comportement environnemental responsable » (Maugard et Cuisinier 2010).
Conclusion : des défis à relever
26L’animation socioculturelle est exercée par des praticiens qui combinent plus ou moins deux objectifs contradictoires : socialiser (ou adapter) et émanciper les populations. C’est dire que l’animation est imprégnée de philosophie ou d’idéologie dans ses dimensions explicative, programmatique et « messianique », si l’on peut dire (Tavoillot 2011). Peut-on faire le même pari que Loïc Blondiaux qui écrit : « Nous pensons que les conséquences produites par la diffusion de cette norme de participation sur le fonctionnement ordinaire de nos démocraties sont réelles et dignes d’être prises en considération. Mieux, nous pensons qu’elles offrent les prémices d’une nouvelle conception des relations politiques dans nos sociétés » ? (Blondiaux 2008). Cette norme de la participation est une contrainte liée aux projets urbains d’EcoQuartiers. Pour autant, l’urbanisme participatif (Paquot 2010) ne peut se confondre avec la gouvernance consensuelle trop souvent prônée. La participation est un invariant de l’animation socioculturelle, aussi comment les animateurs peuvent-ils être des acteurs de cet urbanisme participatif s’ils ne développent pas, en tant que coopérateurs, des stratégies qui prennent en compte la diffusion d’une philosophie du projet urbain collectif ? Quels espaces publics (au sens habermassien de sphère publique) investissent-ils et comment ?
27Lorsque Jack Kerouac publie en 1950 « The town and the city », que l’on pourrait traduire par « la ville et la cité », il met en perspective deux univers : celui d’une petite bourgade de Nouvelle Angleterre qu’il baptise Galloway (the town), et celui du New-York de la fin des années 1940 (the city). On peut supposer qu’il n’a pas lu « du Contrat social ou principes du droit politique » de Jean-Jacques Rousseau, ni la distinction que le philosophe opère entre ville et cité : « Les maisons font la ville, les citoyens font la cité »7, cette cité, qui pour reprendre l’expression de Fernand Braudel, est « la serre chaude des civilisations ».
28Ainsi, l’attribut de cité ne serait pas simplement une question de taille de l’agglomération concernée, mais ferait référence à la vie sociale et politique qui s’y déroule. Les EcoQuartiers représentent-ils une façon contemporaine de penser la cité ? Nous ne sommes pas aujourd’hui en mesure de répondre de façon scientifique à cette question, mais il est clair que si cela était le cas, les animateurs socioculturels ne devront pas rester à la marge de cette pensée.
Bibliographie
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Références
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Notes de bas de page
1 Propos tenus par le capitaine des gardes dans l’histoire de Noureddine et de la belle Persane Les Mille et une Nuits, traduction par Antoine Galland, T. 2, éditions Garnier Frères, Paris, 1949, p 209.
2 Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
3 Contraction de la dimension globale, au sens de « en lien avec les problématiques planétaires » et locale.
4 Les projets présentés (près de 500 répartis sur 87 départements) suivent une trame concernant le dossier de préinscription et de candidature (15-20 pages). Les participants joignent librement des documents illustratifs en annexe. Ces éléments sont évalués par deux jurys (interne et externe) produisant respectivement une note d'expertise (environ 3-4 pages).
5 Mulhouse-Wolf-Wagner, Pessac-Quartier-Arago, Aurillac-Ecoquartier du Vialenc, Betheny-Pole intergenerationnel, Clichy-Bac D'Asnières, Mons-en-Baroeul-Nouveaumons, Saintes-Le Vallon, Cannes-Quartier Ranguin, Fontaine, Grenoble-Teisseire, Lyon-La Duchère.
6 Pour ne pas dire « idéologies »
7 Contrat social, p. 361, vol. 3, Œuvres complètes, Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 5 vol., 1959-1995.
Auteurs
Maître de conférences en géographie, Université/IUT Bordeaux Montaigne, UMR CNRS ADESS 5185
Maître de conférences en géographie, Université/IUT Bordeaux Montaigne, UMR CNRS ADESS 5185
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