Stele per Diotima
p. 67
Texte intégral
1Le titre Stele per Diotima, pour orchestre, avec une cadence pour violon, clarinette en si bémol, clarinette basse en si bémol et cor en fa, qui figure à la première page de la partition dans cette version étendue, renferme une allusion évidente à l’héroïne du roman épistolaire de Hölderlin - et, de fait, certains passages de l’œuvre furent utilisés à plusieurs reprises dans les différentes versions de la suite symphonique Hyperion. Comme, à l’automne 1964 (date de la première présentation d’Hyperion), cette œuvre ne figure pas encore dans les pièces consacrées au héros de Hölderlin et que, en outre, elle fut jouée pour la première fois en janvier 1966, il est naturel de penser que Maderna composa cette pièce dans le cours de l’année 1965. A en juger par l’imposante masse de notes préparatoires qui nous est parvenue, il dut s’agir d’une composition passablement laborieuse. Le catalogue Suvini Zerboni, qui donne 1965 comme année de la composition, propose la date du 19 janvier 1966 pour sa première exécution. La même date est donnée par les archives du Norddeutscher Rundfunk, qui en possède l’enregistrement. Les interprètes en étaient : l’Orchestre symphonique du Norddeutscher Rundfunk, dirigé par Bruno Maderna, le violoniste S. Gawriloff, les clarinettistes H. Deinze et W. Diestel, et le corniste R. Lind. On n’a pas trouvé trace d’autres interprétations intégrales de l’œuvre après celle-ci. Mais, à cette occasion, Maderna, ainsi qu’on le découvre à l’audition de la bande enregistrée, ne s’est pas limité à présenter Stele dans la version livrée ensuite à la publication : il l’a enrichie en lui ajoutant des passages de Dimensioni III, selon le schéma suivant :
2Stele per Diotima, en version complète et fidèle à la partition ;
3Dimensioni III, 3e partie, dans sa seule partie orchestrale finale, sans le solo de flûte qui la précède ;
4Dimensioni III, 2e partie, dans sa seule partie orchestrale finale, sans le solo de flûte qui la précède.
5Le couplage de Stele et de Dimensioni III fut par la suite officiellement autorisé par Maderna qui, dans le catalogue Suvini Zerboni, le classa cependant sous le titre de Dimensioni IV et, qui plus est, sans en spécifier les modalités d’exécution.
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