1Il n’y a pas de partition complète de la Symphonie, l’analyse de l’œuvre ne peut donc se baser sur l’écriture musicale. Il existe quelques esquisses1, ou retranscriptions2, mais elles ne rendent pas compte de ce qui fait la singularité de l’œuvre : les notes ne distinguent pas le cri humain du bruit d’une porte, elles ne rendent pas compte de la complexité des objets sonores. Pour analyser la Symphonie, j’ai donc choisi de partir de l’écoute. Le relevé qui suit se présente comme un exercice d’écoute de musique concrète. J’y ai, en quelque sorte, noté mon écoute, une écoute située, subjective. Le relevé résulte aussi d’une série de choix dont il faut exposer les principes et les limites.

2Le relevé sonore, effectué à partir de la version sur CD réalisée par Henry en 1998, représente comme un point de départ pour l’analyse, son premier véritable moment, où je scrute le son, le joue, l’arrête, le réécoute et le découpe. L’écoute a besoin pour cela d’instruments de précision. J’ai