Consensus, innovation, participation et désaccord
p. 482-483
Texte intégral
1Publiée dans le numéro de novembre de Laboratorio musica, la lettre que Gualtiero Mocellin1 m’a adressée suscitera une « réponse » à plusieurs voix, la mienne2, celle du secrétaire de rédaction, mais aussi celles de collaborateurs et de lecteurs qui veulent intervenir sur les questions (et non sur les simples interrogations) de cette lettre, ou sur les questions posées directement ou indirectement dans Laboratorio musica et dans la pratique de la revue.
2Si la participation que la revue pratique est large et renouvelée, Laboratorio musica doit sans cesse innover, d’autant plus que cet « instrument », dans son autonomie, parvient à articuler la connaissance de la condition musicale italienne, pour la transformer et pour la renouveler.
3Consensus – participation et désaccord – innovation sont des points cardinaux, naturels et essentiels, de la vie démocratique – l’un se complète et vit dans l’autre. Ces deux points cardinaux ont de la force – ou doivent en avoir (y compris sur le plan de la pratique, qu’elle soit interne ou projetée dans la réalité sociale) –, pour rendre l’intervention de Laboratorio musica, ou du moins sa possibilité, toujours plus concrète et appropriée, dans le profond renouvellement culturel exigé par l’actualité et dans les conditions mêmes de la vie musicale.
4Je me limite aujourd’hui à ces quelques lignes, renvoyant à un prochain numéro de Laboratorio musica sur les questions et sur la « réponse» à la lettre de Mocellin, où sera publiée mon intervention, qui n’est que l’une de celles que Laboratorio musica attend.
5Date : 1980.
6Source : « Consenso, innovazione, partecipazione e dissenso », in Laboratorio musica, 1980, n° 19, p. 3.
Notes de bas de page
1 [La lettre de Gualtiero Mocellin, publiée dans le no 18, commençait ainsi : «Cher directeur, dans ma collection de Laboratorio musica, que je suis par intérêt professionnel depuis le premier numéro, il y a une couverture avec une photo de Patti Smith. Qui s’en souvient? Que reste-t-il des “valeurs culturelles” au nom desquelles une bonne partie de la jeune intelligentsia de gauche s’est mobilisée ? Je ne demande pas de réponse, je m’y risque moi-même. Ce qui reste, c’est le retour des stars et simultanément la volonté de tourner en ridicule les efforts de ceux qui se sont battus, et qui se battent encore, pour une présence de la musique dans la société, et de la société dans la musique, de type, pour ainsi dire, “non footballistique”. Aujourd’hui, la chose est étrange, cher directeur, parce que nous sommes tournés en ridicule, nous, les lecteurs de Laboratorio musica, ceux qui travaillent sur le terrain, les rédacteurs et, pardonnez-moi, vous-même, alors que de l’autre côté, il n’y a pas seulement ceux que nous avons toujours considéré comme nos adversaires, mais des “compagnons de route” ». Gualtiero Mocellin terminait en s’interrogeant sur le sens de la «multiplicité musicale» chère à Nono.]
2 [Nono fut directeur de Laboratorio musica.]
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Écrits
Ce livre est cité par
- Michel, Pierre. (1996) Luigi Dallapiccola. DOI: 10.4000/books.contrechamps.1425
- Milli, Pietro. (2021) L’idéal qui donne sa lumière au silence : Antonio Gramsci et la culture musicale italienne de l’après-guerre. Transposition. DOI: 10.4000/transposition.6629
Écrits
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