Radio, cinéma, poésie
p. 51-61
Extrait
1L’idée d’une symphonie de bruits a trouvé ses premières formulations, au début du XXe siècle, au croisement de la poésie, du théâtre et des techniques de reproduction sonore1. Elle a ensuite été relayée par la radio et le cinéma avant de s’imposer en musique. Avec la Symphonie, la musique concrète réintroduit donc dans le champ musical une problématique qui s’était formée en dehors de la musique. Aussi faudrait-il parler à son sujet d’un devenir musical :
La Symphonie pour un homme seul est née de la radio. Elle est née d’une tradition dramatique. Elle est née de la mise en onde, de l’usage de micros pour marier les voix, les musiques, le texte, la poésie, l’atmosphère, le décor sonore comme on disait. La Symphonie pour un homme seul n’a pas voulu être une musique, elle l’est devenue, à l’insu, au corps défendant, et grâce à la naïveté de ses auteurs2.
2La Symphonie résulte de recherches qui portaient initialement sur l’esthétique et l’art radiophonique. La question du décor so
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