Précédent Suivant

II. Convention et originalité

La « dissonance » dans le Quatuor à cordes K. 465 de Mozart

p. 25-32


Extrait

1L’adagio commence certes par un do au violoncelle, mais la tonalité de do majeur ne sera atteinte qu’au début de l’allegro principal. Dans le langage formel du classicisme viennois, les introductions lentes servent de digression modulante : on n’atteint le but que par des voies détournées, en traversant les profondeurs des régions de la sous-dominante. Généralement, l’introduction repose sur une vaste cadence parfaite ornée, l’arrivée de la dominante étant différée par les modulations qui précèdent dans la région de la sous-dominante1 (dans l’exemple présent, l’accord de dominante de do majeur apparaît à la mesure 16). La dominante retardée sera elle-même prolongée – ici de la mesure 16 à la mesure 22 –, tout en accumulant, selon la convention harmonique de l’époque, un champ de tensions qui ne se résoudra qu’avec l’arrivée du thème principal à la tonique (au début de l’allegro, mesure 23). Les passages de transition précédant la réexposition, dans la forme-sonate de l’époque,

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.