Requiem et autres œuvres
Échange de correspondances à propos des compositions de 1964
p. 222-225
Extrait
1Vienne, le 28 décembre 19641,
2Je veux travailler plus et plus vite. D’où le changement nécessaire vers un « style télégraphique » dans toutes les choses de la vie, afin que du temps demeure pour la composition. Le Requiem n’est pas encore terminé non plus. Je pensais : jusqu’à début décembre. Cependant, je n’ai terminé le « Dies irae » que le 2 décembre, et depuis lors je suis occupé à la mise au propre de ce mouvement dans un rythme de travail effréné (au lieu des cinq minutes initiales, sa durée est passée à dix minutes, je l’ai composé de façon tout à fait nouvelle après qu’il fut terminé sous une autre forme) et submergé par une montagne de corrections. Cela donne des journées de travail de douze à quatorze heures, et c’est pourquoi je dois aussi délaisser toute correspondance. C’est une situation très difficile, je me sens comme un noyé. Je reçois au dernier moment des télégrammes continuels où l’on me demande pourquoi je ne réponds pas aux lettres urgentes. C’est désagr
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