Allocution de clôture par Pierre François
p. 119-120
Texte intégral
1Sans revenir sur les propos de Philippe CALLÉ à l’instant, je voudrais repréciser simplement les méthodes et les enjeux du travail du Comité d’histoire. En ce qui concerne la méthode, nous avons toujours une phase de préparation assez longue, et notamment une phase de définition des titres et des périodes qui, elles aussi, donnent lieu, l’expérience le prouve à chaque fois, à de nombreux débats. Et nous avons effectivement centré la journée d’aujourd’hui sur les consultations de la jeunesse qui se réfèrent à trois moments extrêmement précis, datés, dénommés, même si nous avons vu que certaines dénominations avaient été un peu fluctuantes, et nous avons poursuivi en nous posant la question de savoir si c’était un outil pour l’action publique.
2Mais nous aurions pu nous demander si c’était un outil pour l’action ministérielle de Jeunesse et Sports : en effet au cours de la journée, vous avez exprimé des réponses qui montrent que c’était un instrument tout à fait partiel pour la définition d’une action de ce ministère. S’agit-il d’un outil pour l’action gouvernementale ? On a vu quelles en étaient les limites. Vous avez, là aussi apporté des éléments de réponse à la question posée, mais pour l’avenir nous pouvons nous demander si c’est un outil valable ou au contraire un peu limité pour une action publique plus territorialisée ou plus décentralisée. Les évolutions du ministère Jeunesse et Sports, la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, apportent peut-être des éléments de réponse, mais aujourd’hui, et c’est bel et bien ainsi que le comité d’histoire essaye de travailler, nous avons tenté d’éclairer un certain nombre de moments historiques pour le ministère, en contribuant peut-être à apporter des éléments de réponse -car nous n’avons pas, nous, de réponse- sur les enjeux d’aujourd’hui voire de l’immédiat après-demain.
3De la même façon, le Comité essaye toujours de dater les périodes dans lesquelles il situe son étude. Pour une précédente journée sur « La neige pour tous », nous avons adopté comme bornes les dates des Jeux olympiques de Chamonix en 1924, et ceux d’Albertville en 1992. Au travers de cette période, et de ces deux points de repère, tout à fait symboliques, nous avons, en effet, analysé des politiques publiques d’accès à la neige selon les différents moyens, les différentes méthodes de cette nouvelle politique publique, nouvelle à l’époque bien entendu. Même démarche pour la journée d’études sur la gestion du risque dans le sport : nous avons choisi, d’une part 1962, parce qu’il y existe des arrêtés, qui à cette époque rendent obligatoire l’assurance pour la pratique du sport, et d’autre part 2012, parce qu’un arrêt tout à fait important, a été rendu par la Cour de Cassation sur la question de la responsabilité de la pratique sportive.
4Voici donc les méthodes et la rigueur que nous observons, accompagnés en cela par les historiens, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier. Françoise TÉTARD a été citée aujourd’hui et je suis heureux qu’on lui ait rendu hommage.
5S’agissant des partenariats, avec d’autres comités nous avons très vraisemblablement des points de frottement, des points de comparaison, des points de collaboration possibles. À titre individuel, nous participons souvent aux réunions d’autres Comités d’histoire, notamment celui de la Culture, mais aussi celui de la Sécurité Sociale ou du Travail qui sont un peu plus lointains, mais intéressants. Toutefois nous n’avons pas encore une véritable méthode de travail en commun. L’avenir le permettra.
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