Un nouvel humanisme

1Le contexte de l’immédiat après-guerre a souvent servi de cadre de référence pour comprendre la Symphonie. Nombre de ses contemporains ont perçu l’œuvre comme une musique d’époque, en s’appuyant sur un titre par trop explicite. Ainsi, en mai 1952, dans le cadre du festival « L’Œuvre du XX^e siècle », Antoine Goléa faisait remarquer :

À chaque nouvelle audition, j’ai eu vraiment l’impression que le titre avait commandé l’œuvre toute entière et qu’il en constituait l’élément autobiographique essentiel. Il y a là vraiment un cri humain de détresse, auquel il est très difficile de se soustraire, et cette détresse devient particulièrement poignante lorsqu’elle se masque, comme c’est souvent le cas, d’ironie. Je ne sais absolument pas ce que la musique concrète va être dans l’avenir. Je sais que ses auteurs et ceux qui participent aux recherches de cette nouvelle forme d’expression, disent eux-mêmes qu’ils en sont encore aux balbutiements primitifs. N’empêche que cette œuvre, telle qu