Madame Pompidou,

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

Mon cher Pierre,

Nous nous connaissons depuis bientôt trente ans. Lorsque tu étais chez Heinrich Strobel à Baden-Baden, notre ami m’a demandé de t’offrir une activité à Bâle. À ma grande joie, tu étais prêt à donner un cours de composition à l’Académie de Musique de la ville de Bâle et plus tard des cours de direction et d’interprétation de la musique du XX^e siècle en collaboration avec l’Orchestre Symphonique de notre ville. Les cours fréquentés par des étudiants du monde entier ont connu un énorme succès.

Tu as toujours vécu chez nous au Schönenberg. Maja, ma femme, qui t’aimait beaucoup, s’est occupée de ton bien-être.

Entre-temps, à ma grande satisfaction, tes manuscrits sont dans les archives de ma fondation à Bâle. Elle est domiciliée dans une maison classique à la Place de la Cathédrale en face de l’église avec une belle vue sur le Rhin.

Pierre, doué d’une oreille parfaite, penseur le plus radical sur la musique et pour moi le