Pour le 2 janvier 19691
p. 294-295
Texte intégral
Cuba
l’île qui n’en est plus une depuis dix ans
mais
une humanité nouvelle
dans le cœur, dans la pensée et dans l’action
là où est
l’internationalisme ouvrier dans le monde
champ, montagne, usine, université et culture
que
la civilisation révolutionnaire
transforme
avec l’homme nouveau
la nature pour l’homme
la technique pour la nature
l’homme pour l’homme nouveau
José Martí
Abel Santamaría, Frank País, Camilo Cienfuegos2
Ernesto Che Guevara
peuple
avec
un parti communiste
avec un gouvernement révolutionnaire
qui n’est plus une île
mais un monde nouveau
dont nous sommes les camarades
là où est
la lutte
hasta la victoria siempre !
pour toi aussi
et
avec toi
Cuba de Fidel
le drapeau rouge triomphera
Date : 1968-1969.
Source : « Per il 2 gennaio 1969 », tapuscrit (ALN).
Notes de bas de page
1 [Le 1er janvier 1959, devant la défaite militaire, Fulgencio Batista quitte Cuba. Fidel Castro entre à Santiago, puis, quelques jours plus tard, triomphalement, à La Havane. Un gouvernement révolutionnaire, présidé provisoirement par le magistrat Manuel Urrutia, avec José Miró Cardona comme Premier ministre, est officiellement mis en place. Fidel Castro devient commandant en chef des Forces armées révolutionnaires. Vivement intéressé par la Révolution cubaine, Nono fut un lecteur de Fidel Castro. Dans sa bibliothèque, on compte en effet une cinquantaine de recueils de discours, en espagnol et en italien, et notamment plusieurs exemplaires de L’Histoire m’acquittera. Outre le Journal de Bolivie et des choix de discours et d’articles, Nono avait aussi connaissance des quatre volumes d’Opere d’Ernesto Che Guevara (Milan, Feltrinelli, 1968-1969).]
2 [José Martí (1853-1895), patriote et écrivain, se consacra à la lutte pour la libération de Cuba de la domination espagnole, fonda en 1892 le Parti révolutionnaire cubain et mourut, les armes à la main, dans une expédition militaire contre les Espagnols ; Abel Santamaría (1927-1953), militant des Jeunesses orthodoxes, puis dirigeant du mouvement fondé par Fidel Castro, fut l’un des chefs lors de l’assaut de la caserne de la Moncada, le 26 juillet 1953 ; capturé et torturé, il fut assassiné le jour même ; Frank País (1934-1957), révolutionnaire de Santiago, œuvra pour l’adhésion du mouvement des étudiants aux luttes des paysans et des ouvriers de la province d’Oriente et dirigea le mouvement clandestin de soutien à la lutte de la guérilla jusqu’à son assassinat par la police de Batista en juillet 1957 ; Camilo Cienfuegos (1932-1959), guérillero baptisé « Commandant du peuple » ou « Seigneur de l’avant-garde », lutta contre le régime de Batista, puis aux côtés d’Ernesto Che Guevara ; il serait mort dans un accident d’avion ; le troisième épisode d’Y entonces comprendió de Luigi Nono lui est consacré.]
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